J’ai regroupé dans cet article tous les remèdes naturels validés par la science pour déclencher l’accouchement naturellement, favoriser l’apparition des contractions et la dilatation du col de l’utérus en cas de dépassement de terme.
J’ai failli devenir folle à la fin de mes trois grossesses.
Mes trois enfants ont pris leur temps pour pointer le bout de leur nez (en dépassant largement les 41 semaines).
Ils avaient TOUS LES TROIS décidé de rester au chaud le plus longtemps possible pour sortir tous beaux et potelés…
Cela a eu pour résultat de me rendre irritable, impatiente, mono-maniaque et insomniaque, sans jamais parvenir à me calmer et à me raisonner !
Je me souviens en particulier de :
– m’énerver à chaque nouvel appel de ma famille ou de mes amis qui voulaient savoir où j’en étais…;
– prier très fort chaque soir en m’endormant pour être réveillée dans la nuit par des contractions ;
– ordonner à mes bébés de sortir en leur parlant d’un ton impérieux (!)
– et surtout culpabiliser d’être à ce point angoissée et obnubilée par l’accouchement en me reprochant de me bloquer mentalement et de certainement bloquer l’accouchement.
En lisant ces exemples, vous êtes soit en train de sourire, soit en train de me traiter de folle.
Mais si vous êtes vous aussi en toute fin de grossesse, vous me comprendrez sans trop avoir à faire d’efforts d’imagination.
J’ai eu beau essayer toutes les techniques naturelles qu’on m’avait recommandées – conduire dans les rues pavées et accélérer sur les dos d’ânes, danser comme une folle sur un tube de Rihanna, marcher pendant des heures, faire beaucoup l’amour, nettoyer les vitres…
J’ai finalement été déclenchée à 41 semaines et quelques jours pour mes deux premiers accouchements, sans aucune raison médicale apparente, puisque ni moi, ni mes bébés n’étions en danger.
Annonce spéciale : le secret n°1 pour vivre un accouchement sans péridurale sans subir la douleur des contractions
Ce que ces dépassements de terme m’ont appris
Je garde un sentiment de frustration de ne pas avoir “réussi” à avoir des contractions par moi-même, et aussi une impression de m’être laissée faire par des équipes médicales qui ne souhaitaient pas prendre le risque d’attendre que des complications surviennent.
Or, j’ai appris par la suite que non seulement la date d’accouchement prévue était très souvent dépassée, mais qu’en plus on pouvait attendre jusqu’à 42 semaines + 6 jours avec une surveillance accrue pour laisser au bébé et à sa maman une chance d’accoucher de la façon la plus naturelle possible…
Pour vous donner toutes les chances de vivre un bel accouchement sans déclenchement artificiel, j’ai décidé d’étudier les études médicales disponibles pour connaître les normes en la matière.
Je vous ai aussi listé toutes les méthodes efficaces, prouvées ou non par la science, qui vous aideront à faire venir vos contractions si jamais votre bébé ne tarde à venir.
Pourquoi il ne faut pas paniquer quand votre date de terme approche
Si vous approchez de votre date d’accouchement et que vous vous demandez si votre bébé va bien vouloir se décider à se manifester, détendez-vous : seulement environ 5 % des bébés naissent le jour du terme (1).
A la place d’une date de terme, les médecins devraient plutôt nous donner une “fourchette” de dates, car la date au jour près est quasiment impossible à déterminer (2).
Certaines femmes accouchent au cours de leur 42ème semaine de grossesse en toute sécurité, tandis que d’autres accouchent un mois avant, d’un bébé en parfaite santé, et tous les cas de figure sont possibles entre les deux.
Les normes nationales sur le déclenchement d’un accouchement
Vers la fin de votre grossesse, il est important que vous posiez toutes les questions à votre sage-femme ou à votre médecin pour connaître leur protocole en cas de dépassement de terme.
Certaines maternités vous déclencheront seulement trois jours après le terme, d’autres attendront jusqu’à 10 jours…
Pour que vous soyez bien au clair dans votre tête, voici les prescriptions du SYNGOF (Syndicat National des Gynécologues et Obstétriciens Français) (3) :
– L’estimation de la date de début de grossesse, réalisée lors de la première échographie est précise à plus ou moins cinq jours dans 95 % des cas (ce qui laisse une marge d’erreur non négligeable).
