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Bonjour et bienvenue chez Naturelle maman !27 juillet 2024
13 remèdes naturels adaptés en cas d'insuffisance lutéale sur Naturelle Maman

Insuffisance lutéale : 13 solutions naturelles pour vous soigner

L’insuffisance lutéale est un trouble hormonal qui affecte la production de progestérone, une hormone essentielle à la nidation et au maintien de la grossesse. Elle se manifeste par une phase lutéale trop courte et un risque accru de fausse couche ou d’infertilité. Heureusement, il existe des solutions naturelles pour traiter une insuffisance lutéale et augmenter vos chances de concevoir un bébé. Dans cet article, Marie-Liesse Goutte, infirmière DE spécialisée dans la prise en charge de l’infertilité, vous présente les meilleures méthodes naturelles pour stimuler votre production de progestérone, réguler votre cycle et favoriser votre fertilité.

Partons d’une définition toute simple sortie de Doctissimo : l’insuffisance lutéale est « une insuffisance de sécrétion, pendant la phase post-ovulatoire du cycle menstruel, de progestérone par le corps jaune ovarien« .

Un médecin peut la diagnostiquer en cherchant tout d’abord, par ses questions, à voir si la patiente présente un ou plusieurs de ces symptômes : une mastalgie, une humeur changeante après l’ovulation, des fringales, de la rétention d’eau, etc.

Symptômes qu’on peut rassembler sous le nom de syndrome pré-menstruel et qui est propre à chacune. Mais aussi, par exemple, des saignements pauvres, appelés spottings, qui pourront arriver plus de 3 jours avant l’arrivée des règles.

En parallèle, le praticien va prescrire une prise de sang pour doser, 7 jours après l’ovulation, vos taux de progestérone et d’œstrogènes. 

Tout est important dans l’intitulé de cette prise de sang : parfois prescrite à J21 du cycle, elle ne serait pas représentative de l’équilibre réelle des hormones en post-ovulatoire. De même une progestérone prise toute seule, sans prendre en compte les symptômes et les œstrogènes, serait ininterprétable puisque la progestérone n’a de sens qu’en rapport avec les œstrogènes.

Ainsi : une femme qui a une très belle progestérone (on recherche environ 20 ng/mL) mais qui auraient des œstrogènes qui explosent les scores à plus de 300, aurait une vraie insuffisance lutéale par excès d’œstrogènes.

A l’inverse une femme qui n’aurait quasiment pas de symptômes mais une progestérone à 10 en post-ovulatoire, aura une bonne indication si elle voit que ses œstrogènes sont aussi très bas : le rapport œstrogènes/progestérone est bon mais tout est hyper bas. Il y a une insuffisance lutéale.

Vous comprenez bien en voyant ces deux cas que la prise en charge en symptomatique sera la même, mais que la prise en charge causale sera complètement différente.

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Les causes de l’insuffisance lutéale

Arrêtons-nous d’ailleurs quelques lignes sur les causes d’une insuffisance lutéale car on en dénombre plusieurs : la plus courante est celle de notre premier cas : l’hyperœstrogénie.

Cause n°1 : l’hyperœstrogénie

L’excès d’œstrogènes va en effet écraser la progestérone qui devient insuffisante pour contrebalancer les effets des œstrogènes. A l’observation, on voit une femme qui fait facilement de la rétention d’eau, avec une humeur compliquée à gérer et des fringales en fin de journée par exemple. C’est par exemple le cas pour la plupart des femmes atteintes d’endométriose. Cette femme est aussi plus à même d’avoir une thyroïde un peu faiblarde…

Cause n°2 : l’hypothyroïdie

Deuxième cause possible : l’hypothyroïdie (et c’est là qu’on voit que tout s’entremêle et qu’on ne trouve parfois pas qui est la cause première : on travaillera sur plusieurs points en simultané), en effet la progestérone a besoin de T3, hormone active synthétisée à partir de T4 qui est l’hormone que produit la thyroïde. Le seul souci est que la T3 a besoin de progestérone pour être synthétisée… un beau cercle vicieux.

Cause n°3 : un taux de cholestérol trop bas

Troisième option possible : un manque de « matériel » pour fabriquer de la progestérone. Ce matériel
est tout simplement le cholestérol, tant décrié, et qui est ici indispensable. Le cholestérol va
être transformé, dans les mitochondries, en prégnénolone pour ensuite permettre la synthèse de différentes hormones dont la progestérone, comme je l’ai décrit dans le deuxième exemple.

