fbpx
Bonjour et bienvenue chez Naturelle maman !29 mars 2024
Conseils de Naturelle Maman sur les positions d'accouchement

Les 20 positions d’accouchement à connaître selon les experts et les mamans

Accroupie, allongée sur le côté, en suspension… Découvrez les 20 positions à connaître pour vous donner toutes les chances de vivre un accouchement plus facile et rapide sans subir la douleur des contractions. 

Dans une méta-analyse publiée en 2020 dans la Cochrane (1), la revue scientifique de référence des gynécologues-obstétriciens, des chercheurs japonais ont étudié les effets des positions d’accouchement choisies par 4 314 femmes en travail.

Étaient incluses uniquement des participantes avec des grossesses à faible risque, accouchant entre 37 et 42 semaines, en travail spontané et sans péridurale.

Leurs conclusions montrent que les femmes qui accouchent en position verticale ont :

✅ moins de risque d’interventions instrumentales (forceps, ventouse)

✅ une réduction de la durée de la phase de poussée active (de 8 minutes en moyenne)

✅ Une durée beaucoup plus courte de la phase de poussée active pour les femmes en position accroupie (de 16 minutes en moyenne)

✅ Et jusqu’à 75% de moins de subir un traumatisme périnéal sévère 

Avant d’ajouter que « les positions allongées peuvent avoir de graves effets négatifs sur la santé maternelle pendant l’accouchement et ne sont pas recommandées par de nombreuses organisations internationales« . 

En lisant cette étude, on est en droit de se poser la question :

Pourquoi tant de sages-femmes et d’obstétriciens continuent de demander – voire d’imposer – aux femmes de se mettre en position allongée pour accoucher ?

Ne savent-ils pas que cette position est la moins favorable d’un point de vue physiologique ?

Qu’elle peut allonger, voire entraver, la descente et l’expulsion du bébé ?

Nous allons donc nous appliquer à vous démontrer dans cet article tous les bienfaits de la mobilité en décrivant toutes les positions que vous pouvez choisir pour accoucher.

Parce que s’il y a bien une chose à retenir , c’est que si vous accouchez sans péridurale, vous aurez toute la liberté de bouger autant que vous voulez.

Et il serait bien dommage de ne pas profiter du pouvoir de la gravité et des mouvements pour faciliter la naissance de votre bébé !

Découvrez toutes les positions qui favorisent la physiologie et celles, si précieuses, qui peuvent permettre de débloquer une stagnation du travail sans recourir à des interventions médicales (rupture artificielle des membranes ou injection d’ocytocine de synthèse par exemple).

L’important n’est bien-sûr pas de les appliquer à la lettre le Jour J.

Mais simplement de les garder dans un coin de votre tête pour pouvoir vous installer dans la position qui vous conviendra le mieux pendant le travail en fonction de ce que vous ressentez.

Les positions pour favoriser la mise en route du travail

Pour aider le travail à se déclencher, comme pour l’aider à bien se dérouler, la mobilité est toujours la clé.

Il s’agit avant tout d’aider votre bébé à se mettre dans la bonne position pour pouvoir descendre facilement dans le bassin, et solliciter la dilatation du col de l’utérus en y appuyant sa tête.

Marcher, bouger, danser…

Marcher permet la détente et aide votre bébé à se positionner correctement.

Si sa tête est déjà en appui sur le col, cela va d’autant plus le solliciter.

On fait ainsi jouer la gravité.

La marche est également une bonne manière de faire travailler le col pendant la première phase du travail, tant que les contractions sont facilement supportables.

Favoriser l’asymétrie

Pour faciliter la descente du bébé et favoriser son bon positionnement, on peut aussi faire jouer l’asymétrie.

Par exemple en marchant avec un pied sur la route et l’autre sur le trottoir.

Ou en montant et descendant les escaliers de côté (en posant son pied parallèlement à la marche) et en changeant régulièrement de côté.