– Il y a une différence entre une “grossesse prolongée” (à partir de 41+0 SA) et un “dépassement de terme” (à partir de 42+0 SA).
Voilà de quoi relativiser le diagnostic de “terme dépassé”, parfois posé de façon arbitraire, et en fonction des divers protocoles, à 41+0 SA pour certains, 41SA+ 3 ou 5 pour d’autres.
La grossesse prolongée (après 41 semaines)
Le dépassement de terme concerne près de 15% des femmes enceintes en France (pour les premières grossesses, il y a plus de 30% des femmes qui dépassent cette date).
Il faut donc arrêter de considérer cette situation comme une pathologie.
Dépasser la date fatidique des 41 semaines n’est pas exceptionnel et n’a rien d’alarmant.
Il n’y a pas de quoi déclencher l’accouchement si le bébé ne montre pas de signes de souffrance. Il suffit dans la plupart des cas d’instaurer une surveillance régulière (2 ou 3 fois dans la semaine).
Le SYNGOF reconnaît d’ailleurs qu’aucune étude n’a encore démontré le bénéfice du déclenchement systématique en cas de grossesse prolongée.
Ils insistent enfin sur l’importance du choix de la maman et de l’information qui doit lui être fournie.
Ce que vous devez retenir de tout ça, c’est que vous ne devriez être déclenchée que dans deux cas :
– S’il existe un danger pour vous ou votre bébé (pré-éclampsie, rupture prématurée de la poche des eaux, détresse foetale, suspicion de macrosomie…) ;
– Si vous dépassez le terme de 42 semaines.
Les risques d’un déclenchement artificiel
En France, près de 20% des accouchements sont déclenchés de façon artificielle.
La plupart du temps, le déclenchement est réalisé avec une injection d’oxytocine, une hormone de synthèse qui provoque ou accélère les contractions.
Dans ce cas, la péridurale est souvent proposée, voire imposée… car les contractions déclenchées sont très douloureuses.
La méthode la plus courante de déclenchement avec le Syntocinon, que vous entendrez peut-être à l’hôpital par son diminutif “synto” (une version synthétique de l’hormone ocytocine naturelle qui provoque des contractions de l’utérus), peut conduire à un grand nombre de complications.
Un risque accru de césarienne en urgence
Ces possibilités comprennent des contractions plus douloureuses, une réaction négative du fœtus au médicament, et un risque significativement accru de césarienne (4, 5).
Bien-sûr, le fait d’être déclenchée ne vous provoquera pas automatiquement tous ces problèmes et parfois, il est vraiment nécessaire de l’utiliser car ce médicament peut sauver des vies.
Mais l’utilisation de ce produit comporte suffisamment de risques pour ne pas y avoir trop vite recours.
Alors avant d’en arriver là, j’ai douze solutions alternatives, simples et naturelles, à vous suggérer.
Bien entendu, je vous conseille d’en discuter avec votre médecin ou votre sage-femme avant d’essayer une de ces méthodes, afin de garantir votre santé et celle de votre bébé.
Chaque grossesse est différente et seuls les professionnels de santé qui ont assuré votre suivi de grossesse savent ce qui est sans risque pour votre grossesse et votre accouchement.
Les méthodes de déclenchement naturel prouvées par la science
Faites l’amour ! (et le plus possible !)
Une étude menée par le Royal College of Obstetricians and Gynaecologists de Londres en 2001 a prouvé que les femmes pouvaient déclencher leur accouchement naturellement en ayant des rapports sexuels (6). C’est parce que le sperme contient des prostaglandines, qui agissent sur l’ouverture de votre col de l’utérus.
On retrouve d’ailleurs les prostaglandines dans les gels de maturation cervicale que les médecins et sages-femmes utilisent souvent pour les déclenchements artificiels.
Mais attention ! Pour que ça marche vraiment, il va falloir faire beaucoup l’amour, les chercheurs de cette étude parlent de trois fois par jour pour constater un résultat. Trois éjaculations sont censées contenir la même quantité de prostaglandines que les gels utilisés à l’hôpital.
Trois fois par jour, c’est peut-être plus de sexe que ce dont vous aurez envie quand vous serez enceinte de 40 semaines, mais même si vous ne respectez pas la cadence, tous les câlins seront bons à prendre et aideront votre col à se préparer au mieux à l’accouchement.
