Si votre enfant enchaîne les otites, les rhumes, ou les bronchites, sachez que ce n’est pas une fatalité. Selon Robert Masson, naturopathe reconnu, les infections ORL à répétition sont souvent le signe d’un terrain affaibli et non d’une simple “immaturité immunitaire”. Découvrez dans cet article comment renforcer son immunité naturellement pour stopper cet engrenage.
Que faut-il faire pour sortir du cycle infernal des rhumes, otites, bronchites et autres maladies ORL à répétition ?
Posez la question à votre médecin généraliste ou à votre pédiatre… et vous entendrez probablement cette réponse :
“C’est normal, les enfants doivent faire leurs anticorps !”
Et c’est vrai, dans une certaine mesure. Le système immunitaire des enfants est en construction. Il est normal qu’ils soient plus sensibles aux infections.
Un bébé naît avec un système immature sans aucun lymphocyte B mémoire. On considère qu’il lui faudra faire au moins 50 infections (essentiellement ORL et respiratoires, mais aussi intestinales) pour développer son système immunitaire et le rendre mature.
C’est pourquoi les enfants font beaucoup d’infections ORL en comparaison des adolescents et des adultes, qui ont un système immunitaire plus vigilant et mieux adapté à leur environnement. Quand tout se passe bien…
Pour de multiples raisons comme les naissances par césarienne, les bébés qui n’ont pas été allaités ou les traitements antibiotiques, ce système immunitaire peut s’affaiblir, devenir moins réactif, moins performant. C’est une des causes des infections ORL à répétition.
Mais cela ne signifie pas qu’ils doivent être malades en permanence !
Si votre enfant enchaîne rhumes, otites et bronchites tous les mois, ce n’est pas juste une étape inévitable… C’est un signe que son terrain est affaibli.
Et parfois, malheureusement, les solutions proposées en médecine conventionnelle (antibiotiques, corticoïdes, chirurgie ORL) peuvent être insuffisantes. Ça colmate, ça supprime les symptômes, mais ça ne traite pas la cause réelle.
Heureusement, il existe une autre voie. Une approche qui ne consiste pas à étouffer les signaux du corps. Mais à renforcer naturellement l’organisme pour que votre enfant tombe moins malade… voire plus du tout.
C’est ce qu’enseignait Robert Masson, l’un des plus grands experts en naturopathie scientifique. Ses méthodes ont permis à des milliers d’enfants de retrouver une immunité robuste, sans maladie ni médicaments à répétition.
Mais avant de vous en dire plus, j’aimerais vous dire quelques mots sur ce naturopathe passionné et visionnaire, qui est décédé récemment.
Condamné à mourir à 18 ans par son médecin, Robert Masson a vécu jusqu’à 87 ans

A 15 ans, il reçoit un diagnostic terrible de son médecin : grave insuffisance cardiaque, trois ans d’espérance de vie.
Condamné par la médecine officielle, il décide de se battre autrement. Il plonge dans l’étude de la physiologie, des plantes médicinales, de l’homéopathie et de la nutrition pour comprendre comment guérir son corps naturellement.
Non seulement il survit et déjoue les pronostics de tous les médecins qu’il avait consultés… Mais il devient l’un des plus grands experts de la naturopathie en France.
Enseignant à la Faculté de Médecine Paris XIII, il a formé de nombreux médecins à la nutrition, la micronutrition et la phytothérapie. Son travail rigoureux au service des médecines naturelles lui a aussi valu un prix International de l’Académie internationale de la paix au mérite des médecines naturelles.
Il a aussi publié une vingtaine de livres, écrit d’innombrables articles sur la naturopathie dans des revues prestigieuses.
Il était reconnu comme un modèle de rigueur et de sérieux, un fervent défenseur d’une naturopathie fondée sur des bases scientifiques solides, s’opposant fermement aux dérives sectaires souvent reprochées à la discipline.
Avez-vous seulement entendu parler de ce Français, bienfaiteur de l’humanité ? Je suis prête à parier que la majorité d’entre vous me diraient que non. Il aurait sans doute eu droit au Panthéon s’il avait inventé un médicament ou un vaccin.
Mais son “tort” a été de chercher toute sa vie à nous rendre moins malades et à nous guérir naturellement, sans effet secondaire. Par bonheur, il a rassemblé ses secrets les plus précieux, issus de 50 ans de pratique, dans ces livres, dont ces deux-là dont je vais vous parler aujourd’hui :

