Si c’est votre première grossesse et que vous avez choisi d’allaiter, ces 8 conseils pratiques et simples vous aideront à vivre un allaitement plus réussi et serein.
J’ai allaité mes trois enfants et j’en suis très fière.
Fière d’une part parce qu’on peut considérer sans fausse modestie que c’est un exploit et un vrai don de soi pour offrir le meilleur à son enfant. Et d’autre part parce que ce n’était pas gagné pendant les (au moins) trois premiers mois, et que les débuts ont été fatigants physiquement et émotionnellement.
Avant même d’avoir quitté l’hôpital, mes mamelons étaient gercés et douloureux, et j’ai réalisé ce qui arrive à tant de nouvelles mamans : l’allaitement est certes naturel, mais il peut aussi être difficile à mettre en place.
C’est en commençant à allaiter que j’ai compris pourquoi de nombreuses mamans abandonnent très vite. Alors que 50% des mamans allaitent peu après la naissance, seulement 5% allaitent encore quatre mois plus tard (1).
C’est un nombre étonnamment faible quand on sait que l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) recommande l’allaitement exclusif pendant six mois environ (2).
De plus, il est prouvé par de très nombreuses études médicales que l’allaitement comporte beaucoup d’avantages pour votre santé et celle de votre bébé comme la réduction du risque d’allergies, d’otites, d’asthme, de grippe, de diabète et de nombreux virus.
La plupart des femmes de mon entourage n’ont pas allaité, souvent par choix, mais aussi parfois parce qu’elles n’ont pas été accompagnées et conseillées et ont (trop?) vite abandonné.
Je ne les ai jamais jugées.
Chaque femme est libre de choisir le meilleur pour le bien-être de son enfant, mais aussi pour le sien.
Vous avez besoin d’être soutenue et accompagnée
Je suis persuadée que pour qu’un allaitement se passe bien, il faut le désirer, s’en sentir capable et être accompagnée.
Mieux vaut pour votre bébé que vous soyez sereine et heureuse sans allaiter, plutôt qu’il soit allaité en vous sentant triste, fatiguée et contrainte.
J’ai eu la chance d’être bien accompagnée et conseillée quand j’ai allaité mon premier enfant, Joseph. D’abord par ma grande sœur, qui a accompli l’exploit d’allaiter pendant sept mois ses jumelles prématurées. Ensuite par ma mère, qui a réussi le challenge d’allaiter ses cinq enfants. Et enfin, par la mère de ma meilleure amie, qui a aussi allaité cinq enfants et est devenue conseillère pour la Leche League.
Grâce à ces trois merveilleuses mamans, qui sont des exemples pour moi à de nombreux points de vue, j’aimerais à mon tour vous accompagner et répondre pour vous aux grandes questions que toutes les mamans qui commencent à allaiter se posent et qui vous aideront à allaiter votre bébé en vous sentant heureuse et soutenue.
1/ Quand commencer ?
Pourquoi attendre ? Dès les premières minutes de contact en peau à peau avec votre nouveau-né dans la salle d’accouchement, vous pouvez commencer en le plaçant contre votre sein afin de l’habituer à votre odeur. C’est un moment idéal pour commencer l’allaitement.
Au début, votre corps va produire de petites quantités d’un lait spécial appelé colostrum, qui vous aidera à protéger votre bébé contre les virus et les infections. (Le ventre de votre bébé est très petit, donc il n’a besoin que de ces petites quantités pour se remplir. Au fur et à mesure que son ventre se développe, votre lait va changer et vous produirez de plus grandes quantités.)
2/ Comment faire pour que votre bébé prenne correctement le sein
Commencez par vous laver les mains. Avec votre main libre, mettez votre pouce sur le dessus de votre mamelon et vos autres doigts en-dessous.
Appuyez sur les lèvres de votre bébé avec votre mamelon jusqu’à ce que sa bouche s’ouvre en grand. Mettez votre mamelon dans sa bouche et ramenez le corps de votre bébé tout contre vous. Cela permet à sa mâchoire de presser les conduits de lait sous votre aréole.
