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Bonjour et bienvenue chez Naturelle maman !28 mars 2024
récit d'accouchement sans péridurale

Récit d’accouchement de Marnie : « Cela donne tellement de force »

Pour la naissance de sa petite Ambre, Marnie a choisi d’accoucher sans péridurale dans une salle nature à la maternité. Elle nous raconte son long et doux pré-travail à la maison, le soutien sans faille de son mari et la beauté de la naissance de son premier bébé. Un récit tendre, émouvant, drôle aussi par moments et impressionnant de savoir et de sagesse pour un premier accouchement.

« Ça y est, nous sommes le 1er mars, ce mois tant attendu ! Alors, quelle sera la date de l’accouchement ? Les paris sont ouverts !

Une semaine passe, toujours aucun signe de son arrivée.

Je me sens toujours en pleine forme, comme tout le long de cette merveilleuse grossesse.

Nous sommes le 8 mars. Plus qu’une longue semaine avant son arrivée présumée.

Nous sommes vendredi, mon mari ne travaille pas, nous décidons d’acheter tout ce qui nous manque avant que ce bout de chou vienne chambouler notre petite vie.

Nous commençons l’après-midi par un petit tour dans le centre-ville puis nous enchainons avec deux énormes pleins de courses, histoire de préparer de bons petits plats que nous congèlerons et qui nous permettrons de profiter des premiers jours sans se soucier des repas.

A la fin de cette journée, je me rappelle ces quelques mots que je me répétais :

« Ça y est, nous avons tout ce qu’il faut pour ton arrivée mon petit bébé, tu peux venir quand tu veux maintenant… »

Comme chaque soir depuis quelques temps, nous nous détendons devant les anciens épisodes de « Game of Thrones ». La nouvelle saison arrive d’ici quelques semaines, il serait dommage d’avoir oublié tous ces personnages !

Vers minuit, nous partons nous coucher. Je constate, avec surprise, que j’ai perdu le bouchon muqueux.

J’en fait immédiatement part à mon mari tout en lui rappelant que cela ne veut absolument rien dire.

En effet, certaines femmes perdent leur bouchon muqueux plusieurs semaines avant le jour de leur accouchement. Je me couche en étant à la fois excitée, car cela annonce tout de même que le travail commence doucement, mais aussi en étant prudente de ne pas m’emballer trop vite.

Finalement, je m’endors rapidement.

Il est 1h30 du matin et je suis (déjà ?) réveillée par de petites contractions.

Des contractions, j’en ai eu tout le long de ma grossesse, donc je sais à quoi ça ressemble. Mais à ce moment-là, j’ai bien conscience que ce ne sont pas les mêmes que d’habitude.

Elles ne me font pas spécialement mal, juste je les sens vraiment très bien. Pas d’affolement !

C’est mon premier enfant et on le sait toutes, le travail est vraiment très long pour un premier. Je décide de ne pas réveiller mon mari avant 6 ou 7 heures du matin.

Je me rendors étonnamment tranquillement mais c’était sans compter ce deuxième réveil à 4h30.

Cette fois-ci, les contractions sont douloureuses mais largement supportables. Elles sont presque régulières, à peu près toutes les 10 minutes.

Bien que je m’étais promis de ne pas compter, finalement, je n’ai pas pu m’en empêcher à ce moment-là. Ce fut le seul moment où j’ai regardé l’heure et compter les contractions.

Certes ces dernières étaient totalement gérables, mais finalement, je ne voulais pas vivre cela toute seule. Je réveille mon mari, toute gênée, en lui expliquant la situation.

Je crois qu’il n’y avait pas meilleur réveil !

Lui qui d’habitude laisse sonner son alarme pendant 30 minutes avant d’être à peu près réveillé, là, il fait presque un saut dans le lit en me demandant ce qu’il pouvait faire !

Finalement, tout ce que j’avais besoin c’était qu’il soit près de moi pendant ces contractions, que je sente ses bras m’enlacer pour accueillir ces vagues qui m’immergent en entier.

