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Bonjour et bienvenue chez Naturelle maman !19 mars 2024
témoignage d'accouchement déclenché sans péridurale

Accouchement d’Aurélie « On a formé une équipe incroyable »

Malgré un dépassement de terme et un déclenchement prévu à la maternité, Aurélie a vécu le magnifique accouchement sans péridurale dont elle rêvait. Elle nous raconte comment elle a été remarquablement bien accompagnée par les sages-femmes de la maternité et témoigne de ce moment si intense en parlant directement à son bébé.

« Mardi 28 avril 2020 : Ça y est, il est là, c’est le jour du terme. Tu es censé arriver aujourd’hui et avec ton papa nous sommes plus que prêts à t’accueillir.

Nous avons été marcher tout le weekend pour déclencher le travail, j’ai bu plein de tisanes aux goûts et vertus les plus improbables, sautillé sur mon
ballon de grossesse…

Je continue hein, nous sommes persuadés que c’est pour aujourd’hui.

Enfin… Moi je pense que c’est pour le 5 mai. Ça le fait comme date de naissance 05.05.2020, non ?

Et puis tu serais du même jour que Grany. Dans sa famille, en mai, il y a toujours deux personnes par date.

Ce jour-là, c’est également le contrôle à la maternité.

Ils vérifient les battements de ton coeur, ta position dans mon ventre et que tout va bien.

J’ai dû me rendre à l’évidence que tu étais bien au chaud, car aucun signe annonciateur de ta venue. Ce ne sera donc pas pour aujourd’hui.

Il va falloir continuer à répondre aux nombreux messages que l’on reçoit, tout le monde est si impatient de te rencontrer !

Mardi 5 mai 2020 – J+7 : Un nouveau rendez-vous est prévu à la maternité. Cette fois, j’ai le droit à un monitoring : tout va bien.

Pas de contractions et les battements de ton petit coeur sont parfaits. On me dit aussi que tu serais moins “gros” que prévu.

On t’avait estimé à 3.8 kg et finalement ce serait plus 3.3 kg. Moi ça me va. Je passe encore par un entretien avec un médecin, puis vient l’échographie.

Je suis contente, je ne t’avais pas vu depuis bientôt 3 mois. Je suis toujours super émue quand je te vois. Je ne comprends jamais tout, mais plein de mesures sont faites et tout semble bien aller.

Tout sauf… la dernière. La quantité de liquide amniotique.

L’échographe n’est pas sûre, mais il semble qu’un déclenchement serait à prévoir. Je commence intérieurement à stresser ou à être triste et déçue, je ne sais pas trop.

Ce n’est pas vraiment comme ça que je voulais que notre rencontre commence.

Je pensais perdre les eaux ou commencer à avoir des contractions et
qu’avec ton papa on vivrait ça à la maison, devant la cheminée, avec plein de bougies.

Elle me rassure en me disant que c’est ce qu’ELLE pense et que de toute façon c’est le médecin chef qui décidera. Au fond de moi, je suis vraiment blasée et j’ai envie de pleurer.

Je voulais vraiment accoucher sans péridurale, que notre rencontre soit la plus naturelle possible.

Avec tout ce que j’ai lu, je sais que déclenchement ne va pas de paire avec un accouchement physiologique. Je retiens mes larmes.

Mon envie de pleurer est vite remplacée par une montée d’adrénaline quand la sage-femme revient vers moi en me confirmant qu’on allait me déclencher.

Je réponds “quand, maintenant?!”. Je n’ai pas fait la maligne quand elle m’a répondu par l’affirmative.

Ma copine N. m’attendait pour me ramener à la maison, ton papa y était tranquillement avec ma valise, je n’avais aucune affaire sur moi, c’était pas possible.

Je peux finalement souffler un peu quand on me dit qu’il n’y a pas de place en déclenchement aujourd’hui et que je dois revenir demain matin 09h.

Moi qui avait dit à N. de partir parce que je restais et à ton papa de
se bouger avec ma valise, mon coussin, mes ballons, et bien je peux les rappeler pour leur dire de ne surtout plus bouger et que je vais rentrer à la maison comme prévu.

Dans ma tête j’ai encore de l’espoir.