Sa bouche devrait couvrir non seulement le mamelon, mais aussi une grande partie de l’aréole (la partie plus sombre qui l’entoure). Pour être sûre que votre bébé a bien pris le sein, vous pouvez vérifier les bruits qu’il fait. Vous ne devez pas entendre de claquements de langue, seulement le bruit de votre lait qui coule dans sa bouche. La mâchoire de votre bébé peut se déplacer d’avant en arrière.
Si vous ressentez des douleurs pendant que votre bébé est allaité, c’est qu’il n’a probablement pas pris le sein correctement (3). N’hésitez pas à lui retirer doucement votre sein avec vos doigts pour recommencer autant de fois que nécessaire. Petit à petit, il s’habituera à se positionner correctement sans que vous ayez à le lui montrer.
Le nez de votre bébé peut toucher votre poitrine pendant la tétée.
Et encore une fois, la nature est incroyablement bien faite ! Les nez des bébés sont conçus pour permettre à l’air d’entrer et de sortir tout en étant allaité (4).
Mais si vous craignez que votre bébé ne puisse plus respirer, vous pouvez appuyez doucement sur votre poitrine près de son nez pour lui donner plus d’espace pour respirer.
Ne paniquez pas si votre nouveau-né semble avoir du mal à trouver ou à garder votre mamelon. L’allaitement maternel exige de la patience et beaucoup de pratique (5).
N’hésitez pas à demander à une infirmière ou à une sage-femme de vous montrer ce qu’il faut faire, votre séjour à l’hôpital est aussi fait pour vous accompagner dans vos débuts, alors profitez-en au maximum pour poser toutes les questions qui vous passent par la tête.
3/ Que faire si vos mamelons deviennent douloureux ?
Il est plus facile de prévenir les seins douloureux que de les soigner… La principale cause de douleur des mamelons douloureux est quand votre bébé ne prend pas correctement le sein (6).
Si votre bébé n’est pas correctement positionné, vous le saurez car cela va vous faire mal et vous devrez lui enlever le sein sans attendre. Pour lui enlever le sein sans tirer, sans le frustrer ni vous abîmer les mamelons, placez votre doigt au coin de sa bouche entre les gencives.
Il ne faut surtout pas essayer d’écourter les tétées. En réduisant leurs durées, non seulement vous n’allez pas soigner vos mamelons douloureux, mais en plus, vous allez empêcher vos conduits de lait de se vider complètement (7). Cela peut conduire à un gonflement et des douleurs.
Si vous redoutez le moment d’allaiter votre bébé, vous pouvez appliquer une poche de glace avant de commencer pour soulager la douleur et l’inconfort.
Appelez votre médecin ou sage-femme si vous avez une zone rouge, enflée ou douloureuse sur votre sein, si vous avez un engorgement douloureux (seins trop pleins de lait), si vous avez de la fièvre ou si vous vous sentez endolorie. Tous ces signes peuvent être le début d’une infection.
Les remèdes les plus efficaces :
– Les seins à l’air libre : Laissez vos seins à l’air libre entre les tétées. Je sais que ce n’est pas très pratique (surtout si vous attendez beaucoup de visiteurs !) mais c’est très efficace, donc faites le au moins quelques heures le soir ou la nuit.
– Ne pas laver sa poitrine avant ou après la tétée : Ne nettoyez jamais vos mamelons juste avant ou après la tétée. Il existe sur le mamelon et l’aréole ce que l’on appelle les tubercules de Montgomery (8). Elles sécrètent un liquide antiseptique et hydratant. Si vous nettoyez vos seins, vous enlevez tous les bénéfices de ce liquide protecteur et vous fragilisez la peau de vos mamelons.
