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Bonjour et bienvenue chez Naturelle maman !27 mars 2024
Récits d'accouchements inspirants sur Naturelle MAman

Accouchement de Ségolène « Je gère parfaitement la douleur »

C’est l’histoire d’un premier bébé qui prend son temps. D’un pré-travail efficace et tout en douceur entouré de l’amour d’un compagnon et d’une maman. C’est aussi la revendication d’une expérience de naissance positive même quand on est confrontée à plus d’interventions médicales qu’on ne l’aurait souhaité. Ségolène nous raconte avec sincérité et émotion son premier accouchement à la maternité.

« C’est l’occasion pour moi de vous remercier à travers le récit de mon accouchement. 

J’ai 32 ans et c’était ma première grossesse.

J’ai choisi d’accoucher le plus naturellement possible tout en conservant un suivi classique par ma gynécologue.

J’ai accouché à la maternité de Luxembourg et j’ai suivi une préparation à l’accouchement en France. 

Pour mettre le plus de chances de mon côté de vivre un accouchement physiologique, je me suis aussi préparée en regardant et en lisant tous les articles de Naturelle maman

Mon terme de grossesse étant le lundi 14 juin, j’avais dit à ma petite fille qu’à partir du 10, elle pouvait venir tranquillement (maman déjà bien exigeante qui voulait s’adapter au planning de papa !).

J’avais acheté tout l’attirail homéopathie + huiles essentielles + huiles de massage + sifflet

Nous voici donc arrivés à j-6.

J’appréhende de dépasser le terme étant donné que tout le monde m’a dit que le premier accouchement est très long à venir donc difficile à supporter sans péridurale…

Bref, je décide de prendre une gélule par jour d’huile d’onagre pour faire mûrir mon col.

Et deux jours plus tard, je dis à ma mère que je sens mon ventre qui se tend et elle m’explique que ce sont des contractions.

Cette première nuit de contractions, nous les comptons et les chronométrons.

Je réalise que j’en ai déjà une toutes les cinq minutes et que cela s’accélère…

Je prends un bain mais il ne se passe plus rien.

Vers 4h du matin, on décide quand même de partir à la maternité.

Ma mère qui dort à la maison pour nous aider me dit alors :

« Ma fille, si tu crois que tu as mal, ce n’est encore rien. Alors tu repars au lit car tu peux encore largement attendre. »

Les paroles crues d’une maman bienveillante qui avait vu juste ! 

Le jeudi suivant, j’ai rendez-vous chez la sage-femme pour un dernier monitoring. Nous sommes à 4 jours avant la date de terme.

Elle me propose de m’examiner et m’annonce que je suis déjà dilatée à presque 4 centimètres : c’est pour ce soir !

Je ne me sens pas spécialement prête mais qu’importe.

Dans l’après-midi qui suit mon rendez-vous, nous partons à pied à la maternité en plein soleil ! 

Arrivée là-bas, je fais l’admission et rencontre les infirmières qui me questionnent et m’examinent.

Elles prennent connaissance de mon dossier et de ma volonté d’accoucher sans péridurale.

Elles me demandent quel est le niveau de douleur de mes contractions et je leur réponds que je ne ressens rien du tout. Je suis juste un peu fatiguée mais c’est tout.

Elles me disent que je peux largement attendre, surtout si je veux accoucher sans péridurale

Mieux vaut vivre le pré-travail tranquillement en étant libre de mes mouvements à la maison.

On rentre et on entame une deuxième nuit de contractions à la maison.

La douleur devient moins supportable quand je suis couchée ou immobile. 

On passe donc une nouvelle nuit quasi-blanche.

Je prends un bain, me masse avec un mélange d’huiles essentielles, fais des exercices sur le ballon…

Vers 5h du matin, je mange quelque muffins faits maison, j’embarque ma tisane de feuilles de framboisier et mes dattes et c’est parti, direction la maternité !

On arrive aux alentours de 6 heures et c’est reparti pour les papiers… Je doute même qu’elles finissent par m’accepter !

L’infirmière de garde me conseille d’aller marcher une heure après m’avoir examinée et annoncé que je suis dilatée à 4/5 cm.

Je suis un peu déçue et démotivée car en une nuit, il y a eu peu d’évolution ! 

Lorsqu’on revient de notre balade, on m’examine à nouveau et bonne nouvelle, je suis maintenant dilatée à 5/6cm.

On m’envoie faire un injection d’antibiotiques car je suis positive au streptocoque b, puis nous sommes installés dans une salle d’accouchement.

A 9h, deux sages-femmes se présentent. Ce sont elles qui vont m’accompagner et elles reviendront me voir toutes les heures pour voir comment le travail avance.

Je m’installe tranquillement. Je me mets sur le ballon. Je marche beaucoup et bouge.

On parle à notre bébé et on lui répète des phrases positives pour la faire descendre.