Tu peux arriver d’ici demain 09h00.

Purée ça fait drôle d’avoir une date et une heure.

Mercredi 6 mai 2020 09h, notre aventure commencera.

Autant dire que cette nuit là je ne dors pas.

Je lis tout ce que je peux sur le déclenchement et rien ne me rassure vraiment. Je stresse, c’était pas comme ça que j’avais prévu ou imaginé mon accouchement.

Mais d’un coté, j’ai confiance. Confiance en nous.

Alors je ne cesse de passer mes mains sur mon ventre pour te rassurer et je te dis que tout ira bien.

Je te dis que demain il faudra être courageux, mais que de toute façon on est une bonne équipe.

Je te dis à quel point je t’aime déjà et qu’avec ton papa nous sommes impatients de te rencontrer demain. Demain quoi !

Après 9 mois d’attente, tout devient concret. On a une date, on a une heure. On décide de ne rien dire à personne.

On pourra bientôt cesser de répondre à tous ces messages que l’on reçoit pour savoir si tu es parmi nous car on te voit demain.

C’est incroyable. Je suis si excitée et stressée à la fois.

Le jour du déclenchement à la maternité

Mercredi 06.05.2020 : On arrive comme prévu avec ton papa à 9h00 à la maternité. La gentille sage-femme qui travaille ce jour-là commence par me faire un monitoring.

Tout va bien, il y a même quelques légères contractions. Je les sens, mais ce n’est pas du tout douloureux. Après discussion, il est décidé de me poser un ballonnet.

C’est censé aider le col à s’ouvrir et puis quand il sera dilaté à 2-3cm, le petit ballon tombera tout seul. On me le pose à 10h15.

Ton papa reste avec moi jusqu’à midi, puis on se dit qu’il serait plus sage qu’on se repose. Du coup, il rentre à la maison et moi je tente de dormir un peu, étant donné que je n’ai pas fermé l’œil la nuit dernière.

Il est à peine parti que je sens les contractions de plus en plus fortes.

C’est tout à fait supportable et j’en profite pour appliquer ce que j’ai appris au yoga pour les soulager.

Je teste plein de méthodes et, finalement, celle qui marche le mieux c’est debout, appuyée sur le bord du lit que j’ai remonté.

Entre chacune d’elles, je fais des huit sur un gros ballon, je fais les 100 pas dans la chambre, je fais tout ce que je peux pour te faire descendre et activer le travail.

La sage-femme me dit que je peux aller me promener dehors, mais je me sens bien dans cette chambre et puis bon, moi qui avait prévu de dormir ce sera pour une autre fois.

Vers 15h, j’appelle ma copine L.

Je ne tiens plus, j’ai besoin de parler à quelqu’un. On a la même vision de la naissance, je savais qu’elle me rassurerait. Ça m’a fait un bien fou.

A ce moment-là, les contractions sont assez fortes, mais toujours supportables.

J’ai un peu de peine à parler quand elles arrivent, mais j’arrive à bien respirer et me soulager.

A 18h, j’appelle ton papa et lui dis : “Je crois que là j’ai besoin de toi.

En effet, les contractions devenaient fortes et j’avais besoin de quelqu’un qui me rassure et m’aide. Il a fait ça très bien.

Plus le temps passait et plus la douleur devenait violente. J’arrivais de moins en moins à respirer et je ne pouvais plus parler.

Par contre, le ballonnet était toujours en place, il n’avait pas l’air de vouloir tomber.

J’avoue que sur le moment ça me rendait nerveuse car j’avais très
mal et je me disais : “Purée je ne suis même pas à deux-trois centimètre et je ne supporte déjà plus la douleur.

Vers 21h, j’appelle la sage-femme pour lui dire que j’ai beaucoup trop mal.

Elle est revenue avec un dafalgan, j’ai eu envie de rire… Mais je l’ai pris. Autant te dire que ça ne m’a pas fait grand chose.

Quand une contraction arrivait, ton papa me massait le dos et quand elle était partie, je faisais mes huit sur ce ballon.

