Même si le test sanguin qui mesure votre taux d’hormone Beta-hCG et l’échographie de datation sont les seuls moyens fiables de déterminer si vous êtes enceinte, il y a aussi pleins de petits “signaux” qui peuvent vous mettre la puce à l’oreille. Migraines, constipation, hypersensibilité aux odeurs, grosse fatigue et envie irrépressible de bailler… vous allez découvrir que votre nouveau corps de future maman peut vous réserver bien des surprises !
Quand est-ce que les premiers symptômes de grossesse surviennent ?
Même si ça peut paraître bizarre, votre première semaine de grossesse est basée sur la date de vos dernières règles.
Vos dernières règles sont donc considérées comme votre première semaine de grossesse, même si vous n’êtes pas encore enceinte.
Votre date de terme sera donc calculée sur la base du premier premier jour de vos dernières règles. Dans la plupart des cas, vous ne ressentirez donc aucun symptôme au cours des toutes premières semaines.
Ce n’est qu’à partir de la 4ème semaine de grossesse que vous pouvez voir apparaître progressivement ces premiers symptômes :
Symptôme | Semaine |
Crampes et spotting | semaine 1 à 4 |
Absence de règles | semaine 4 |
Fatigue | semaine 4 à 5 |
Nausées | semaine 4 à 6 |
Tiraillements ou douleurs dans les seins | semaine 4 à 6 |
Envie plus fréquente de faire pipi | semaine 4 à 6 |
Ballonnements | semaine 4 à 6 |
Constipation | semaine 4 à 6 |
Changements d’humeur | semaine 6 |
Température plus élevée | semaine 6 |
Tension plus élevée | semaine 8 |
Accélération des battements du coeur | semaine 8 à 10 |
Tétons plus foncés et plus larges | semaine 11 |
Acné | semaine 11 |
Brûlures d’estomac | semaine 11 |
Prise de poids | semaine 11 |
Teint plus lumineux et cheveux brillants | semaine 12 |
Des symptômes parfois… très surprenants (voire ultra gênants ! )
Bien entendu, ce tableau n’est pas à prendre au pied de la lettre. Chaque femme et chaque grossesse est différente. Mais ces changements peuvent être si perturbants qu’il est bon d’avoir quelques repères !
Pour ma première grossesse par exemple, alors que je n’avais pas la moindre idée que j’étais enceinte, je me suis mise à ressentir les crampes abdominales les plus fortes de ma vie.
À tel point que je ne pouvais plus me lever ni changer de position. Je suis restée prostrée jusqu’à l’arrivée d’un docteur de SOS médecin qui m’a transférée immédiatement aux urgences de la clinique la plus proche en m’annonçant une appendicite !!
Je précise que ce médecin n’était pas complètement stupide, il m’avait fait un test urinaire mais mon taux d’hormones de grossesse était encore indétectable.
Aux urgences, après de nombreux examens, ils m’ont finalement annoncé que j’étais ultra-constipée et que cela était dû à… ma grossesse ! Belle annonce n’est-ce pas ?! Je peux vous assurer que quand vous devenez maman pour la première fois, une telle aventure, ça marque à vie !
Ne vous fiez pas à votre grossesse précédente
Heureusement, les premiers signes annonciateurs de la grossesse ne sont pas toujours épiques.
Pour ma deuxième grossesse, j’ai tout simplement vomi un matin après avoir bu un café dont l’odeur m’était devenue tout à coup insupportable !
Et pour ma troisième, j’avais envie de dormir… en permanence.
Moi qui suis incapable de faire une sieste en temps normal, je me suis mise à piquer du nez après chaque repas, et pire, devant mon écran d’ordinateur au travail ! Une vraie marmotte !
Bref, tout cela pour vous dire que vous ne devez pas vous fier aux premiers signes que vous avez ressenti lors de votre précédente grossesse car vous risquez bien d’être surprise à nouveau !
Voici donc ce qui pourrait bien vous attendre au cours des prochaines semaines, si ce n’est pas déjà fait.
1. Crampes abdominales et spotting
Lorsque l’ovule fécondé s’implante dans la muqueuse utérine (environ 7 à 8 jours après la fécondation), de très légers saignements peuvent survenir.
Ces spottings (de l’anglais spot, « tâche ») qui peuvent apparaître au cours du premier trimestre chez une femme sur quatre, sont bénins et n’ont aucune incidence sur la bonne évolution de la grossesse.
Selon une étude menée sur 4 539 femmes, 28% d’entre elles associent leur douleur à un saignement léger et léger. Ces saignements durent en général moins de trois jours et ne nécessitent pas de traitement, ni d’hospitalisation.