Une femme qui a un apport insuffisant en cholestérol n’a pas le matériel pour sécréter suffisamment d’oestrogènes ou de progestérone. Cette hypo-œstrogénie peut aussi être bien plus locale avec des ovaires qui n’arrivent pas à sécréter comme il faut les œstrogènes car ils sont trop abîmés ou en fin de course.

Cause n°4 : le vol de la prégnénolone

Quatrième option : que faire quand la prégnénolone est utilisée au maximum pour produire en priorité une hormone, qui n’est pas la progestérone. On appelle cela le vol de la prégnénolone. Le corps humain a des mécanismes de protection et par exemple lors de grand stress, le corps va favoriser la sécrétion de cortisol au détriment de la production de progestérone… les deux venant toutes deux de la prégnénolone, nous voilà avec une autre cause d’insuffisance lutéale. Le corps a suffisamment de matériel pour construire le précurseur de la progestérone, mais choisit de l’utiliser pour autre chose.

Cause n°5 : un déséquilibre hormonal

Cinquième option : D’autres hormones impactent la qualité de l’ovulation et le corps jaune qui ne peut pas bien faire son travail. On a ici les soucis de prolactine ou d’hyperandrogénie par exemple. C’est là que l’observation de la température pendant le cycle va être hyper importante. En effet on verra dans ce cas-là, la température du corps de la femme osciller, voire même se casser la figure, alors qu’en post-ovulatoire elle est sensée rester bien stable et haute jusqu’à l’arrivée des règles. On trouvera ce cas lors des SOPK par exemple avec une LH qui bloque tout. L’observation du cycle, et par la glaire, et par la température, est vraiment, ici, un précieux atout.

Bref vous pouvez voir qu’il y a malheureusement énormément de causes qui vont aller impacter notre progestérone… Alors que faire ?

Les symptômes de l’insuffisance lutéale

La première chose à faire, vous vous en doutez, est de dresser un état des lieux en vous posant les bonnes questions. Quels sont les résultats de votre bilan sanguin ? Comment est votre taux de progestérone ? Et vos œstrogènes ? Quel est leur rapport entre eux ? Comment sont vos autres hormones stéroïdiennes ? Votre taux de prégnénolone, de cholestérol ? Vos androgènes ? Votre prolactine ?

Le bilan hormonal est un vrai soutien pour comprendre exactement où en est votre corps. Mais il n’est rien si on ne prend pas en compte la clinique. On a parlé plus haut du syndrome pré-menstruel ou SPM, des spottings en post-ovulatoire. Il faut aussi regarder la qualité des règles qui résument à elles seules l’imprégnation hormonale du cycle précédent.

On peut par exemple voir une hyperœstrogénie avec des règles hyper abondantes, une hypo-œstrogénie avec des règles pauvres et une carence en progestérone avec des règles hémorragiques et/ou avec des caillots. On pourra compter le nombre de jours entre l’ovulation et l’arrivée des règles, s’il y en a moins de 11, on pourra parier sur un corps jaune de mauvaise qualité qui n’a pas duré assez longtemps.

Et il y a malheureusement un autre indice qui est l’infertilité avec des grossesses qui ne s’accrochent pas ou qui s’arrêtent vers 8 semaines. C’est vraiment typique de l’insuffisance lutéale.

Mais une fois qu’on a bien ciblé nos symptômes, notre cause, que peut-on mettre en place ?

La prise en charge naturelle de l’insuffisance lutéale

Le médecin pourra prescrire une supplémentation de progestérone, à base de progestérone dite « naturelle  » telle que l’utrogestan ou le progestan. Il pourra également vous proposer une supplémentation pour améliorer la qualité de l’ovulation.

Et au naturel alors ? Il y a bien sûr des plantes qui iront directement travailler sur la production de progestérone.

Du gattilier et de l’alchémille en deuxième partie de cycle

L’alchémille vulgaire agit au niveau du corps jaune pour lui permettre de travailler au mieux.
L’alchémille vulgaire est à choisir de préférence en infusion ou en teinture-mère.

Le Gattilier travaille très haut dans la chaine hormonale via la LH et permettra ainsi la sécrétion de progestérone. Il inhibe aussi les « ennemies » de la progestérone que sont la prolactine ou les androgènes. On l’utilise plutôt en teinture-mère en suivant les posologies indiquées.

