L’apparition de plus en plus précoce de la puberté inquiète les parents, qui souhaitent savoir comment l’empêcher, mais aussi que faire quand elle a déjà commencé. Cet article du docteur Carole Minker fait le point sur ce qu’est la puberté précoce et vous donne les bons repères et les différents leviers qui peuvent être activés pour prévenir ou ralentir son apparition chez votre enfant.
« Ma fille Iris est née en 2014. En 2021, alors qu’elle n’avait que 7 ans, je me suis aperçue que son corps était en train de changer : ses bourgeons de seins étaient en train de se former, elle faisait une poussée mammaire ! » témoigne Ingrid, maman de 3 enfants.
« Elle est aujourd’hui sous traitement avec des injections d’énantone chaque trimestre et elle est suivie par un endocrinologue. Je culpabilise énormément, j’ai l’impression que cette puberté précoce lui a volé une part de son enfance. »
Une inquiétude partagée par Elise, la maman de Flore âgée de 8 ans : « Dans l’école primaire de ma fille, il y a eu une pétition des parents pour que les toilettes soient équipés de poubelle. Plusieurs élèves de CM1 et CM2 ont déjà leurs règles et ne pouvaient pas jeter leur serviette hygiénique à la récré. C’est tellement flippant pour l’avenir de nos enfants…«
Comme Ingrid et Elise, les parents sont de plus en plus démunis et inquiets face à la puberté précoce.
Une préoccupation légitime, notamment pour les parents de petites filles, puisque l’âge moyen des premières règles en France est passé de 15 ans en 1850 à 12,6 ans aujourd’hui (1).
Avec une augmentation particulièrement marquée depuis la pandémie de Covid-19 (2).
Plus inquiétant encore, cette puberté précoce peut entraîner de nombreuses répercussions sur la santé de nos enfants.
A commencer par une accélération de la vitesse de croissance et de la maturation osseuse, avec un risque de soudure des cartilages de croissance qui entraîne un arrêt prématuré de la croissance.
Elle expose aussi à une augmentation du risque de troubles psychologiques, et des études épidémiologiques ont mis en évidence une hausse du risque de cancers des organes reproductifs et de maladies cardiovasculaires. (3)
Alors que faire pour protéger nos enfants des risques de puberté précoce ?
Et comment les accompagner s’ils doivent affronter cette épreuve à la sortie de l’enfance ?
Je vous donne dans cet article les pistes de prévention les plus intéressantes que j’ai pu identifier.
Mais d’abord, il est important de comprendre ce qu’est la puberté précoce et quelles en sont les causes.
Qu’est-ce que la puberté précoce ?
La puberté concerne les filles et les garçons : c’est une période sensible de la vie caractérisée par l’apparition de caractères sexuels secondaires qui amènent l’organisme à une maturation sexuelle complète, c’est-à-dire la transformation d’une petite fille en jeune femme et d’un petit garçon en jeune homme.
Physiologiquement, cette période apparait entre 8 et 13 ans pour les filles, et entre 9 et 14 ans pour les
garçons.
La puberté précoce signifie donc qu’un garçon ou une fille a commencé à mûrir sexuellement trop tôt.
En général, il s’agit de filles qui commencent à développer leurs caractéristiques sexuelles avant l’âge de 8 ans et de garçons qui entament ce processus avant l’âge de 9 ans.
Les points-clés de la mise en place de la puberté sont l’hérédité génétique, les facteurs neuroendocriniens, l’état de santé général, les apports nutritionnels, l’exercice.
Le système hormonal va maturer progressivement, pour aboutir à l’activation de la commande centrale, constituée de l’hypothalamus et de l’hypophyse, dans le cerveau.
Ces glandes sécrètent des hormones qui ont pour but de stimuler les ovaires chez les filles (œstrogènes) et les testicules (testostérone) chez les garçons, qui ont été au repos total pendant l’enfance.
Les hormones ont donc un impact sur la maturation sexuelle, qu’elles soient fabriquées par l’organisme (endogènes) ou provenant de l’extérieur (exogènes).
