Séparée du papa de ses enfants depuis le début de sa grossesse, Tiphaine a choisi de donner naissance à son septième enfant chez elle, entourée de ses enfants. Elle nous raconte cet accouchement dont elle garde « un souvenir magique ».
« Ma journée a commencé avec des contractions anarchiques, douloureuses mais sans aucune régularité.
Je reconnais vite un faux travail pour l’avoir déjà vécu pour mes 3 précédentes grossesses.
Je ne m’inquiète pas outre mesure et je continue à vaquer à mon travail de maman au foyer.
La journée se déroule dans le calme, les contractions sont toujours présentes mais varient en intensité et ne sont toujours pas régulières.
C’est vers 16h que le travail commence vraiment
Je reviens du centre équestre avec ma grande de 12 ans quand la douleur commence sérieusement à se faire sentir.
J’appelle le papa, nous sommes séparés depuis le début de la grossesse mais je sais qu’il souhaite s’impliquer. Il est en plus le plus proche pour agir à ma place.
Il récupère donc les enfants à l’école pendant que je rentre doucement mais sûrement à la maison.
La douleur se fait intense et ma grande commence à noter les contractions : 16h57, 17h, 17h04…
Bon on ne s’affole pas mais quand même, le rythme est assez soutenu et monsieur est reparti pour une mystérieuse urgence.
Je n’en mène pas large mais je me domine.
Je suis seule avec mes autres petits et je ne veux pas leur faire peur.
Et puis ce n’est pas la première fois que je donne la vie, j’aime accoucher et j’ai déjà accouché à domicile donc les douleurs ne me font pas peur.
Le temps me semble défiler plus vite.
Les contractions ne me lâchent plus
Ma 4ème fille de 5 ans vient me tenir la main pendant que ma seconde de 10 ans me frotte le dos.
A 18h je contracte toutes les 1 à 2 minutes, c’est le moment où je demande à ma grande d’arrêter de noter les contractions.
Je sais à ce moment-là que ça ne sera plus très long et que ça n’a plus aucune utilité.
Je souffre donc en silence en maudissant parfois un peu le papa qui n’est toujours pas là !
Vers 18h30 je sens la poche des eaux bomber, plus de doutes possible, je perds toujours les eaux au moment de l’expulsion du bébé.
Je me sens réellement heureuse voire euphorique malgré la douleur (merci les hormones !).
Je demande à mes enfants de quitter la pièce en leur disant que le bébé arrive.
Je sors enfin de mon fauteuil et me recule du tapis (une fois pas deux…. hihi ).
Je me mets à genoux sur le sol et pousse le plus possible dès que je sens une contraction arriver.
Sans surprise je perds les eaux (qui s’approche dangereusement de mon panier de linge.. Je ne l’avais pas prévu !!).
A la contraction suivante, je remets ça
Je pousse le plus possible car j’ai juste envie de pouvoir vérifier que tout est OK pour mon bébé.
La tête sort tout de suite puis une autre contraction arrive et j’attrape mon petit qui pleure presque instantanément.
Soulagement total. Il est bien coloré et il se calme tout de suite.
Il me regarde d’une manière… Le regard si fixe, plongé dans le mien…
C’est si intense que mon cœur en déborde encore d’amour et de stupéfaction.
Cette fois le temps m’a semblé bien plus long que pour mes précédents accouchements.
Mais tellement magique.
J’ai commencé à ôter tout mes vêtements avec mon petit dans les bras, je ne sais plus comment, j’étais dans un état second.
Tout mon être était porté sur ce petit bout et sur son bien-être
J’ai appelé ma grande pour lui demander 2 serviettes.
J’en ai utilisé une pour bébé et une pour essuyer un peu le sol parce que bon quand même j’ai le panier de linge… hihi
Là j’ai eu droit à un petit défilé de mes enfants pour rencontrer leur petit frère.
Les plus petits étaient tout heureux et voulaient partager leurs jouets avec le bébé et les plus grands étaient en extase devant son joli minois.
Ma grande était encore un peu effrayée mais vite rassurée en nous voyant en forme tous les deux.
J’ai alors demandé alors à ce qu’on avance mon téléphone pour que je puisse appeler les pompiers.
Je ne sais pas pourquoi les pompiers et non le samu d’ailleurs.
Le papa est justement arrivé à ce moment-là, mieux vaut tard que jamais !
Les pompiers étaient sur place 15 ou 20 minutes après.
Pendant ce temps j’avais mis mon petit cœur au sein, toujours dans ma tenue d’Ève.
Quand ils sont arrivés j’ai du répondre à quelques questions puis ils ont coupé le cordon pour pouvoir examiner mon petit loulou qui se portait à merveille.
J’ai expulsé le placenta sans encombre
J’ai donc pu me rhabiller et préparer deux trois bricoles que je devais ajouter à mon sac pour la maternité avant de filer avec les pompiers jusqu’à là-bas 🙂
J’en garde un souvenir magique, je ne regrette rien du tout, juste peut être de ne pas avoir assez rassuré ma grande même si elle est vite passée à autre chose fort heureusement.
Bébé Arthur est né à 18h50, 3kg800 pour 59cm 🙂 »
Tiphaine
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