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Bonjour et bienvenue chez Naturelle maman !19 mars 2024
Témoignage accouchement sans péridurale

Accouchement d’Isabelle « Mon plus beau cadeau d’anniversaire : devenir maman »

Beaucoup de gens, y compris des médecins et des sages-femmes vous diront que ce n’est pas possible d’accoucher sans péridurale pour un premier. Sauf celles qui, comme Isabelle, s’y sont bien préparées et ont eu la chance d’être bien accompagnées. Car même si le temps de dilatation peut être long, même s’il faut apprivoiser cette sensation encore inconnue des contractions, Isabelle en parle aujourd’hui comme du « plus beau cadeau d’anniversaire que la vie pouvait lui donner ».

« Ayant eu des contractions dès le 4ème mois de grossesse avec de la fatigue, j’ai dû très rapidement arrêter de travailler. 

Je me suis beaucoup reposée. Cela m’a permis de vivre pleinement ma grossesse dans un rythme lent et plaisant.

J’avais encore un peu de temps devant moi et je cherchais à occuper positivement mes journées. Je ne me sentais pas prête non plus pour l’accouchement. 

J’ai découvert alors le programme Naissance douce de Naturelle maman en plus de mes nombreuses lectures.

Je n’ai pas pu suivre les cours d’accouchement classiques. 

Ma seule préparation à l’accouchement fût donc le programme Naissance douce et mes échanges avec Danielle, une adorable psychothérapeute que je connaissais, avec qui j’ai pu transformer toutes mes peurs éventuelles liées à l’accouchement, liées à ma propre naissance difficile, à mon vécu.

J’ai pu alors m’apporter les bonnes informations avant le jour J. 

Mon idéal était de pouvoir accoucher le plus naturellement possible, sans peur, sentir tout ce qu’il se passe dans mon corps ce jour là. 

Par rapport à mon vécu, la péridurale était la dernière option, que je n’écartais pas pour autant si c’était nécessaire. 

Je voulais bien me préparer, du moins avoir la connaissance de ce qu’il est possible de faire le jour J et savoir ce que mon mari allait pouvoir faire également pour m’accompagner à chaque étape de l’accouchement.

Je ne voulais rien regretter.

Voici comment s’est déroulé mon accouchement

Le temps s’est arrêté depuis que nous sommes entrés dans la période du terme où chaque jour, l’arrivée au monde de notre fille est possible. 

Chaque nouvelle journée a une saveur particulière, comme si le temps était au ralenti, peut-être lié à mon attente.

Je n’ai pas d’impatience, je me sens si belle et si heureuse enceinte avec ce petit être qui bouge dans mon corps, qui me parle à travers ses mouvements, un vrai bonheur.

 « Tu viendras quand ce sera le moment pour toi. Papa et maman seront là pour t’accueillir, t’accompagner à ce moment là. J’ai confiance en nous, nous formons une super équipe. » 

Voilà ce que nous répétons à notre fille chaque jour à travers mon ventre.

Nous sommes le vendredi 28 au soir, cela fait 3-4 jours que je remarque des changements sur mon corps. 

Un matin je me suis rendue compte que les traits et la forme de mon visage avaient changé, très bizarre comme sensation. 

Tous nos proches me rendent visite ou prennent particulièrement de mes nouvelles cette semaine-là.

Les chantiers de mon mari Cyrille sont tous reportés. J’aurais de nombreuses anecdotes à raconter…

Je crois trop en la magie de la vie pour penser que tout cela est dû au hasard. 

Je sens le jour J arriver. Je ne sais pas quand mais il approche. 

Le terme est prévu le 14 février.

Ce 28 janvier je me pose un instant dans la chambre de notre fille, assise au sol et je lui dis :

« Tu peux venir quand tu le souhaites, nous sommes prêts pour t’accueillir » avec une puissance intérieure comme si mon corps savait que c’était pour bientôt.

Je regarde sa chambre pour m’imprégner de l’environnement, du moment présent, un moment particulier.

Le soir même, je perds le bouchon muqueux.

Je sais alors que le travail approche mais cela peut se compter en heures ou plusieurs jours.

Je suis très émue, si heureuse à ce moment-là car je vois que mon corps met tout en œuvre pour accueillir notre bébé prochainement.

Avec mon mari nous sommes excités !

Nous sommes le 29 janvier, jour de mon anniversaire.

A 2h30 du matin, je suis réveillée par des contractions

J’en ai toujours eu pendant ma grossesse donc je sais que cela n’annonce pas forcément le début du travail.

Jusqu’à 5h je ne dors pas vraiment, les contractions s’enchaînent de manière régulière, comme des douleurs de règles.

C’est la première fois que cela dure aussi longtemps et de manière aussi régulière.

Elles sont tout à fait gérables avec la respiration mais elles m’empêchent de dormir profondément. 

Je fini par aller aux toilettes vers 5h du matin et là je me rends compte que je perds un petit peu de liquide légèrement teinté de sang.

Je sais que la poche des eaux n’est pas rompue car la quantité de liquide n’est vraiment pas importante mais cela peut être tout de même du liquide amniotique.