Retenez que tous les exercices qui favorisent l’asymétrie de votre bassin aident votre bébé à s’y engager et à se positionner correctement.

Faire des cercles avec son bassin sur un ballon

Assise sur un ballon, faire des cercles avec votre bassin permet à la tête du bébé de se positionner sur le col et de le solliciter.

Cela peut aider à faire venir les contractions, notamment si la poche des eaux a déjà rompu et que les contractions tardent à se manifester.

Pendant le travail, trouvez les positions les plus confortables

Le plus important si le travail se déroule sans problème est d’adopter la position qui vous semble la plus confortable.

Celle dans laquelle vous avez spontanément envie de vous mettre.

C’est généralement celle dont votre corps a besoin.

Celle qui permet à la fois de faire avancer le travail et de rendre les contractions plus confortables.

Le Docteur Bernadette de Gasquet, dans Bien-être et maternité, explique bien que les positions parfois surprenantes que prennent les personnes en travail sont indicatrices d’un déséquilibre à corriger.

Tout au long du travail, se mobiliser est la clé : essayez de changer régulièrement de position, en alternant avec des périodes de repos quand vous en ressentez le besoin (allongée sur le côté avec une jambe relevée).

Les positions avec le ballon

N’hésitez pas à demander un ballon, qui permet d’adopter confortablement la position assise ou à quatre pattes.

À quatre pattes, il permet de s’appuyer en avant sans se faire mal aux bras et de s’étirer le dos.

Les positions en suspension

La position en suspension pour diminuer la douleur des contractions sur Naturelle Maman
Les positions en suspension diminuent la douleur des contractions dans les reins. © Stéphanie Shirley

Le fait d’étirer la colonne vertébrale permet un vrai soulagement de la douleur des contractions, notamment dans le bas du dos.

Bien s’étirer permet aussi de faire de la place dans la cage thoracique pour respirer, donc oxygéner l’utérus et lui permettre de se détendre entre les contractions.

Les salles nature sont généralement pourvues de systèmes de suspension.

À défaut, vous pouvez utiliser un grand tissu que vous nouez à une extrémité, puis vous coincez le nœud en haut d’une porte (de sorte à tirer sur le draps dans le sens inverse de l’ouverture de la porte).

La position accroupie peut aussi être adoptée en s’accrochant au dossier relevé de la table d’accouchement ou à son.sa partenaire (éventuellement à l’aide d’un tissu).

On peut aussi s’accroupir sans se suspendre, mais la suspension permet un véritable étirement.

Les positions pour soulager la douleur en cas d’accouchement par les reins

De manière générale, la mobilité est la première manière de soulager la douleur des contractions : le soulagement est instantané quand on trouve une position confortable.

Comme en témoigne Vera qui a découvert les bienfaits de la liberté de mouvements pour son 3ème accouchement :

« Après deux accouchements avec péri, couchée sur une table où j’ai dû pousser comme une malade pour faire sortir mes bébés… J’ai choisi d’accoucher sans pour mon dernier. Travail fait debout en marchant, dansant doucement d’un pied sur l’autre, à 4 pattes, à genoux, debout la buste posé sur une table avec un oreiller que je promenais partout, y compris à la maternité. Pour l’expulsion, je me suis couchée sur le côté gauche, spontanément. J’étais super bien et grâce à la poussée réflexe, mon corps a poussé bébé dehors, moi, j’ai « juste » accompagné. C’était génial, tellement rien à voir avec la naissance des deux premiers.« 

Mais lorsque les contractions se font ressentir dans le dos, la douleur peut être particulièrement difficile à supporter.

Et c’est souvent lié à un bébé positionné en postérieur, c’est-à-dire avec son dos contre votre dos, ce qui rend le travail plus difficile et généralement plus douloureux.

Il est donc d’autant plus important de vous mettre en mouvement, pour soulager la douleur et pour faciliter la descente de votre bébé.