– Les compresses de lait : C’est un remède redoutablement efficace que j’ai testé seulement pour mon deuxième bébé. Quand j’ai constaté à quel point ça me soulageait, j’ai vraiment regretté de ne pas l’avoir connu plus tôt. Grâce à ces compresses à base de mon propre lait, je n’ai eu aucune gerçure, ni crevasses et après trois jours à la maternité, je n’avais plus du tout mal aux seins.
Pour que ce petit miracle se produise, il vous suffit d’imbiber une petite compresse avec votre lait, de l’appliquer sur les mamelons après chaque tétée, de l’entourer de film alimentaire pour que la compresse ne sèche pas et de la changer à la tétée suivante.
– La pommade à base de lanoline pure : Si vous n’avez pas le temps de faire un pansement au lait maternel, vous pouvez utiliser de la pommade à base de lanoline pure modifiée. Il existe plusieurs marques qui se valent et que vous trouverez facilement en pharmacie comme Lansinoh ou Medela.
Attention de toujours prendre un produit qui ne contient pas de parfum pour que ce ne soit pas toxique pour votre bébé.
Utilisez l’équivalent d’une demie noisette chauffée entre vos deux doigts et ne l’appliquer que sur la zone irritée ou blessée. On a en général tendance à mettre trop de pommade, ce qui rend le mamelon glissant et empêche le bébé de garder la bouche grande ouverte sur le sein : il fait de la patinoire sur votre aréole… et continue à blesser votre mamelon !
– Le sein le moins douloureux en premier : Offrez à votre bébé le moins douloureux de vos deux seins en premier. La succion de votre bébé sera moins vigoureuse après les premières minutes.
– Pressez vos seins avant la tétée : Avant la tétée, pressez délicatement vos deux seins jusqu’à ce qu’un premier jet de lait sorte. Ce geste contribuera à faire sortir votre lait plus rapidement, afin que votre bébé suce moins fort.
4/ Combien de fois par jour devez-vous nourrir votre bébé ?
Nourrissez votre bébé aussi souvent qu’il ou elle veut être nourri. Cela peut être de 8 à 12 fois par jour ou plus. Le rythme des tétées va changer au fur et à mesure de sa croissance, et votre bébé va passer par des paliers de croissance. Ces poussées de croissance se produisent à environ 2 semaines et 6 semaines et de nouveau à environ 3 mois et 6 mois.
J’aurais bien aimé être prévenue de ces fameux “paliers” car ils peuvent durer jusqu’à 10 jours pendant lesquels votre bébé passe son temps à demander le sein…
Et le seul moyen de rester zen, c’est de laisser votre bébé téter jusqu’à ce qu’il soit apaisé et rassasié. Cela peut être pendant environ 15 minutes à 20 minutes à chaque sein (et parfois beaucoup plus longtemps donc évitez de regarder l’heure !). Essayez de donner les deux seins à chaque tétée.
La nature est bien faite, votre bébé est tout simplement en train d’augmenter votre production de lait pour l’adapter à ses nouveaux besoins.
Les signes que votre bébé reçoit assez de lait :
- Il a un air satisfait et apaisé après chaque tétée.
- Il prend du poids en permanence après les 3 à 7 premiers jours après la naissance. Votre bébé peut perdre un peu de poids au cours de la première semaine après la naissance.
- Il a environ 6 à 8 couches mouillées par jour.
- Il a environ 2 à 5 selles ou plus par jour au début, puis au moins deux par jour après un à deux mois.
5/ Dans quel matériel devez-vous vraiment investir ?
Un des secrets d’un allaitement serein est d’investir dans certains outils qui peuvent vraiment nous aider. Mais attention de ne pas tomber dans les pièges de la surconsommation. Ces dernières années, tout un tas de gadgets plus ou moins inutiles ont été mis à la vente. Je vous ai donc dressé une liste de mes “indispensables”, parmi lesquels vous ne trouverez que des articles qui m’ont réellement servi et aidée au cours de mes deux allaitements.
