Vous êtes enceinte et vous souhaitez vivre un accouchement physiologique, c’est-à-dire le plus naturel possible, sans péridurale ni intervention médicale ? Si vous prévoyez de donner naissance à votre bébé à la maternité, je vous donne dans cet article 10 critères qui vous aideront à bien choisir la maternité qui vous permettra de réaliser ce projet.
Choisir la « bonne » maternité, celle qui correspondait à mon envie de vivre un accouchement physiologique, a été un des moments les plus difficiles de ma première grossesse.
A l’époque j’habitais à Paris… Et à Paris, il faut littéralement se battre pour obtenir une place dans les maternités les plus réputées.
Quelques jours après avoir fait un test de grossesse positif, je me souviens d’avoir passé des heures à attendre au téléphone pour obtenir une place aux Bluets ou aux Diaconesses, les deux maternités physio dans Paris intra muros.
Mais comme je suis arrivée trop tard, j’ai dû me rabattre sur la maternité des Lilas. C’était beaucoup plus loin de chez moi mais tant pis, au moins c’était une maternité reconnue pour son respect des accouchements naturels.
Par chance, ma soeur avait accouché quelques mois avant et elle m’a donné pleins de conseils pour bien choisir mon lieu de naissance.
Elle m’a expliqué que toutes les maternités n’étaient pas adaptées pour accoucher sans péridurale.
Que certaines étaient plus médicalisées que d’autres, et n’offraient pas les conditions nécessaires pour respecter le projet de naissance des femmes qui souhaitaient accoucher naturellement.
Si ce n’est pas votre cas, je vais essayer de vous aider en vous donnant dans cet article les critères importants auxquels il faut penser pour bien choisir la maternité qui vous accompagnera au mieux dans votre projet d’accouchement physiologique.
1. La maternité est-elle ouverte aux projets de naissance ?
Avant de choisir votre maternité, il est important de réfléchir à votre projet de naissance.
C’est un document que vous pouvez préparer dès le début de votre grossesse et dans lequel vous exprimez vos souhaits et vos attentes pour votre accouchement.
Par exemple, vous pouvez indiquer si vous voulez :
✔️ accoucher sans péridurale ou avec une péridurale déambulatoire et légèrement dosée
✔️ avoir la liberté de bouger et de choisir votre position pendant le travail
✔️ bénéficier d’un accompagnement personnalisé et continu
✔️ favoriser le contact peau à peau avec votre bébé
✔️ la possibilité d’allaiter bébé dès sa naissance
✔️ éviter les gestes invasifs comme l’épisiotomie ou la rupture artificielle de la poche des eaux
✔️ impliquer votre conjoint ou votre accompagnant
etc.
Le projet de naissance n’est pas un contrat juridique, tout ne pourra peut-être pas se réaliser.
Mais c’est un bon outil de communication entre vous, votre partenaire et les professionnels qui vont vous accompagner.
Il permet d’établir un dialogue et une confiance mutuelle, et de respecter au mieux les besoins et les envies de la future mère.
Il est donc important de choisir une maternité qui est ouverte aux projets de naissance et qui s’engage à le respecter dans la mesure du possible.
Il faut aussi que la maternité dispose du personnel et du matériel nécessaires pour répondre à vos demandes.
Si vous n’avez pas encore préparé de projet de naissance, je vous donne dans cet article tous les indispensables auxquels il faut penser et dans celui-ci, de nombreux témoignages de femmes qui en ont rédigé un.
2. Vérifiez les taux de césarienne, d’épisiotomie et de péridurale
Ces trois interventions médicales sont parfois nécessaires pour assurer la sécurité de la mère et de l’enfant, mais elles peuvent aussi être pratiquées de façon abusive ou systématique, sans tenir compte du souhait des femmes ou de la physiologie de l’accouchement.
Il est donc intéressant de se renseigner sur les taux de césarienne, d’épisiotomie et de péridurale pratiqués dans les maternités que l’on envisage.
Ces taux sont disponibles sur le site du ministère de la santé, ou auprès des associations de parents ou de professionnels.
En général, plus ces taux sont bas, plus la maternité est respectueuse de l’accouchement physiologique.
Mais attention, il faut aussi prendre en compte le niveau de la maternité (de 1 à 3 selon le degré de complexité des cas pris en charge), et le profil des femmes accouchées (âge, antécédents, pathologies, etc.).
3. La possibilité d’accoucher avec une péridurale déambulatoire
La péridurale déambulatoire est une technique d’anesthésie qui permet à la femme de se déplacer pendant le travail, tout en bénéficiant d’un soulagement de la douleur.