Il faut à tout prix éviter de rester allongée sur le dos (la douleur sera de toute façon généralement intolérable), et au contraire mettre votre ventre dans le vide, dans la pesanteur, pour inciter le bébé à se tourner.

Vous pouvez vous mettre à quatre pattes, en vous appuyant sur un meuble ou sur un ballon, le dos plat, décambré et les fesses tirées en arrière.

Vous pouvez aussi vous asseoir sur le bord d’une chaise ou sur un ballon et vous pencher en avant, appuyée sur votre partenaire, sur le lit ou sur le dossier de la chaise.

Certaines personnes peuvent ressentir l’envie de s’arc-bouter en arrière pendant les contractions : cette manière de s’étirer peut être pratiquée à l’aide d’un ballon. (1)

Les positions pour favoriser la descente du bébé

La mobilité, surtout verticale, permet de favoriser l’avancée du travail en faisant jouer la gravité : la tête de bébé fait travailler le col et cela intensifie les contractions.

Mais cela ne fonctionne que si le bébé est suffisamment descendu pour faire travailler le col.

Or, il peut arriver que le travail tarde à s’intensifier, que les contractions restent irrégulières car le bébé est trop haut et ne parvient pas à descendre dans le bassin en raison d’un mauvais positionnement.

Et pour repositionner le bébé, il faut repositionner la personne qui le porte.

On va ici chercher à contrebalancer l’effet de la gravité pour donner au bébé la place de bouger : « La gravité ne peut être utile qu’une fois que l’orientation est correcte« , souligne Bernadette de Gasquet (2).

La position à quatre pattes

C’est la position la plus facile à mettre en place, y compris sous péridurale, et elle peut suffire à faire descendre un bébé qui ne parvenait pas à s’engager dans le bassin.

C’est la position qu’a choisie Anna au moment des poussées :

« J’ai eu la possibilité de pousser à 4 pattes avec la poussée physiologique. Je savais que c’était beaucoup plus doux pour la maman et le bébé en plus de limiter les déchirures… Par contre, les infirmières étaient au départ un peu réticentes et j’ai du insister parce que c’était insupportable pour moi de rester allongée ! Mes contractions étaient dans « les reins » et me brulaîent dès que je me mettais sur le dos.« 

Des bienfaits dont peut aussi témoigner aussi Nadia : « J’étais à 4 pattes (le haut du corps appuyé sur un gros ballon) les 2 dernières heures, et j’ai pu rester dans cette position pour l’expulsion. Je n’ai eu ni déchirure, ni épisio, malgré un bébé de plus de 5kg 😉. Quant aux douleurs des contractions, c’était beaucoup plus « supportable » dans cette position.« 

L’inversion en avant

position inversée en avant pratiquée en cours de préparation à l'accouchement
Certaines sages-femmes formées à la méthode Spinning Babies enseignent cette position pendant leurs cours de préparation à l’accouchement.

La position de l’inversion en avant (3) permet de relâcher la pression exercée sur les ligaments et crée de la place dans le bas de l’utérus, permettant ainsi au bébé de se repositionner correctement.

Voici comment procéder :

1) Mettez-vous à genoux au bord d’un canapé.

2) Tout doucement (vous pouvez vous aider d’un tabouret bas), descendez jusqu’à poser vos mains sur le sol, puis vos coudes et appuyez-vous sur vos avant-bras. Gardez vos coudes écartés et vos mains rapprochées.

3) Laissez pendre votre tête, en gardant le menton rentré. Ne posez pas la tête sur le sol.

4) Vos genoux doivent être près du bord, et vos fesses bien hautes. Vous pouvez balancer vos hanches ou faire onduler doucement votre colonne vertébrale.

5) Vous pouvez décambrer votre dos en basculant votre bassin en avant.

6) Relâchez votre ventre, étirer votre nuque en rentrant le menton. Laissez passer deux ou trois contractions.

