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Bonjour et bienvenue chez Naturelle maman !19 mars 2024
Récit d'accouchement physiologique à la maternité

Mathilde « Un accouchement autonome et en confiance »

Mathilde a vécu son premier accouchement sans péridurale et dans la salle nature de sa maternité comme elle le souhaitait. Elle nous raconte l’énergie intense et sentiment de toute puissance qui l’ont traversées quand sa fille est née. Découvrez son histoire de naissance douce ici.

« J’aimerais commencer par dire que j’ai eu une super première grossesse, sans souci particulier mise à part le stress des visites à la maternité où j’avais toujours peur qu’on m’annonce quelque chose de grave sur mon bébé…

Mais au final, je n’ai jamais eu de problème de santé, j’ai continué à nager et à marcher jusqu’au bout.

Les conseils reçus dans les programmes de Naturelle Maman m’ont aussi vraiment aidée à me sentir bien et à me rassurer quand j’en avais besoin.

Le jour J – J’ai commencé par avoir mal dans le bas du dos une bonne partie de la journée et mon ventre a commencé à devenir dur, alors que ça ne m’était pratiquement jamais arrivé pendant toute ma grossesse.

J’étais tranquille, à la maison et j’ai attendu le soir pour voir si ça devenait régulier.

Je n’étais pas du tout convaincue à ce moment-là que je pouvais être en pré-travail.

Je me disais que c’était trop tôt car ma date de terme était prévue pour la semaine suivante.

Vers 21h, j’ai quand même passé un coup de fil et la sage-femme de garde.

Elle a confirmé que j’étais probablement au tout début du travail et que le mieux que je pouvais faire était de me reposer pour venir à la maternité seulement quand mes contractions seraient espacées de 5 minutes.

Cette nuit-là, je dors plus ou moins bien, comme chaque nuit depuis mon dernier mois de grossesse et me réveille à 8 heures le lendemain, avec le ventre tendu et dur comme du bois.

Ce n’est qu’à ce moment-là que je commence sérieusement à me dire : « Peut-être que je suis entrée en travail ?! »

Je le dis à Julien (mon mari) et même s’il fait comme si de rien n’était, je sens bien qu’il panique un peu parce qu’il se met à faire une machine et à ranger toute la maison !

Ce qui n’est pas franchement dans ses habitudes… 😁

De mon côté, je ne suis toujours pas convaincue d’être vraiment en travail alors je file sous la douche pour essayer de me détendre.

C’est là, sous la douche, que je réalise que cette sensation de tension et de fermeté dans mon ventre revient à intervalles réguliers…

Il est temps de sortir de la douche et de les chronométrer !

Montre en main, enroulée dans une serviette sur mon lit, je me rends vite compte que même si je n’ai pas mal du tout, j’ai de grosses contractions qui reviennent à quatre minutes d’intervalle.

Ca y est, je suis en plein travail !

Je réalise que notre bébé va arriver aujourd’hui, mais aussi que Julien est en train de nettoyer la maison de fond en comble.

Je passe par un gros moment de panique, puis de pure joie et je pars dans un vrai fou rire !

Il est temps de m’habiller, de boucler mes valises, et de partir pour la maternité !

Une heure plus tard, on monte dans la voiture pour une bonne heure de trajet (pour une raison étrange, on est plutôt zen et on ne se précipite pas).

On habite en moyenne montagne et la maternité la plus proche est très loin, mais les sages-femmes que j’y ai rencontrées m’ont toujours dit que j’aurais largement le temps de m’y rendre sans paniquer, surtout pour un premier accouchement.

J’imagine que ça m’a conditionnée pour ne pas stresser !

Comme je n’ai toujours pas mal, le trajet est plutôt agréable et relaxant.

Julien écoute France Inter et moi je suis déjà dans ma bulle et ne peut pas m’empêcher de chronométrer mes contractions !

La sage-femme m’a conseillé d’arriver à la maternité seulement quand j’avais 3 contractions en 10 minutes et c’est exactement ce que me dit mon chronomètre. Il est quand même temps qu’on arrive !

Arrivés sur le parking, Julien n’arrive pas à trouver de place et on se retrouve super loin de l’entrée de la maternité.

J’ai vraiment du mal à marcher et je dois m’arrêter à chaque nouvelle contraction.

Ca commence vraiment à faire mal !

Je lâche mon téléphone et n’ai aucune idée du temps qu’il nous faut pour arriver jusqu’à l’entrée mais ça me paraît une éternité et je suis assez énervée de ne pas être plus choyée dans un moment où j’en ai tant besoin.

Rétrospectivement, je me rends compte que ce périple entre la voiture et les salles de naissance a vraiment été le seul moment où la douleur des contractions m’a gênée.

Je pense que c’est parce que je n’étais pas dans une position confortable et que j’ai eu un pic de stress dû à la transition de mon monde intérieur calme vers le monde extérieur (en l’occurence un parking pas vraiment très agréable) un peu chaotique.

Avant ce moment, je ressentais mes contractions comme des tensions et des pressions, rien de plus.

Une fois arrivée à la maternité, retour au calme

Julien voit que je ne suis pas bien, il lâche mes valises et me dit d’une voix douce de me détendre et de respirer.

Tout contre mon homme, je sens bien qu’il est stressé lui aussi parce que je sens son coeur qui bat vite, mais ses bras et sa chaleur m’apaisent et réussissent à me calmer.