Elle consiste à injecter un produit anesthésiant dans l’espace péridural, qui bloque la transmission des influx nerveux responsables de la douleur, mais laisse intacte la sensibilité tactile et la motricité.
La péridurale déambulatoire nécessite un matériel spécifique : une pompe programmable qui délivre le produit anesthésiant en continu ou par bolus (injections ponctuelles), et un cathéter souple et fin qui relie la pompe à l’aiguille insérée dans le dos de la femme. Le cathéter est fixé par un pansement et peut être porté en bandoulière ou dans une poche.
La péridurale déambulatoire peut être une option intéressante pour les femmes qui souhaitent accoucher physiologiquement, mais qui ne se sentent pas capables de supporter la douleur sans analgésie. Elle permet de réduire la douleur sans limiter la mobilité, et donc de favoriser le bon déroulement du travail.
Mais attention, toutes les maternités ne proposent pas la péridurale déambulatoire. Il faut donc se renseigner au préalable sur la disponibilité et les conditions d’utilisation de cette technique.
4. Les équipements proposés et la possibilité d’accoucher en salle nature
Renseignez-vous aussi sur les équipements proposés par la maternité que vous visez. Est-ce qu’elle dispose d’une salle nature ou physiologique, équipée pour favoriser la relaxation et le confort de la femme (baignoire, ballon, liane, musique, lumière tamisée…) ?
Est-ce qu’elle propose un accompagnement personnalisé, avec une sage-femme référente tout au long du travail ?
Est-ce qu’elle respecte votre projet de naissance et vos souhaits (position, délivrance, allaitement…) ?
Est-ce qu’elle permet à votre conjoint ou à votre accompagnant de rester avec vous pendant et après l’accouchement ?
La salle nature est une salle d’accouchement spécialement aménagée pour favoriser l’accouchement physiologique.
Elle offre un environnement chaleureux et intime, loin des machines et des bruits du bloc obstétrical.
Elle dispose aussi de matériel adapté pour permettre à la femme de bouger et de changer de position pendant le travail : ballon, baignoire, lianes, coussins, tabouret, miroir, etc.
La salle nature est souvent décorée avec des couleurs douces, des lumières tamisées, des bougies, des fleurs, etc.
Elle peut aussi être équipée d’un système sonore pour diffuser de la musique relaxante. L’objectif est de créer une atmosphère propice à la détente et au bien-être.
La salle nature est encadrée par une sage-femme formée à l’accouchement physiologique, qui accompagne la femme tout au long du travail et respecte son projet de naissance.
La surveillance médicale est assurée par un monitoring sans fil, qui permet d’enregistrer le rythme cardiaque du bébé sans gêner les mouvements de la mère.
Ca peut être une alternative intéressante pour les femmes qui souhaitent accoucher sans péridurale, mais qui ne se sentent pas à l’aise à l’idée d’accoucher à domicile ou en maison de naissance. Elle offre un compromis entre sécurité médicale et confort personnel.
Mais attention, toutes les maternités ne disposent pas d’une salle nature.
Il faut donc vous renseigner au préalable sur l’existence et les modalités d’accès à cette salle.
5. La possibilité de boire et de manger pendant l’accouchement
Boire et manger pendant l’accouchement peut sembler anodin, mais c’est en fait un élément important pour favoriser l’accouchement physiologique.
Le travail est un effort physique intense, qui demande de l’énergie et de l’hydratation. Boire et manger permet donc de maintenir un bon niveau de glycémie, d’éviter la déshydratation, et de prévenir la fatigue et les nausées.
Boire et manger pendant l’accouchement permet aussi de respecter les besoins et les envies de la femme, qui peut ainsi se sentir plus à l’aise et plus autonome.
Elle peut choisir ce qu’elle veut consommer, selon son appétit et ses goûts. Il est conseillé de privilégier des aliments légers et faciles à digérer, comme des fruits, des biscuits, du miel, du jus de fruit, de l’eau, etc.
Mais attention, toutes les maternités n’autorisent pas les femmes à boire et à manger pendant l’accouchement.
Certaines imposent un jeûne strict, par crainte d’une éventuelle aspiration du contenu gastrique en cas d’anesthésie générale ou de césarienne en urgence.
Pourtant, cette complication est très rare, et les études montrent qu’il n’y a pas plus de risque à boire et à manger qu’à jeûner pendant le travail.