« J’ai enfin réussi à me mettre dans ma bulle »

Puis, dans la chambre d’à côté, ils ont décidé de prendre un bain. J’entendais l’eau qui coulait et là, je peux pas l’expliquer, mais j’ai enfin réussi à me mettre dans cette bulle dont le prof de yoga nous parlait tout le temps.

Je me suis allongée sur le côté et je m’imaginais sur une plage, les vagues qui se rapprochaient, puis s’éloignaient de nous.

Chaque contraction me faisait gémir, mais elles étaient à nouveau un peu plus supportables. Ton papa s’endormait à côté de moi, il avait besoin de reprendre des forces.

Je ne sais pas combien de temps ce moment hors du temps à duré.

Dix minutes ? Deux heures ? Je ne sais pas, mais j’arrivais même à somnoler entre deux va et viens de contractions.

Ce bruit d’eau qui coulait en fond a été salvateur.

Puis, d’un coup, les contractions sont redevenues très violentes. Trop même. Je n’en pouvais plus.

Le ballonnet toujours pas tombé, je me disais que c’était quand même pas possible de n’être même pas à 2-3 centimètres et que “merde” je la prendrai cette péridurale dès qu’il serait tombé.

Ne tenant plus, on décide avec ton papa de faire venir la sage-femme. Il était environ 23h à ce moment-là. Enfin je crois.

La sage-femme contrôle et… le ballonnet était en fait remonté dans l’utérus, derrière ta tête, au lieu de descendre et le col était en fait plutôt à 4 ou 5.

Quel soulagement dans ce moment de surprise !

Entre deux contractions, la sage-femme m’enlève le ballonnet et décide de me passer en salle d’accouchement.

J’ai les jambes qui tremblent, froid, mais trop chaud à la tête.

La douleur est si violente que j’en ai envie de vomir.

Je demande d’ailleurs une bassine à la sage-femme, mais heureusement elle n’aura jamais servi.

J’ai le droit à la salle d’accouchement que je voulais, celle avec une baignoire. On me la remplit.

Cela prend bien 30 minutes tellement elle est grande.

Et de toute façon c’est un peu le temps qu’il m’a fallu pour mettre la blouse d’hôpital et traverser les quelques mètres de couloir pour rejoindre ma nouvelle chambre.

En effet, les contractions étaient si violentes que dès qu’une
arrivait, je ne pouvais plus marcher, j’étais obligée de m’arrêter.

Une fois dans ma nouvelle chambre, je rencontre les sages-femmes qui vont m’accompagner jusqu’à ta rencontre.

L’une est d’une douceur, je me sens tout de suite bien en sa présence.
L’autre est un peu plus rustre, mais cette dualité fonctionne bien.

Elle me reprend dans mes respirations et m’aide à tenir le coup. Aucune d’elle ne m’a jamais mentionné la péridurale, au contraire, elles sont à fond avec moi et font tout pour me soulager.

Elles ont respecté mon plan de naissance, les lumières sont tamisées et on peut mettre un doux bruit de vagues en fond sonore.

La baignoire est enfin remplie, elles m’aident à monter dedans.

Je pense qu’il devait y avoir peut-être quatre ou cinq marches pour grimper dedans, et le même nombre pour y descendre.

Je crois que cela m’a pris 5 contractions pour arriver dedans. Une fois à l’intérieur, ce sentiment de trop chaud reprend le dessus, je ne me sens pas confortable du tout.

En plus, à cause du cathéter, je ne peux pas mettre ma main sous l’eau. Je ne sais pas comment me mettre dans cette baignoire, j’ai beaucoup trop chaud, je n’arrive plus à bien prendre les contractions, ça ne
va pas du tout.

Les sages-femmes m’apportent une serviette froide qu’elles me mettent dans le bas du dos et une autre pour mon front.

Mais non… je veux, je dois sortir.

Elles m’aident, j’ai l’impression que ça prend un temps fou.

Une fois sortie du bain, j’ai le droit à un massage du bas du dos de la douce sage-femme.

En effet, c’est là ou j’ai le plus mal. Qu’est-ce que ça fait du bien.

Puis elles me demandent si je désire qu’elles sortent. Ben oui, dans mon plan de naissance j’avais noté que je voulais le moins de monde possible dans la pièce.

Je demande à la sage-femme si douce de rester. Sa présence m’apaise et surtout me rassure.