Pour être tout à fait sincère, je n’irai pas jusqu’à vous conseiller de les acheter. La recherche a depuis beaucoup évolué et certains des conseils me semblent dépassés. En revanche, j’ai envie de partager avec vous certains des protocoles qu’il y conseille pour soutenir l’immunité des enfants et ainsi stopper les maladies ORL à répétition.
Le protocole de Robert Masson pour en finir avec les infections ORL
L’un de ses constats majeurs ? Les maladies ORL à répétition ne sont pas une fatalité. Elles traduisent souvent un terrain fragilisé qui peut être rééquilibré grâce à des stratégies naturelles ciblées. La clé, selon lui, n’est pas d’attaquer sans cesse les microbes avec des médicaments, mais de restaurer un terrain sain, en agissant sur 3 points fondamentaux :
Règle n°1 pour une bonne immunité : un sommeil suffisant et de qualité

Sa première règle est simple :
“Le sommeil ne sera jamais écourté sous aucun prétexte. Tout manque qualitatif ou quantitatif de sommeil perturbe les fonctions organiques en général et en particulier l’immunité.”
C’est une étape indispensable.
On sait aujourd’hui que lorsqu’un enfant dort, son corps travaille dur pour le protéger des microbes.
Selon une étude épidémiologique menée sur des adolescents de 15 ans suivis pendant 4 ans, une mauvaise qualité de sommeil augmenterait la vulnérabilité aux infections. (3)
Une seconde étude menée par des chercheurs de l’INSERM a montré qu’une courte durée de sommeil dans les premières années de vie était associée à un taux accru de certaines cytokines pro-inflammatoires, des molécules retrouvées dans plusieurs pathologies fréquentes à l’âge adulte. (4)
Quand votre enfant dort, ses défenses immunitaires se réorganisent. Les cellules chargées de combattre les infections (les lymphocytes T) quittent temporairement le sang pour se régénérer dans les ganglions lymphatiques avant de mieux repartir au combat au réveil.
Comment garantir un sommeil réparateur à votre enfant ?
• Adoptez une routine du soir apaisante : bain tiède, lecture calme, lumière tamisée… tout pour favoriser un endormissement serein.
• Respectez des horaires de coucher réguliers : le corps aime la routine, et un sommeil de qualité passe par une heure de coucher stable.
• Supprimez les écrans le soir : la lumière bleue des tablettes et téléphones perturbe la production de mélatonine, l’hormone du sommeil.
• Favorisez une alimentation qui prépare au sommeil : des aliments riches en magnésium et tryptophane (banane, amandes, avoine) peuvent aider à détendre l’organisme.
• En cas de difficulté d’endormissement, certaines plantes peuvent aider : le macérat de bourgeon de tilleul sans alcool en gemmothérapie est un excellent allié naturel. La posologie est d’une goutte par année d’âge et par jour en cure de 3 semaines.
En optimisant le sommeil de votre enfant, vous renforcez naturellement ses défenses immunitaires, réduisant ainsi les risques de maladies ORL à répétition. C’est un geste simple… mais essentiel. Et ce n’est pas le seul.
Règle n°2 pour une bonne immunité : Renforcer l’immunité intestinale
Robert Masson insistait sur un point fondamental : un enfant sujet aux infections ORL à répétition doit avant tout rééquilibrer son terrain.
Et cela commence par l’alimentation en veillant notamment à “un apport suffisant en protéines animales et végétales, une bonne digestion et une suppression des protéines lactées.”
Visionnaire, là encore ! Car les recherches scientifiques actuelles confirment ce que Robert Masson avait compris bien avant tout le monde.
Les produits laitiers consommés en excès sont l’un des principaux responsables des maladies ORL à répétition chez les enfants.