L’échelle de Tanner (ou évaluation de la maturité sexuelle) permet de suivre le développement des caractères sexuels secondaires chez les enfants pendant la puberté :
Chez les filles, le début de la puberté est marqué par le développement des bourgeons mammaires, appelé thélarche, sous l’influence des œstrogènes produits par les ovaires, qui font aussi croitre l’utérus.
Cette étape est suivie par la croissance des poils pubiens et axillaires, appelée pubarche, déclenchée par la sécrétion d’androgènes par les glandes surrénales.
Entre temps, la croissance du squelette accélère (sous l’influence des œstrogènes), pour atteindre un pic lors de la période approximative d’arrivée des règles, la ménarche.
Chez les garçons, on note l’augmentation du volume testiculaire, puis la croissance des poils pubiens et du pénis sous l’influence de la testostérone produite par les testicules et des androgènes par les surrénales.
La testostérone est aussi responsable de la mue de la voix et de la croissance osseuse ; l’accélération de leur croissance atteint un pic généralement 2 ans plus tard que les filles.
Il peut y avoir des formes totales de puberté précoce, mais aussi des formes incomplètes :
✅ La thélarche prématurée entraîne un léger développement des seins chez les filles. Ce développement est limité et peut éventuellement disparaître jusqu’à ce qu’une puberté normale se produise.
✅ L’adrénarche prématurée se produit lorsque les glandes surrénales sécrètent des androgènes à un âge particulièrement jeune. Il en résulte une légère pilosité pubienne et un début d’odeur corporelle. Cependant, aucune autre caractéristique de la puberté ne se développe avant l’âge prévu pour la puberté.
✅ La ménarche prématurée : survenue des premières règles
Leurs mécanismes ne sont connus que depuis peu, et il est important de bien distinguer ces formes incomplètes de la puberté précoce totale (appelée aussi puberté précoce centrale), afin d’évaluer la non-évolution de la progression de la puberté et éventuellement éviter les traitements médicamenteux (analogues de la LHRH) potentiellement inutiles.
Une réduction drastique de l’âge des premières règles a été observée en un siècle, passant de 17 ans au début du XIXème siècle, à 13 ans au milieu du XXème siècle.
Durant les 2 dernières décennies, le début de cette période a été avancée de 12 à 18 mois : l’âge moyen de développement des seins est passé d’environ 11 ans dans les années 1980 à l’âge de 10 ans entre 1988 et 1994.
La prévalence de la puberté précoce chez les filles semble 10 fois plus élevée que chez les garçons.
Chez le garçon, la puberté précoce est plus fréquemment liée à une cause médicale, comparativement aux filles.
Cependant, l’évolution de la puberté précoce peut être très lente et même régresser spontanément.
Puberté précoce : quand consulter un médecin ?
Si votre enfant est une fille de moins de 8 ans et que vous remarquez une croissance rapide – peut-être quelques centimètres en un an – ou une augmentation progressive de la taille des seins, vous devriez consulter un médecin.
Les garçons de moins de 9 ans qui présentent une hypertrophie génitale doivent également être examinés par un médecin.
Un enfant présentant ces symptômes peut être en proie à une puberté précoce, c’est-à-dire qu’il commence à être pubère avant l’âge de 7 ou 8 ans pour les filles et de 9 ans pour les garçons.
La présence de certains signes de puberté ne signifie pas forcément que votre enfant est atteint de puberté précoce.
La première chose à faire est donc de consulter votre pédiatre pour faire un bilan.
Après avoir constaté le développement précoce des seins ou de la pilosité et analysé les courbes de croissance du carnet de santé, il ou elle pourra prescrire plusieurs examens complémentaires : une radio de la main et du poignet gauches pour déterminer l’âge osseux de l’enfant, puis une échographie pelvienne et un bilan hormonal pour vérifier que l’activité pubertaire a bien commencé.
Votre médecin peut également chercher à déterminer les causes de cette puberté précoce, notamment pour écarter d’autres troubles liés à cette activité hormonale précoce.
Si le diagnostic de puberté précoce est posé, le médecin pourra soit vous proposer de ne pas mettre de traitement en place avec une surveillance régulière, soit lui prescrira un traitement analogue de GnRH, le Décapeptyl®.