L’alchémille vulgaire agit au niveau du corps jaune pour lui permettre de travailler au mieux. Elle est très efficace en infusion ou en teinture-mère.

On les conseillera donc, à dosage suffisant, tout au long du post-ovulatoire, c’est-à-dire une fois que l’ovulation a eu lieu et jusqu’à l’arrivée des règles.

Un bon apport en acides gras Omega 3 en cas de taux cholestérol bas

Les bienfaits des Omega 3 en cas d'insuffisance lutéale sur Naturelle Maman
Plusieurs études ont montré que la prise quotidienne d’oméga-3 améliore les chances de fécondation et de bon déroulement de la grossesse – Naturelle Maman

Si bien sûr l’hypo-progestéronémie est due à une carence en cholestérol, on va tout simplement augmenter les apports d’acides gras. On pourra, par exemple, conseiller de manger plus de sardines et de maquereaux, de manger plus d’œufs, des noix, des avocats et mettre des huiles riches en Omega 3 dans ses plats.

Une petite astuce toute simple : l’huile d’onagre sera particulièrement intéressante dans ce cas-là et notamment si vous avez des douleurs aux seins avant l’arrivée de vos règles. On vise 2 grammes par jour à prendre le soir, en faisant des pauses régulières.

Du resvératrol ou du cordyceps pour soutenir l’activité des mitochondries

Il est important aussi de soutenir la conversion de cholestérol en prégnénolone. Pour cela deux pistes : qu’il y ait suffisament de mitochondries et qu’elles travaillent au mieux.

Le resvératrol sera parfait dans le premier cas, et c’est le cordyceps qu’on conseillera dans le second. On les utilisera en cure longue, sous forme de gélules.

Des plantes détoxifiantes en cas d’excès d’œstrogènes

S’il y a trop d’oestrogènes, vous allez pouvoir reprendre votre loupe d’enquêteurs et aller chercher la cause… Si rien ne vous saute aux yeux, deux pistes à creuser : votre foie et votre environnement. Votre foie arrive-t-il à éliminer correctement les œstrogènes ? est-ce que ceux-ci sont bien éliminés par le système digestif ensuite ?

Si cela vous parait une piste à explorer, vous pouvez commencer par une cure de plantes pour soutenir la détoxication au niveau du foie. J’aime particulièrement le romarin, qui va stimuler la sécrétion de bile
pour lessiver le foie, et le chardon-marie qui, lui, protège les hépatocytes et surtout permet une élimination la plus physiologique possible des oestrogènes. Il est utilisable plutôt en teinture-mère ou en gélules d’extrait phyto-standardisé.

N’oubliez pas votre microbiote qui peut, à lui seul, réabsorber les œstrogènes en voie d’élimination. On pensera ici à faire de temps en temps une cure de probiotiques adaptée à vos besoins.

De l’achillée millefeuille pour soutenir l’élimination des oestrogènes en excès

Pour votre environnement, je vous laisse fouiller vos placards et votre frigidaire…. Les xéno-œstrogènes peuvent se cacher partout dans la maison. Une plante valeur sûre dans ce cas-là, c’est l’achilée millefeuille qu’on donnera plutôt du premier jour des règles jusqu’à l’ovulation pour soutenir l’élimination des oestrogènes en trop et réguler les hormones. Je l’aime particulièrement en infusion, c’est vraiment sous cette forme qu’elle est la plus efficace.

La régulation de fond des hormones, par exemple, avec de l’achilée millefeuille puis de l’alchémille vulgaire prises en relai, devrait soulager la plupart des symptômes. On pourrait ajouter de l’ortie en post-ovulation pour celles qui font beaucoup de rétention d’eau.

De la bourse à pasteur en cas de règles hémorragiques

La bourse à pasteur en teinture de plante fraiche arrive à bout de n’importe quel saignement hémorragique. Sauf si c’est la thyroïde qui pose problème. Il faut aller chercher vers là notamment quand rien ne permet la disparition de règles cataclysmiques. Un médecin pourrait vous prescrire une supplémentation en Levothyrox. Mais elle ne sera prescrite que si votre TSH dépasse un certain seuil, et pourtant certaines femmes auront des symptômes d’hypothyroïdie importants malgré une TSH parfaite.

La phytothérapie peut aider dans ce cas-là avec, entre autres, la prise d’ashwagandha, ou de bourgeon de cassis. On pourra retrouver l’ashwagandha, à prendre en gélule car il a mauvais gout, lorsque la prégnénolone est utilisée pour fabriquer du cortisol à fond, au détriment de la progestérone.

Des plantes pour mieux gérer le stress

Dans ce cas la gestion du stress va être primordiale. La phytothérapie permet, vraiment de s’adapter au type de stress ressenti. Par exemple l’ashwagandha sera parfait lorsqu’il y a un taux de cortisol trop élevé avec des souci de sommeil.

La Rhodiola intervient quand le stock de cortisol est au plus bas et que le moral flanche.

La gemmothérapie est une aide précieuse, avec le bourgeon de figuier pour la gestion du stress extérieur qui se somatise au niveau digestif, tandis que le bourgeon de tilleul sera pour le stress plus profond, empêchant un bon sommeil, que ce soit à l’endormissement ou des réveils nocturnes.

Il ne faut pas négliger deux outils faciles et pourtant très efficaces que sont la cohérence cardiaque, 5 minutes 3 fois par jour et la prise de magnésium. Prenez soin de choisir une bonne forme assimilable de magnésium comme le bisglycinate.

Il y a, pour conclure, autant de solutions que de causes, ou de symptômes et c’est ce qui est
vraiment rassurant dans l’insuffisance lutéale. Il faut savoir qu’à certains moments de la vie
elle est tout à fait physiologique : la puberté, le post-partum, la périménopause par exemple :
le temps que le corps se réajuste et retrouve son équilibre.

Mais même si l’insuffisance lutéale peut être physiologique, ce n’est pas une raison pour laisser une femme subir tous les mois un dérèglement hormonal avec de nombreux impacts. J’espère que vous trouverez ici, quelques pistes, pour comprendre que l’insuffisance lutéale ne se calfeutre pas avec une prise de progestérone mais doit bien nous inciter à aller comprendre en profondeur le message que nous envoie notre corps.

Et vous ? Est-ce qu’on vous a déjà diagnostiqué une insuffisance lutéale ? Quelles solutions vous a-t-on proposé pour la prendre en charge ? Partagez votre expérience avec nous dans les commentaires ci-dessous !

Marie-Liesse Goutte

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Infirmière diplômée d'état, Marie-Liesse Goutte est aussi conseillère en phyto-aromathérapie spécialisée en restauration de la fertilité au naturel et monitrice méthode d'observation du cycle Billings.

4 Comments

  1. Vaness Reply

    Merci infiniment pour cet article qui m’ouvre pleins de perspectives de solutions que je me suis notées pour en parler avec ma gynéco au prochain rdv. Pour ma part j’ovule « correctement » mais à chaque fois j’ai des spottings après l’ovulation puis mes règles dès le 10° jours.
    Ca m’inquiète d’autant plus que même sous clomid ma phase lutéale ne s’améliore pas. Pourtant j’ai de bons taux de progestérone à j20 qui pourrait faire penser que l’ovulation est de bonne qualité… Pas facile de trouver le traitement adapté et tous les remèdes dont vous parlez je n’en avais jamais entendu parler. Merci pour votre super travail

  2. Mona Reply

    Bonjour, mon ovulation décalée et mes cycles vont de 28 à 30 jours. J’ai fait 2 fausses couches mais le point positif, c’est que j’ai un fils de 3 ans, arrivé naturellement. A sa naissance je ne me doutais même pas que j’avais un problème d’insuffisance lutéale. J’ai donc eu du mal à trouver une gynécologue qui se penche vraiment sur mon problème suite à mes 2 FC pour BB2.
    Il faut savoir que l’insuffisance luteale est aggravée par le stress, pour moi en l’occurrence, c’était du stress professionnel. Plus d’un an et demi après le début des essais pour BB2, je commence doucement à accepter la situation, et à décompresser. Merci pour votre article qui donne pleins de pistes intéressantes

  3. Maud Reply

    Merci pour votre article. Peut-on prendre du l’Ashwaganda et du Rodiola si on est enceinte? Je me pose la même question pour la mélatonine?

    1. Anne-Laure Wright Reply

      Bonjour maud, L’Ashwaganda et la Rodiole sont contre-indiquées pendant la grossesse car il n’y a pas de données cliniques suffisantes pour qu’elles soient autorisées. En revanche le CRAT autorise la prise de mélatonine après avis médical.

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