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Bonjour et bienvenue chez Naturelle maman !29 mars 2024
Laura, sage-femme, raconte son accouchement dans l'eau à domicile sur Naturelle Maman.

Laura raconte son accouchement dans l’eau à la maison

Laura est sage-femme et maman de trois enfants. Elle nous raconte son 3ème accouchement qu’elle a choisi de vivre dans l’eau à la maison, accompagnée par son mari et sa sage-femme. Découvrez tout l’amour et la douceur qui se dégage de son récit.

« Petit retour sur mon 3ème (et sûrement dernier) accouchement.

Depuis la naissance de mon 2ème, je pense à ce 3ème accouchement.

Je rêve de comment je serai coiffée, habillée… Je prépare cet événement comme on prépare un mariage.

Je le veux le plus physiologique possible.

Je veux pouvoir laisser la chance à mon corps de faire ce pourquoi il est programmé sans intervention médicale

Je suis sage-femme donc j’ai pas mal de connaissances sur la physiologie de la naissance mais je dois rester à ma place de mère, de femme.

Alors je fais appel à une sage-femme spécialisée dans les accouchements physiologiques à domicile.

C’était important aussi de faire de la préparation à la naissance pour mon mari car il était stressé a l’idée de cet accouchement à la maison.

Nous avons donc fait de l’haptonomie afin de lui donner les outils nécessaires pour m’aider le moment venu.

40SA+6jours Je commence à avoir peur de dépasser le terme et de devoir être déclenchée.

J’ai fait de l’acupuncture, j’ai mangé des dattes et massé mon dos avec les huiles essentielles de palmarosa et de giroflier.

A 20h, enfin, je commence à avoir quelques contractions.

Je couche les enfants et regarde un film…

A 23h, les contractions commencent à être régulières et plus douloureuses.

J’appelle la sage-femme, mon mari gonfle la piscine d’accouchement et la remplit d’eau bien chaude.

A 0h30 je barbotte ça va encore, j’ai le sourire.

A 0h45 je commence à chanter….

Comme ses frères avant lui, mon bébé s’est positionné en postérieur et appui sur mon sacrum.

L’eau m’aide tellement, elle me permet de me détendre, de me relâcher et soutient le poids de mon ventre.

Elle nous enveloppe de sa chaleur.

Vers 1h, je me mets à 4 pattes dans la piscine, position que je ne quitterai plus.

La sage-femme me met des gants de toilette bien chauds dans le bas du dos.

Mon mari me prend dans ses bras. Il n’aura plus le droit de bouger, j’ai tant besoin de lui.

Je chante de plus en plus fort… Comme le cri d’une lionne.

Je suis forte et vulnérable, puissante et fragile

A 1h30 je sens qu’il fait enfin sa rotation. Il se met dans la bonne position pour sortir, et rapidement sa tête descend dans mon bassin.

Je ne crie plus. Je souffle et j’ai terriblement envie de pousser. J’accompagne ce besoin.

Tout va tellement vite. 3 poussées et la tête est là.

Ne pas lever les fesses, il doit rester totalement immergé pour éviter le réflexe respiratoire tant qu’il n’est pas complètement sorti.

Je me redresse un peu, une jambe à 4 pattes 1 jambe accroupie.

Les épaules sortent, puis les fesses…

Et voilà mon Gustave qui naît tranquillement dans la douceur de l’eau

Je l’attrape et le pose sur ma poitrine.

Il ne pleure pas, ne crie pas… Il respire tranquillement.

Pendant tout ce temps, la sage-femme était là, invisible, prête à intervenir en cas de besoin, capable de se faire oublier quand tout allait bien.

Mais ce n’est pas fini. Rien n’est fini tant que le placenta n’est pas né lui aussi.

Il faut encore des contractions, encore de la chaleur, encore de l’amour pour qu’il vienne sans complication.

Au bout de 15 minutes le voilà.

Tout va bien. Le périnée est intacte malgré les 4kg 320g de mon Gustave.

Je sors de l’eau et me met dans mon lit, le top.

Pas de table d’accouchement inconfortable, pas de transfert en brancard dans les couloirs froids d’un hôpital, pas de visages inconnus.

Non, juste le confort de chez soi.

Et le bonheur à 7h du matin d’avoir mes 2 premiers qui descendent et comme un matin de Noël découvrent le cadeau qui est enfin arrivé après 9 longs mois dans le ventre de maman.

Des câlins, de la tendresse.

Je souhaite à chacune de pouvoir vivre ça.

Que ce soit à la maternité, en maison de naissance ou chez soi, une sage-femme qui a le temps de prendre soin de nous, le respect de notre intimité.

Aller au bout d’un projet mère-veilleux. »

Laura

4 Comments

  1. Raghesa Reply

    Merci Laura, il y a beaucoup de douceur et de confiance qui se dégage de votre récit d’accouchement, ça m’a fait beaucoup de bien de vous lire ! Même si je n’ai pas d’AAD de prévu, l’accouchement dans l’eau me tente énormément et j’espère pouvoir en bénéficier à la maternité.

  2. Lilypic Reply

    J’ai fait une partie de mon travail à la maternité dans l’eau et franchement, je ne m’y sentais pas très bien et j’ai vite demandé à sortir. Par contre, d’autres mamans (j’ai travaillé en maternité et ai assisté à plusieurs naissances dans l’eau) n’en n’ont pas envie et se trouve finalement bien dedans et accouchent dans la baignoire. Ce que je peux dire c’est que se sont de beaux accouchements, dans le calme et la douceur, comme ce qui se dégage du témoignage de Laura qui m’a émue.

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