Vous vous demandez quels sont les effets du seed cycling sur la fertilité ? comment manger des graines aiderait à soutenir l’équilibre hormonal féminin en fonction des phases du cycle menstruel ? Cette méthode de plus en plus populaire consiste à consommer quatre sortes de graines à des moments bien déterminés du cycle, pour soutenir la production d’hormones. Mais que disent les études scientifiques sur les effets du seed cycling sur la fertilité ? On fait le point sur ses bienfaits supposés dans cet article pour que vous ayez toutes les clés en main avant de vous lancer (ou pas).
Informations importantes sur les effets du seed cycling sur la fertilité
Les fondements hormonaux du cycle menstruel
Pour comprendre l’intérêt du seed cycling, il est utile de revenir sur la physiologie du cycle menstruel.
Votre cycle se divise en deux grandes phases :
La phase folliculaire, qui commence au premier jour des règles et se termine à l’ovulation. Elle est marquée par une augmentation progressive de l’hormone folliculo-stimulante (FSH), responsable de la maturation des follicules ovariens. Cette phase s’accompagne d’une montée des œstrogènes, favorisant l’épaississement de l’endomètre en prévision d’une éventuelle implantation.
La phase lutéale, qui suit l’ovulation et s’étend jusqu’à vos prochaines règles. Sous l’effet de l’hormone lutéinisante (LH), le follicule rompu se transforme en corps jaune, qui sécrète principalement de la progestérone. Cette dernière stabilise l’endomètre pour le rendre apte à accueillir un embryon. En l’absence de fécondation, les taux hormonaux chutent, entraînant les règles.
La phase lutéale est généralement stable (environ 14 jours), tandis que la durée de la phase folliculaire peut varier, ce qui explique les différences dans la longueur des cycles menstruels, généralement compris entre 25 et 30 jours.
Le principe du seed cycling sur la fertilité : des graines pour chaque phase du cycle

Le seed cycling propose d’ajuster l’alimentation aux besoins hormonaux spécifiques à chaque phase du cycle.
Cette approche s’appuie principalement sur la richesse des graines en phytoestrogènes, en acides gras essentiels, en antioxydants et en micronutriments :
Pendant la phase folliculaire (jours 1 à 14 environ), il faut manger des graines de lin et de courge. Les graines de lin, riches en lignanes (des phytoestrogènes naturels), pourraient moduler l’activité des œstrogènes en favorisant leur élimination en cas d’excès ou en compensant un déficit. Les graines de courge, elles, apportent du zinc et des antioxydants qui soutiendraient la production hormonale.
Pendant la phase lutéale (jours 15 à 28 environ), vous mangez des graines de tournesol et de sésame. Le sésame contient lui aussi des lignanes, mais dans des proportions différentes, et contribue également à l’équilibre œstroprogestatif. Les graines de tournesol, riches en vitamine E et en sélénium, soutiendraient la production de progestérone et la détoxification hormonale.
Cette alternance vise donc à soutenir naturellement la balance hormonale sur l’ensemble du cycle, notamment en cas de déséquilibres tels que ceux observés dans le SOPK (syndrome des ovaires polykystiques).
Les effets du seed cycling sur la fertilité : une promesse séduisante, mais quelles preuves ?

