Bonjour et bienvenue chez Naturelle maman !14 octobre 2024
témoignage AAD sur naturelle maman

Pauline « Mon accouchement à domicile s’est transformé à la maternité »

Alors qu’elle avait choisi de vivre un accouchement assisté à domicile, Pauline a du être transférée et accoucher sous péridurale à la maternité. Même si la naissance de son premier bébé ne s’est pas passé comme elle l’espérait, elle l’a très bien vécu et le décrit comme « pas celui que j’avais prévu dans ma tête, mais notre lien sacré ».

J’ai choisi d’accoucher à domicile parce que je souhaitais vivre quelque chose de physiologique et loin des hôpitaux.

Par peur du suivi médicalisé en partie.

Mais surtout parce que je voulais vivre un moment de cocooning avec mon compagnon Thomas pour accueillir notre bébé.

Pauline qui devait accoucher à domicile raconte comment elle a été transférée à la maternité sur Naturelle Maman
© Pauline Bazeaud Photographe

J’avais idéalisé cette rencontre avec notre bébé comme quelque chose de fort et puissant

Je vous fais un petit retour en arrière pour vous expliquer mon cheminement.

A 2 mois de grossesse, j’ai pris contact avec des sages-femmes AAD de Toulouse pour mon accouchement prévu en mars 2022.

Entre temps nous sommes partis en voyage en camping-car jusqu’à mes 6 mois de grossesse et ma deuxième échographie a eu lieu en Espagne.

Nous avions fait le choix de faire le moins d’échographies possible (datation, T1, T2 et T3) et avons refusé toutes les autres qui nous ont été proposées.

J’ai vécu toute ma grossesse avec une confiance aveugle en nos sages-femmes AAD.

J’ai eu la chance d’avoir 9 mois de préparation mentale à cet accouchement à la maison.

Le début du travail à la maison

Récit de naissance douce de Pauline sur Naturelle Maman
© Pauline Bazeaud Photographe

Le lundi 7 mars à 15h, je commence à avoir mal en bas du dos.

Mais comme je n’ai jamais eu de contractions, je ne me doute pas que le travail commence.

Je pars faire une petite balade avec ma mère et ma tante sans me douter que quelques heures après, je vais accoucher.

Vers 17h, je commence à me dire « Tiens c’est bizarre, ça s’intensifie« .

Je commence à enclencher un chronomètre.

Mes contractions reviennent toutes les 5 minutes et 50 secondes.

La douleur reste supportable.

Mais beaucoup de questions commencent à affluer dans ma tête :

« Est-ce que le travail commence vraiment ? »

« Est-ce que c’est un pré travail ? »

« Est-ce que je dois appeler ma sage-femme et ma doula ? »

Moment de gros doute parce que je ne veux surtout pas faire déplacer tout le monde pour rien.

Entre temps je communique avec ma soeur qui est doula, pour lui expliquer et lui demander de venir.

Entre 18 et 20h, mes contractions continuent et s’intensifient.

Mais il est toujours impossible pour moi de savoir et de ressentir si le travail est vraiment enclenché et si je dois appeler la sage-femme.

Les douleurs sont encore supportables mais je commence en douceur à mettre en place des actions qu’elles nous ont enseigné pour le travail avant qu’elles arrivent.

Récit de naissance douce de Pauline sur Naturelle Maman
© Pauline Bazeaud Photographe

A 23h, je décide d’appeler la sage-femme.

1h après, la voilà avec nous.

Elle me regarde et m’annonce que le col est dilaté à 1 centimètre.

Elle me dit : « C’est pour demain matin ou dans la journée. »

Une dose d’excitation s’empare de moi !

Tout ce que j’attendais de vivre, c’est pour MAINTENANT.

Le travail commence déjà à être très éprouvant.

Je commence à avoir très mal et je n’ai aucun répit entre les contractions.

Depuis le début, je ressens contraction sur contraction et toute la douleur est concentrée dans le bas du dos.

A 4h30 du matin je perds les eaux

On installe alors la piscine d’accouchement. Je n’attends que ça : DE LA CHALEUR.

Récit de naissance douce de Pauline sur Naturelle Maman
Pauline avec sa soeur qui est doula © Pauline Bazeaud Photographe

Je rentre dans l’eau et ressens un vrai soulagement.. enfin presque.

La douleur est de pire en pire et les contractions de plus en plus fortes.

Je n’arrête pas de demander à mon fils d’arriver parce que je n’en peux plus.

Ça devient clairement insupportable. Je commence à vomir à cause de la douleur.

A 5h, je suis seulement dilatée à 4 doigts… C’est dur.

J’ai tellement l’impression qu’il est juste là mais pas du tout.

Je prend conscience que le travail va être compliqué mais mentalement je tiens bon.

La sage-femme me pose une première fois la question : « Est-ce que tu veux partir à la maternité ? »

Je regarde Thomas, j’hésite, mais dans ma tête je me dis que j’ai déjà fait 10h de travail, c’est impossible de terminer à la maternité. Je refuse.

Au grand regret de Thomas qui n’en peut plus de me voir comme ça.