7) Repassez en appui sur les mains, puis relevez-vous doucement pour vous mettre à genoux. Respirez deux fois, puis asseyez-vous sur vos talons.

8) Dégagez vos pieds de sous vos fesses en passant sur le côté vos deux jambes collées l’une contre l’autre, comme une sirène, pour éviter de tirer sur la symphyse pubienne et protéger votre pelvis.

Vous pouvez répéter l’exercice 15 minutes plus tard.

Si vous avez besoin de vous reposer, vous pouvez vous allonger sur le côté avec une jambe relevée.

Remonter le ventre

Si le bébé reste trop trop haut, la méthode Spinningbabies® (4) conseille de compléter l’inversion en avant par une autre technique, à faire pendant une contraction :

1) Lorsque la contraction commence, croisez vos doigts et soulevez votre ventre d’environ 5cm.

2) Rentrez votre ventre vers votre colonne vertébrale d’environ 3 à 5 cm.

3) En même temps, décambrez votre dos en pliant légèrement les genoux pour basculer le bassin en avant.

4) Maintenez votre ventre vers le haut pendant toute la contraction. Vous pouvez vous balancer légèrement si vous en ressentez le besoin.

5) Quand la contraction passe, penchez-vous très légèrement en avant, et laissez doucement redescendre votre ventre. Bougez vos jambes pour faciliter la circulation.

6) Répétez pendant dix contractions d’affilée.

La position de Walcher

Les positions d'accouchement sur Naturelle Maman
La position de Walcher est proposée dans la méthode Spinning Babies © Alison Hansen Doula

La position de Walcher (5) est à utiliser en dernier recours pour aider un bébé positionné trop haut à s’engager dans le bassin.

Attention, elle ne doit être pratiquée que si le bébé n’est pas du tout engagé dans le bassin (demandez à la sage-femme de vérifier sa position).

Elle permet d’ouvrir le haut de votre bassin, et a l’avantage de pouvoir être pratiquée même si la personne est sous péridurale.

Allongée sur le dos, amenez vos fesses tout au bord du lit, pour que vos jambes pendent dans le vide (c’est le poids des jambes qui va favoriser l’ouverture de votre bassin).

Vous pouvez aussi mettre un coussin sous le bas du dos.

Maintenez la position pendant trois contractions d’affilée.

Les positions pour débloquer une stagnation

Ces positions peuvent aider à faire avancer le travail lorsque le bébé est engagé dans le bassin, que la tête est en appui sur le col qui est à moitié dilaté, mais que le bébé ne progresse plus et que la dilatation stagne.

Le roll-over

Cette technique de SpinningBabies® (6) peut être utilisée pour continuer à vous mobiliser même si vous accouchez avec une péridurale.

Elle est particulièrement utile quand le travail progresse lentement ou stagne, et quand le bébé est en postérieur ou a la tête défléchie. Elle aide le bébé à se positionner correctement.

Elle consiste à adopter huit positions successives, comme si on se retournait par étapes :

1) Commencez à quatre pattes pendant trois contractions. On peut appuyer ses bras sur un ballon pour rendre la position plus confortable.

2) Puis s’installer sur un côté (le gauche par exemple), les jambes pliées avec un grand coussin entre les jambes (le genoux et la cheville de la jambe supérieure doivent reposer sur le coussin). La hanche droite doit être pile au dessus de la gauche, et le dos doit être droit. Rester ainsi pour trois contractions.

3) Puis se pencher vers l’avant en remontant le genou droit, toujours posé sur un coussin. L’épaule droite doit être penchée sur l’avant, le nombril dirigé vers le matelas (sans appuyer sur le ventre). Utiliser autant de coussins que nécessaire pour que la position soit confortable, et laisser passer trois contractions.