Les signes cliniques recherchés pour évaluer la puberté précoce
✅ Développement des bourgeons mammaires (stade B2 ou plus sur l’échelle de Tanner) chez les filles avant l’âge de 8 ans
✅ Ou élargissement du testicule de plus de 4 ml chez les garçons avant 9 ans
✅ Augmentation de la vitesse de croissance
✅ Maturation avancée du squelette
✅ Agrandissement de la taille des ovaires et de l’utérus à l’échographie
✅ Augmentation des taux basaux de LH et après stimulation à la GnRH
Les principales causes de puberté précoce
La puberté précoce, du moins chez la fille, peut être expliquée par une imprégnation oestrogénique qui arrive trop tôt dans la vie, à un moment où l’organisme de l’enfant doit encore se concentrer sur sa croissance, et pas encore sur la maturation du système génital.
Le corps de l’enfant reçoit un signal oestrogénique, et y répond en activant la maturation génitale.
Ce signal peut être :
Endogène : le tissu adipeux est capable de sécréter des œstrogènes. Ces sécrétions sont augmentées en cas de surpoids et d’obésité. (4)
Une prise de poids progressive depuis un très jeune âge, avec un rebond de corpulence vers 3-4 ans (souvent dû à une consommation excessive de sucre), est souvent en lien avec la puberté précoce chez la fille.
Ou exogène par l’intermédiaire des perturbateurs endocriniens (5, 6, 7) : Dans l’eau de boisson, qui n’est pas débarrassée par les stations d’épuration des pesticides et des résidus de traitements hormonaux (pilule ou implants contraceptifs, traitement hormonal substitutif de la ménopause, traitement de certains cancers…), et qui les accumule au fil du temps.
Dans les aliments non bio (résidus de pesticides), les contenants et objets en plastique (phtalates, bisphénols…), les jouets, emballages alimentaires, certains meubles, cosmétiques, produits ménagers…
Ou des phytoœstrogènes (8, 9) : les principaux proviennent du soja et des pois chiches (isoflavones), mais aussi de la luzerne, du trèfle, des haricots et des pois (coumestanes), entre autres.
Notons qu’un certain nombre de produits industriels contiennent du soja sans que cela ne soit forcément précisé.
D’autre part, certains traitements naturels ne sont pas anodins dans leur apport de phytoœstrogènes ou en composés activateurs des récepteurs aux oestrogènes, qui, à haute dose et sur une période plus ou moins longue, peuvent déclencher la puberté trop précocement.
C’est par exemple le cas des produits de la ruche comme la propolis (10) ou la gelée royale (11).
Comment prévenir ou ralentir la puberté précoce ? Les bonnes habitudes à mettre en place dès tout-petit
Que la puberté précoce soit avérée ou que vous souhaitiez la prévenir, je vous propose maintenant quelques actions concrètes à mettre en place, chez les filles comme chez les garçons, et dès le plus jeune âge :
Surveillez son poids, sa consommation en sucres rapides et faites faire de l’exercice physique régulier à votre enfant
Selon une étude récente parue dans la revue Pediatrics, le surpoids serait un des facteurs favorisant une puberté précoce chez les filles. (12)
Des études antérieures avaient déjà établi un lien entre l’obésité et la puberté, avec une augmentation du poids connue pour être un facteur de risque pour les filles qui commencent leur puberté plus tôt. (13)
La prévention du surpoids passe par certaines mesures simples comme ne pas grignoter entre les repas, limiter la consommation de sucre, manger doucement et bien mâcher…
Vous trouverez de bons repères à prendre dans ce guide de nutrition pour les enfants et adolescents publié par l’agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail.
Optez pour une consommation de viande rouge raisonnée
Selon une étude publiée dans la revue Human Reproduction (14), plus les filles consomment de la viande rouge, plus elles ont leurs règles tôt. Cinq mois plus tôt en moyenne que celles qui en mangent le moins !
Pour parvenir à ces résultats, une équipe de scientifiques américains ont suivi 456 filles colombiennes âgées de 5 à 12 ans pendant 6 ans.
L’étude a aussi démontré un autre point très intéressant : celles qui mangeaient régulièrement du thon et des sardines avaient leurs règles plus tard que celles qui en mangeaient rarement.
Mais comment la viande rouge peut-elle avoir un tel effet sur la puberté ?