Stimulez vos mamelons
Il a également été démontré que la stimulation des mamelons pouvait aider à déclencher l’accouchement ou stimuler un travail au point mort ou trop lent (7). La stimulation mammaire augmenterait l’activité utérine toujours en favorisant la sécrétion d’ocytocine.
La meilleure façon de le faire est en fait de stimuler l’ensemble du sein, pas seulement les mamelons. Un massage lent et régulier de votre poitrine autour de l’aréole est la meilleure technique à la fois pour aider au déclenchement du travail, tout en protégeant vos mamelons douloureux et tendres de future maman.
Si vous avez déjà un tire-lait, vous pouvez vous en servir pour stimuler vos mamelons.
Et pourquoi ne pas demander à votre partenaire de s’en charger ? Si vous envisagez d’allaiter, ce sera peut-être la dernière fois qu’il profite de votre poitrine avant un bon moment…
Marchez et bougez !
L’exercice modéré tout au long de la grossesse est très efficace pour vous aider à déclencher votre accouchement de façon naturelle (8, 9).
En mettant votre corps en mouvement, vous aidez votre bébé à installer dans une position idéale pour l’accouchement et vous aidez votre bassin à s’ouvrir pour que votre accouchement soit plus facile et plus rapide.
Mais attention ! Contrairement au sexe, tout est dans la modération pour l’activité physique car vous devez garder toutes vos forces pour l’accouchement !
Le décollement des membranes
Le décollement des membranes est une procédure médicale pendant laquelle votre sage-femme ou votre médecin sépare le sac amniotique du col de l’utérus, libérant les prostaglandines qui peuvent déclencher le début du travail (10).
On estime qu’une femme sur huit commencera à accoucher dans les 48 heures après la procédure.
Cependant, il existe un risque que la procédure rompe vos membranes ou vous fasse perdre les eaux immédiatement après ou au bout de quelques jours. Cela peut être problématique si vos contractions ne démarrent pas juste après, car les médecins seront alors obligés de les déclencher de façon artificielle.
Buvez de l’infusion de feuilles de framboisier
Très efficace pendant la grossesse pour tonifier l’utérus, les feuilles de framboisier peuvent aussi aider à déclencher l’accouchement de façon naturelle (11).
Les feuilles de framboisier renforcent la paroi de l’utérus et du périnée lorsqu’elles sont consommées pendant la grossesse. En raison de ses effets stimulants, la plupart des sages-femmes recommandent de ne pas en boire avant le milieu du deuxième trimestre.
Pour déclencher le travail, vous pouvez augmenter votre consommation d’infusion pendant les quatre dernières semaines qui précèdent l’accouchement.
Vous trouverez de la tisane de feuilles de framboisier dans de nombreuses pharmacies et dans la plupart des magasins bio.
Pour ce qui est des quantités, je vous conseille d’en boire un litre par jour pendant les quatre dernières semaines de votre grossesse. Soit l’équivalent de quatre sachets ou d’une tasse de feuilles séchées infusées pendant 20 bonnes minutes.
Des gélules d’extrait de camomille romaine
Une étude menée en 2013 sur 80 femmes en dépassement de terme (16) a montré que l’extrait sec de camomille romaine pouvait favoriser le déclenchement de l’accouchement en cas de dépassement de ton terme.
Les femmes ont été réparties en 2 groupes.
Dans le 1er groupe, les femmes ont reçu des gélules de 500 mg d’extrait de camomille et elles devaient prendre 2 gélules toutes les 8 heures, soit 3 mg d’extrait sec de plante par jour.
Dans le 2ème groupe, les femmes ont reçu les mêmes gélules, elles devaient les prendre au même moment, mais leurs gélules ne contenaient qu’un placebo.
Les résultats ont montré que dans le groupe qui avait pris des gélules d’extrait de camomille, 92,5 % des femmes ont commencé à avoir des signes de travail après avoir pris les capsules, contre 62,5 % dans le groupe placebo.
Le temps moyen écoulé entre la prise des 1ères gélules et le début du travail était de 62 heures dans le groupe camomille, contre 106 heures dans le groupe placebo.
Les auteurs ont conclu que la camomille pouvait stimuler le travail en cas de grossesse prolongée et pouvait être utilisée pour déclencher le travail chez les femmes enceintes qui dépassent leur date de terme.