Bon, il est 6h30 et cela fait un moment que nous gérons ensemble des contractions qui deviennent vraiment douloureuses. Je me vois me plier en deux pour certaines, me mettre à quatre pattes pour d’autres, mais la meilleure position pour moi est allongée.

Pourtant, je me rappelle mes cours de préparation à l’accouchement :

« Pendant le travail, il faut bouger, varier les positions, bouger le bassin pour faire descendre le bébé et facilité la dilatation du col ».

Alors oui, j’ai ces mots en tête mais dis donc qu’est-ce que c’est dur de rester assise sur le ballon !

Je décide de prendre une douche bien chaude, il paraît que cela détend et que les contractions sont plus faciles à gérer.

Je ne sais pas ce qu’il me passe par la tête, je me lave les cheveux et je me revois vouloir absolument faire mon brushing ! Comme si cela était le moment…

Evidemment, c’était bien difficile et je devais éteindre le sèche-cheveux pour gérer les contractions et me mettre accroupie.

Je rigole encore de ce moment, j’étais vraiment concentrée à fond sur mes cheveux !

Bon, trêve de plaisanterie, il est déjà 7h30 et je sens bien que je suis faible.

Je demande à mon mari de me faire réchauffer un petit plat pour prendre des forces. Ce sera donc petit risotto aux champignons ! Super, j’en raffole !

Mais les contractions sont toujours bien présentes, douloureuses et je peine à manger mon assiette entièrement.

Ma meilleure amie m’avait préparé des petits mots d’encouragements donc je demande à mon mari de m’en lire quelques-uns pour me changer les idées.

Certains me font bien rire même si j’ai la tête ailleurs pour gérer et accueillir au mieux ces contractions.

Je suis avec mon mari, il m’aide à respirer correctement car c’est vrai qu’avec l’intensité des contractions et la douleur, j’ai tendance à m’emballer et à ne plus respirer convenablement.

Je me calque sur ses grandes respirations, je reste concentrée en le regardant dans les yeux et je ne cesse d’imaginer tout cet oxygène inspiré parcourir mon corps pour arriver jusqu’à mon utérus et aider pour les contractions.

J’essaye aussi d’imaginer la petite tête de mon bébé sur mon col, qui exerce des pressions pour favoriser la dilatation du col.

Cela fait partie de ma préparation à l’accouchement et je dois dire que ces exercices de visualisations ont été très bénéfiques pour moi.

Il est déjà 11 heures mais comme je n’ai plus regardé l’heure depuis 4h30, je ne sais absolument pas où j’en suis.

Je demande à mon mari :

« Quand est-ce qu’il faut partir à la maternité ? »

Je savais la théorie : attendre d’avoir des contractions toutes les 10 minutes pendant au moins 2 heures.

Mais mon projet était d’arriver le plus tard possible à la maternité.

Je me sens bien chez moi, je gère super bien les contractions grâce à mon mari, je n’ai pas envie de casser ce rythme.

Je l’entends me répondre : « Si tu me demandes quand est ce qu’il faut partir, c’est que c’est le moment d’y aller. »

Nous mettons encore une heure à préparer toutes nos affaires bien que les valises soient bouclées depuis quelques semaines déjà.

Je me vois demander à mon mari de rajouter ce tee-shirt, cette lampe, ce plaid, … et bien entendu je n’oublie pas de prendre mon doudou.

Des choses auxquelles je n’avais pas besoin jusque-ici, mais là, nous partions pour la maternité, et je voulais retrouver toutes ces choses de chez moi.

Le départ à la maternité

Bon aller ça y est, il est 12h, nous partons.

La maternité se trouve à peine à 3 minutes en voiture. Alors oui, 3 minutes ce n’est rien en temps normal. Mais là, le trajet me semble interminable !

Je veux juste pouvoir m’allonger. Les contractions sont vraiment douloureuses à ce moment-là mais heureusement j’ai encore quelques minutes pour reprendre mon souffle entre chaque.

A la maternité, nous ne sommes pas « prioritaires ».

Un couple se trouve déjà dans le cabinet de l’administration donc on nous fait patienter dans la salle d’attente.