Comme l’explique le docteur Fabienne Burguière, médecin homéopathe, micronutritionniste et experte dans le programme Enfance en Santé, “le lait de vache est beaucoup trop riche en certains nutriments par rapport au lait maternel et surtout en hormone de croissance qui est une hormone un peu montrée du doigt parce qu’elle engendre un état pro-inflammatoire et peut stimuler l’émergence de maladies dégénératives. Un petit veau n’est pas un petit humain. La première année de vie, le petit humain prend cinq kilos alors que le veau en prend 400 !”
Le lactose et les graisses saturées présents dans le lait ne permettent pas à l’estomac humain de le digérer correctement. En effet, le lait est indigeste par sa teneur en graisses saturées, qui est considérable.
On trouve autant de graisses saturées dans un verre de lait que dans trois tranches de lard ! En outre, la caséine, une forme de protéine présente dans le lait, se colle aux parois intestinales, obligeant le corps à produire des anticorps en très grand nombre et générant de ce fait des inflammations.
On estime à 75 % le nombre de personnes intolérantes au lactose, du fait de l’absence de l’enzyme lactase, indispensable à la digestion du lactose, au sein de leur organisme. Il peut provoquer des troubles de la flore intestinale, ainsi qu’une perméabilité intestinale, avec des conséquences sur l’immunité.
Comment remplacer le lait sans carence ?

Contrairement aux idées reçues, il est tout à fait possible de couvrir les besoins en calcium sans consommer de produits laitiers de vache.
• Privilégier les alternatives digestes comme le lait d’amande, de coco ou de riz, en optant pour des versions sans additifs.
• Intégrer des sources de calcium naturelles comme les amandes, le sésame, les légumes verts à feuilles, les sardines et les légumineuses.
• Renforcer la flore intestinale avec des probiotiques naturels présents dans le kéfir, la choucroute ou les yaourts de brebis et de chèvre.
Règle n°3 pour une bonne immunité : donnez à votre enfant quelques remèdes naturels ciblés

Robert Masson vante enfin l’intérêt de certains remèdes naturels auxquels avoir recours “uniquement si les mesures précédentes ne sont pas suffisantes” :
Il s’agit d’un traitement de fond, à suivre dès le premier hiver (d’octobre à mars ) si l’enfant est gardé en collectivité :
1 – ½ gouttes par kilo de poids de Cuivre-or-argent Oligosol à jeun, lundi, mercredi, vendredi (exemple : enfant de 7kg, 3 à 4 gouttes)
2 – Tous les dimanches : ½ dose de thymuline en homéopathie
3 – avant le repas du soir, 5 jours sur 7, une demi-goutte par kilo de poids d’extrait fluide d’échinacée (Vogel) + une goutte par année d’âge de macérat-mère de bourgeon d’églantier sans alcool.
Et voilà comment, sans le moindre médicament, Robert Masson a permis à des milliers d’enfants d’être moins malades, tout en renforçant leur force et leur santé générale.
Entre parenthèses, la recherche sur le rôle du microbiote intestinal dans la défense de l’organisme a fait un bond de géant depuis la parution de ses livres.
Si je devais compléter ce protocole aujourd’hui, j’ajouterais une à trois souches de probiotiques ciblées, en fonction des faiblesses spécifiques de chaque enfant.
Mais je lui laisse le dernier mot :
“Pour être en bonne santé, un enfant doit vivre dans la paix et la sérénité. Les parents doivent vider leurs querelles (s’ils en ont) en dehors de la présence de leurs enfants.”
De la sérénité, un mode de vie sain et quelques remèdes simples pour soutenir l’immunité…
Voilà du bon sens dont la médecine moderne devrait parfois s’inspirer !
Et si vous souhaitez aller encore plus loin, le programme Enfance en Santé vous donne des clés précises pour soigner naturellement vos enfants, en étant guidé par trois expertes de la santé naturelle.
Prenez soin de vous et de vos enfants !
Et vous ? Est-ce que votre enfant est souvent malade ? Qu’avez-vous fait pour le soigner ? Est-ce que vous lui avez déjà donné des probiotiques ou d’autres remèdes pour soutenir son immunité ? Partagez votre expérience avec la communauté des naturelles mamans dans les commentaires ci-dessous !
Anne-Laure Wright
Sources
- https://www.inserm.fr/actualite/sommeil-chevet-immunite/
- M. Radmanish et coll. Sleep duration trajectories associated with levels of specific serum cytokines at age 5 : A longitudinal study in preschoolers from the EDEN birth cohort. Brain Behav Immun Health du 8 février 2022. DOI : 10.1016/j.bbih.2022.100429
- (3) Perdijk O, van Splunter M, Savelkoul HFJ, Brugman S, van Neerven RJJ. Cow’s Milk and Immune Function in the Respiratory 9:143. doi: 10.3389/fimmu.2018.00143. PMCID: PMC5816034.
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