Il faut donc se renseigner au préalable sur la politique de la maternité à ce sujet, et vérifier qu’elle respecte les recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé, qui préconise de laisser les femmes boire et manger à leur guise pendant l’accouchement.
6. L’ouverture aux médecines alternatives et à différentes méthodes de préparation à la naissance
De plus en plus de maternités proposent des consultations d’acupunture obstétricale, d’ostéopathie pré et post-natale, d’homéopathie…
Ces services « en plus » sont de bons indicateurs d’une ouverture aux médecines alternatives qui peuvent être d’un précieux soutien pour préparer un accouchement physiologique.
L’accouchement physiologique ne se limite pas à l’absence d’intervention médicale. Il implique aussi une préparation physique et mentale adaptée, qui permet à la femme d’être prête à vivre ce moment intense.
Il existe différentes méthodes pour se préparer à l’accouchement physiologique, qui peuvent être proposées par certaines maternités :
✔️ L’acupuncture : cette technique issue de la médecine traditionnelle chinoise consiste à stimuler des points précis du corps avec des aiguilles. Elle peut aider à soulager les maux de la grossesse (nausées, douleurs dorsales, insomnie…), à favoriser le bon positionnement du bébé, à déclencher le travail ou à réduire la douleur pendant l’accouchement.
✔️ La sophrologie : cette méthode basée sur la relaxation et la respiration permet de se détendre, de gérer le stress et les émotions, de renforcer la confiance en soi et en son corps, et de se projeter positivement dans l’accouchement.
✔️ L’hypnose : cette technique qui repose sur la suggestion et l’imaginaire permet de se mettre dans un état de conscience modifié, où l’on peut modifier sa perception de la douleur, de la peur ou du temps. Elle peut aider à vivre l’accouchement plus sereinement et plus confortablement.
✔️ Le yoga prénatal : cette discipline qui associe postures, respiration et méditation permet de se relaxer, de tonifier son corps, de soulager les tensions, de favoriser la circulation sanguine, et de se connecter à son bébé. Elle peut aider à se préparer physiquement et mentalement à l’accouchement.
✔️ Le chant prénatal : cette pratique qui consiste à chanter des sons ou des mélodies pendant la grossesse permet de se détendre, de respirer profondément, de mobiliser son diaphragme, de masser son bébé par les vibrations, et de créer du lien avec lui. Elle peut aider à se préparer vocalement et émotionnellement à l’accouchement.
Ces méthodes ne sont pas obligatoires pour accoucher physiologiquement, mais elles peuvent être un plus pour se sentir plus à l’aise et plus confiante. Il faut donc se renseigner sur les offres proposées par les maternités, et choisir celle qui correspond le mieux à ses besoins et à ses envies.
7. Les possibilités d’accueil du conjoint ou de l’accompagnant.e en suites de couches
J’ai accouché dans trois maternités différentes dans lesquelles mon mari a pu rester dormir avec nous et a été super bien accueilli.
Si sa présence à vos côtés est importante pour vous, n’hésitez pas à demander comment la maternité s’organise pour accueillir le deuxième parent.
✔️ Est-ce que vous pourrez bénéficier d’une chambre seule ?
✔️ Votre partenaire peut-il rester dans votre chambre ou sera-t-il amené à rentrer chaque soir ?
✔️ S’il peut rester dormir, est-ce qu’on lui proposera un lit ?
✔️ Pourra-t-il prendre des repas avec vous ?
✔️ Se changer ? Se doucher ?
N’hésitez pas à poser ces questions le plus tôt possible pour éviter les mauvaises surprises juste après votre accouchement.
8. La présence de professionnelles de l’allaitement
Si vous souhaitez allaiter votre bébé après l’accouchement, il est important de choisir une maternité qui vous accompagne dans ce projet. En effet, l’allaitement n’est pas toujours facile à mettre en place, et il peut nécessiter un soutien et des conseils adaptés.
Il est donc préférable de choisir une maternité qui dispose de professionnelles formées à l’allaitement, comme des sages-femmes, des puéricultrices ou des consultantes en lactation. Elles pourront vous aider à :
✔️ Favoriser le contact peau à peau avec votre bébé dès la naissance, ce qui stimule la production de lait et le réflexe d’éjection.
✔️ Mettre votre bébé au sein dans l’heure qui suit la naissance, ce qui favorise la mise en route de l’allaitement et le lien d’attachement.
✔️ Reconnaître les signes d’éveil et de faim de votre bébé, et le mettre au sein à la demande, sans respecter d’horaires fixes.