Attention ! La grande camomille, connue aussi sous le nom de camomille Romaine, est à éviter tout au long de la grossesse, et à prendre uniquement sur avis médical en cas de dépassement de terme.
Mangez des dattes
Vous avez certainement déjà reçu ma lettre au sujet des étonnantes vertus des dattes sur l’accouchement ?
Vous pouvez la consulter ici si vous souhaitez tout connaître sur ses incroyables pouvoirs qui ont déjà été prouvés par une étude médicale fiable (12) .
Cette étude réalisée en Jordanie en 2011 a prouvé que les femmes qui avaient consommé 6 dattes par jour pendant les 4 semaines précédant leur accouchement avaient une dilatation du col plus rapide, des membranes intactes et un déclenchement spontané de leur accouchement.
Le recours à l’ocytocine de synthèse était significativement plus faible chez ces femmes et la durée moyenne de la première phase de leur travail était plus courte.
Comme l’étude le conclut : “La consommation de dattes au cours des 4 dernières semaines avant l’accouchement réduit considérablement les déclenchements artificiels et les interventions médicales au cours du travail.”
Ça ne vous donne pas envie d’essayer ? Attention toutefois, les dattes sont déconseillées aux femmes enceintes qui souffrent de diabète gestationnel car elles sont très sucrées. Demandez simplement à votre médecin ou sage-femme avant de commencer !
Essayez une séance d’acupuncture
De plus en plus de maternité proposent des traitements par acupuncture, car ils peuvent notamment stimuler le corps de la femme enceinte dans les différentes étapes qui mènent à l’accouchement (13) . Plusieurs points situés sur les pieds, les mains et le dos permettent de :
➡ Stimuler l’utérus ;
➡ Faire descendre bébé ;
➡L’aider à trouver la bonne position ;
➡ Assouplir le col de l’utérus.
Les aiguilles amènent aussi la future maman à se relaxer et à entrer dans un état d’introspection intérieure (la fameuse bulle d’intimité) qui favorise l’ouverture de son col.
Comme chaque femme vit sa grossesse d’une façon unique, votre acupuncteur adaptera le traitement en fonction de votre état. Les informations sur votre état obstétrical (état de votre col : dilatation, effacement, col mou ou rigide, antérieur ou postérieur, et la hauteur de bébé) permettent à l’acupuncteur de mieux travailler.
Vous pouvez demander ces informations à votre médecin ou à votre sage-femme.
Contrairement au déclenchement médical, l’acupuncteur ou la sage-femme spécialisée en acupuncture travaillent en harmonie avec votre corps, en respectant l’équilibre délicat des hormones.
Un mélange d’huiles essentielles spécial accouchement
Quand vous avez dépassé votre terme, et seulement à ce moment-là, l’aromathérapeute Danièle Festy conseille ce mélange d’huiles essentielles qui favorise le déclenchement du travail :
– Se faire masser le bas du dos tous les jours avec 1 goutte d’huile essentielle de giroflier, 1 goutte de palmarosa et 1 goutte de bois de rose mélangées avec 5 gouttes d’huile végétale de noisette.
– Absorber sous la langue 1 goutte de chacune de ces huiles essentielles posées sur une demie cuillère à café de miel ou d’huile d’olive, matin et soir.
L’astuce des sages-femmes suisse : l’huile d’onagre
Beaucoup de sages femmes conseillent l’huile d’onagre aux femmes enceintes qui ont dépassé leur terme ou qui ont déjà vécu un dépassement de terme lors de leurs précédentes grossesse.
L’huile d’onagre est vendue en gélules solubles, qui peuvent être prises par voie orale ou insérées par voie vaginale.
Bien qu’il n’y ait pas de dosage standard, il est recommandé de prendre 500 à 2000 milligrammes par jour à partir de la 38e semaine de grossesse.
Très riche en acide linolénique, cette huile pourrait aider le col à se ramollir et à s’effacer dans les dernières semaines avant l’accouchement, en favorisant la production de prostaglandines.
Certaines études suggèrent même qu’elle pourrait aussi aider à raccourcir la durée du travail (15).