Avez-vous déjà vu une femme sur le point d’accoucher attendre patiemment assise sur une chaise dans une salle d’attente ? Mission impossible !

Mais une autre femme enceinte est là aussi, elle doit avoir un rendez-vous de planifié et je ne veux pas l’inquiéter !

Je prends énormément sur moi pour gérer ces contractions.

J’entends enfin au loin une sage-femme dire « Il faudrait peut-être s’occuper de la dame, elle contracte toutes les 4 minutes ! ». Je me sens enfin écoutée !

Certes c’est un premier enfant, certes le travail est long, certes je gère super bien donc je n’hurle pas, mais occupez-vous de moi s’il vous plait !

Près de 30 minutes d’attente plus tard, c’est enfin le moment de m’examiner. Le verdict tombe, je suis dilatée à 6 centimètres !

Je suis tiraillée entre la joie d’avoir pris le temps et d’être déjà à 6cm mais aussi la déception de me dire qu’il reste encore environ 4 heures avant la dilatation complète… 

Le travail dans la salle nature

La sage-femme commence à lire notre projet de naissance et nous informe que la salle nature est disponible.

Première bonne nouvelle qui me permet de me détendre.

Elle nous dit ensuite qu’elle reviendra m’examiner dans une heure.

Nous continuons donc tous les deux de gérer ces contractions, toujours bien douloureuses, mais je dois rester allonger sur le lit avec le monitoring. Il est déjà 13h30.

Notre sage-femme est de retour pour l’examen. Je l’entends nous dire que c’est super, le travail avance vraiment bien puisque je suis à 8cm. Chouette !

Je suis vraiment reboostée mais en même temps je sens que tout s’accélère dans mon corps.

A peine 15 minutes après qu’elle soit repartie, la poche des eaux se rompt. Cela est vraiment très impressionnant, ça fait littéralement comme un énorme ballon d’eau qui éclate.

Nous rappelons la sage-femme mais elle nous dit qu’elle repassera tout de même que dans une heure pour m’examiner.

Je m’entends alors lui dire : « Ce n’est pas possible, j’ai envie de pousser, vous ne pouvez pas partir ! ».

Elle décide de m’examiner mais je sens bien qu’elle le fait un peu à contre-cœur, comme pour me « prouver » que ce n’est pas encore le moment.

Il est 14 heures et la sage-femme s’exclame alors : « Ah oui, en effet, vous êtes à 10cm, sa tête est là, je vais chercher ma collègue !! »

La naissance d’Ambre

Tout s’accélère autour de nous, rien n’est prêt mais pourtant j’ai vraiment envie de pousser. Je crois que je n’ai même pas attendu qu’elles soient prêtes.

Je pousse pendant une petite demi-heure, ce n’est pas facile et très physique, mais je sens que sa petite tête est là !

Cela donne tellement de force ! Entre chaque contraction, j’ai largement le temps de respirer et de reprendre des forces. Je me rappelle même rigoler un moment avec le personnel, à ma plus grande surprise !

Mais moi je me sens bien. Les contractions au moment de pousser ne me font pas du tout mal, je sens juste que c’est le moment de tout donner.

Mon mari est toujours près de moi, il m’aide toujours à tenir de grandes respirations et il m’encourage.

Sans lui, rien n’aurait été possible depuis le début du travail.

Ça y est, je sens sa petite tête passer et donc le fameux « cercle de feu » dont toutes les mamans parlent !

Je suis complètement shootée à l’ocytocine, je suis tellement heureuse.

Notre petit bébé est déjà sur mon ventre !

Nous sommes si émus ! Je me vois encore serrer ce petit être tout fort contre moi et répéter « mon bébé » sans cesse.

Nous attendons que le cordon s’arrête de battre avant de le couper, puis nous avons deux heures en peau à peau rien que tous les trois.

Nous profitons pleinement de ces nouveaux moments à trois quand tout à coup, au bout de quelques minutes, nous nous rendons compte que nous ne connaissons toujours pas son petit secret.