Après un certain nombre de contractions dont je ne me rappelle plus, je sens qu’il faut que j’aille à selle. Il faut que j’y aille tout de suite, cela doit sortir.

Une fois sur les toilettes, j’ai dû mal à comprendre ce qu’il se passe, j’ai une envie de pousser incroyable, mais je n’arrive pas à faire caca…. Hé oui ce passage de mon accouchement est du pur glamour !

Je hurle à chaque fois que je pousse. La sage-femme un peu inquiète me dit que je hurle comme si je poussais pour te faire sortir et qu’il ne faudrait vraiment pas si le col n’est pas à dilatation complète.

Honnêtement, je ne savais plus ce que je faisais.

Elle me demande de sortir car elle aimerait contrôler le col. Je suis gênée car je sens que j’ai une selle à moitié sortie et je n’ose pas quitter
les toilettes.

Elle me dit qu’elle me laisse une dernière fois pousser et qu’ensuite je dois venir m’allonger pour qu’elle contrôle le col.

Je m’arrange comme je peux là bas en bas et elle me rassure en me disant que ce n’est pas grave du tout.

Je m’allonge et là…surprise ! Le col est complètement dilaté.

je peux pousser pour te faire sortir.

Je sais qu’il ne reste plus beaucoup de temps avant de pouvoir enfin te rencontrer, je suis surexcitée !

Je voulais accoucher debout ou à quatre pattes car c’est plus physiologique, mais je ne sentais plus mes jambes.

J’avais pris presque toutes les contractions debout en fléchissant mes
jambes, une fois allongée, je ne me voyais plus bouger, ce sera donc sur le dos, tant pis.

Il y a deux techniques pour pousser.

Une consiste à prendre son souffle puis souffler tout doucement en poussant. C’est celle-ci qu’on a apprise au yoga et que je m’étais imaginée faire.

On me laisse pousser deux fois et on change de technique. Je n’y arrivais pas.

Du coup, je devais prendre mon souffle et le retenir en poussant. Jamais je n’aurai pensé cet exercice aussi difficile. On me disait de pousser contre le bas et je ne comprenais pas…

Ton coeur commençait à ralentir, il fallait que tu sortes !

La sage-femme m’a bien fait comprendre que c’était la dernière contraction pour te faire sortir.

Dans ma tête, plein de scénarios ont défilé. Je n’avais pas supporté tout ce travail sans péridurale pour qu’on te sorte par césarienne, forceps
ou autre !

J’ai trouvé là une énergie de je ne sais-où… et bienvenue au monde mon bébé.

Le moment où on t’a posé sur moi a été magique. Tu me regardais droit dans les yeux, un regard franc. Pas de pleurs.

Je t’ai trouvé si beau et apaisé. J’étais plus que fière de nous.

On a été courageux et on a formé une équipe incroyable toi et moi.

Tu es né le 7 mai à 1h57 et tu as été le début de ma plus belle histoire d’amour. »

Aurélie


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3 Comments

  1. Cassandre Reply

    Merci beaucoup pour ce partage. Ca donne envie d’avoir exactement les mêmes sages-femmes et la même maternité…
    Malheureusement ça ressemble rarement à ça, enfin c’est plutôt la loterie je dirai. Soit on tombe sur la super sage-femme qui est en faveur du physiologique et qui acceptera de bien nous accompagner, soit on tombe sur une méchante ou bête et on est sûre de vivre un accouchement pourri… J’ai accouché deux fois et j’ai vécu les deux, c’est pour ça que je me permets de dire ça, ce n’est pas toujours aussi beau, mais ça peut l’être et je suis très heureuse que vous ayez eu cette chance, surtout que si j’ai bien compris c’était votre premier accouchement. Toutes mes félicitations !

  2. Sandra Reply

    Bonjour Aurélie, je viens de lire votre témoignage et voulais simplement vous dire merci ! J’ai été très émue en vous lisant, et ça me donne beaucoup de force pour mon accouchement qui est tout proche puisque ma date de terme prévue est aujourd’hui !! Mais pour le moment pas le moindre signe avant-coureur alors je me pose, et lis Naturelle maman !

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