Vous pouvez prendre des gélules par voie orale, ou insérer les capsules directement dans votre vagin en veillant à les placer près du col de l’utérus. Si vous optez pour la deuxième solution, je vous conseille de les insérer le soir, car l’huile d’onagre redescend très vite et si vous restez debout, vous risquez de vous retrouvez avec une culotte toute huilée ; )
L’homéopathie
Les granules d’homéopathie ne peuvent pas déclencher le travail, mais elle peuvent en revanche l’accompagner et provoquer un peu la nature. Dans ce cas, vous pouvez prendre :
– une dose d’Actaea racemosa et Folliculinum en 9 CH,
– puis 6 heures après, toujours en dose en 15 CH,
– et enfin encore 6 heures après en 30 CH.
Pour les accouchements qui tardent vraiment à se déclencher, on peut aussi prescrire Antehypophyse en 9CH ou mieux, depuis peu Prostaglandine E2 en 9CH, une dose-suppositoire toutes les douze heures jusqu’à obtention d’un résultat.
Consultez votre sage-femme ou votre homéopathe pour trouver le traitement et les dosages qui vous conviendront le mieux.
L’huile de ricin
Je sais que de très nombreuses mamans qui désespéraient, comme moi, d’accoucher sans être déclenchées ont bu de l’huile de ricin pour stimuler le début de leurs contractions.
Mais cette méthode doit absolument être utilisée avec prudence et seulement avec l’approbation de votre sage-femme ou d’un médecin (14).
L’huile de ricin amène les intestins à se contracter, ce qui peut déclencher en même temps des contractions de l’utérus. Le risque, c’est que les contractions intestinales provoquent de fortes diarrhées, qui au mieux seront très inconfortables, et au pire vous déshydrateront.
Si vous et votre sage-femme décidez d’essayer cette méthode, assurez vous de boire de grandes quantités d’eau pour rester bien hydratée. Je vous conseille aussi de mélanger l’huile de ricin dans un grand verre de smoothie ou de jus de fruits car elle a vraiment mauvais goût.
Les méthodes naturelles de déclenchement non prouvées par la science mais testées par de nombreuses mamans !
Si jamais vous avez essayé une bonne partie des méthodes que je viens d’énumérer et que rien n’a fonctionné, voici maintenant quelques moyens naturels pour déclencher le travail qui n’ont pas été prouvés par la science, mais semblent quand même fonctionner pour beaucoup de mamans.
Toute personne qui a déjà accouché (et beaucoup de ceux qui en ont été témoins), savent que l’un des facteurs les plus importants pour qu’un accouchement se passe bien est que la maman soit détendue, en confiance et psychologiquement prête pour le travail. Les remèdes suivants vous aideront peut-être à arriver à cet état de sérénité :
Laissez-vous choyer
Le maître-mot pour qu’un accouchement se déclenche : le lâcher-prise. Plus vous chercherez à contrôler la situation, plus vous risquez de vous bloquer.
Pour vous aider à vous détendre, il existe de plus en plus d’endroits qui proposent des massages prénataux. Vous pouvez aussi opter pour une séance d’ostéopathie pour vous détendre (certains ostéopathes, spécialisés dans le déclenchement, , ou bien pour un massage des pieds, qui contiennent des points de déclenchement spéciaux utilisés en médecine chinoise.
Et pourquoi ne pas aller chez le coiffeur ou vous offrir un soin du visage ou une pédicure ? Vous n’aurez certainement plus beaucoup de temps pour faire toutes ces choses quand votre bébé sera né alors profitez au maximum de ces derniers jours de répit !
Mangez de l’ananas frais
La broméline, enzyme contenue dans l’ananas et autres fruits tropicaux aide à assouplir le col de l’utérus. Comme aucune preuve scientifique ne le confirme, on pourrait aussi simplement penser que l’ananas stimule les intestins, qui à leur tour, jouent un rôle déclencheur sur l’utérus. Quoi qu’il en soit, manger de l’ananas est une délicieuse façon d’essayer de déclencher votre accouchement, alors pourquoi ne pas essayer ?
Mangez de la nourriture épicée
Certaines mamans ne jurent que par les aliments épicés pour déclencher leur accouchement. La nourriture épicée agit de la même manière que l’huile de ricin, en stimulant vos intestins, qui à son tour peuvent stimuler l’utérus et provoquer des contractions.
Attention toutefois si vous n’êtes pas habituée à en manger, les aliments épicés peuvent vous causer une indigestion et vous n’avez vraiment pas besoin de ça à quelques heures ou jours de votre accouchement.