C’est ce qu’explique Eduardo Villamor, un des auteurs de l’étude : « Bien que l’apport en protéines animales durant l’enfance soit important pour la croissance et le développement, certaines sources de protéines animales peuvent être meilleures pour la santé que d’autres. Nous ne savons pas quels composants spécifiques de la viande rouge pourraient causer des règles précoces.«
Réservez les boissons sucrées pour les grandes occasions
Parmi les principales causes de déclenchement de la puberté précoce chez les filles, il y a aussi… les sodas ! Oui, vous avez bien lu ! Les sodas sucrés, mais aussi les boissons light et celles qui contiennent de la caféine, peuvent faire apparaître les premières règles plus tôt que la normale.
Comment ces boissons peuvent-elles avoir un tel effet ? C’est simple : elles activent les voies qui utilisent l’insuline, une puissante hormone de croissance, qui a un impact sur le niveau des hormones sexuelles.
Mais ce n’est pas tout : la caféine qu’elles contiennent perturbe aussi la synthèse de la mélatonine, une hormone qui régule le cycle veille-sommeil et le développement sexuel.
Pour vérifier cette hypothèse, des chercheurs ont suivi pendant 10 ans 2379 jeunes filles âgées de 9 à 10 ans. (15)
Ils ont constaté que celles qui buvaient le plus de boissons sucrées contenant de la caféine avaient 47 % de risque en plus d’avoir leurs premières règles avant l’âge de 11 ans, considéré comme précoce.
De même, celles qui consommaient des boissons sucrées artificiellement avaient aussi un risque accru de puberté précoce.
Soyez attentifs aux sources de phytoœstrogènes
Nous l’avons vu plus haut, les phyto-oestrogènes font partie des causes possibles de la puberté précoce chez les filles comme chez les garçons.
On ne pourra pas les éviter car ces composants font partie intégrante de l’alimentation, mais on veillera toutefois à respecter des apports mesurés, surtout par l’intermédiaire de compléments alimentaires et remèdes naturels.
En outre, la capacité de l’organisme de votre enfant à éliminer les phytoœstrogènes est très dépendante de la santé de son microbiote : il lui faut une alimentation saine, variée, exempte du maximum d’additifs possibles, et pauvre en sucres rapides.
Réduisez au maximum son exposition aux perturbateurs endocriniens
✅ Privilégiez les produits de ménage naturels comme le bicarbonate de soude, le vinaigre ou le savon noir, et les produits d’hygiène bio et contenant le moins d’ingrédients possible
✅ Aérez et aspirez les poussières régulièrement
Filtrez l’eau du robinet avec un filtre de type Coldstream ou British Berkefeld
✅ Evitez l’eau en bouteille en plastique (le verre peut convenir) et les produits non bio.
✅ Vous retrouverez tous les bons gestes pour éliminer un maximum de perturbateurs endocriniens dans votre quotidien dans ce document gratuit mis à disposition par le collectif Générations Futures.
Limitez son temps d’exposition aux écrans
Selon plusieurs études, l’exposition excessive aux écrans – télévision, ordinateur, smartphone… – serait responsable d’un dérèglement hormonal chez les enfants.
Par exemple, une étude menée en 2007 par le docteur Aric Sigman (16) a observé que les filles qui avaient un écran dans leur chambre à coucher avaient leurs premières règles à 10 ans et demi en moyenne, contre 11 ans et demi pour celles qui n’en avaient pas.
D’autres études ont confirmé ces résultats et ont suggéré que les écrans pourraient avancer l’âge des premières règles de 4 à 5 mois.
Comment expliquer ce phénomène ? Les écrans peuvent perturber la synthèse de la mélatonine chez les enfants. La mélatonine est une hormone sécrétée la nuit par la glande pinéale.
Elle est impliquée dans de nombreux rythmes biologiques, dont le cycle veille-sommeil et le développement sexuel. Or, les écrans émettent une lumière bleue qui inhibe la production de mélatonine.
Ainsi, lorsque les enfants sont exposés aux écrans le soir ou la nuit, leur synthèse de mélatonine est perturbée. Cela peut avoir des conséquences sur leur horloge biologique et leur puberté.
