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Bonjour et bienvenue chez Naturelle maman !28 mars 2024
Héloïse raconte son très bel accouchement sans péridurale

Récit d’accouchement d’Héloïse : « C’est mon plus beau voyage »

Héloïse vient de donner naissance à son premier enfant sans péridurale et à la maternité. Elle témoigne de l’immense puissance qu’elle a ressentie, de la complicité et du soutien sans faille de son compagnon et de la grande confiance en elle que cet accouchement lui a donné. Voici son très beau récit d’accouchement.

« Aussi loin que je m’en souvienne, l’envie viscérale d’être mère a toujours résonné en moi.

Ma grand-mère et ma maman ont accouché sans péridurale de leurs 4 enfants.

Il y a de ces femmes qui sont faites pour être mère et je pense en faire partie moi aussi. Cela doit être une histoire de famille.

J’ai toujours trouvé ça fou et tellement prétentieux à la fois, leur manière de raconter leur accouchement en clamant haut et fort, avec une certaine fierté non dissimulée qu’elle avaient accouché de manière naturelle, ELLES.

Dans ma tête d’ado à l’époque j’étais persuadée que j’allais être mère un jour, mais jamais au grand jamais accoucher sans péridurale.

Pourquoi vouloir souffrir alors que la médecine nous promet un accouchement moins douloureux avec cette fameuse péridurale?

« Ces femmes qui veulent accoucher à tout prix sans péridurale sont complètement folles ! Moi, plus il y aura d’assistance médicale et de
médecins dans la salle mieux ça sera
. » me disais-je.

Les années passent et le jour tant attendu arrive enfin, ce jour où j’apprends que je suis enceinte.

Avec mon compagnon nous avons eu une discussion sur la question de la douleur et d’ou et quand mettre ses limites.

Dès lors, mon discours ayant un peu muri, il savait que j’avais envie de voir ou était située ma limite de douleur.

Je voulais essayer d’accoucher sans péridurale, me sachant très douillette, on avait presque parié que je ne réussirai pas à accoucher sans.

Je lui ai demandé de me coacher le jour J, si jamais, je craquais trop vite pour faire la demande de péri.

Nous avions même instauré un code rouge en cas limite dépassée. « Tajine banane » (vous voyez la référence ?:) )

Ma grossesse s’est déroulée sans encombres et j’ai adoré être enceinte et me balader avec mon gros bidon.

Mon terme était prévu le 29 juillet 2020, le neuvième mois de ma grossesse a été assez éprouvant, mon ventre bombait hyper en avant, je le trouvais très lourd, j’avais envie de voir mon bébé.

Le pré-travail à la maison

Le 22 juillet au soir, mon compagnon (Cédric) et moi allons nous balader, comme presque tous les soirs depuis le début du mois de juillet.
Je lui demande de s’improviser photographe. Je sens au fond de moi que ce sont les dernières photos avec notre bébé dans mon ventre.

De fait, le 23 juillet à 3h30 du matin je romps la poche des eaux dans le lit.
Comme dans les films, une véritable piscine. Situation assez cocasse, nous avons bien ri !

Nous prenons notre temps avant de nous rendre à la maternité, ayant suivi assidûment les cours de notre super sage-femme, nous savions que nous pouvions prendre notre temps.

J’ai pris une bonne douche dans l’euphorie de la situation.

Nous sommes arrivés à la maternité vers 4h30, avec la poche des eaux qui continuait de se vider mais sans la moindre contraction. Après 30 minutes de monitoring, la sage femme m’examine, 3cm d’ouverture.

Le travail commence et s’intensifie très vite

Nous allons promener dans le couloir pour faire passer les contractions, celles-ci sont très intenses et très rapprochées.

Nous retournons dans la salle de naissance. Il y a une baignoire, des lianes et un ballon. Je demande à mon compagnon de faire couler l’eau.

Le bain m’apaise beaucoup durant le travail, l’eau chaude qui coule sur mon dos me fait énormément de bien.

A chaque contraction, j’anticipe la suivante, je n’ai pas beaucoup de répit entre chacune d’entre elles.

– A 8h, la sage-femme m’examine, j’en suis à 6cm de dilatation. Le travail avance plus tôt vite pour un premier bébé.

Je perds la notion du temps et commence à trouver le travail assez éprouvant. Mon compagnon est là, fidèle au poste. Il m’encourage. Des sons graves sortent de ma bouche à chaque pic de la contraction. C’est difficile.

Sur ces entre-faits, un anesthésiste arrive dans notre salle, tel un livreur de pizza et annonce « C’est bien pour ici la péridurale ? ».

J’ai failli répondre : « Oui avec un supplément sauce piquante » !