Témoignages de mamans : leurs techniques de déclenchement naturel
J’ai demandé à plusieurs abonnées du programme Naissance douce si elles avaient utilisé des techniques de déclenchement naturelles et voici quelques-unes de leurs réponses :
“J’ai perdu les eaux un matin en me levant mais je n’avais aucune contraction… Je suis tout de suite allée consulter une sage-femme libérale spécialisée en acupuncture, et deux heures plus tard, je me rendais à la maternité avec des contractions régulières !” – Delphine M.
“Les points de pression de massage que m’avaient appris ma sage-femme, le sexe, la marche… et le tour était joué !” – Célia DF.
“Comme je n’en pouvais plus de me sentir grosse et lourde et que je n’arrivais plus à dormir, je me suis mise à masser les points de pression sur mes pieds et autour de mes chevilles qui sont censés aider à déclencher le travail. J’ai lu ça sur une newsletter en médecine chinoise à laquelle je suis abonnée. J’ai commencé à avoir des contractions après trois jours de massages et j’ai accouché une semaine plus tard, cinq jours avant la date estimée ! Sur les conseils de ma sage-femme, j’ai aussi commencé à boire 1 tasse d’infusion de feuilles de framboisier tous les jours à partir de 32 semaines et lentement augmenté à 4 tasses par jour à partir du moment où j’étais à terme.” – Jennyfer B.
“Une amie m’a dit qu’elle avait lu quelque chose à propos de l’ananas qui peut encourager le début du travail. Sans trop y penser, j’ai mangé de l’ananas presque tous les jours pendant la dernière semaine de ma grossesse et j’ai accouché un jour avant le terme.” – Stéphanie N.
“Pour la naissance de mes trois enfants, j’ai tout essayé – les aliments épicés, l’ananas, le ménage de printemps, les grandes marches … Mais à chaque fois, ce sont les rapports avec mon mari qui ont été efficaces. Il y a des études qui prouvent que le sperme amincit la paroi du col !” – Hélène J.
“Je suis enceinte de mon deuxième et pour mon premier accouchement, j’ai dépassé le terme de 3 jours donc j’ai décidé, après avoir appelé ma sage-femme, de tester l’huile d’onagre (par voie orale et vaginale) et ça a été super efficace car mes contractions ont commencé le jour même.” – Jordane L.
“Acupuncture ! Nous sommes allés à mon rendez-vous de terme à 38 semaines + 6 jours et je commençais à avoir des contractions irrégulières et un col ouvert à 2cm. La sage-femme m’a proposé une séance d’acupuncture et mon bébé est né 10 heures plus tard.” – Carole M.
“J’ai travaillé jusqu’à la dernière semaine avant mon accouchement ! On a aussi augmenté la fréquence de nos rapports avec mon conjoint.” – Chloé B.
Et vous ? Est-ce que vous avez dépassé votre date de terme ? Avez-vous été déclenchée ? Avez vous essayé des remèdes naturels pour favoriser l’apparition des contractions et la descente de votre bébé ? Qu’est ce qui a fonctionné pour vous ? Partagez votre expérience avec nous dans les commentaires ci-dessous !
Anne-Laure Wright
Vous avez aimé cet article ? Vous avez envie de recevoir les bonnes infos, astuces et conseils pour vivre un bel accouchement ? Rejoignez le programme Naissance douce en cliquant sur l’image ci-dessous.