2. L’absence de règles
Une fois l’implantation terminée, votre placenta commencera à produire de la gonadotrophine chorionique humaine (hCG). Cette hormone aide le corps à maintenir la grossesse.
C’est aussi cette hormone qui indique aux ovaires de cesser de libérer des ovules matures tous les mois.
La plupart des tests de grossesse à faire à la maison peuvent détecter une présence de béta-hCG dès huit jours après l’absence de règles.
Ensuite, votre date de début de grossesse sera compté en semaine d’aménorrhée (SA) c’est-à-dire en nombre de semaines sans règles, calculé à partir du 1er jour des dernières règles, 14 jours avant la fécondation : 14 semaines d’aménorrhée (SA) correspondront à un embryon de 12 semaines ou 3 mois de développement.
3. Une température basale plus élevée
La température basale est un des signes de détection précoce d’une grossesse parmi les plus fiables.
Pour la mesurer, vous devez votre température chaque matin, à la même heure et avant d’avoir posé le pied par terre, depuis le début de votre cycle.
Au moment de l’ovulation, la température basale (il s’agit de la température du corps au repos que l’on mesure au dixième près) s’élève en moyenne de 3 à 5 dixième de degrés.
Puis elle se stabilise à un niveau haut durant… 14 jours s’il n’y a a pas de fécondation. Mais s’il y a eu fécondation (et donc bébé), la température ne redescend pas : elle reste haute au-delà de 14 jours, et durant toute la grossesse.
Pourquoi ? Tout simplement parce qu’en cas de grossesse, le corps jaune ne disparait pas au bout de 14 jours, mais poursuit sa mission qui est de produire de la progestérone : or c’est la progestérone qui élève légèrement la température du corps de la femme.
Une température stabilisée en hauteur durant 15, 16 ou 17 jours est donc une preuve indéniable qu’une grossesse est en route et vous n’aurez pas besoin de faire un test biologique. Vous pouvez d’autre part vous servir de la courbe pour situer à un jour près le début de la grossesse (et donc la date de l’accouchement neuf mois plus tard) : c’est le moment où la température a grimpé vers le haut.
Le signe est si fiable que certains échographistes peuvent demander aux futures mamans une courbe de température pour confirmer l’âge de la grossesse qu’ils calculent en fonction de la taille de l’embryon.
4. Forte fatigue
Je vous en ai déjà un peu parlé quand je vous disais que je me suis mise à faire la marmotte au début de ma troisième grossesse, mais je ne vous ai pas encore expliqué pourquoi le début de grossesse nous rendait si fatiguée.
Dès la nidation de l’œuf (soit environ 7 jours après la fécondation), certaines hormones sont sécrétées en quantité pour assurer la bonne évolution de la grossesse.
Parmi ces hormones, le taux de progestérone monte en flèche.
Grâce à son action décontracturante sur tous les muscles du corps (y compris l’utérus), la forte sécrétion de progestérone est indispensable pour que l’œuf s’implante correctement dans la muqueuse utérine.
Mais cette hormone centrale de la grossesse a également un léger effet calmant et sédatif qui va entrainer chez la future maman des accès de somnolence au cours de la journée et le soir, et une envie de se coucher très tôt.
Autre cause de fatigue : les hypoglycémies. Fréquentes en début de grossesse en raison de certaines modifications physiologique au niveau de la glycémie et de l’insuline, elles contribuent également à ces « coups de barre » ressentis par la future maman durant la journée.
5. Augmentation du rythme cardiaque
Le débit cardiaque augmente dès le premier trimestre d’environ 20 %, et continuera d’augmenter jusqu’à 40 % environ à la fin du sixième mois de grossesse. Cela se traduit par une augmentation de la fréquence cardiaque de 10 à 15 battements par minute.
Votre tension artérielle va peu à peu diminuer en raison du phénomène de vasodilatation dû aux hormones de la grossesse.
6. Pleins de changements possibles au niveau de votre poitrine !
Durant les 12 premières semaines de la grossesse, l’augmentation des hormones de grossesse, comme l’oestrogène et la progestérone, modifie l’apparence des seins, qui augmentent de taille. Les aréoles (la zone qui entoure les mamelons) deviennent plus foncées et de petites bosses y apparaissent. Il s’agit de tubercules de Montgomery, des glandes qui servent à lubrifier les aréoles.
Le bon côté des choses, c’est que vos seins seront plus bombés et fermes que jamais. Mais le revers de la médaille, c’est que ces nombreuses modifications peuvent rendre vos seins beaucoup plus sensibles. Des sensations de picotement ou de brûlure peuvent aussi être ressenties.