4) Puis se placer à genoux, avec la tête et la poitrine posée sur le matelas. Avancer la tête et la poitrine jusqu’à ce que les fesses soient bien en avant des genoux. Placer un coussin sous la poitrine. Lea partenaire soutient le poids du corps à l’aide d’un tissu passé sur le haut des cuisses et tenu vers l’arrière. Sous péridurale, la personne en travail aura besoin de beaucoup d’aide pour adopter cette position. Rester ainsi pendant trois contractions.

5) Se placer sur le côté droit, puis penchée en avant comme décrit ci-dessus pour le côté gauche.

6) Se replacer à quatre pattes. Faire encore deux tours si nécessaire.

Le Lunge

Cette technique (7) consiste à utiliser l’asymétrie pour aider le bébé à se repositionner, et ainsi relancer le travail.

Poser son pied sur une chaise placée à côté de soi (pas devant).

Pendant la contraction, balancez-vous en vous penchant vers votre pied (gardez le pied bien au dessus du genoux, pas plus loin) puis redressez-vous tout au long de la contraction.

Respirez profondément et détendez votre ventre, vos fesses, vos épaules et votre cou.

Répétez pendant une dizaine de contractions, en changeant de côté.

Quelle position choisir si vous accouchez sous péridurale ?

Opter pour la péridurale ne signifie pas renoncer à la mobilité.

Au contraire, celle-ci est d’autant plus précieuse que la péridurale a tendance à ralentir le travail.

Vous pouvez demander à ce que la péridurale soit la moins dosée possible, et vous faire aider pour changer régulièrement de position.

À quatre pattes

Si la péridurale n’est pas trop dosée, vous pouvez vous mettre à quatre pattes en appui sur le ballon ; il est possible de conserver cette position pour l’expulsion.

Assise en appui en arrière

Une autre position statique mais physiologique (8), et pratique lorsqu’on est sous péridurale ou sous monitoring : la table est basculée en arrière, le dossier relevé au maximum, on rajoute des coussins sous les genoux pour obtenir un angle cuisse-dos inférieur à 90°C afin d’éviter la cambrure.

Pendant les contractions, on peut s’étirer en repoussant les genoux avec les mains.

Source : Maternité de Rouen

La table est dans la même position, mais on s’assied plus avant, les pieds posés sur la partie escamotable de la table.

On s’étire en s’accrochant à l’arceau ou à son partenaire.

La bonne position allongée : sur le côté

Si vous avez besoin de vous reposer, ou que vous êtes vraiment immobilisée par la péridurale ou le monitoring, il vaut mieux s’allonger sur le côté, avec le genou de la jambe supérieure remonté vers la poitrine afin de décambrer le dos. On peut utiliser un coussin ou l’étrier pour soutenir le genou.

Source : Maternité de Rouen

Et si vraiment vous êtes mieux sur le dos, une galette placée sous les fesses et les jambes posées sur un ballon permettent de corriger la posture.

Les positions pour faciliter l’expulsion

Eviter la position gynécologique et écouter votre instinct avant tout

Pour l’expulsion, la position gynécologique qui est la plus pratiquée est en réalité la moins physiologique.

Elle bloque le sacrum et le coccyx, ne permet pas au bassin de s’ouvrir pour laisser passer la tête du bébé.

La position des jambes est généralement telle qu’elle referme le détroit inférieur du bassin au lieu de l’ouvrir.

La position du haut du corps ne permet généralement pas un étirement et une respiration optimales.

On croit souvent que si on est sous péridurale, on est obligée d’accoucher en position gynécologique.

En réalité, d’autre positions sont possibles, la plus simple étant de s’allonger sur le côté.

C’est une position que les sage-femmes proposent de plus en plus souvent en maternité.

La position du chasse-neige : les genoux plus rapprochés que les chevilles

Lorsque la tête du bébé est sur les épines sciatiques, il lui reste à franchir le détroit inférieur du bassin, qui est le plus étroit.

Pour ouvrir ce détroit, il faut une rotation interne des fémurs (10) : les cuisses sont tournées vers l’intérieur, les genoux rapprochés et les chevilles écartées.

