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Bonjour et bienvenue chez Naturelle maman !19 mars 2024
témoignage d'avac sans péridurale

Accouchement de Mélanie « La respiration et la visualisation ont été mes armes »

Après avoir eu une césarienne en urgence lors de son premier accouchement, Mélanie s’est promis de ne pas revivre ça pour la naissance de son deuxième enfant. Elle s’est informée sur ses droits et ses choix de naissance, s’est préparée, entourée, et a réussi à vivre l’AVAC (accouchement par voie basse après une césarienne) dont elle avait rêvé. Voici son récit.

« Je vais commencer par vous raconter brièvement la naissance de ma première fille pour que vous puisiez mieux comprendre mon choix de vivre un accouchement physiologique. 

Fin 2015, j’apprends que je suis enceinte.

Notre projet de vie à 3 démarre dans la joie et le bonheur… Jusqu’à ce que des bilans médicaux alarmistes avec une menace de pré-éclampsie précoce nous soient communiqués.

J’arrête alors de travailler pour préserver ma santé et ma grossesse.

Suivie de près par les médecins, je tiens bon jusqu’à 38 semaines.

Je pars alors pour un contrôle de plus mais le bilan n’est pas bon et la grossesse est suffisamment avancée pour un déclenchement.

Ignorant complètement les risques et les conséquences de cet acte, je me fie « bêtement » l’avis médical.

Malgré tous les produits qui me sont injectés et la marche rien n’y fait…

Je ne suis pas accompagnée car le service est débordé.

Mon bébé ne sort pas et malgré l’ouverture complète du col, je finis en césarienne après toutes ces douleurs « pour rien »…

Ma fille va bien mais elle passe tout de même 48h dans une couveuse en néonat’ vu qu’elle a eue « du mal à atterrir »…

Les deux filles de Mélanie, nées en 2016 et 2020.

« A mille lieues de l’accouchement dont j’avais rêvé, je me fais alors la promesse que pour mon deuxième bébé, ce sera différent. »

2019 : 2ème grossesse qui démarre.

Cette fois, après le fameux cap des 3 mois, je me projette et réfléchis déjà à mon projet d’accouchement

Après l’ultra-médicalisation de mon premier accouchement qui m’a tant déçue, je cherche les autres options qui peuvent m’être proposée.

C’est l’accouchement sans péridurale qui semble l’option la plus cohérente.

J’ai choisi : je veux me préparer à tout ressentir aussi dur cela soit il.

Je suis consciente qu’un accouchement peut être vécu comme un marathon, et qu’il est très important de se préparer. Mais comment ?

Je vais pleins de recherches sur le net sur les méthodes d’accompagnement et auprès des sages-femmes, mais je ne trouve pas mon bonheur.

Je recherche des livres à la librairie, sur des sites en ligne… mais ne trouve toujours rien qui me correspond.

Je fouine aussi sur des sites spécialisés dédiés aux sages-femmes, échange avec d’autres futures mamans sur des forums, appelle des sages femmes…

Je contacte aussi les sages-femmes de l’endroit où je vais accoucher… Et je tombe à plusieurs reprises sur le programme Naissance douce.

Je garde cette information dans un coin de ma tête : un accompagnement dématérialisé complètement… Why not ?

J’échange avec une autre future maman qui a osé prendre le programme et lui fais part de mes réticences.

Elle me répond : « Tu n’as pas trouvé ce que tu cherches et tu es enceinte de 6 mois. Alors pourquoi tu n’essaies pas ?« 

Je l’ai écoutée, me suis lancée et ai très vite mesurée ma chance d’avoir accès à ce programme ! 

Le jour du terme approche et je ressens quelques contractions, mais rien de plus.

Grâce aux conseils du programme Naissance douce, j’accompagne mon corps pour favoriser le début du travail.

Marche, exercices sur le ballon et autres mouvements me permettent de comprendre le fonctionnement de mon corps et le début du travail qui se met doucement en place.

Tous les soirs vers 20h, je ressens des contractions qui s’arrêtent spontanément au bout d’une heure.

Un peu déçue que le début du travail ne vienne pas plus vite, je me mets en tête de marcher.

C’est le début du premier confinement mais peu importe, je chausse mes baskets et marche chaque jour 4km en une heure.

Le soir, toujours quelques contractions mais cela s’arrête au bout d’1h30…

Je continue aussi mes exercices sur le ballon mais à J+1, mon bébé est toujours au chaud.

Ce soir-là, je vais me coucher vers 21h car je sais que vers 3h du matin je vais encore être debout à cause de mes insomnies.

Je me réveille finalement vers 2h du matin avec des douleurs de règles qui reviennent à intervalles réguliers.

Je me mets encore sur le ballon, puis m’allonge un peu pour me reposer jusqu’à 4 h du matin.

