Selon une étude britannique, les femmes présentent un risque significativement plus élevé de souffrir de dépression du post-partum après une césarienne en urgence. Découvrez pourquoi et comment recevoir un accompagnement adapté si vous avez accouché par césarienne non programmée.
Informations importantes sur le risque de dépression du post-partum après une césarienne en urgence
Valentina Tonei, doctorante en économie de la famille et de la santé à l’université d’York, a réussi à prouver que les césariennes pratiquées en urgence étaient associées à des taux plus élevés de dépression post-partum.
Elle a publié les résultats de son étude dans le Journal of Health Economics. (1)
Un risque accru de dépression du post-partum après une césarienne en urgence
La spécialiste s’est appuyée sur la cohorte UK Millenium qui collecte les données d’enfants britanniques nés entre septembre 2000 et janvier 2002. Au total, elle a travaillé sur les cas de 5 896 premières grossesses et s’est focalisée sur l’état mental des jeunes mères au cours des neuf premiers mois après l’accouchement.
Résultat : « Accoucher par césarienne non programmé augmente le risque de dépression du post-partum » note le docteure Tonei dans son étude.
Plus précisément, « une femme qui accouche par cette procédure a 2,5% de risque en plus de souffrir de dépression post-partum« , selon la spécialiste.
Sentiment de perte de contrôle, stress et attentes déçues après une césarienne

Mais pourquoi les césariennes pratiquées en urgence sont-elles associées à un risque accru de dépression du post-partum ?
« Les césariennes non planifiées pourraient avoir un impact psychologique particulièrement négatif sur les mères car elles sont inattendues, habituellement stressantes mentalement et physiquement et associées à une perte de contrôle et à des attentes inégalées« explique le docteur Tonei dans un communiqué de l’université d’York.
Mieux connaître l’impact psychologique d’une telle procédure pourrait permettre de mieux prévenir les risques de dépression du post-partum après une césarienne et de mieux accompagner les jeunes mères qui en souffrent.
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Un lien établi entre césarienne d’urgence, stress post-traumatique et dépression du post-partum
Une étude canadienne publiée en 2022 dans la revue International Journal of Environmental Research and Public Health (2) a mis en lumière un mécanisme psychologique qui pourrait expliquer pourquoi les césariennes non planifiées augmentent le risque de dépression du post-partum.
Les chercheurs ont suivi 354 femmes ayant accouché par césarienne, et ont constaté que celles qui avaient subi une césarienne en urgence présentaient des niveaux significativement plus élevés de stress post-traumatique que celles qui avaient accouché par césarienne programmée.
Ce stress post-traumatique agit comme un déclencheur de dépression post-partum, jusqu’à trois mois après l’accouchement.
Même en tenant compte de facteurs tels que le niveau de soutien social ou les antécédents de dépression, le lien restait significatif.
Conclusion des auteurs : un accouchement par césarienne en urgence peut être vécue comme un traumatisme par la mère, ce qui accroît le risque de dépression du post-partum.
Les chercheurs recommandent donc de dépister systématiquement les signes de stress post-traumatique après une césarienne, afin de mieux prévenir les épisodes du post-partum.
Un recours croissant à la césarienne dans le monde
L’université d’York rappelle par ailleurs que « le nombre de césariennes pratiquées à travers le monde a augmenté de façon dramatique dans de nombreux pays développés au cours des dernières décennies ».
L’étude précise que sur les 165 000 naissances enregistrées chaque année en Angleterre, 25 000 ont lieu par césarienne d’urgence.
À l’échelle mondiale, les césariennes sont passées de 12 % des naissances en 2000 à 21 % en 2015, soit 29,7 millions de naissances par césarienne.
En France, 60 % des césariennes sont réalisées en urgence, 40 % sont programmées pour raisons médicales, et moins de 1 % à la demande des femmes.
Face à cette augmentation, les professionnels de santé appellent à une meilleure information des femmes sur les risques et conséquences physiques et émotionnelles des césariennes.