Sources
(1) Mittendorf R, Williams MA, Berkey CS, Lieberman E, Monson RR, “Les indicateurs de durée de la gestation humaine”, American Journal of Obstetric and Gynecology, 1993. Trouvé sur : http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/8438913
(2) R. Maillet, “Dépassement de terme : pour l’expectative armée”, 2001.Trouvé sur : http://www.lesjta.com/article.php?ar_id=332
(3) Collectif Interassociatif autour de la Naissance, “Le déclenchement systématique, une intervention anodine ?”, 2011. Trouvé sur : http://ciane.net/wiki/pmwiki.php?n=Ciane.DeclenchementSystematiqueBiais
(3) Vermeille M., Boubli B., Coatleven F., Horovitz J., “Grossesse prolongée et terme dépassé”, Syndicat National des Gynécologues Obstétriciens de France, juin 2013. Trouvé sur : http://syngof.fr/dossiers/revue-n93-juin-2013-grossesse-prolongee-et-terme-depasse/
(4) Mittendorf R, Williams MA, Berkey CS, Cotter PF, “La durée de la gestation humaine sans complications”, Department of Epidemiology, Harvard School of Public Health, Boston, 1990. Trouvé sur : http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/2342739
(5) Chanrachakul B, Herabutya Y., “Postmaturité avec col favorable : le déclenchement est-il nécessaire?”, European Journal of Obstetrics and Gynecoly, 2003. Trouvé sur : http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/12551783
(6) Kavanagh J, Kelly AJ, Thomas J., “Les rapports sexuels pour la maturation cervicale et le déclenchement du travail”, Royal College of Obstetricians and Gynaecologists, London, 2001. Trouvé sur : http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/11406072
(7) Demirel G., Guler H., “Les effets de la stimulation de l’utérus et des mamelons sur le déclenchement par ocytocine et le déroulement de l’accouchement”, Department of Midwifery, Faculty of Health Sciences, Cumhuriyet University, Turkey, 2015. Trouvé sur : http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26444882
(8) Perales M, Calabria I, Lopez C, Franco E, Coteron J, Barakat R., “Regular Exercise Throughout Pregnancy Is Associated With a Shorter First Stage of Labor”, American Journal of Health Promotion, 2016. Trouvé sur : http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25615706
(9) The National Institute of Child Health and Human Development Network of Maternal-Fetal Medicine Units, “Un essai clinique comparatif entre le déclenchement du travail ou l’attente en postmaturité”, American Journal of Obstetrics and Gynecoly,1994. Trouvé sur : http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/7710467
(10) Boulvain M, Kelly A, Lohse C, Stan C, Irion O., “Les méthodes mécaniques de déclenchement du travail”, Unité de Développement en Obstétrique, Maternité des Hôpitaux Universitaires de Genève, Département de Gynécologie et d’Obstétrique, 2001. Trouvé sur : http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/11687101
(11) Parsons M, Simpson M, Ponton T, “Les feuilles de framboisier et leurs effets sur l’accouchement : efficacité et sécurité”, Australian College of Midwives Incorporated Journal, 1999. Trouvé sur : http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/10754818
(12) Al-Kuran O, Al-Mehaisen L, Bawadi H, Beitawi S, Amarin Z (2011), “L’effet de la consommation de dattes en fin de grossesse sur le travail et l’accouchement”, Jordan University of Science and Technology, Irbid, Jordan. Trouvé sur : http://www.tandfonline.com/doi/abs/10.3109/01443615.2010.522267?journalCode=ijog20
(13) Lim CE, Wilkinson JM, Wong WS, Cheng NC, “Les effets de l’acupuncture sur le déclenchement de l’accouchement”, Division of Chinese Medicine, Royal Melbourne Institute of Technology University, Australia, 2009. Trouvé sur : http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/19922252
(14) Kelly AJ, Kavanagh J, Thomas J., “Bain et/ou lavement d’huile de ricin pour maturer le col utérin et déclencher le travail”, Royal College of Obstetricians and Gynaecologists, 2001. Trouvé sur : http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/11406076
(15) Bayles B, Usatine R, “Evening Primerose Oil”, University of Texas Health Science Center at San Antonio, 2009. Trouvé sur : http://www.aafp.org/afp/2009/1215/p1405.html
(16) Gholami F, Neisani Samani L, Kashanian M, Naseri M, Hosseini AF, Hashemi Nejad SA. Onset of Labor in Post-Term Pregnancy by Chamomile. Iran Red Crescent Med J. 2016 May 14;18(11):e19871. doi: 10.5812/ircmj.19871. PMID: 28210497; PMCID: PMC5301993.
En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site de Naturelle maman ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un gynécologue, une sage-femme ou autre professionnel de la périnatalité, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé.
Pingback: 7 techniques naturelles pour stimuler les contractions - MiniMama
Pingback: Faire l’amour n’aiderait pas à déclencher l’accouchement. Par contre… – Naturelle Maman
Pingback: Sandrine : « Si tous mes accouchements sont comme ça, j’aurai 10 enfants ! » – Naturelle Maman
Pingback: Accouchement d’Aurélie « On a formé une équipe incroyable » – Naturelle Maman
Pingback: Accouchement de Marie-Paule « J’avais tellement peur d’accoucher à l’hôpital pendant la pandémie » – Naturelle Maman