Dans ma liste de favoris, il y a :
– Des coupelles en argent : Grâce aux propriétés cicatrisantes et antiseptiques de l’argent, couplées aux pouvoirs apaisants et cicatrisants de votre lait, ces coupelles sont vraiment le remède miracle pour guérir les crevasses et les gerçures.Il suffit de positionner ces coupelles sur les bouts de seins entre chaque tétée avec une goutte de lait maternel récupérée à la fin de la tétée. Seul hic, elles sont assez chères (comptez une cinquantaine d’euros). Je les conseille donc uniquement pour les mamans qui ont la peau très sensibles et sont sujettes au grosses crevasses difficiles à cicatriser.
– Des coquillages d’allaitement : Moins chers que les coupelles en argent, les coquillages d’allaitement(entre 20 et 30 euros) permettent de maintenir les mamelons hydratés en permanence par le lait maternel, et favorisent la cicatrisation des crevasses selon la méthode de cicatrisation humide (avec votre propre lait).
– Une pommade à base de lanoline : Je vous conseille les marques Lansinoh ou Medela qui sont particulièrement efficaces et sans danger pour votre bébé. Cette crème est la meilleure protection pour les mamelons douloureux car elle est ultra-nourrissante et crée un véritable écran de protection entre les tétées.
– Un coussin d’allaitement ou un bon traversin en plumes : Un coussin d’allaitement est idéal si vous avez du mal à vous caler avec votre bébé dans la bonne position pendant les premières semaines. Le coussin d’allaitement, appelé aussi coussin de maternité, soulagera aussi vos jambes, votre dos et vos bras. Et en cas de césarienne, ce coussin vous permettra aussi de nourrir votre bébé au sein ou au biberon sans appuyer sur la cicatrice.
Pour ma part, après deux grossesses avec un coussin d’allaitement en micro-billes (modèle souvent recommandé par les sages-femmes) j’ai opté pour un grand traversin en duvet de canard, que j’ai acheté dès le début de cette troisième grossesse pour soutenir mon ventre ou mon dos pendant la nuit. Je ne vois aucune différence au niveau du confort et du maintien, il m’a coûté beaucoup moins cher et j’ai pu investir dans plusieurs housses pour pouvoir les changer régulièrement.
– Des coussinets d’allaitement lavables : Pendant les premières semaines, votre production de lait est en train de se régler, vous aurez sans doute quelques fuites de lait. En glissant ces coussinets lavables dans votre soutien-gorge en permanence, vous serez à l’abri de ces petits désagréments qui peuvent survenir au moment où vous vous y attendez le moins ! Je vous déconseille les coussinets jetables qui sont assez chers et polluants. Il vous suffit d’acheter les coussinets lavables en quantité suffisante pour avoir un fond de roulement (par boîte de 6 au minimum).
– Quelques jolies chemises de nuit qui s’ouvrent sur le devant : Pour chaque grossesse, j’ai acheté les miennes au moment des soldes chez Monoprix ou Zara Home mais vous en trouverez aussi de très jolies et adaptées dans des boutiques spécialisées comme Joli Bump. Cela m’a permis de me sentir jolie et mise en valeur à la maternité, tout en facilitant mes débuts d’allaitement.
– De l’infusion de fenugrec ou de graines de fenouil : A la place de mon café, j’ai pris l’habitude de boire chaque matin un grand bol de tisane de graines de fenouil pendant mes allaitements. Le fenugrec et le fenouil sont des plantes réputées pour leurs vertus galactogènes (qui augmentent la production de lait maternel) (9). Plusieurs marques commercialisent ces infusions sous le nom de “tisane allaitement”, mais vous pourrez aussi facilement les trouver en vrac dans les pharmacies et les magasins bio.
– La location d’un tire-lait à la pharmacie : Après mes trois premières semaines d’allaitement, j’ai loué un tire-lait à la pharmacie pour pouvoir passer un après-midi seule avec mon fils aîné. Non seulement mon mari était heureux de donner son premier biberon à notre petit Gabriel, mais je me suis sentie pousser des ailes de savoir que mon bébé pouvait se passer de moi pendant quelques heures.