Vers un meilleur accompagnement post-césarienne
Cette étude met en lumière la nécessité d’un soutien spécifique pour les femmes ayant vécu une césarienne non planifiée. Car si l’intervention peut sauver des vies, son retentissement émotionnel ne doit pas être négligé.
Mieux connaître l’impact psychologique des césariennes d’urgence pourrait permettre de mieux prévenir les risques de dépression du post-partum et de proposer un accompagnement plus adapté aux femmes qui en souffrent après leur accouchement.
Un suivi psychologique personnalisé, un temps de parole après l’accouchement et un accompagnement global au post-partum sont autant de pistes à développer pour prévenir la dépression du post-partum. et soutenir la santé mentale des jeunes mères.
Et vous ? Avez-vous accouché par césarienne en urgence ? Avez-vous vécu un baby blues ou une dépression du post-partum après une césarienne ? Partagez votre expérience sur la dépression du post-partum après une césarienne avec la communauté des Naturelles Mamans dans les commentaires.
Anne-Laure Wright
Sources
(1) Tonei V. Mother’s mental health after childbirth: Does the delivery method matter? J Health Econ. 2019 Jan;63:182-196. doi: 10.1016/j.jhealeco.2018.11.006. Epub 2018 Dec 7. PMID: 30594609.
(2) Grisbrook MA, Dewey D, Cuthbert C, McDonald S, Ntanda H, Giesbrecht GF, Letourneau N. Associations among Caesarean Section Birth, Post-Traumatic Stress, and Postpartum Depression Symptoms. Int J Environ Res Public Health. 2022 Apr 18;19(8):4900. doi: 10.3390/ijerph19084900. PMID: 35457767; PMCID: PMC9025262.
Et comment ! C’est un choc, et comme après chaque choc, il peut y avoir un syndrôme post-traumatique qui n’est absolument pas considéré par les gynécologues, comme si les risques après une césarienne n’existaient pas, ou simplement que ça ne les intéresse pas…
Merci pour cet article qui me prouve que je ne suis pas folle comme a l’air de le penser mon gynéco. J’ai vécu un accouchement tres difficile suivi d’une cesarienne faite en urgence depuis je ne suis plus la meme .
je souffre de toc j’ai peur de mourir ou de perdre mon enfant qu’il lui arrive quelque chose j’y pense 24 h sur 24 ,mon medecin m’a prescript du xanax et de lorazeapm mais pour l’instant pas d’effet a part envie de dormir tout le temps.
je n’en peux plus,j’habite loin de ma famille et amis et suis seule a ruminer ces pensées en me culpabilisant en plus d’etre une mere indigne. Je n’arrive pas a apprecier le fait d’etre maman a cause de ca,je souffre tellement.
Je suis a 38 semaines et 5 jours tout pile, à ma dernière visite chez le gynécologue qui me suit a la maternité, j’étais effacée a 50% et ouverte a 2cm et demi… je suis donc confiante et rassurée car je n’aurai pas besoin d’être provoquée comme a mon premier bébé. Jusqu’à présent, ma grossesse est absolument merveilleuse, en partie grâce a votre programme enceinte et Sereine qui est une mine d’or de bonnes informations.
Merci pour cet article qui me fait du bien. J’ai moi aussi eu une césarienne en toute dernière minute, car ma fille était en détresse respiratoire et que j’étais épuisée après avoir poussé pendant plus de 2 heures sans qu’elle ne descende. Sur le moment j’ai remercié les médecins de nous avoir sauvées toutes les deux mais après un gros passage à vide je me suis renseignée et j’ai compris que j’avais été au contraire très mal accompagnée et qu’ils n’auraient jamais dû me demander de pousser si tôt alors que ma fille n’était pas descendue. Je leur en veux et je m’en veux de ne pas m’être assez informée.
Bonsoir j’espère que vous vous portez mieux en 2022.jai vécu ça en 2017 et c’était très très dure .. loin de ma.famille aussi mais aujourd’hui après une seconde grosse je remonte tout doucement la pente