Le lait de vache est souvent présenté comme indispensable pour la croissance et le développement des enfants. Mais est-ce vraiment le cas ? Le lait de vache est-il adapté à l’organisme humain et particulièrement au système digestif des enfants ? Quels sont les risques liés à sa consommation quotidienne chez les enfants ? Dans cet article, nous allons voir pourquoi le lait de vache peut être dangereux pour leur santé et quelles alternatives privilégier.
Alors qu’il existe des milliers d’études, chacune révélant au moins un des dangers du lait sur la santé, on continue à trouver chez la majorité des familles occidentales des frigos pleins de yaourts et des bols remplis de lait au petit-déjeuner.
Est-ce que, comme l’affirme la majorité des articles que vous trouverez sur le sujet, l’organisme de nos enfants a vraiment besoin de tant de produits laitiers pour grandir en bonne santé ? Ma réponse penche vers le non.
Sans vouloir porter préjudice aux éleveurs qui vivent de la production laitière, il est important pour le bien-être et la santé de vos enfants de vous informer sur les méfaits que lait peut causer sur leur santé.
Pourquoi le lait de vache peut être mauvais pour la santé de nos enfants ?
Selon le docteur Fabienne Burguière, médecin homéopathe, micronutritionniste et auteure du livre « Prenons soin de nous », la consommation de lait de vache ne serait pas indispensable pour être en bonne santé, loin de là.
Selon elle, « Un petit veau n’est pas un petit humain. La première année de vie, le petit humain prend cinq kilos alors que le veau en prend 400 ! Le lait de vache est donc beaucoup trop riche en certains nutriments par rapport au lait maternel et surtout en hormone de croissance qui est une hormone un peu montrée du doigt parce qu’elle peut stimuler l’émergence de maladies dégénératives« .
Je vous donne donc dans cet article quelques raisons concrètes de diminuer la consommation de lait chez vos enfants, en m’appuyant sur quelques unes des nombreuses études réalisées sur le sujet.
Le lait de vache peut provoquer des troubles digestifs
Le lait de vache contient du lactose, un sucre qui nécessite une enzyme spécifique pour être digéré : la lactase.
Or, cette enzyme produite en quantité chez les bébés, diminue progressivement avec l’âge chez la plupart des humains.
Selon l’OMS, 75% de la population serait ainsi plus ou moins intolérante au lactose.
Une intolérance entraîne des symptômes tels que des ballonnements, des diarrhées, des crampes ou des nausées.
La lactose peut favoriser le diabète en augmentant le taux de sucre dans le sang.
Le lait de vache contient également des protéines animales qui sont difficiles à assimiler par l’organisme humain. Parmi ces protéines, il y a la caséine, qui représente 80% des protéines du lait.
La caséine est une substance visqueuse qui forme des agrégats dans l’estomac et qui peut irriter les muqueuses digestives. Elle peut aussi provoquer une réaction immunitaire chez certaines personnes sensibles, entraînant une inflammation chronique.
Le lait de vache peut provoquer des intolérances et des allergies
Je vous l’ai dit, 75% des humains seraient plus ou moins intolérants au lactose, le sucre présent dans le lait.
Cela signifie qu’ils ne possèdent pas l’enzyme lactase, qui permet de décomposer le lactose en glucose et galactose.
Le lactose non digéré va alors fermenter dans l’intestin, provoquant des troubles digestifs comme des ballonnements, des gaz, des diarrhées ou des douleurs abdominales.
Le lait de vache contient aussi du galactose, un sucre qui peut être toxique pour les cellules du foie et du cerveau à long terme.
Le lait de vache peut aussi déclencher des réactions allergiques chez certaines personnes sensibles. Il s’agit d’une réponse immunitaire anormale aux protéines du lait, notamment la caséine et les lactoglobulines.
Les symptômes peuvent être variés : éruptions cutanées, eczéma, asthme, rhinite, conjonctivite, otite, urticaire, œdème de Quincke ou choc anaphylactique.
L’allergie au lait de vache touche environ 7,5% des enfants, mais elle disparaît souvent avec l’âge.
Le lait de vache peut favoriser l’apparition de maladies chroniques
Le lait de vache peut aussi avoir des effets néfastes sur d’autres aspects de la santé. En effet, le lait de vache contient des hormones et des facteurs de croissance qui sont destinés au veau, mais qui ne sont pas adaptés à l’humain.
Parmi ces substances, il y a l’IGF-1, un facteur de croissance qui stimule la multiplication de toutes les cellules de l’organisme.
La consommation de lait augmenterait le taux d’IGF-1 dans le sang, ce qui pourrait favoriser le développement de certains cancers, notamment ceux de la prostate, du pancréas, du côlon ou de l’estomac.
Le lait de vache peut aussi avoir un impact négatif sur le système immunitaire. En effet, il contient des antigènes qui peuvent déclencher une réaction allergique chez certaines personnes.
Ces antigènes peuvent aussi passer dans le sang et se fixer sur les tissus du corps, provoquant une réaction inflammatoire. Cette inflammation peut être à l’origine de divers troubles comme l’asthme, l’eczéma, la fatigue chronique, les migraines, les bronchites ou les rhinopharyngites. Elle peut aussi affecter les articulations et favoriser l’arthrose ou l’arthrite.
Le lait de vache contient également des hormones sexuelles comme les œstrogènes et les progestérones. Ces hormones peuvent perturber le système endocrinien et influencer le développement sexuel des enfants. Elles peuvent aussi augmenter le risque de cancer du sein chez les femmes et de cancer de la prostate chez les hommes.