Alors, petite fille ou petit garçon ?

Nous découvrons avec joie que nous avons une petite fille et en la voyant, ce fut clair et limpide : Bienvenue à toi, notre petite Ambre. »

Marnie

Marnie pendant sa grossesse
La belle Marnie pendant sa grossesse.

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Préparation à l'accouchement en ligne
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8 Comments

  1. LeslieLu Reply

    C’est un très beau témoignage. je suis maman de deux petites filles une de 4 ans ou j’ai accouché sans péridurale et une de 3 semaines ou là j’ai eu la péri et je la regrette car je n’ai pas du tout aussi bien vécu la.delivrance et le post partum. C’est bien de montrer des expériences positives sans peri pour montrer aux femmes enceintes que c’est possible, et selon moi même beaucoup mieux pour bien le vivre.

  2. @Wenel Reply

    Je commence les cours de préparation à l’accouchement dans trois semaines et en parallèle je commence à lire pour le familiariser avec l’accouchement et je suis heureuse de tomber sur le témoignage de Marnie qui me fait beaucoup de bien en l’aidant à avoir une image positive de l’accouchement. Ce qui me fait peur, c’est que lors des exercices qui préparent spécifiquement à la poussée, le souvenir de mon premier accouchement fait que je me crispe involontairement. J’ai beaucoup de mal à lutter contre ce réflexe… Mais je vais tout faire pour dépasser ces appréhensions et continuerai à lire votre blog pour m’y aider !

  3. Teexi Reply

    Je trouve ça très beau mais il faut peut-être précisé que ce n’est pas possible pour toutes. Car autant j’étais préparée à l’intensité de la douleur, autant je n’étais pas du tout préparée aux contractions par les reins que je n’arrivais pas du tout à gérer ni à ce que ça dure aussi longtemps. Du coup j’ai pris la peri dilatée à 4 et ça m’a sauvée, je ne le regrette pas du tout. Je partage mon expérience juste pour celles qui culpabiliser aient de prendre la péri alors qu’il n’y a vraiment pas de quoi.

  4. Bloomama Reply

    Sublime récit d’accouchement, plein de douceur et d’humour, j’ai adoré et versé ma petite larme au moment de la naissance. Merci pour ce beau partage. ❤️

  5. Libella Reply

    Je n’ai pas eu la chance de vivre cet accouchement de rêve pour mon premier mais grâce à une super sage-femme qui m’a accompagnée en salle de naissance j’ai pu accoucher sans péridurale et avoir un accouchement naturel pour ma fille, 4 ans après la naissance de mon fils. Je pense sincèrement que ce qui fait tte la différence est d’avoir la bonne sage-femme pour être accompagnée, il faut dire aux futures mamans de tout faire pour la trouver et si possible de privilégier une qui fait le suivi global pour que ce soit elle qui soit là le jour de l’accouchement. J’ai malheureusement découvert le suivi global grâce à une amie et c’était trop tard pour moi car j’avais déjà accouchée mais si j’avais un petit troisième (pas à l’ordre du jour malheureusement), c’est ce que je choisirais.

  6. Moonmother Reply

    Je ne sais pas si c’est les hormones de grossesse ou quoi mais j’ai pleuré et aussi beaucoup ri en lisant ce récit qui est doux, fort et drôle à la fois. Un vrai accouchement de rêve !

  7. Servane C. Reply

    Merci pour votre magnifique récit ! J’en suis à ma première grossesse et j’accoucherai à l’hôpital, mais en prenant plusieurs cours/ateliers tout au long de ma grossesse (j’en suis à 29 emaines depassées demain), j’ai fait le choix de tenter un accouchement sans péridurale et de revendiquer mon droit d’accoucher comme je le veux, c’est-à-dire autrement que dans la position sur le dos pendant des heures!!! H’espère vraiment y parvenir. J’ai parfois la crainte de succomber à la péridurale puisque je me trouverai dans un établissement hospitalier et qu’on me la proposera certainement!

    Merci encore pour votre histoire extrêmement touchante et qui me conforte dans mon choix!

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