Les tire-lait peuvent être d’une grande aide pour vous aider à réguler ou à augmenter votre production de lait.
Pensez à demander une ordonnance pour la location d’un tire-lait avant votre sortie de la maternité.
– 2 ou 3 soutiens-gorge d’allaitement en coton : Il y a trois critères à respecter pour choisir un bon soutien-gorge d’allaitement. Tout d’abord, choisissez-le en coton ou dans une fibre textile douce qui laisse votre peau respirer. Ensuite, veillez à la largeur des bretelles et au nombre d’agrafes. Ces variantes sont proportionnelles à la taille de la poitrine. Plus elle est généreuse, plus la largeur des bretelles et le nombre d’agrafes doivent aller en augmentant. Autrement, les bretelles creuseront dans vos épaules, vous causant des douleurs en comprimant certaines de vos artères actives dans le processus de lactation. Et troisièmement, ce n’est pas parce que vous allaitez que vous n’avez pas le droit d’être jolie et sexy. Il existe maintenant de très jolis modèles qui vous feront vous sentir plus féminine qu’avec une grande brassière d’allaitement informe !
6/ Comment pouvez vous augmenter votre production de lait ?
Si vous pensez que votre bébé a besoin de plus de lait, il vous suffit d’augmenter le nombre de tétées par jour.
Il est également important pour vous de beaucoup vous reposer et de manger sainement et en quantité suffisante. Donnez à votre corps le temps de rattraper les exigences de votre bébé… Et pour cela, rien de tel que de vous allonger dès que votre bébé fait la sieste ! Ce sera certainement plus difficile pour les mamans qui ont déjà d’autres enfants en bas âge, mais essayez au moins de vous octroyer une petite heure dans la journée pour vous allonger et vous détendre.
L’erreur à ne pas commettre est de commencer à donner à votre bébé des biberons de complément. Il vous demandera moins le sein et cela diminuera votre production de lait.
Faites confiance à votre bébé, il sait exactement ce qu’il doit manger et quand. Dès qu’il réclame, mettez le au sein. Et gardez en tête que les trois premiers mois, vous avez besoin d’aide.
Une maman qui allaite passe en moyenne 14 heures avec son bébé au sein par jour pendant les premiers mois d’allaitement.
Vous allez parfois être épuisée, avoir envie de retrouver votre liberté… Pourtant la nature fait bien les choses. Vous vivez le quatrième de grossesse. Votre bébé a besoin de ce contact en quasi permanence contre vous pour être sécurisé, rassuré, apaisé face à toutes ces nouvelles choses qui l’entourent.
En l’allaitant, vous lui offrez une mise au monde toute en douceur.
7/ Que devez vous manger ?
Je posterai très bientôt un article pour vous expliquer en détails le régime “idéal” pour les mamans qui allaitent. En attendant de la recevoir, gardez en tête que le meilleur régime que vous pouvez suivre est de manger équilibré, avec un apport supplémentaire en calcium et environ 500 calories de plus que pour un régime normal.
Cela signifie que vous devez manger des fruits, des légumes, des céréales et du pain complet, de la viande, des légumineuses et des produits laitiers. Une alimentation équilibrée qui comprend 5 portions de produits laitiers chaque jour vous apportera une quantité suffisante de calcium.
Si vous ne mangez pas de viande ou de produits laitiers, vous trouverez le calcium dont vous avez besoin dans le brocoli, les graines de sésame, le tofu, les amandes, le chocolat noir et les légumes crucifères (chou, cresson, épinards, blettes, fenouil…).
Vous aurez aussi besoin de boire en grande quantité. Essayez de garder en permanence une bouteille d’eau ou une tasse d’infusion à portée de main.
8/ Que faut-il éviter de manger ?