Je me suis juste dit « Héloïse c’est maintenant ou jamais » mais n’ai finalement pas eu le temps d’émettre un son que Cédric répond « Euuh non » au médecin.

Ouf ! Heureusement qu’il était là, car moi j’aurais surement craqué alors que je savais que je n’étais pas encore arrivée à ma limite. Certainement la fatigue qui me jouait de mauvais tours.

Sur le moment, j’ai détesté mon compagnon d’avoir répondu à ma place, mais avec le recul, je ne le remercierai jamais assez d’avoir pris cette initiative.

La phase de désespérance

10h30, j’ai une envie physique de pousser, je ne sais pas me retenir.
Je suis dilatée à 8cm, j’arrive dans la phase appelée « phase de désespérance« .

La peur de l’inconnu m’envahit, je regarde mon compagnon, toujours auprès de moi, en lui expliquant que j’ai peur de ne pas réussir a faire sortit notre bébé.

Il me rassure. Il est là, il gère mes états d’âme et crois en moi. C’est tout ce dont j’ai besoin.

La sage femme m’aide aussi en me massant le bas du dos, alors que les contractions me brulent, je trouve, grâce à ses gestes quelque chose qui ressemble à un certain bien-être.

Je sors de cette phase de désespoir en rassemblant mes dernières forces.

Je sais qu’il n’y a que moi qui pourrai faire naitre notre bébé.

J’ai l’impression de me transformer, de me métamorphoser, tel le papillon qui sort de sa chrysalide.

Je me transforme en lionne. Je sens une force vive m’envahir et je ressens comme un souffle d’air frais dans mes poumons qui m’apporte une confiance en moi et en mes possibilités insoupçonnées jusqu’alors.

Je demande à retourner dans le bain.

Dans la pièce, mon compagnon, la sage-femme, de la musique, une lumière tamisée et de la chaleur.

Je commence à sentir mon bébé descendre dans mon bassin, ma gyneco arrive avec son interne, tout doucement elle m’annonce que mon bébé arrive et que je peux commencer à pousser à la prochaine contraction. Cette atmosphère si paisible me rassure.

Sa petite tête arrive, elle me demande si je veux la toucher.

Sur le coup, je pensais qu’elle était déjà sortie, j’ai donc été un peu déçue (rires).

« Waw, il est vraiment là. » Si proche du but….

C’est difficile, j’ai chaud, je sens sa tête sortir, ça me gène, j’ai une sensation de brulure intense au niveau de la sortie. Je pousse sur cette douleur qui m’accompagne et qui m’aide.

Je rassemble mes dernières forces car je dois faire sortir les épaules, la partie la plus large.

Mon compagnon m’encourage :

« Vas y, tu peux le faire, sa tête est sortie, il a des cheveux ! »

Je pousse une dernière fois, la gyneco me dit de l’attraper,
cette puissance qui m’accompagne depuis le début, décuple encore, à cet instant précis, en pleine conscience, j’attrape mon bébé.

Victor est né à 11h34, faisant de moi la plus heureuse des mamans et de nous les plus merveilleux des parents. C’est magique.

Je suis si fière de moi et comprends a présent ma maman et ma grand-mère lorsqu’elles racontent leurs récits.

C’est viscéral, ça tord le ventre et ça gonfle le cœur.

Quelle fierté. C’est l’explosion d’amour et de confiance qui m’empêchent presque de respirer. Mon petit garçon est le plus beau, même couvert de vernix.

Je lui dit « C’était donc toi, depuis le début. Tu es mon évidence. »

C’est fort. Les mots ne le sont pas assez pour vraiment décrire ce que je ressens. C’est majestueux.

C’est mon plus beau voyage.

Pour moi, avoir accouché sans péridurale s’est un peu imposé à moi, mon travail à été relativement vite pour un premier bébé. C’était un défi que je gardais dans le coin de ma tête tout en gardant la sécurité de la péridurale.

Nous avons été super bien suivis durant les cours pré-natal. Je suis convaincue que le fait d’avoir un bon feeling avec la sage-femme et tout le corps médical qui a suivi notre aventure était primordial.

Etre sur la même longueur d’ondes et ne pas avoir peur de poser des questions est essentiel.

Je suis persuadée que si je n’avais pas été aussi bien suivie, que ce soit durant ma grossesse ou durant mon accouchement, les choses se seraient surement passées différemment et j’aurais très certainement
demandé la péridurale quand le pizzaïolo est entré dans la salle !

De part mon récit, j’aimerais dire de la manière la plus humble et la plus transparente qui soit qu’un accouchement est la chose la plus naturelle qui soit et que chaque femme à ce pouvoir de faire naître son bébé
de la meilleure façon qui soit, pour elle.

