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Bonjour et bienvenue chez Naturelle maman !20 avril 2024
Récit d'accouchement de Florine

Récit d’accouchement de Florine « Une énorme vague d’amour, de fierté et d’accomplissement »

Accoucher sans péridurale à la maternité, c’est le choix qu’a fait Florine pour sa deuxième petite fille, Adèle, née en juin dernier . Elle nous raconte cet accouchement particulièrement bien vécu et pourtant, avec son lot d’imprévus, qu’elle a réussi à dépasser pour offrir la plus belle naissance à son bébé.

« Nous sommes le samedi 30 mai 2020. Je suis à 40 semaines +1 jour et j’attends impatiemment la venue de notre deuxième enfant.

Cela fait deux heures que j’ai des contractions toutes les 12, 15 à 20 minutes. Elles sont irrégulières mais pas très différentes des contractions que j’ai de temps en temps depuis la fin de ma grossesse.

Je sais que ça peut prendre pas mal de temps à se mettre en place. Pour passer le temps et ne pas trop y penser, nous décidons de partir en balade avec notre première fille. Direction le zoo !

Avec le covid, seule la partie “Safari en voiture” est accessible. C’est parti pour une bonne heure de voiture.

Ça va peut-être aider à intensifier tout ça ! Vers midi, nous rentrons à la maison. Les contractions ne sont toujours pas régulières et de faible intensité. 

A 15 heures, la sieste de la future grande sœur est terminée. Rien de nouveau.

Nous décidons de repartir à l’aventure.

Cette fois-ci, nous allons nous promener dans un grand bois à 30 minutes de chez nous. Une belle marche d’une heure nous attend.

De retour à la maison vers 17 heures, je remarque que les contractions se rapprochent tout doucement, toutes les 10 minutes.

A 20 heures l’intensité augmente. Je commence à prévenir mon entourage proche.

Quelque chose se prépare ! Je pressens également que la soirée va être longue et la nuit courte. 

Mon souhait est d’avoir l’accouchement le plus naturel possible, sans aide médicale.

Idéalement, je souhaite arriver tardivement à la maternité.

Je passe donc une nuit fort agréable avec des contractions toutes les 5, 7, 10 minutes.

En bref, je ne dors pas car la douleur m’en empêche, mais je sais que ce n’est pas encore “assez fort”. Et pas assez régulier à mon goût non plus …

Je décide de prendre un bain de 5 heures à 6 heures du matin et quand j’en sors les contractions s’intensifient et deviennent douloureuses. Ca pique.

Je suis quand même bien sereine car j’ai l’expérience de mon premier accouchement et je sais que ça peut être long.

A chaque contraction, je fais une bascule du bassin vers l’avant (rétroversion) pour que les contractions agissent bien sur le col car j’ai un utérus très rétroversé.

A 6 heures 30 je commence à saigner. J’ai bien mal. Je reconnais la douleur et je sais que la vraie dilatation commence à peine. On n’est pas rendu !

Je décide quand même qu’après 24 heures de contractions, j’irai bien faire un petit tour à la maternité. J’étais déjà dilatée à un petit centimètres à 36 semaines, on verra bien.

L’arrivée à la maternité

J’arrive vers 8 heures et explique à la sage-femme que ça fait 24 heures que j’ai des contractions. Elle m’examine et me dit : “ Vous êtes à 1 centimètre. Vous êtes en début de pré-travail donc ça peut encore durer un moment. C’est peut-être pour aujourd’hui ou peut-être pas.

OK, ok, ok. On n’est pas sorti de l’auberge !

Je sais au fond de moi que c’est pour bientôt, mais ça, je ne peux pas le lui dire. Je reste 1 heure et demie en observation avec un monitoring. Bien évidemment, les contractions se sont presque arrêtées, une petite toutes les 20 minutes à peine ! Le futur papa m’a rejoint entre-temps et nous sommes un peu déçus.

Je dis à la sage-femme que je veux accoucher le plus naturellement possible mais que j’ai l’impression que c’est foutu car je suis déjà là alors que je suis à 1cm…

J’ai juste envie de partir de là et de revenir quand ça aura vraiment démarré ! 