Les partisans du seed cycling avancent que cette pratique pourrait atténuer des troubles liés aux déséquilibres hormonaux : irrégularités menstruelles, acné hormonale, troubles de l’ovulation, infertilité… En particulier, elle est évoquée comme solution naturelle dans la prise en charge du SOPK.
Toutefois, si certaines études soulignent les effets des phytoestrogènes et des acides gras oméga-3 sur le métabolisme hormonal, peu ont directement évalué l’impact du seed cycling sur la fertilité.
Concernant les oméga-3, un essai randomisé a mis en évidence une hausse des taux d’estradiol chez des femmes supplémentées, bien que cette hausse soit associée à une baisse du taux de vitamine D. Une supplémentation combinée en oméga-3 et en vitamine D a permis d’augmenter significativement les deux biomarqueurs. Ces résultats suggèrent une action hormonale complexe, multifactorielle et encore insuffisamment élucidée.
L’avis des professionnels de santé sur les effets du seed cycling sur la fertilité
Du côté des praticiens, l’avis est nuancé. Certains diététiciens et médecins considèrent le seed cycling comme une approche alimentaire complémentaire intéressante, dans une perspective de santé intégrative. Ils reconnaissent les bénéfices nutritionnels des graines utilisées – notamment leur richesse en fibres, acides gras essentiels, lignanes et micronutriments – mais insistent sur le fait que leur impact hormonal spécifique reste à démontrer.
Des études cliniques ont montré une amélioration des profils hormonaux chez certaines femmes intégrant ces graines dans leur alimentation. Par exemple, une étude portant sur 90 femmes atteintes du SOPK a observé une amélioration de plusieurs marqueurs hormonaux lorsque ces graines étaient associées à une alimentation équilibrée.
Toutefois, les experts soulignent la nécessité d’études contrôlées, randomisées et à grande échelle pour valider scientifiquement les effets revendiqués.
Ce qu’il faut retenir sur les effets du seed cycling sur la fertilité

Le seed cycling s’impose comme une méthode nutritionnelle douce et potentiellement bénéfique pour accompagner les femmes dans la gestion de leur équilibre hormonal. Bien que fondée sur des principes cohérents en lien avec la physiologie du cycle féminin et les propriétés reconnues des graines utilisées, elle souffre encore d’un manque de validation clinique formelle.
En l’état actuel des connaissances, cette pratique peut être envisagée comme une stratégie complémentaire, dans une approche globale combinant hygiène de vie, alimentation équilibrée et suivi médical individualisé. Elle ne doit pas remplacer un traitement médical adapté, mais peut, dans certains cas, contribuer à un mieux-être hormonal.
Des études plus robustes sont indispensables pour confirmer les effets du seed cycling pour la fertilité. En attendant, il appartient à chacune de se renseigner, d’écouter son corps et, surtout, de consulter un professionnel de santé avant d’intégrer cette pratique à son quotidien.
Et vous ? Avez-vous déjà testé le seed cycling ? Avez-vous constaté les effets du seed cycling sur la fertilité ? Qui vous a parlé du seed cycling pour la fertilité ? Partagez votre expérience avec la communauté des naturelles mamans dans les commentaires ci-dessous !
Anne-Laure Wright
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Sources sur les effets du seed cycling sur la fertilité
(1) Zafar, M., Rabail, R., Bibi, S., Jebreen, A., Khan, MA, et Aadil, RM (2024). Seed cycling : approche pour le syndrome des ovaires polykystiques. Alimentation et humanité , 100274.
(2) Rasheed, N., Ahmed, A., Nosheen, F., Imran, A., Islam, F., Noreen, R., Chauhan, A., Shah, MA et Amer Ali, Y. (2023). Efficacité des graines combinées (courge, tournesol, sésame, lin) : comme traitement d’appoint pour traiter le syndrome des ovaires polykystiques chez les femmes. Food Science & Nutrition , 11 (6), 3385-3393.
(3) Reed, BG et Carr, BR (2015). Le cycle menstruel normal et le contrôle de l’ovulation.
(4) Domínguez-López, I., Yago-Aragón, M., Salas-Huetos, A., Tresserra-Rimbau, A. et Hurtado-Barroso, S. (2020). Effets des phytoestrogènes alimentaires sur les hormones tout au long de la vie humaine : une revue. Nutrients , 12 (8), 2456.
(5) Al-Shaer, AH, Abu-Samak, MS, Hasoun, LZ, Mohammad, BA, & Basheti, IA (2019). Évaluation de l’effet de l’acide gras oméga-3 associé à la vitamine D3 par rapport à la vitamine D3 seule sur les taux d’estradiol : un essai randomisé contrôlé par placebo chez des femmes présentant une carence en vitamine D. Pharmacologie clinique : avancées et applications , 25-37.
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