Je ne veux en aucun cas faire culpabiliser les mamans qui ont accouché sous péridurale car de 1 c’est leur droit et de 2, la meilleure façon d’accoucher est de s’écouter et de réussir à entendre ses convictions les plus intimes avec ou sans péri.

Souvent, les médias veulent nous faire croire que l’accouchement est pénible, douloureux et horrible.

Parfois, c’est tout l’inverse.

Se faire confiance et ne pas arriver avec une idée préconçue, de son accouchement et de son bébé sont les deux choses que j’aimerais dire aux futures mamans car c’est le meilleur conseil que j’ai moi-même reçu et c’est le conseil le plus véritable.

Nous sommes des héroïnes, nous avons l’instinct, ce lien, qui fait que nous nous trompons rarement sur ce que l’on désire vraiment.

Croyez-moi, vous savez, n’écoutez que vous. Faites-Vous CONFIANCE. Vous êtes la meilleure et la meilleure maman pour votre bébé.

Prenez les conseils qui vous semblent judicieux et laissez les autres de coté.

Pour finir, je voudrais remercier ma sage-femme, pour le pré et post natal. Si rassurante et disponible.

Je voudrais remercier ma gynécologue, si professionnelle, délicate et douce.

Je voudrais remercier la sage femme qui à été là tout le long de mon travail et de mon accouchement, qui a su trouver les bons mots et les bons gestes.

Je voudrais remercier ma maman pour sa bienveillance et son amour.

Mais avant tout, je voudrais remercier mon compagnon qui est et a été ma référence et mon repère durant ces heures de travail intenses et qui est maintenant un merveilleux papa.

Je voudrais remercier mon bébé d’être tout simplement lui.

Je voudrais me remercier moi, car cette aventure me construit et me rend encore plus belle. »

Héloïse


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8 Comments

  1. Julie T. Reply

    Merci Heloise de nous avoir partagé cette si belle expérience. Je trouve ça très inspirant et si rare d’entendre un si bel accouchement que je me dis presque que c’est impossible… Je dois accoucher à la fin du mois d’octobre et j’espère de tout coeur vivre une aussi belle expérience que toi. Je trouve aussi que ton texte est un très bel hommage à la transmission de ta maman et de ta grand-mère et aussi à l’amour de ton compagnon. ❤️

  2. Melinda Reply

    Je dois accoucher dans 6 semaines et mon rêve serait d’avoir un accouchement comme le vôtre. J’ai suivi une préparation à la naissance mais je n’ai pas l’impression d’être bien préparée, pourvu que ce que je sais sera suffisant pour que j’y arrive et offre cette belle naissance à mon bébé.

  3. Steph60 Reply

    Merci pour cet article qui m’a mis les larmes aux yeux. J’ai accouché il y a maintenant bientôt deux mois, sans péridurale également alors que je m’en croyais incapable. J’en garde vraiment un souvenir intense et qui me comble de joie et de fierté.

  4. Emeline Reply

    Magnifique témoignage. C’est tellement rare d’entendre ce genre d’histoire d’accouchement qu’on en vient à douter que ça existe vraiment… Depuis le début de ma grossesse je n’ai entendu quasiment que des histoires horribles ou des femmes qui me conseillent de prendre la péridurale direct, c’est si triste. Du coup cette très jolie histoire me fait beaucoup de bien. Merci ! ♥️

  5. Ptitecece Reply

    Félicitations Héloïse, on sent une grande force en vous que je n’ai malheureusement pas. Je n’ai pas eu cette transmission, ni jamais acquis cette confiance en moi. Je ne me sens vraiment pas capable de vivre un accouchement sans péridurale, même si votre témoignage donne très envie…

  6. Gabrielle Reply

    Quel beau récit… Pleins de ressemblances avec le mien il y a 7 mois déjà. Que d’émotions ! Merci Héloïse de partager ta belle expérience avec nous. ❤️

  7. Natacha B. Reply

    C’est génial que tu aies vécu un accouchement comme cela pour ton premier, quelle chance ! Tout le monde me dit dans mon entourage que c’est possible d’accoucher sans peri mais pas pour un premier…
    Ton histoire me donne beaucoup de force, et c’est juste incroyable de ressentir à quel point ça t’a donnée de la force de sentir ton corps donner la vie : )

  8. Laulau Reply

    C’est puissant et tellement émouvant de vous lire, merci beaucoup d’avoir partagé ça avec vous. Je comprends quand vous dites que ça vous fait vous sentir puissante, rien que de vous lire m’a apporté de la confiance. Toutes mes félicitations pour votre si bel accouchement, vous avez de quoi être très fière de vous.

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