La règle est simple, si vous pensez qu’un aliment que vous mangez dérange la digestion de votre bébé, arrêtez de le consommer pendant 7 jours et surveillez sa réaction.
S’il se porte mieux, recommencez à consommer le ou les aliments en question. Si les symptômes reprennent, retirez cet aliment de votre alimentation. Par contre, si votre bébé ne se porte pas mieux, c’est qu’il est peut-être intolérant ou allergique à un autre aliment ou qu’il a un autre problème de santé. Dans ce cas, parlez-en avec votre pédiatre.
Si vous souhaitez en savoir plus ou si vous rencontrez des difficultés à allaiter
Vous pouvez rencontrer une conseillère :
De nombreuses associations existent. Elles sont là pour répondre à toutes vos questions concernant l’allaitement. Des lignes téléphoniques existent pour les contacter directement et leurs sites internet et magazines vous feront connaître les expériences d’autres mamans passées par les mêmes étapes que vous :
– Leche League France : 01 39 58 45 84 et www.lllfrance.org
– Solidarilait : répondeur national : 01 40 44 70 70 et www.solidarilait.org
– CoFAM (Coordination française pour l’allaitement maternel) : www.coordination-allaitement.org
En cas de problèmes importants ou si vous souhaitez parler de votre allaitement en tête à tête, les consultants en lactation certifiés IBCLC sont là pour vous aider. Pour en trouver un près de chez vous, vous pouvez consulter leurs sites internet :
– ProLactIn’, consultants en lactation IBCLC en libéral : http://www.consultantenlactation.com/
– AFCL, Association Française des Consultants en Lactation : http://consultants-lactation.org/
Acheter ou emprunter un livre d’accompagnement à l’allaitement :
- “L’Allaitement malin”, Véronique Darmangeat, Ed. Quotidien Malin, 2013.
- « L’allaitement, de la naissance au sevrage », Docteur Marie Thirion, Ed. Albin Michel, nouvelle ed. 2014.
- “Le guide pratique de l’allaitement”, Christilla Pellé-Douël, Ed. Marabout, 2012.
- “L’Allaitement maternel”, Day Gauthier et le Comité pour la Promotion de l’allaitement maternel, Ed. Hôpital Sainte Justine, 2002.
- “Le Guide de l’allaitement maternel : Nourrir son enfant en toute liberté”, Ina May Gaskin, Ed. Mama, 2012
Anne-Laure Brunelle
Témoignages de mamans : leurs conseils pour un allaitement réussi
J’ai demandé à nos abonnées au programme Enceinte & Sereine, méthode pour une grossesse naturelle quelles méthodes avaient fonctionné pour que leur allaitement se passe bien et voici quelques-unes de leurs réponses :
“J’ai assisté à une réunion sur l’allaitement au cours de mon huitième mois de grossesse. Elle était animée par une sage-femme qui nous a expliqué les bases “techniques” et nous a encouragées en nous expliquant que les débuts n’étaient jamais faciles mais que la maman et le bébé finissait très vite par trouver leur rythme.” Sixtine
“Le meilleur conseil que je peux donner, c’est de ne pas regarder l’heure en permanence pour voir combien de temps votre bébé a été allaité. La fameuse tétée toutes les trois heures fonctionne peut-être pour les bébés nourris au biberon, mais pour le sein, mieux vaut suivre votre instinct, c’est aussi ce que fait votre bébé. Si votre bébé ne vous lâche pas ou se met à pleurer, mettez le au sein sans vous poser de question, même si vous venez de le faire.” Pauline C.
“Assurez-vous que la bouche de votre bébé couvre une grande partie de votre mamelon. J’ai passé les premières semaines d’allaitement à beaucoup souffrir parce que mon bébé ne prenait pas correctement le sein. Quel soulagement quand on m’a finalement montré comment faire !” Nawal
“J’ai utilisé de la crème spéciale allaitement à base de lanoline sur mes mamelons matin et soir et je n’ai jamais eu ni crevasse, ni saignements. J’ai bien sûr eu des petites douleurs les premiers jours de l’allaitement mais la pommade les apaisait très vite. Maintenant, dès que j’ai une amie qui accouche, je leur glisse cette pommade avec un petit cadeau de naissance !” Marine P.