A ce moment-là, je réalise que les contractions sont régulières depuis une heure, qu’elles se rapprochent de plus en plus et s’intensifient.

De 2 ou 3 contractions par heure à 2h du matin, j’en ai maintenant une toutes les 5 minutes !

Je commence a souffler vraiment fort pour gérer la douleur qui devient intense.

Je comprends que c’est pour maintenant !

Je préviens mon homme qui m’a soutenu tout au long de ma grossesse comme lors de mon premier accouchement et nous partons à la maternité.

Je sais qu’il est là sans en faire trop, juste ce qu’il faut. Je peux compter sur lui.

Le principe de visualisation et les images du programme Naissance douce m’aident beaucoup à rester concentrée, à calmer mes angoisses et surtout à ne pas culpabiliser. 

Le travail se déroule bien mais moins de 30 minutes avant la naissance de ma fille, la sage-femme entre et me dit : « Soit votre bébé sort, soit on va la chercher. C’est maintenant !« 

Physiquement, je suis a bout et on voit sur le monitoring que le coeur de bébé ralentit.

Heureusement, la sage-femme connait mon histoire et veut m’aider à ne pas revivre un échec.

Elle m’installe en position gynécologique et je commence à essayer de pousser pour voir si ça fait descendre mon bébé.

La sage-femme me dit qu’elle est encore haute mais m’encourage et m’assure que je vais y arriver.

Je comprends que je dois tout donner.

L’auxiliaire de puériculture arrive et me maintient la cuisse gauche. Mon homme tient ma cuisse droite et la sage-femme se place entre mes jambes.

Le gynécologue est également présent. Il a quitté sa blouse blanche pour revêtir une blouse bleue, signe qu’il est prêt à aller au bloc en cas d’urgence… L’heure est grave, je le sais, mais je ne veux pas y aller.

Je donne tout, de toutes mes forces, me concentre et après seulement 3 poussées, ma fille est là.

J’y suis arrivée.

J’ai eu mon accouchement par voie basse, j’ai senti ma fille sortir.

Une fois bébé dans mes bras, le gynécologue qui est en train de me recoudre me confirme que quelques minutes de plus et c’était le bloc…

J’ai frôlé la césarienne mais j’y suis arrivée !

Pour gérer la douleur, j’avoue que les changements de positions, la respiration et la visualisation mentale ont été mes armes, en plus du soutien de mon homme.

D’ailleurs pour l’anecdote, quand je l’ai réveillé le papa pour partir à la maternité, il m’a dit :

« Tu es sûre que tu vas accoucher ?  Tu as l’air trop zen. Tu n’as pas la tête de celle qui va accoucher ! » 

Après examen, j’étais quand même ouverte à 3 bon centimètres, mais avec la fatigue accumulée, je n’ai pas réussi à résister d’avantage à la douleur.

Et je ne le regrette pas car avec la péridurale, je suis arrivée à dilatation complète en 4 heures.

Même si je ne suis pas allée au bout de mon projet d’accouchement physiologique, je l’ai très bien vécu, sans culpabiliser.

C’est là toute la force du programme pour moi.

C’est une vraie préparation à la naissance : même si c’était mon 2ème enfant, j’ai aimé ré-apprendre les détails de la physiologie de l’accouchement.

Je ne suis pas fan de sophrologie mais j’avoue que les séances m’ont aussi aidée.

Sans parler des conseils pratiques et des exercices pour aider le corps à se préparer.

Tous les conseils du programme Naissance douce m’ont été utiles et une image en particulier : l’ouverture du col comme une fleur.

Pour les futures mamans, ce programme est vraiment un couteau suisse que je recommande. pour ma part il se suffit à lui-même et je n’ai pas ressenti le besoin d’avoir d’autres modes de préparations à l’accouchement. »

Mélanie

 

2 Comments

  1. Gabi33 Reply

    J ai aussi eu une césarienne pour mon premier et 5 ans après une voie basse pour ma fille.
    À refaire je reprends la voie basse. Les médecins te parlent clairement des risques sur la cicatrice…. Ç est sure il y en a mais elle a aussi 6 ans ta cicatrice mon médecin a fini par m avouer que ç est plus solide qu une cicatrice de 1 année par exemple.
    Et clairement je pense qu il faut aussi tenir compte de tous les risques de la césarienne sur le corps et sur l enfant ! Combien d enfants ont des problèmes pulmonaires car ils ont avalé du liquide avec une césarienne etc. Après une césarienne d urgence reste toujours une césarienne d’urgence et ils aiment jamais ça mais ta première césarienne était déjà une urgence.
    Perso je regrette pas ma voie basse et malgré que j ai pas eu de péridurale j ai nettement moins souffert que pour ma césarienne.

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