Par son témoignage, Maïa nous montre qu’il est possible d’accoucher sans péridurale malgré un déclenchement par ballonnet. C’est ce qu’elle a vécu à la maternité des Diaconesses à Paris où elle a pu compter sur le soutien sans faille de son compagnon Abel et des deux sages-femmes qui l’ont accompagnée.
« Nous sommes partis le 23 septembre à 8h avec nos 4 pattes pour 40 minutes de marche (peut-être bénéfiques) et nos petites valises direction la maternité des Diaconesses.
Un peu intimidée par les étapes procédurières d’un déclenchement, je suis tout de même rassurée par les sage-femmes et le soutien omniprésent d’Abel, mon conjoint.
On m’explique tout dans les moindres détails, comme je l’avais demandé dans mon projet de naissance.
Les premières contractions arrivent vite après la pose du ballonnet, et je suis ravie d’en connaître le goût, mais elles s’arrêtent malheureusement une heure après.
C’est à 20h qu’elles reviennent et se posent toutes les 5 minutes pendant de longues heures (10h).
Abel s’occupe du chronomètre afin de pouvoir me laisser aux portes du sommeil entre chacune d’elles et me réveiller 15 secondes avant la prochaine pour préparer ma respiration. Un vrai travail d’équipe !
Je prends un bain pendant 3 heures avant de perdre les eaux.
Les contractions se font intenses, le chronomètre tourne dans le vide sur un siège, les épaules et la voix de mon conjoint me deviennent indispensables et se mêlent aux fréquences du monitoring.
Le petit est agité, probablement autant que moi.
Je peine de plus en plus à tenir et finis par supplier la péridurale car les contractions ne me laissent maintenant aucun répit.
A priori, c’est bon pour me la poser, je ne suis qu’à 4 centimètres (à 6h45).
Nous entrons dans la salle d’accouchement
Je ne peux plus me retenir de crier, je n’arrive pas à m’assoir, mes jambes tremblent intensément, je suis décue de vouloir la péridurale, l’anesthésiste n’est pas encore là.
Malgré la douleur je me dis « C’est beau, c’est fort, c’est extraordinaire ».
Une grosse brûlure dans le vagin, furtive mais linéaire et une grosse envie de pousser…
Ça y est, on y est !
Adèle, la sage-femme, s’accroupit et regarde entre mes jambes :
« Ok, c’est bébé qui arrive, je vois sa tête, quand vous le sentez on y va ».
Sublime soulagement qu’est la poussée, plus aucune douleur, que de la force et une soudaine priorité extrême: lui donner naissance, ne pas perdre un instant, le faire bien.
Je bois de l’eau, je supplie tout de même au passage l’anesthésiste qui arrive trop tard de m’aider en le prenant par le col.
Je regarde mon conjoint qui pleure de tant d’intensité et de fierté se moucher dans les draps, et j’y vais.
Adèle à mes pieds, mon conjoint contre moi et les mains de l’infirmière aggripant les miennes, je pousse, debout, un pied sur la table.
Bercée par les encouragements sincères et enjoués de ces deux femmes et la fascination si forte d’Abel, je me sens forte.
Notre petit loup est né à 7h12 le 24, il n’avait d’yeux que pour nous, posé sur ma poitrine pour la têtée de bienvenue.
Merci encore à ces deux sages-femmes qui n’ont fait certes que leur travail, diront-elles, mais si bien !
Résultat ? Un accouchement déclenché qui s’est finalement déroulé de façon tout à fait naturelle ! »
Maïa
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