“Le meilleur – et probablement le plus difficile – des conseils sur l’allaitement est de se détendre ! Rappelez vous que vous et votre bébé êtes en train d’apprendre et que vous avez le droit de faire des erreurs…” Rachel L.
“Quand j’ai eu ma fille, j’étais sûre de vouloir l’allaiter. Malheureusement , elle n’a pas pris le sein tout de suite, donc j’ai très vite dû donner des biberons de complément. Les équipes de l’hôpital ont tout essayé, toutes les positions et même le tire-lait. Mon bébé savait comment prendre le sein, mais elle n’arrivait pas à téter de manière efficace. Finalement, ce qui a marché ce sont les embouts de sein en caoutchouc. C’était beaucoup plus facile pour ma petite de téter le grand mamelon en plastique et d’en tirer du lait plutôt que d’aspirer mon petit mamelon. Si vous aussi vous avez des débuts difficiles, ne vous découragez pas, la suite est tellement merveilleuse que quelques petites souffrances les valent largement.” Cathie A.
“J’ai eu un vrai problème avec les fuites de lait parce que j’en produisais vraiment beaucoup ! Les coussinets d’allaitement étaient toujours trop vite remplis, donc j’ai trouvé ma propre solution maison : les serviettes hygiéniques ! J’achetais des modèles ultra minces et les glissais dans mon soutien gorge. Je pouvais les porter toute la journée et n’ai plus jamais inondé mes tee-shirts… Et en plus, c’était beaucoup moins cher que les coussinets jetables !” Fabienne D.M.
Et vous ? Avez vous allaité ? Avez vous rencontré des difficultés ? Quels sont les remèdes efficaces et les techniques qui vous ont aidée ? Partagez votre expérience avec nous dans les commentaires ci-dessous !
Anne-Laure Brunelle
Sources
(1) “Allaitement maternel. Mise en œuvre et poursuite dans les six premiers mois de vie de l’enfant”, mai 2002, www.anaes.fr
(2) “Résolution sur l’alimentation du nourrisson et du jeune enfant” (WHA54.2), mai 2001
(3) Bernadette Tillard, “Ce qu’il en coûte de nourrir…”, dans Allaitements en marge, Éditions L’Harmattan, 2002.
(4) Mayo Clinic Staff, “Breast-feeding tips: What new moms need to know”. Trouvé sur :http://www.mayoclinic.org/healthy-lifestyle/infant-and-toddler-health/in-depth/breast-feeding/art-20047138
(5) Leche League, “L’art de l’allaitement maternel”, Editions Pocket, 2012.
(6) Public Health Agency of Canada, “Ten valuable tips for breastfeeding”. Trouvé sur : http://www.phac-aspc.gc.ca/hp-ps/dca-dea/stages-etapes/childhood-enfance_0-2/nutrition/tips-cons-eng.php
(7) Institut National de Prévention et d’éducation pour la Santé, ”Le Guide de l’allaitement maternel” Trouvé sur : http://inpes.santepubliquefrance.fr/30000/pdf/0910_allaitement/Guide_allaitement_web.pdf
(8) Kauffmann-Huysmans K., sage-femme, consultante en lactation IBCLC, Infor-Allaitement Belgique, “Soins des crevasses du mamelon dans les débuts de l’allaitement par le colostrum et le lait maternel : une solution à portée de main”, Les Dossiers de l’Allaitement n° 62, 2005. Trouvé sur : http://www.lllfrance.org/index.php?option=com_k2&view=item&id=1333&Itemid=131
(9) Passeport Santé, “Propriétés du fenouil”. Trouvé sur : http://www.passeportsante.net/fr/Solutions/PlantesSupplements/Fiche.aspx?doc=fenouil_ps
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