✔️ Vérifier que votre bébé tète efficacement et qu’il prend du poids correctement.
✔️ Prévenir et traiter les éventuelles difficultés ou complications liées à l’allaitement (crevasses, engorgement, mastite, etc.).
✔️ Vous conseiller sur les positions d’allaitement, le matériel nécessaire (coussin d’allaitement, tire-lait, etc.), ou les éventuels compléments alimentaires.
✔️ Vous soutenir moralement et vous rassurer sur vos capacités à allaiter.
Il est aussi intéressant de choisir une maternité qui propose des ateliers ou des groupes de soutien à l’allaitement, où vous pourrez rencontrer d’autres mères qui allaitent et échanger vos expériences.
9. La possibilité d’une sortie précoce après l’accouchement
Après un accouchement physiologique, il est possible de quitter la maternité plus rapidement que d’habitude, si tout s’est bien passé et si la mère et le bébé sont en bonne santé. On parle alors de sortie précoce ou de retour précoce à domicile (RPAD).
La sortie précoce peut avoir lieu dès 6 heures après l’accouchement, ou dans les 48 heures qui suivent. Elle présente plusieurs avantages :
✔️ Elle permet de retrouver son intimité et son confort chez soi, loin du bruit et du stress de la maternité.
✔️ Elle favorise le lien entre la mère, le bébé et le père, qui peuvent profiter pleinement des premiers moments ensemble.
✔️ Elle facilite l’allaitement maternel, qui peut être perturbé par les contraintes hospitalières (horaires, séparation nocturne, etc.).
✔️ Elle réduit le risque d’infection nosocomiale, liée aux germes présents dans le milieu hospitalier.
Mais attention, la sortie précoce n’est pas une obligation, ni un signe de réussite. C’est un choix personnel, qui doit être mûrement réfléchi et préparé. Il faut en effet respecter certaines conditions pour bénéficier d’une sortie précoce :
✔️ Avoir accouché physiologiquement, sans complication ni intervention médicale.
✔️ Avoir un suivi médical régulier à domicile par une sage-femme libérale ou une puéricultrice.
✔️ Avoir un environnement favorable au repos et au bien-être (logement adapté, soutien familial ou amical, absence de stress ou de difficultés sociales).
✔️Avoir donné son consentement éclairé après avoir reçu toutes les informations nécessaires.
Il faut donc se renseigner au préalable sur la possibilité d’une sortie précoce dans la maternité choisie, et sur les modalités pratiques (démarches administratives, organisation du suivi à domicile, etc.).
10. Le label Ami des bébés
Le label Ami des bébés est un label décerné par l’Organisation Mondiale de la Santé et l’UNICEF aux maternités qui respectent les 10 conditions pour le succès de l’allaitement maternel.
Ces conditions sont :
✔️ Avoir une politique d’allaitement écrite qui soit systématiquement portée à la connaissance du personnel soignant.
✔️ Donner aux personnels soignants les compétences nécessaires pour mettre en œuvre cette politique.
✔️ Informer toutes les femmes enceintes des avantages et du fonctionnement de l’allaitement.
✔️ Aider les mères à commencer à allaiter dans la demi-heure qui suit la naissance.
✔️ Montrer aux mères comment pratiquer l’allaitement au sein et comment maintenir la lactation même si elles doivent être séparées de leur nourrisson.
✔️ Ne donner aux nouveau-nés aucun aliment ni aucune boisson autre que le lait maternel
11. Choisissez le niveau adapté à votre grossesse
Les maternités sont classées en trois niveaux selon leur capacité à prendre en charge les grossesses et les accouchements à risque :
✔️ Niveau 1 : ces maternités accueillent les femmes dont la grossesse est normale et qui ne présentent pas de facteurs de risque. Elles ne disposent pas de service de réanimation néonatale, mais peuvent transférer le bébé en cas de besoin.
✔️ Niveau 2 : ces maternités prennent en charge les grossesses à risque modéré, comme les grossesses multiples, les diabètes gestationnels ou les prématurés nés après 33 semaines d’aménorrhée. Elles disposent d’un service de néonatologie et d’une équipe pédiatrique.
✔️ Niveau 3 : ces maternités s’adressent aux grossesses à risque élevé, comme les malformations fœtales, les pré-éclampsies ou les prématurés nés avant 33 semaines d’aménorrhée. Elles disposent d’un service de réanimation néonatale et d’une équipe spécialisée.