Selon l’Association Française de Pédiatrie Ambulatoire (AFPA), un enfant de moins de 3 ans ne devrait pas être exposé aux écrans. Pour les enfants âgés de 3 à 5 ans, ce temps ne devrait pas dépasser 30 minutes par jour. Et entre 6 et 9 ans, une heure d’écran maximum par jour.
La vitamine D pourrait retarder l’apparition de la puberté précoce chez les filles
Une étude clinique présentée au congrès de l’Endocrine Society à San Francisco en 2016 (17) a montré qu’une supplémentation en vitamine D pouvait retarder la puberté précoce chez les filles.
Pour parvenir à ces résultats, l’équipe de chercheurs sud-coréens ont recruté 110 filles âgées de 7 à 10 ans, dont 75 avaient un développement normal et 35 une puberté précoce.
Ils ont ensuite comparé les niveaux de vitamine D des deux groupes et ont observé que la concentration de vitamine D dans le sang des filles souffrant de puberté précoce était plus faible que celles du groupe témoin.
44 % des filles avec une puberté précoce avaient une déficience sévère en vitamine D (moins de 10 ng/mL), contre seulement 21 % dans le groupe témoin.
Dans le cerveau, les neurones à GnRH (gonadotropin releasing hormone) deviennent actifs au moment de la puberté. Ce sont eux qui induisent la production d’hormones sexuelles.
D’après les chercheurs, la présence de vitamine D supprime certaines activités neuronales au niveau des neurones à GnRH du cerveau.
La vitamine D pourrait donc retarder la puberté précoce en ralentissant la production hormonale.
Mais si cette étude apporte une piste prometteuse, elle ne doit pas pour autant vous conduire à supplémenter votre enfant sans consulter de professionnel de santé.
Il est important de vérifier son taux de vitamine D par des analyses sanguines et d’être accompagné par un.e médecin micronutritionniste ou un.e naturopathe qui s’assurera d’une éventuelle carence et d’un apport suffisant en magnésium et vitamine K2 qui permettent de métaboliser la vitamine D.
Les solutions naturelles pour accompagner votre enfant en cas de puberté précoce
Pour accompagner votre enfant, différentes solutions naturelles sont possibles, par exemple :
Pour apaiser le stress et l’agitation : Le macérat glycériné de bourgeons de tilleul ou de figuier, à raison de 3 à 5 gouttes 3 fois par jour à partir de 8 ans et l’infusion (ou l’hydrolat) de feuilles de mélisse.
Pour réduire les douleurs menstruelles : masser le bas-ventre avec de l’huile végétale (noyaux d’abricot par exemple) dans laquelle vous diluerez 3% d’huile essentielle de petit grain bigaradier et 3% d’huile essentielle de lavande officinale.
Pour réduire les pertes blanches : l’infusion de lamier blanc
Pour accompagner la croissance : Le macérat glycériné de bourgeons de sapin pectiné, à raison de 3 à 5 gouttes 3 fois par jour à partir de 8 ans. Vous pouvez aussi intégrer des feuilles d’ortie dans son alimentation et lui proposer de la spiruline.
La puberté précoce est-elle inévitable ?
Il est difficile de répondre à cette question, mais gardez en tête qu’il n’est jamais trop tard pour faire des changements afin de soutenir et préserver la santé de votre enfant.
N’oubliez pas que le corps est incroyablement résistant et qu’il n’a peut-être pas besoin de beaucoup d’aide pour retrouver la santé.
De petits changements peuvent avoir un impact considérable sur la vie et la santé de votre enfant !
Et vous ? Avez-vous remarqué des signes de puberté précoce chez votre enfant ? Avez-vous consulté votre pédiatre ? Que vous a-t-on conseillé ? Partagez votre expérience avec la communauté des naturelles mamans dans les commentaires ci-dessous !
Docteur Carole Minker
Sources
(3) Latronico AC, Brito VN, Carel JC. Causes, diagnosis, and treatment of central precocious puberty. Lancet Diabetes Endocrinol. 2016 Mar;4(3):265-274. doi: 10.1016/S2213-8587(15)00380-0. Epub 2016 Feb 4. PMID: 26852255.