On sonne à la porte des salles de naissance et une dame vient nous accueillir et nous dit gentiment de patienter dans la salle d’attente le temps qu’ils aient une salle où nous installer.

Je me souviens d’avoir pensé « Je fais perdre du temps à tout le monde, je n’ai pas mal et ne suis toujours pas en travail.« 

Je n’ai pas perdu les eaux, ni le bouchon muqueux, et je n’ai même pas mal bon sang !

Qu’est-ce qui m’a pris de venir si tôt alors que les sages-femmes m’ont dit d’attendre tranquillement à la maison…

Je suis vraiment convaincue que c’était une fausse alerte !

Une sage-femme arrive finalement pour m’examiner, mon col est souple et dilaté à 4 bons centimètres, je me suis donc complètement trompée…

Je suis installée en salle nature, comme je l’avais demandé dans mon projet de naissance, et je sens une grande fatigue qui m’envahit.

Je ressens le besoin de m’allonger, mais une fois allongée, je me sens vraiment mal à l’aise et j’ai tout de suite envie de me relever.

Je me souviens m’être mise à quatre pattes sur le lit en me balançant pendant mes contractions en pensant :

« Je suis sûre que c’est à ça que ressemble les mamans éléphants quand elles accouchent ! »

J’ai commencé à pleurer, bouleversée par tous les sentiments contradictoires que j’avais éprouvés au cours de ces dernières heures.

Mes larmes ont coulé à flots sur mon visage et sur le tee-shirt de Julien qui m’a pris dans ses bras, me montrant une fois de plus tout son amour et son soutien inconditionnel.

Je réussis finalement à reprendre mes esprits et demande à la sage-femme si je peux aller prendre une douche pour me détendre.

Je commence debout, puis me met rapidement à quatre pattes et commence à émettre des sons assez rauques et graves.

J’ai du mal à reconnaître ma propre voix ! D’où est-ce que je sors ça ?

Je suis vraiment dans mon monde intérieur à ce stade et je peux à peine prononcer un mot quand Julien ou la sage-femme me pose une question.

Tout ce à quoi je pense, c’est à respirer profondément, et aussi à combien j’ai envie de faire caca !

Et très vite, je ressens une envie irrésistible de pousser.

Je suis très gênée parce que je ne veux pas me mettre à faire caca sous la douche, sous les yeux de mon homme et de la sage-femme que je connais à peine.

Maintenant, je n’ai plus de doute, je vais accoucher !

J’essaye de ne pas crier et de dire calmement à la sage-femme que ça y est, mon bébé va arriver.

Elle est super calme et me rassure.

Elle me dit d’une voix douce que je me débrouille tellement bien et me demande dans quelle position je veux m’installer pour accueillir mon bébé.

Après plusieurs essais, je me sens bien à genoux, les bras enroulés autour de Julien et les mains accrochées aux lianes de suspension.

Difficile à décrire et assez étrange, mais je peux vous assurer qu’à ce moment-là, on se fiche pas mal des conventions !

Je commence à pousser et là je me rends compte que j’ai fait caca par terre, je suis mortifiée mais aussi un peu anesthésiée et je vois que la sage-femme s’en fiche complètement.

J’ai toujours un peu peur, mais je me sens aussi tellement puissante !

Je suis emportée dans l’instant et plus rien ne peut m’arrêter.

Très vite, je sens sa tête s’engager, je comprends ce qu’on appelle le couronnement, et je suis heureuse et si fière d’y arriver.

A la poussée suivante, la sage-femme me propose de la prendre moi-même et je la pose directement contre moi.

Lila est là. Notre magnifique fille est née.

La sensation de son corps chaud contre moi, la beauté de ses traits si fins, son odeur délicieuse… font de moi la plus heureuse des mères sur terre.

Il n’y a pas de mot assez puissant pour décrire le bonheur dans les yeux de Julien, notre amour à tous les 3, et l’incroyable mélange de douceur et de puissance de ce moment-là.

Je suis terriblement fière de mon accouchement et de la naissance de Lila

J’ai travaillé dur pour que mon rêve d’accouchement sans péridurale devienne réalité.

Le suivi avec les sages-femmes, mes nombreuses lectures et le programme Naissance douce de Naturelle Maman m’ont permis de vivre un accouchement autonome et en confiance.

Alors si vous me lisez et que vous vous préparez à accoucher, je ne peux que vous encourager à vous informer à votre tour. La connaissance apporte de la puissance.

Et il n’y a pas de moment plus révélateur de l’immense puissance du corps des femmes qu’un accouchement. »

Mathilde

2 Comments

  1. sandrine59 Reply

    J’aurais rêvé de vivre un accouchement comme ça mais malgré la salle nature et l’équipe au top j’ai demandé très vite la péridurale. Je ne sais vraiment pas comment font toutes ces femmes qui témoignent sur votre site mais moi j’en aurais bien été incapable et je le regrette.

  2. LilyManjo Reply

    Je voudrais remercier Mathilde du fond du coeur pour son beau récit car je viens d’accoucher et c’est à elle que j’ai pensé quand je n’en pouvais plus. Je me suis connectée à sa force et ça m’a vraiment portée. Merci aussi à naturelle maman de partager tous ces témoignages d’accouchements inspirants, c’est super utile pour se préparer à l’accouchement !

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