C’est la position dite du « chasse-neige », qui peut faciliter le déroulement du dernier stade du travail et l’expulsion.

Ce principe peut s’appliquer à différentes positions : debout, allongée sur le côté, à quatre pattes. Il est par contre contrarié par la position gynécologique.

La position à quatre pattes

Elle permet de détendre le périnée et facilite la naissance des bébés en postérieur.

Elle permet également de résoudre la plupart des cas de dystocie des épaules (lorsque la tête du bébé est sortie mais que les épaules restent coincées) : Ina May Gaskin, une sage-femme américaine mondialement reconnue, fait toujours mettre ses patientes à quatre pattes lorsqu’une dystocie des épaules se présente (11).

Les positions suspendues pour faire jouer la gravité tout en préservant le périnée

C’est le même type de position que celles qui ont été évoquées pour le travail.

Bernadette de Gaquet fait remarquer (12) qu’en position suspendue debout, la personne qui accouche va généralement cambrer le dos et basculer le bassin en arrière afin d’ouvrir les épines sciatiques.

Elle souligne également que cette position permet de faciliter le serrage des abdominaux ceinture (ceux qui travaillent avec l’utérus pour expulser le bébé), ce qui facilite l’expulsion ; et qu’elle préserve le périnée, limitant le risque de déchirure.

La position gynécologique aménagée de Gasquet

Dans certaines situations, notamment lorsque la péridurale est fortement dosée, la position gynécologique peut sembler inévitable : il est cependant possible de l’aménager pour la rendre plus physiologique et faciliter l’expulsion du bébé. (13)

Source : Bernadette de Gasquet

Le bas de la table est relevé afin que la personne ne glisse pas et que son bassin soit en antéversion. L’angle cuisse-dos est inférieur à 90° pour éviter la cambrure.

Le dossier est un peu relevé, la tête est appuyée à plat sur le matelas.

Le sacrum et le coccyx sont dans le vide grâce à des poches remplies de liquide. Les étriers sont le plus haut possible, les genoux plus rapprochés que les pieds.

Trois variantes possibles, toujours pour favoriser l’étirement :

– pousser avec les mains sur les cuisses pendant les contractions

– tendre les bras derrière la tête, pousser sur le.a partenaire placée.e derrière elle

– en pseudo-suspension, accrochée à une écharpe passée derrière le dos du.de la partenaire qui tire doucement en arrière.

Et vous ? Quelle position d’accouchement avez-vous préféré ? Quelle est celle qui vous a le plus aidée pendant le travail ? Est-ce que les sages-femmes et/ou gynécologues-obstétriciens vous ont encouragée à bouger pendant votre accouchement ? Partagez votre expérience avec la communauté des naturelles mamans dans les commentaires ci-dessous !

Louise Mériaux


Votre accouchement approche et vous ne vous sentez pas prête ?

Rejoignez Naissance douce, le programme de préparation à l’accouchement en ligne créé par l’équipe de sages-femmes de Naturelle Maman en cliquant sur l’image ci-dessous.

Rejoignez Naissance douce, le programme de préparation à l’accouchement en ligne créé par l’équipe de sages-femmes de Naturelle Maman.