Nous laissons nos affaires à la maternité “ au cas où” j’accouche un jour et rentrons à la maison à pied.

Les contractions sont plus espacées et moyennement douloureuses. Il va falloir que ça reparte car mon moral est proche de zéro.

La sage-femme nous dit de revenir vers 14 heures pour voir l’évolution.

Retour à la maison pour le pré-travail

Je dévore un énorme plat de pâtes et j’essaye de faire une sieste. Impossible, je veux accoucher. Il faut que ça reprenne sinon je vais exploser.

Je me lève et décide finalement de faire les cent pas dans la maison ! Et ça marche. Les contractions reprennent toutes les 7 minutes et sont bien intenses.

Il est 16 heures 30, ça fait 2 bonnes heures que les contractions ont repris toutes les 5 minutes maintenant.

C’est douloureux, je sais que je n’ai pas encore assez mal pour être en travail actif mais ça bouge certainement à l’intérieur.

Nous passons faire des petites courses sur le chemin pour la maternité. A 17 heures, les contractions sont maintenant espacées de 3 ou 4 minutes. Je suis rouge écarlate et je souffle très fort à la caisse, les gens autour de nous pensent que je vais accoucher dans le magasin. Je les rassure “ Non, non, ce n’est que le début !

A 17 heures 30, nous retournons à la maternité. J’ai des contractions bien douloureuses toutes les 3 minutes. On arrive comme des fleurs et on nous accueille en nous disant : “On vous cherchait partout !”.

Ah oui, petit détail que nous avions oublié. On devait revenir pour 14 heures…

“Non, non je n’ai pas accouché dans la rue ! En revanche, je pense bien que je suis en travail maintenant !”

On m’installe dans une chambre classique mais je demande quand même la fameuse salle nature. Impossible.

Elle a été transformée en “salle covid” pour les mamans infectées ou à risque.

Ce n’est pas grave, j’accoucherai dans une salle toute moche avec des instruments et des néons partout…

La sage-femme m’examine et le verdict tombe. Je suis à 2 bons centimètres de dilatation : “ On vous garde”.

On n’est toujours pas rendu mais au moins je suis officiellement en travail.

On me propose du doliprane et du spasfon que je refuse.

J’attrape le ballon et commence à faire des exercices avec le ballon collé sur le petit coin de mur sans matériel médical.

J’ai mes écouteurs sans fil dans les oreilles avec de la musique apaisante 396hz. Ça me soulage beaucoup.

Chaque contraction est de plus en plus douloureuse mais je n’ai pas atteint ma limite, je tiens bon. Mon chéri m’appuie sur quelques points d’acupression et ça m’aide.

Une nouvelle sage femme arrive, il est 19 heures. Elle fait partie de l’équipe de nuit et c’est sûrement elle qui va m’accompagner jusqu’à la naissance.

Elle me demande mon projet de naissance. “Bah j’aimerais bien accoucher sans péridurale”.

Elle me répond “Allez, on va accoucher sans péridurale alors !”.

Elle a tout de suite cru en moi et mon hésitation est partie.

Elle m’examine, je suis à 3 bons centimètres. Elle me dit que je gère super bien la douleur et que c’est super bien parti !

Avant qu’elle parte je lui demande si je peux avoir le fameux masque de protoxyde d’azote.

J’ai entendu beaucoup de bien sur ce masque Meopa qui peut repousser le seuil d’acceptation de la douleur et favoriser l’apaisement et la dilatation.

Il est 20 heures, le masque arrive, les contractions empirent et la douleur est terrible. Je chante avec les contractions et mes vocalises deviennent de plus en plus rauques.

Je suis en travail actif, les contractions ne s’arrêtent plus. J’attrape le masque et je suis immédiatement apaisée.

Je laisse les vagues des contractions incessantes traverser mon corps sans m’y opposer.

La douleur est terrible mais elle est instantanément oubliée. Chaque contraction est pire que la précédente mais je suis joyeuse et heureuse.

J’ai au fond de moi l’intime conviction que tout se déroule parfaitement. 