(4) https://www.ipubli.inserm.fr/bitstream/handle/10608/108/Chapitre_3.html
(5) Mishima S et al, Özen, S., & Darcan, ?. (2011). Effects of Environmental Endocrine Disruptors on Pubertal Development. Journal of Clinical Research in Pediatric Endocrinology, 3(1), 1-6. doi:10.4274/jcrpe.v3i1.01
(6) Stukenborg JB, Mitchell RT, Söder O. Endocrine disruptors and the male reproductive system. Best Pract Res Clin Endocrinol Metab. 2021 Sep;35(5):101567. doi: 10.1016/j.beem.2021.101567. Epub 2021 Aug 14. PMID: 34426080.
(7) Harley KG, Rauch SA, Chevrier J, Kogut K, Parra KL, Trujillo C, Lustig RH, Greenspan LC, Sjödin A, Bradman A, Eskenazi B. Association of prenatal and childhood PBDE exposure with timing of puberty in boys and girls. Environ Int. 2017 Mar;100:132-138. doi: 10.1016/j.envint.2017.01.003. Epub 2017 Jan 12. PMID: 28089583; PMCID: PMC5308219.
(8) Adgent MA, Umbach DM, Zemel BS, Kelly A, Schall JI, Ford EG, James K, Darge K, Botelho JC, Vesper HW, Chandler DW, Nakamoto JM, Rogan WJ, Stallings VA. A Longitudinal Study of Estrogen-Responsive Tissues and Hormone Concentrations in Infants Fed Soy Formula. J Clin Endocrinol Metab. 2018 May 1;103(5):1899-1909. doi: 10.1210/jc.2017-02249. PMID: 29506126; PMCID: PMC6456922.
(9) Freni-Titulaer LW, Cordero JF, Haddock L, Lebrón G, Martínez R, Mills JL. Premature thelarche in Puerto Rico. A search for environmental factors. Am J Dis Child. 1986 Dec;140(12):1263-7. doi: 10.1001/archpedi.1986.02140260065028. PMID: 3776944.
(10) Polat R, Çokluk E, Budak Ö, Tuncer FB. Effect of Propolis on Precocious Puberty in Female Rats. J Clin Res Pediatr Endocrinol. 2022 Dec 1;14(4):415-421. doi: 10.4274/jcrpe.galenos.2022.2022-1-18. Epub 2022 Jun 30. PMID: 35770944; PMCID: PMC9724062.
(11) Moutsatsou P, Papoutsi Z, Kassi E, Heldring N, Zhao C, Tsiapara A, Melliou E, Chrousos GP, Chinou I, Karshikoff A, Nilsson L, Dahlman-Wright K. Fatty acids derived from royal jelly are modulators of estrogen receptor functions. PLoS One. 2010 Dec 22;5(12):e15594. doi: 10.1371/journal.pone.0015594. PMID: 21203528; PMCID: PMC3008742.
(12) Li, W., Liu, Q., Deng, X., Chen, Y., Liu, S., & Story, M. (2017). Association between Obesity and Puberty Timing: A Systematic Review and Meta-Analysis. International Journal of Environmental Research and Public Health, 14(10), 1266. doi:10.3390/ijerph14101266
(13) Liu G, Guo J, Zhang X, Lu Y, Miao J, Xue H. Obesity is a risk factor for central precocious puberty: a case-control study. BMC Pediatr. 2021 Nov 16;21(1):509. doi: 10.1186/s12887-021-02936-1. PMID: 34784914; PMCID: PMC8594221.
(14) Jansen EC, Marín C, Mora-Plazas M, Villamor E. Higher Childhood Red Meat Intake Frequency Is Associated with Earlier Age at Menarche. J Nutr. 2015 Apr 1;146(4):792-798. doi: 10.3945/jn.115.226456. PMID: 26962195.
(15) Mueller NT, Jacobs DR Jr, MacLehose RF, Demerath EW, Kelly SP, Dreyfus JG, Pereira MA. Consumption of caffeinated and artificially sweetened soft drinks is associated with risk of early menarche. Am J Clin Nutr. 2015 Jul 15. pii: ajcn100958.
(16) Sigman, A. (2007). Visual voodoo : the biological impact of watching TV.