Si votre grossesse est normale et que vous ne présentez pas de complications, vous pouvez choisir une maternité de niveau 1, qui sera plus à même de respecter votre projet de naissance physiologique. En effet, ces maternités sont souvent moins surchargées, plus conviviales et plus à l’écoute des besoins des parents. Elles proposent aussi souvent des équipements adaptés à un accouchement naturel, comme des ballons, des lianes, des baignoires ou des piscines.
Si votre grossesse présente un risque modéré ou élevé, il est préférable de choisir une maternité de niveau 2 ou 3, qui pourra vous offrir une prise en charge sécurisée et adaptée à votre situation. Cela ne signifie pas que vous devrez renoncer à votre projet de naissance physiologique, mais il faudra peut-être faire preuve de plus de souplesse et de dialogue avec l’équipe médicale.
Certaines maternités de niveau 2 ou 3 proposent également des salles nature ou des plateaux techniques pour accueillir les femmes qui souhaitent un accouchement physiologique.
Une fois que vos critères sont définis, n’hésitez pas à visiter les maternités qui vous intéressent
Une fois que vous avez sélectionné quelques maternités qui correspondent à vos critères, il est conseillé de les visiter pour vous faire une idée plus précise. La plupart des maternités organisent des visites guidées sur rendez-vous ou lors des portes ouvertes. C’est l’occasion de découvrir les locaux, le personnel, le matériel et l’ambiance. Vous pouvez poser toutes les questions qui vous viennent à l’esprit et vérifier si la maternité respecte bien votre projet de naissance.
Voici quelques exemples de questions à poser lors de la visite :
✔️ Quel est le taux d’occupation des chambres individuelles ?
✔️ Quels sont les équipements disponibles pour faciliter un accouchement physiologique ?
✔️ Quelle est la politique concernant la péridurale, l’épisiotomie, le déclenchement, la rupture artificielle de la poche des eaux, etc. ?
✔️ Quel est le taux d’interventions médicalisées (césarienne, forceps, ventouse) ?
✔️ Quel est le taux d’allaitement maternel à la sortie ?
✔️ Quel est le mode de surveillance du bébé pendant le travail (monitoring continu ou intermittent) ?
✔️ Quelles sont les possibilités de contact peau à peau avec le bébé après la naissance ?
✔️ Quelles sont les possibilités d’accueil du conjoint ou de l’accompagnant ?
✔️ Quel est le mode d’organisation du personnel (équipe fixe ou tournante) ?
✔️ Quelles sont les modalités de sortie (durée du séjour, suivi postnatal) ?
Pour bien choisir votre maternité, écoutez votre ressenti !
Après avoir visité plusieurs maternités, il est temps de faire votre choix. Pour cela, il ne faut pas seulement se fier aux critères objectifs, mais aussi à votre ressenti.
En effet, il est important que vous vous sentiez à l’aise et en confiance dans la maternité que vous allez choisir.
Vous devez avoir le sentiment d’être respectée, écoutée et accompagnée dans votre projet de naissance.
Pour vous aider à faire votre choix, vous pouvez vous poser les questions suivantes :
✔️ Quelle est la maternité qui correspond le mieux à vos valeurs et à vos attentes ?
✔️ Quelle est la maternité où vous avez eu le meilleur contact avec le personnel ?
✔️ Quelle est la maternité où vous vous êtes sentie le plus en sécurité et le plus rassurée ?
✔️ Quelle est la maternité qui vous inspire le plus confiance et le plus d’envie ?
Faites confiance à votre intuition et à votre cœur. C’est votre accouchement, c’est vous qui décidez !
Et vous ? Sur quels critères avez-vous choisi votre maternité ? Est-ce que ce choix a été facile à faire ? Est-ce que vous avez trouvé que le choix de votre maternité était en adéquation avec votre projet d’accouchement physiologique ? Partagez votre expérience avec la communauté des naturelles mamans dans les commentaires ci-dessous.
Anne-Laure Wright
Sources utilisées pour cet article
(1) Hinton, L., Dumelow, C., Rowe, R. et al. Birthplace choices: what are the information needs of women when choosing where to give birth in England? A qualitative study using online and face to face focus groups. BMC Pregnancy Childbirth 18, 12 (2018). https://doi.org/10.1186/s12884-017-1601-4
(2) Clancy GE, Boardman FK, Rees S. A mixed-methods study of women’s birthplace preferences and decisions in England. Women Birth. 2024 Jul;37(4):101616. doi: 10.1016/j.wombi.2024.101616. Epub 2024 Apr 22. PMID: 38653144.
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