Le lait de vache n’est pas indispensable pour avoir un bon apport en calcium
L’un des arguments principaux en faveur du lait de vache est qu’il est une source importante de calcium, un minéral essentiel pour la santé des os et des dents.
Mais est-ce vraiment le cas ? Le calcium du lait est-il bien assimilé par l’organisme humain ? La réponse est non.
Le calcium est un minéral essentiel pour la santé des os et des dents. Le lait de vache en contient environ 120 mg pour 100 ml, ce qui semble être une bonne quantité. Mais ce n’est pas si simple.
En réalité, le calcium du lait de vache n’est pas très bien assimilé par l’organisme humain. Il faut tenir compte du rapport entre le calcium et le phosphore, qui influence l’absorption du calcium au niveau intestinal.
Or, le lait de vache a un rapport calcium/phosphore trop élevé (1,27), ce qui diminue l’absorption du calcium.
De plus, le calcium du lait peut former des complexes insolubles avec d’autres substances présentes dans l’alimentation, comme les oxalates ou les phytates, ce qui réduit encore sa biodisponibilité .
Il existe donc d’autres sources de calcium plus adaptées aux enfants. Parmi ces aliments, on trouve :
- Les légumineuses, comme les haricots blancs et noirs, qui contiennent environ 160 mg de calcium pour 100 g. Les légumineuses sont aussi riches en fibres, en protéines végétales et en fer. Elles sont bonnes pour la santé cardiovasculaire et le contrôle du poids.
- Les fruits à coque, comme les amandes, les noisettes et les noix, qui contiennent entre 200 et 250 mg de calcium pour 100 g. Les fruits à coque sont aussi riches en vitamine E, en magnésium et en acides gras essentiels. Ils sont bénéfiques pour le cœur, le cerveau et la peau.
- Les graines de sésame, qui contiennent 975 mg de calcium pour 100 g . Les graines de sésame sont aussi riches en cuivre, en manganèse et en lignanes. Elles ont des propriétés anti-inflammatoires et antioxydantes. Elles peuvent se consommer entières, grillées ou sous forme de tahin (purée de sésame).
- Les épinards, qui contiennent 168 mg de calcium pour 100 g . Les épinards sont aussi riches en fer, en vitamine K et en bêta-carotène. Ils ont des effets bénéfiques sur la vision, la coagulation sanguine et la prévention du cancer. Il faut cependant savoir que les épinards contiennent aussi des oxalates, qui peuvent réduire l’absorption du calcium.
- Le chocolat noir, qui contient 113 mg de calcium pour 100 g . Le chocolat noir est aussi riche en magnésium, en flavonoïdes et en théobromine. Il a des effets positifs sur l’humeur, la pression artérielle et le stress oxydatif. Il faut toutefois le consommer avec modération car il est aussi riche en calories et en graisses.
Les alternatives au lait de vache adaptées aux enfants
Vous l’avez compris, le lait de vache n’est pas un aliment adapté à notre espèce et peut avoir des effets néfastes sur votre santé et celle de vos enfants.
Il existe heureusement des solutions naturelles pour remplacer le lait de vache et profiter de ses bienfaits sans ses inconvénients.
Vous avez par exemple le lait de brebis qui, contrairement à une idée reçue, est beaucoup plus riche en gras que le lait de vache. Il y aussi le lait de chèvre et le lait de jument dont certaines préparations peuvent se substituer aux laits infantiles à base de lait de vache.
Bien-sûr, si votre enfant supporte le lait de vache et tous les laitages, c’est à dire le lait, les yaourts, le beurre, les fromages et la crème fraîche, il n’y a aucun souci à vous faire.
Si par contre, vous voyez que quand vous lui servez un chocolat chaud tous les matins au petit déjeuner et qu’il a pas envie de le finir, à ce moment-là, respectez ses goûts et proposez lui un lait végétal.
Parmi les laits végétaux, on a le lait d’amande par exemple, qui est très riche en calcium, beaucoup plus riche deux fois plus riche en calcium qu’un lait de vache par exemple. Donc ça peut être une bonne alternative.
Maintenant, vous trouvez beaucoup de lait végétaux sur le marché, donc vous n’avez que l’embarras du choix.
Et ça, c’est bien pour proposer à l’enfant, s’il préfère un lait de soja, les d’avoir dans les deux tiers lait d’amande à la noisette ou des laits mélangés ou du lait de coco.
Donc ce que je vous conseille, c’est si possible d’élever votre enfant avec un minimum de laitages d’origine animale et de lui proposer une grande variété de protéines végétales.
Alors, qu’attendez-vous pour essayer ?
N’hésitez pas à me laisser un commentaire pour me dire ce que vous en pensez !
Anne-Laure Wright
Sources
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(4) Vandenplas Y. Prevention and Management of Cow’s Milk Allergy in Non-Exclusively Breastfed Infants. Nutrients. 2017 Jul 10;9(7):731. doi: 10.3390/nu9070731. PMID: 28698533; PMCID: PMC5537845.
(5) Arasi S, Cafarotti A, Fiocchi A. Cow’s milk allergy. Curr Opin Allergy Clin Immunol. 2022 Jun 1;22(3):181-187. doi: 10.1097/ACI.0000000000000823. Epub 2022 Mar 9. PMID: 35266897.
(6) Perdijk O, van Splunter M, Savelkoul HFJ, Brugman S, van Neerven RJJ. Cow’s Milk and Immune Function in the Respiratory Tract: Potential Mechanisms. Front Immunol. 2018 Feb 12;9:143. doi: 10.3389/fimmu.2018.00143. PMID: 29483908; PMCID: PMC5816034.
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