(17) Aylin Kılınç Uğurlu 1 , Aysun Bideci 2 , Ayşe Mürşide Demirel 3 , Gülnur Take Kaplanoğlu 4 , Duygu Dayanır 4 , Özlem Gülbahar 5 , Tuba Saadet Deveci Bulut 5 , Esra Döğer 2 & M. Orhun Çamurdan, Blue Light Exposure and Exposure Duration Effects on Rats’ Puberty Process.
(18) Min Sun Kim, Seong Kyu Han and Dae-Yeol Lee. The effects of vitamin D on the early pubertal onset and the gonadotropin-releasing hormone (GnRH) neuronal activities. Endocr Rev, Vol. 34 (03_MeetingAbstracts): SUN-645
(19) Villamor, E., Marin, C., Mora-Plazas, M., & Baylin, A. (2011). Vitamin D deficiency and age at menarche: A prospective study. The American Journal of Clinical Nutrition, 94(4), 1020-1025. doi:10.3945/ajcn.111.018168
(20) Biro FM, Greenspan LC, Galvez MP, Pinney SM, Teitelbaum S, Windham GC, Deardorff J, Herrick RL, Succop PA, Hiatt RA, Kushi LH, Wolff MS. Onset of breast development in a longitudinal cohort. Pediatrics. 2013 Dec;132(6):1019-27. doi: 10.1542/peds.2012-3773. Epub 2013 Nov 4. PMID: 24190685; PMCID: PMC3838525.
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Bonjour Naturelle Maman et merci infiniment pour cet article.
Ma fille de 8 ans a déjà des bourgeons de seins. Elle ne mesure qu’1 m30. L’âge osseux est évalué à 9 ans et demi donc on entame les examens, avec une écho pelvienne vendredi prochain. Je suis vraiment inquiète et culpabilise beaucoup parce que si on laisse faire les choses, sa croissance risque sérieusement d’être compromise. J’ai aussi beaucoup lu sur les effets secondaires décriés du Décapeptyl ou analogue. C’est dur de voir sa si petite fille confrontée à ça alors qu’elle est encore une enfant. J’espère réussir à bien l’accompagner et votre article m’encourage en ce sens à chercher le bon accompagnement. Merci pour tout ce que vous faites, c’est très précieux pour les parents. Je vous suis depuis le début de ma deuxième grossesse il y a 7 ans.
Bonjour
Je suis dans le même cas que vous. Ma fille a 8ans a des bourgeons de seins et un début de poils pubiens clairsemés. J’ai pris rdv chez le médecin pour confirmer bien cette précocité. Avez-vous mis en place des choses naturelles pour ralentir cela? Je suis intéressée et très inquiète également elle est si petite
Bonjour Naturelle Maman,
Je vous remercie pour votre article. La plupart des pistes évoquées dans l’article sont suivies depuis la grossesse. Pour autant ma fille de 7 ans a été diagnostiquée en puberté précoce ( pas d’écrans à la maison, consommation de poissons et d’oeuf en quantité modéré tous les 15jours, activités sportives gym 3h par semaine, pas de grignotage, légumes et fruits, on fait attention aux produits huile de karité pour la peau et les cheveux , poudre de guimauve pour les cheveux, pas de médicaments (rarement malade), utilisation du vinaigre et bicarbonate de soude et savon boire pour le nettoyage). Par contre nous buvons que de l’eau mais de l’eau en bouteille. Nous ne consommons pas de soja mais de la protéine de pois ( saucisses herta une fois par semaine).
Elle mesure actuellement 1m23, a les seins présents (stade 2 de mémoire), la pilosité, la transpiration et parfois l’impression qu’elle fait sa crise d’adolescence ( pleure sans raison ).
L’endocrinologue à prescrit des injections de decapeptyl 1 injection tous les trois mois. Pour m’être renseignée je ne suis pas sereine concernant l’utilisation de ce médicament j’aimerais savoir s’il y aurait des alternatives.
Bonjour Iris,
Je ne peux malheureusement pas vous donner de conseils personnalisés. En revanche, vous pouvez si vous le souhaiter consulter le Dr Carole Minker qui est l’auteure de cette article. Elle propose des consultations en ligne via son site fertibebeconseils.