Même si elles sont complètement normales, certaines femmes ne supportent plus aucun contact sur leur poitrine et vivent mal cette période.
Si vous êtes dans cette situation, vous trouverez dans cet article plusieurs remèdes naturels pour vous apaiser.
7. Sautes d’humeur
L’augmentation importante du taux de progestérone et d’oestrogènes affecte en effet la sécrétion et le fonctionnement des neurotransmetteurs, ces messagers biochimiques qui régulent, notamment, nos humeurs. Ce sont d’ailleurs les mêmes mécanismes hormonaux mis en avant chez les femmes souffrant d’un syndrome pré-menstruel caractérisé par de fortes fluctuations de l’humeur.
Une étude a par ailleurs montré l’augmentation des taux de progestérone étaient associés à d’importantes fluctuations de l’humeur, tandis que des taux élevés de DHEA étaient associés à une meilleure humeur.
8. Constipation et ballonnements
Je vous ai parlé de mes mésaventures, mais je suis loin d’être la seule à avoir souffert de la constipation en début de grossesse !
C’est un problème qui touche une femme enceinte sur trois et qui peut se révéler vraiment handicapant tout au long de votre grossesse.
Là encore, la principale coupable est la progestérone qui provoque le relâchement des muscles digestifs, dont les intestins.
Et plus vos intestins sont paresseux, plus votre digestion est lente.
Cela peut empêcher les aliments de se déplacer facilement le long des intestins, surtout si votre alimentation est faible en fibres et en eau.
Pour ne surtout pas la laisser s’installer, je liste de nombreux remèdes naturels ultra-efficaces dans cet article.
9. Nausées et odorat très sensible
Si vous ne supportez plus les relents de cuisine de votre voisin de pallier, le parfum trop prononcé d’une personne croisée dans la rue ou le fumet d’un fromage bien affiné… Alerte ! Il se pourrait bien que ce soit dû à l’augmentation de votre taux d’hormone beta-hCG, associée à une meilleure vasodilatation de votre nez.
L’odorat sur-développé fait partie des « super-pouvoirs » des femmes enceintes. Le hic, c’est qu’il s’accompagne souvent… de fortes nausées. 🤢
10. Pertes vaginales plus abondantes
Last but not least, des pertes vaginales plus abondantes font partie des premiers signes qui peuvent vous mettre la puce à l’oreille, bien avant l’absence de vos prochaines règles.
La cause? Principalement, l’augmentation des hormones, mais aussi l’augmentation de l’afflux sanguin dans la région pelvienne.
Et vous ? Comment avez-vous appris que vous étiez enceinte ? Quels ont été les premiers signes indices ? Partagez votre expérience avec la communauté des Naturelles mamans dans les commentaires ci-dessous !
Anne-Laure Brunelle
Sources
- Faustine Légal, Petites pathologies de la grossesse et solutions micronutritionnelles, 2007.
- https://www.passeportsante.net/fr/grossesse/Fiche.aspx?doc=sautes-humeur-grossesse
- Modifications physiologiques de la grossesse, Université Médicale Virtuelle Francophone.
Bonjour naturelle maman,
Pour ma part ca a été l’envie de sommeil permanent, ma nuque lourde qui ne demandait qu’à être allongée dans un bon oreiller, mes paupières tombantes, mes baillements incessants… Difficile avec tous ces signes de garder ma grossesse cachée au boulot, mais j’ai réussi quand même ! Il faut dire que ma boss n’est pas du genre à s’appitoyer sur lkes autres et à nous donner moins de boulot si on ne se sent pas bien, ceci explique peut-être cela ?
Moi j’ai appris que j’étais enceinte en me grattant ! Véridique !! Je n’arretais pas de me gratter, surtout les seins. J’ai appris par la suite que c’était la faute aux fameuses hormones de grossesse mais sur le moment je vous avoue que je me suis bien inquiéter ! Merci pour cet article très complet qui je suis sûre en rassurera plus d’une.
Bonjour,
Pour ma part j’étais dans un état de très grande agitation quelques jours avant d’avoir mes règles supposées. Je planais littéralement, j’étais perdue dans le temps et j’avais l’impression d’être sous amphétamines . J’ai fait un premier test de grossesse, négatif! La nuit suivante je rêvais que je faisais un test positif. Je me suis levée dans la nuit pour en refaire un, positif! En fait je planais tellement que je n’avais pas vu que celui de la veille n’avait pas fonctionné (il n’y avait pas la barre dans la fenêtre de contrôle). J’étais soulagée d’être enceinte, car déjà c’était désiré, et ensuite ça m’a rassurée sur le fait que je n’étais pas en train de perdre la tête. Ce sont vraiment des moments magiques!