Ressources bibliographiques

(1) (2) Bernadette de Gasquet, Bien-être et maternité

(3) (4) (5) (6) (7) SpinningBabies® https://www.spinningbabies.com

(8) (9) (10) Bernadette de Gasquet, Bien-être et maternité

(11) Ina May Gaskin, Le Guide de la naissance naturelle

(12) (13) Bernadette de Gasquet, Bien-être et maternité

Etudes de référence sur les positions d’accouchement

  1. Zang, Y., Lu, H., Zhao, Y., et al. (2020). “Effects of flexible sacrum positions during the second stage of labour on maternal and neonatal outcomes: A systematic review and meta-analysis.” J Clin Nurs 29(17-18): 3154-3169.
  1. Elvander, C., Ahlberg, M., Thies-Lagergren, L., et al. (2015). “Birth position and obstetric anal sphincter injury: a population-based study of 113 000 spontaneous births.” BMC Pregnancy Childbirth 15: 252.
  2. The Epidural and Position Trial Collaborative Group (2017). “Upright versus lying down position in second stage of labour in nulliparous women with low dose epidural: BUMPES randomised controlled trial.” BMJ 359: j4471.
  3. Gupta, J. K., Sood, A., Hofmeyr, G. J., et al. (2017). “Position in the second stage of labour for women without epidural anaesthesia.” Cochrane Database Syst Rev 5: CD002006.
  4. Kibuka, M. and Thornton, J. G. (2017). “Position in the second stage of labour for women with epidural anaesthesia.” Cochrane Database Syst Rev 2: CD008070.
  5. Yadav, A., Kamath, A., Mundle, S., et al. (2021). “Exploring the perspective of nursing staff or caregivers on birthing positions in Central India.” J Family Med Prim Care 10(3): 1149-1154.

Louise Mériaux enseigne la philosophie au lycée et est maman de deux enfants de 4 ans et 18 mois. Pendant sa deuxième grossesse, elle a beaucoup lu pour préparer son AVAC, et s'est prise de passion pour l'accouchement physiologique. Depuis, Louise milite pour un nouveau paradigme de la naissance et pour le respect du choix des femmes concernant leur enfantement.

6 Comments

  1. steph90am Reply

    Pour ma part je ressentais bcp mes contractions dans les jambes et dans les reins. C’est pour ça que j’Avais de la difficulté à garder la position sur ballon que me recommandaient les sages-femmes de la salle de naissance mais le quatre pattes et surtout la douche m’ont bien aidée à accoucher sans péridurale de ma belle poupée qui faisait quand même 4kg200 à sa naissance ! Merci pour vos articles toujours complets précis et tellement utiles pour les mamans.

  2. Nora Reply

    J’ai accouché sur le côté pour mes 3 premiers et c’est sans aucune hésitation que pour bébé à naitre en décembre, j’accoucherai de nouveau sur le côté. L’accouchement sur le côté est beaucoup plus physiologique que l’accouchement sur le dos. Il permet une meilleure ouverture du bassin. Et lorsque bébé doit descendre il n’est pas bloqué contre le sacrum comme il le serait avec une position sur le dos. La descente et la sortie sont donc plus rapide en étant sur le côté. ( puisqu’il y a moins d’obstacle à franchir )

  3. Aïcha Reply

    Bonjour les naturelles mamans ! Je suis en train d’écrire mon projet de naissance et votre blog m’aide beaucoup, je voulais vous remercier pour votre super travail !

  4. Ines Thes Reply

    Bonjour
    Quelles positions physiologiques recommanderiez-vous pour la poussée lors d’un accouchement en siège (sans péridurale)

  5. Berangere Reply

    J’ai accouché en décubitus dorsal pour mon aîné, même pas eu le droit de me mettre sur le côté. Je ne recommencerai plus jamais. Je suis sûre que c’est à cause de cette position que j’ai du avoir les forceps et une épisiotomie de grade 4. Je ne me laisserai plus jamais faire par le personnel médical. C’est terminé !

  6. Naty Reply

    Pareil , plus jamais la position allongée sur le dos qui m’a valu une déchirure et 7 points de suture. Après avoir beaucoup lu sur le sujet pour cette nouvelle naissance prévue en janvier, je suis convaincue que ça ne serait pas arrivé si on m’avait laissée accoucher dans la position que je voulais qui était sur les genoux sur la table d’accouchement avec mon mari derrière moi qui me.soutenais. cette fois ci je ne me laisserais pas faire et gare à celui qui tentera de m’empêcher de bouger !

Répondre à Naty Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *