22 May, 2025
Comment prévenir les risques de fausse-couche en préconception - Naturelle Maman

Comment diminuer les risques de fausse couche en pré-conception ?

Vous êtes enceinte et vous avez peur de faire une fausse couche ? Vous avez déjà vécu une fausse-couche et vous voulez tout faire pour diminuer les risques de fausse couche ? Vous avez entendu parler de remèdes naturels pour diminuer les risques de fausse couche, mais vous ne savez pas si vous pouvez leur faire confiance ?

Je vous propose de faire le point sur les remèdes naturels pour diminuer les risques de fausse-couche, en démêlant le vrai du faux et en vous donnant de bons repères pour préparer une belle grossesse.

Quels sont les facteurs qui augmentent les risques de fausse couche ?

Une femme sur dix vit au moins une fausse couche au cours de sa vie. Autant dire que nous sommes beaucoup à être concernées. 

De nombreux facteurs peuvent être à l’origine d’une fausse couche. Certaines études suggèrent qu’environ 30 % des fausses couches sont dues à des problèmes avec le fœtus et sont donc inévitables.

Cependant, il reste environ 70 % de fausses couches qui peuvent être évitées grâce à des changements appropriés.

Une méta-analyse publiée en avril 2023 (1) a notamment révélé que 83 % des couples ayant déjà vécu une fausse couche, qui ont modifié leur régime alimentaire et leur mode de vie et qui ont pris des compléments nutritionnels spécifiques, ont conçu et eu un enfant au cours des trois années de l’étude, sans faire d’autre fausse couche.

Je souhaite donc vous montrer qu’il existe des pistes thérapeutiques précieuses à explorer avant votre grossesse pour mettre toutes les chances de votre côté pour ne jamais avoir à vivre (ou revivre) cette épreuve douloureuse.

Mais avant d’aller plus loin, je souhaite préciser mes intentions. Loin de moi l’idée de culpabiliser les femmes qui ont déjà vécu des arrêts naturels de grossesse en leur faisant sentir qu’elles auraient pu l’éviter… Ce n’est pas du tout dans cette dynamique que l’article est écrit.

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Le premier axe pour diminuer les risques de fausse couche, le plus important avant une grossesse, est d’essayer d’avoir un équilibre hormonal le plus ajusté possible pour permettre au corps de travailler au mieux pendant la grossesse.

Il y a bien sûr l’équilibre hormonal du cycle, la danse entre le cerveau et les ovaires. La FSH qui va signaler aux ovaires qu’il est temps de lancer la sécrétion des oestrogènes pour faire murir les follicules.

Si l’ovulation n’est pas de belle qualité, la progestérone n’est pas bien produite.

Or cette progestérone est un pion important pour éviter que la grossesse ne se stoppe trop vite. (3) En effet, cette hormone va rendre qualitatif l’endomètre en vue d’une nidation, mais aussi faire monter la température du corps de la femme pour passer en mode « couveuse ».

Elle permet aussi de moduler le système immunitaire pour accueillir votre bébé et ne pas l’identifier comme un éventuel intrus. (3)

Si la progestérone dégringole, ce qui arrive quand il n’y a pas de fécondation, l’endomètre se décroche et les règles sont là.

Il est donc primordial que la progestérone tienne et augmente pour maintenir la grossesse. Un test tout simple pour savoir où vous en êtes est de faire doser votre progestérone à 7 jours après l’ovulation. Cela se fait par bilan sanguin, il faudrait ici arriver, au moins, à 20 ng/mL pour être bien.

Le fait de prendre sa température permettra aussi de vous donner des informations. La courbe doit bien augmenter une fois l’ovulation passée, puis se maintenir jusqu’au bout ou même augmenter de plus en plus.

Il faut qu’elle tienne au moins 11 jours, sinon cela signe, la plupart du temps, un déficit en progestérone. 

L’observation du cycle vous permettra de déterminer si votre taux de progestérone parait bien ou non.

Si cela ne semble pas bon, je peux vous conseiller de vous rapprocher d’un naturopathe ou d’un praticien en herboristerie formé dans l’accompagnement des couples en désir d’enfant, et qui pourra vous conseiller sur une alimentation adaptée, une meilleure gestion du stress et des plantes adaptées à votre situation.

Certaines pourront travailler directement sur la sécrétion de progestérone : l’alchemille vulgaire par exemple, tandis que d’autres permettront d’harmoniser votre cycle comme le framboisier ou l’achillée millefeuille.

Voilà pour notre premier levier d’action : la progestérone.

On a vu qu’elle découlait d’une belle ovulation, ce qui pourra être validé en observant son cycle qui est vraiment un atout majeur en période d’essai bébé.

Mais elle peut aussi être mise à plat par d’autres facteurs : le stress, les soucis de thyroïde, une hyperandrogénie, un taux de prolactine trop élevé…

A défaut de vous expliquer chaque processus, on ne s’arrêtera que sur les soucis thyroïdiens, dont voici quelques solutions qui peuvent vous aider.

Grand chef d’orchestre de notre organisme, c’est votre thyroïde qui donne le tempo à vos hormones.

Si elle se dérègle dans un sens ou dans un autre, il y a un impact sur la fertilité.

Elle est donc à surveiller et votre meilleur ami dans ce cas est votre médecin généraliste, voire votre endocrinologue mais surtout vous-même !!

En effet, les symptômes sont facilement repérables que ce soit pour l’hyperthyroïdie ou l’hypo.

Vous pouvez demander de faire doser la TSH, mais aussi la T3 et la T4 pour une bonne lecture de ce qui se passe.

Je conseille, pour les femmes qui viennent me voir, d’ajouter les cofacteurs (vitamine D, Fer, Zinc, Sélénium et surtout l’Iode qui est essentiel au bon fonctionnement de vos ovaires mais aussi au bon développement de votre bébé).

Vous pouvez tout faire doser par bilan sanguin, sauf l’iode qui se fait en urinaire, soit sur 24h, soit sur les premières urines du matin, sans miction pendant la nuit.

Un autre point qui en découle, sont les pathologies auto-immunes bien connues : Hashimoto ou Basedow.

Ici, le corps va envoyer des anticorps se battre contre la thyroide ou contre les hormones thyroïdiennes, vous comprendrez bien que s’il y a une auto-immunité contre la thyroide, on risque de retrouver une auto-immunité de bas grade de façon systémique et potentiellement contre un embryon.

Vous chercherez donc à stabiliser en première intention ces pathologies pour diminuer les risques de fausse couche.

Il en est de même pour toutes les pathologies auto-immunes et la cause de plusieurs d’entre elle qui est la porosité intestinale. 

L’inflammation est un facteur très important de fausses couches très prématurées.

Heureusement, on peut travailler dessus de plusieurs façons pour diminuer les risques de fausse couche : dans l’assiette tout d’abord, avec un apport majoré d’oméga 3.

Attention à bien choisir ses oméga 3, les molécules intéressantes sont l’EPA et le DHA, et il faut aussi regarder l’indice totox qui vous permettra de connaitre le degré d’oxydation du produit.

En gemmothérapie, vous pouvez utiliser le bourgeon de Cassis, qui est un anti-inflammatoire de première intention.

Comment diminuer les risques de fausse couche en pré-conception ?
Le bourgeon de cassis en gemmothérapie est un excellent remède anti-inflammatoire – Naturelle Maman

Cette inflammation se distingue au niveau des symptômes : douleur, ventre gonflé etc.

La congestion est aussi très importante car elle peut, à elle seule, empêcher l’épaississement de l’endomètre.

L’ostéopathie est ici un excellent moyen pour aider, ainsi que l’acupuncture et la phytothérapie.

Les plantes à privilégier ici sont celles qui ont une action sur la circulation sanguine comme la vigne rouge, le gingembre, ou encore le marronnier en gemmothérapie.

Récemment de nouveaux tests (matrice lab) sont apparus pour quantifier la réaction de l’utérus par rapport à un embryon, on parle ici de sur ou sous-inactivation immunitaire.

Vous aurez compris qu’elle va être en lien avec la qualité de la progestérone, mais aussi avec l’environnement immunitaire de l’organisme.

Il existe donc des protocoles à mettre en place en fonction, mais de même la phytothérapie va aussi permettre d’aider, ainsi que la naturopathie qui ira chercher et comprendre les causes. 

Donc à retenir, regardez du coté de la progestérone, puis de l’utérus en tant que tel (il y a bien sûr le fait de faire une simple échographie pour valider que l’utérus est bien formé, car des malformations congénitales peuvent favoriser des grossesses arrêtées par manque de possibilité de développement – dans ce cas une simple opération peut suffire). 

Un autre moyen de diminuer les risques de fausse couche est de vérifier si vous avez une carence en vitamine b9, ce qui va favoriser des malformations congénitales.

En France, il n’y a pas de B9 ajoutée dans l’alimentation, il est donc nécessaire de se supplémenter en acide folique pour diminuer les risques de fausse couche en période de préconception.

Certains antécédents favorisent les carences en acide folique : la prise de pilule et le fait de fumer entre autres. 

Attention en revanche à bien choisir la forme méthylée car une partie de la population n’est pas capable d’absorber l’acide folique en tant que tel.

L’apport via l’alimentation n’étant pas suffisant, il peut être interessant de se tourner vers un complément préconception comprenant au moins 400 microgrammes de metylfolates, c’est-à-dire la forme déjà dégradée, assimilable par tous.

Dans le couple, l’homme aussi doit se supplémenter, surtout s’il y a des antécédents de fausses couches répétées.

Plusieurs possibilités pour savoir s’il faut se supplémenter : faire doser la B9 en sanguin. Si c’est négatif on pourra faire doser l’homocystéine, pour savoir si on assimile ou pas l’acide folique (si elle est au-dessus de 8 on sait qu’il y a un défaut de méthylation).

Et on peut sinon aller chercher la mutation MTHFR, qui empêche justement la méthylation. Bref de petits tests que vous fera faire votre médecin généraliste. 

Les carences, quelles qu’elles soient, ne sont jamais favorables au maintien d’une grossesse, il est donc important de bien se supplémenter s’il est nécessaire. Attention à l’inverse les excès ne sont pas bons : par exemple il y a un vrai lien entre excès de fer et grossesse arrêtée trop tôt, dû à l’oxydation engendrée. 

Marie-Liesse Goutte

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Infirmière diplômée d'état, Marie-Liesse Goutte est aussi conseillère en phyto-aromathérapie spécialisée en restauration de la fertilité au naturel et monitrice méthode d'observation du cycle Billings.

3 Comments

  1. Dahlia86 Reply

    J’ ai fais une fausse couche précoce j étais à 2 semaines de grossesse et tout s’est évacué naturellement, mon taux bêta hcg était de 2.
    Je n ai pas eu le temps d avoir Mes règles car je suis retombée enceinte directement et me suis beaucoup inquiétée de refaire à nouveau une fausses-couche. La nouvelle grossesse a débuté 2 semaines après ma fausse couche (1 mois apres ma fausse couche mon taux bêta hcg était de 56 ) et par la Grace de Dieu tout ce passe bien pour le moment. Merci pour votre article qui donne de l’espoir et qui est rassurant. A toutes celles qui vivent une fausse couche, ne perdez pas espoir, c’est bien possible de retomber enceinte juste après sans qu’il y ait de problème j’en suis là preuve.

  2. Noémie G. Reply

    Actuellement en essai bb2 depuis 5 mois sans succès, je suis très angoissée avec un moral en dents de scie. Je vous remercie pour cet article qui donne pleins d’infos et de conseils précieux qui me font beaucoup de bien.

  3. Evangeline Reply

    Nous sommes en essai pour BB3 avec mon homme. J’ai fait 2 fausses couches précédemment et je sens à quel point ça me terrifie et même l’impression que ça me bloque pour concevoir notre petit dernier… Votre article m’est très utile, j’y ai beaucoup appris merci .

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