On m’examine vers 23 heures, je sais que mon corps a bien travaillé. Je suis dilatée à 7 centimètres.

Tout se présente très bien. On me prévient que je peux avoir une période de stress et de panique mais que c’est totalement normal.

Je connais la phase de transition et l’idée me traverse la tête : “Oh mon Dieu, je vais accoucher sans péridurale”.

Un rêve va bientôt se réaliser. Je pense tout à coup au fait que je vais devoir sortir mon bébé sans anesthésie.

La peur commence brièvement à faire son apparition mais une violente contraction la rattrape. Je choppe le masque. Je n’ai aucun répit, mon corps n’est que contraction.

A 0h14, je lâche le masque et hurle : “Ca pouuuuuuusssssssse”.

Mon chéri appelle l’équipe médicale, le bébé arrive. La sage-femme m’examine et me dit : “C’est normal, vous êtes à dilatation complète”.

Elle finit l’examen et la poche des eaux se rompt. Je suis toujours sur le côté gauche.

Le cercle de feu, je ressens une gigantesque poussée. Je soulève ma jambe, mon chéri l’attrape.Je pousse à peine, mon corps expulse tout seul ce bébé en deux poussées.

Notre petite Adèle est née. Un beau bébé de 4,100kg en pleine santé. Je ressens une énorme vague d’amour, de fierté et d’accomplissement. Je l’ai fait. Je garde un souvenir inoubliable de cet accouchement où j’ai été pleinement actrice de ce moment.

Chaque femme devrait vivre ce moment pour découvrir leur force et la richesse de leurs ressources. Allez, c’est reparti pour un nouvel allaitement et de nouvelles créations lactées ! »

Florine du blog Like mother, love daughter


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4 Comments

  1. Marie Reply

    Encore un très beau témoignage, je les attends maintenant chaque semaine avec impatience parce que ça me convaint plus que jamais de.tout faire pour accoucher sans péridurale. Par contre Florine ne précise pas comment elle s’est préparée pour son accouchement ?

  2. Florine Reply

    Bonjour, c’est Florine 🙂 !
    J’ai fait une préparation classique pour ma première grossesse chez une sage-femme.
    Pour ma deuxième grossesse, je n’ai malheureusement eu aucune préparation (avec un professionnel de santé) avec le Covid.

    De mon côté, j’ai fait du yoga prénatal en milieu de grossesse jusqu’à mi-mars. J’ai aussi personnellement médité, fait de l’hypnose, des exercices de ballon en fin de grossesse. Ce qui m’a le plus aidé je pense, c’est le profond sentiment que j’en étais capable et, forcément, l’expérience de mon premier accouchement. Je savais que les saignements légers en début de travail étaient normaux même si surprenant, je savais que ça pouvait être long à démarrer.

    Et malgré tout, je pense que le plus dur a été de « résister » et tenir bon malgré la longueur. Plus les heures passent, plus la fatigue s’accumule, l’impatience grandit et on a vraiment l’impression que ce moment n’aura pas de fin (surtout quand on croit que ça commence pour de vrai et que finalement ça s’arrête quelques heures… C’est horrible à vivre). Mais non ! Il faut y croire, ça va forcément repartir et aboutir sur le travail actif …. et un beau bébé !

  3. PtiteCece27 Reply

    Merci Florine pour ce beau partage, ça m’inspire beaucoup de confiance pour mon propre accouchement qui approche puisque ma dpa est le 13 janvier. J’espère faire preuve d’autant de zenitude et de courage que toi. ❤️

  4. Pac28you Reply

    Bonjour Florine et Naturelle maman, merci pour ce beau témoignage. Je lis tous les récits d’accouchement publiés ici et je le ferai jusqu’à mon terme parce que ça me fait du bien. Mon bb doit naître à Pâques. J’ai aussi lu « le fermier et l’accoucheur » de Michel Odent et « Le guide de la naissance naturelle » d’ina May gaskin et cela me conforte dans mon choix de ne pas faire de péri. J’espère avoir un aussi bel accouchement en tous cas !

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