Je gère parfaitement la douleur

Les sages-femmes me félicitent et me demandent comment je peux résister autant mais je ne résiste pas.

Je me laisse porter et tout va bien !

4h après la première injection d’antibiotiques, le produit ayant fait son effet, les sages-femmes me proposent d’accélérer les choses car je suis dilatée à 9cm et elles sentent la tête de bébé.

Je leur fais confiance et me laisse convaincre facilement.

Elles m’expliquent alors qu’elles vont procéder à la deuxième injection d’antibiotiques. 

Vers 13h, la poche des eaux se rompt.

Je sens que c’est très chaud. Pas ouf comme sensation, mais pas douloureux du tout.

Je me relève et marche un peu.

Mais d’un coup, je sens comme des vertiges, j’ai envie de m’asseoir mais reste immobile.

Je suis soudainement prise d’une douleur et d’une gêne indescriptible.

Je sens que je vais m’évanouir.

Je comprends rapidement qu’on m’a injecté de l’ocytocine de synthèse à très haute dose

Trop haute, car j’entends les sages-femmes qui échangent entre elles et disent que la dose est trop forte pour moi et qu’il faut baisser…

Je ne peux plus réagir.

J’ai envie de m’évanouir. J’ai très chaud.

Ma gynécologue arrive, tout sourire, en me disant qu’elle ne m’a jamais vue comme ça mais que tout va bien se passer.

Moi qui voulais accoucher à quatre pattes, ou au pire allongée sur le côté, je n’y arrive pas et me laisse installer sur le dos en position gynécologique.

Je déteste être ainsi.

On me dit de pousser mais je me dis que ce n’est pas comme ça qu’il faut faire pour préserver mon périnée !!!

Puis j’entends la sage-femme qui me dit de la laisser sortir.

Alors cette fois, je lâche.

Je me dis que je ne peux plus la retenir et la garder pour moi.

Je me mets alors à pousser, les mains accrochées aux barreaux du lit, mon mari à côté de moi.

J’entends alors un bruit de ciseaux.

Je comprends que la gynécologue a coupé quelque chose.

J’ai peur que ça s’éternise et une poussée juste après, j’ouvre les yeux et je vois Adèle qu’on me tend.

Je la blottis tout contre moi.

Récits d'accouchements inspirants sur Naturelle MAman

Le travail continue car ma gynécologue m’explique qu’elle a va récupérer mon placenta et recoudre l’épisiotomie !!!

Moi qui ne jurais que par une déchirure naturelle, je suis dégoûtée d’avoir était découpée.

Je ne réagis pas sur le coup mais je réaliserais après coup que je suis bien amochée avec un gros hématome qui m’empêche de marcher. 

Adèle est superbe toute calme et douce, une nouvelle vie commence. 

Un immense merci pour tous vos conseils, vos astuces, votre soutien. 

Aux mamans qui me lisent et qui s’apprêtent à accoucher, soyez confiantes.

Mon conseil est de bien briefer les équipes qui vous suivent sur ce que vous voulez ou pas !

Pour ma part, on m’avait dit que l’épisiotomie ne se faisait plus et pourtant…

Je l’ai mal vécue au départ mais toute la bienveillance qui m’a entourée m’a rassurée et a fini par m’apaiser.

Tout va bien.

J’ai été bien traitée et mon bébé est en pleine forme. 

Mille mercis à ma petite fille chérie et à mon tendre mari.

Je souhaite une longue vie à Naturelle maman, vous faites un travail formidable. 

Avec toute ma gratitude, »

Ségolène

3 Comments

  1. Salomé Reply

    Je trouve son récit très beau, je trouve ça super d’avoir prévu un projet de naissance mais sans un minimum de souplesse cela peut hélas entrainer beaucoup de déception et d’incompréhension. Et on sent que Ségolène s’est au contraire parfaitement adaptée aux contraintes de la maternité et s’est laissée porter jusqu’à la naissance de son bébé. On sent beaucoup de confiance et se sérénité et c’est beau à lire, merci à elle.

  2. Sam Reply

    Merci Ségolène de partager votre belle expérience d’accouchement, c’est très touchant, on sent beaucoup de douceur et d’amour, c’est très agréable de vous lire.

  3. beleamama Reply

    moi j’ai eu 3 grossesses. Pour ma 1 ere j’ai eu la peridurale et franchement le travail a ete long (arrivee a 23h30 à la maternité, naissance le lendemain a 21h, un vrai marathon). Après avoir gagné en confiance et m’être mieux informée, j’ai choisi pour le 2ème et 3ème d’accoucher sans peridurale : travail rapide et efficace, peu douloureux mais trop genial quand tu sens ton bebe sortir c’est magique. Je suis actuellement enceinte du 4eme et j’accoucherais naturellement, c’est certain. MErci pour vos récits d’accouchement, je ne suis pas très à l’aise avec l’écriture mais j’espère réussir a venir vous raconter le mien quand ce sera le moment.

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