On ne parle pas beaucoup du papa lors de l’accouchement mais il a un rôle tellement important et il subit la douleur de sa compagne.

C’est très fort pour eux.

Quant à ma soeur, elle me répète sans cesse que je vais y arriver, que je suis forte forte, que c’est incroyable déjà ce que j’ai fait et que si je veux arrêter ce n’est pas grave.

Des mots qui me soutiendront jusqu’à la fin.

Entre 5h et 11h du matin, la douleur est insoutenable. C’est la torture… et je pèse mes mots.

La fatigue est de plus en plus forte, je vomis entre les contractions…

Bref je vous passe les détails mais là j’ai clairement une envie, c’est que tout se termine.

Je suis persuadée d’être à quelques minutes de la rencontre mais après m’avoir examinée, la sage-femme m’annonce que je suis dilatée à 9 centimètres.

Le travail va être encore un petit peu long…

Récit de naissance douce de Pauline sur Naturelle Maman
© Pauline Bazeaud Photographe

Elle me repose une fois la question : « Est-ce que tu veux aller à la maternité ?« 

Je regarde Thomas qui n’attend qu’une seule chose, que je dise oui.

Il n’en peut plus de me voir souffrir autant, il me regarde en pleurant.

J’hésite, puis d’un seul coup, je me dis : « Sois raisonnable, sois fière de ce que tu as fait et vas-y, fais toi confiance, mon intuition me dit : stop, il n’arrivera pas ici.« 

Ont alors commencé les minutes les plus longues de ma vie…

Dès le moment où je me suis dit : « Ca y est je vais être soulagée par la péridurale« , l’attente m’a semblée interminable.

Je regarde tout le monde s’activer autour de moi, préparer les affaires, la sage-femme qui téléphone à la maternité pour prévenir de mon arrivée et expliquer la situation.

Thomas qui m’aide à m’habiller, Laurie qui récupère le sac que j’avais fais à l’arrache pour la maternité… Et c’est parti !

J’habite à 5 minutes de la clinique, mais je vous assure qu’à quatre pattes dans la voiture, le temps ressenti est multiplié par 10 !

On m’annonce à mon arrivée à la maternité que je ne suis dilatée qu’à 7 centimètres.

Alors là dans ma tête, c’est le chaos.

Mes yeux sont rivés sur la porte, mon dieu de la maternité arrive…

Je prends une première dose de péridurale, ce qui me permet de me soulager et enfin, de me reposer.

On tombe sur une équipe de sages-femmes juste incroyables !

Elles me disent dès mon arrivée « que je peux être fière de moi, et qu’elles respecteront au maximum notre projet de naissance physiologique« .

Loah commence a descendre, je le sens, il arrive !

Mais j’ai un périnée tellement musclé que je dois pousser pendant 30 minutes pour le faire venir.

Je n’en peux plus.

Merci à mon héros Thomas et à l’équipe de sages-femmes qui m’ont soutenue jusqu’au bout.

Et là, on me dépose mon bébé… le soulagement, la fin, il est là et si beau.

En l’espace de 20 secondes j’ai oublié les heures précédentes.

Je viens de vivre l’expérience de ma vie.

Intense, magique, douloureuse… mais je l’ai fait.

La sage-femme nous laisse 15 minutes avant de couper le cordon et nous laisse faire l’empreinte du placenta.

Un exemple d'empreinte placentaire sur papier qui peut être réalisée à la maternité - Naturelle Maman
Un exemple d’empreinte du placenta qui peut être réalisée à la maternité – Naturelle maman

C’est notre accouchement, pas celui que j’avais prévu dans ma tête, mais notre lien sacré

L’amour à ce moment-là entre Thomas et moi est si puissant.

Dès le lendemain, je réalise petit à petit que c’était l’accouchement que je souhaitais.

Je ne l’avais pas écrit mais pourtant idéalisé, il a été à la hauteur de mes attentes.

Et même si j’avais écouté de nombreux récits d’accouchement, le mien restera unique.

Je termine ce récit par remercier mes proches de m’avoir soutenu tout au long de ma grossesse et d’avoir respecté mon projet de naissance.

Je remercierais jamais assez ma sœur et Thomas, qui sont restés présents du début à la fin.

C’était émotionnellement très dur pour eux aussi, car je n’en pouvais plus.

J’utilisais des mots très forts, je criais, j’étais fatiguée, exténuée… je voulais juste qu’il arrive.

Je remercie mes sages-femmes et ma doula qui m’ont apportées toutes les clés nécessaires pour arriver jusqu’au bout ainsi que l’équipe médical qui a pris le relai.« 

Pauline Bazeaud

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One Comment

  1. Gabrielle Reply

    Ce témoignage m’apporte de la confiance car elle montre vraiment bien que peu importe ce qu’il se passe, on peut très bien s’en sortir. Je suis trop entourée d’histoires négatives et les récits de naissance douce que vous partagez ici m’aident à m’en défaire pour ancrer une idée plus positive de la future naissance de ma fille dans mon esprit. Merci pour tout le travail que vous faites pour les futures mamans.

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