Mon cœur se met à battre plus vite, je tremble d’excitation mais que du bonheur, aucune peur. 

Je réveille mon mari et lui dis que tranquillement nous allons devoir aller faire un tour à la maternité mais que nous avons le temps. 

Nous sommes alors entourés d’une énergie toute particulière

Je me sens excitée, j’ai l’impression d’être une enfant qui va découvrir son cadeau le jour de Noël. 

L’heure de la rencontre approche 

Je prends le temps de prendre une douche chaude du temps que mon mari rassemble les affaires pour les mettre dans la voiture. 

Je traîne un peu, même beaucoup. J’aimerais rester plus longtemps à la maison. A vrai dire ce n’est pas comme cela que je l’avais imaginé.

Je me voyais faire tout le début du travail à la maison dans un environnement cocooning que je connais et partir le plus tard possible à la maternité.

Cyrille finit par me dire 1h30 après qu’il est temps d’y aller.

Nous sommes à 20 minutes de la maternité. Je traîne, je fais durer le départ..

Il fait encore nuit dehors, je regarde notre maison en pleine conscience en me disant que nous reviendrons peut-être à 3.

J’ai envie que le temps s’arrête un instant.

Nous arrivons aux urgences de la maternité à 6h40 du matin. Il n’y a personne sur les routes.

Les contractions sont plus intenses dans la voiture et plus rapprochées mais tout à fait gérables, je respire.

Grâce au calme de la nuit, je me sens si paisible et si heureuse intérieurement de ce que nous vivons. 

Une dame nous accueille gentillement. Le service est calme, tout est endormi et apaisant.

C’est mon anniversaire ce ne peut-être qu’une belle journée !

Je suis détendue et pleine de joie.

Après une vérification du col, il est ouvert à un peu plus d’un doigt mais pas effacé, il est toujours long d’1cm comme lors de notre dernier rendez-vous à la maternité il y a 10 jours.

J’espère pouvoir rentrer chez nous car le temps peut-être long ici. 

Je ne sens plus spécialement les contractions.

Après vérification par le corps médical, il s’agit bien de la poche des eaux qui est fissurée.

Je sais alors que nous ne rentrerons pas chez nous, c’est pour bientôt.

Je suis à la fois excitée et triste de ne pas pouvoir rentrer à la maison. 

Ils me laissent 24h sans intervenir médicalement, laissant la possibilité à mon corps de faire le travail naturellement. 

J’étais au courant de ce cas de figure, que je n’avais pourtant pas imaginé une seconde et la sage-femme me le rappelle. 

Au delà de ce temps, ils déclenchent l’accouchement…

Ohlala je ne voulais tellement pas en arriver là. 

Je suis toujours sereine, j’ai confiance en moi, en mon corps.

Je sais alors que je dois retrouver ma sérénité de la maison, me sentir apaisée, détendue pour que l’ocytocine indispensable à l’accouchement se libère comme j’ai pu le comprendre dans ma préparation.

« Vous avez des contractions toutes les 2,5 minutes » me dit la sage-femme.

Je les trouve rapprochées, je ne les sens pas toutes.

Elles sont tout à fait légères, moins douloureuses que des règles.

J’ai vraiment conscience que chaque contraction me rapproche de notre bébé, je suis donc heureuse d’en avoir.

C’est l’heure de changement d’équipe.

Les sages-femmes de nuit me disent « à ce soir avec votre bébé. »

J’espère tellement qu’elles ont raison. Je les trouve si optimistes !

Rapidement on nous installe moi et mon mari dans la salle nature, il n’y a pour l’instant pas de chambre individuelle en service maternité pour nous faire attendre et en fin de compte tant mieux.

J’avais demandé à accoucher dans cette salle nature si elle était disponible 

Toute l’équipe a pu lire mon projet de naissance que j’ai pu construire au fil de ma grossesse.

Nous nous installons dans la chambre nature, je suis très excitée.

C’est un jour de fête et j’ai du mal à faire redescendre mon énergie, à me poser, je n’y arrive pas tout de suite. 

Je pense aux proches qui vont essayer de me joindre aujourd’hui. 

Aucune connexion avec le portable. 

C’est mieux pour moi si je veux rester dans la bulle que je vais me créer.

Je continue à perdre un peu de liquide et de sang.

J’installe nos bougies led ainsi que les photos de nos randonnées haute montagne qui m’avaient alors demandé de la confiance en moi et du dépassement de soi.

Des randonnées difficiles où nous y sommes arrivés à 2, main dans la main avec mon mari. 

Je savais que même lorsque j’ai l’impression de ne plus en pouvoir, mon corps a de la ressource supplémentaire dont je doute parfois.

Ces photos étaient là pour me le rappeler si besoin. 

J’installe mes affaires personnelles, mon plaid, je commence petit à petit à me détendre et ralentir le rythme. 

Les sages-femmes ne viennent pas nous déranger, elles nous laissent tranquille en couple, comme je l’ai demandé.

Je ne sais pas pourquoi, je suis surprise qu’elles respectent autant mon projet de naissance, je suis vraiment ravie.

On me dit que je peux manger et boire si je veux.

On m’avait dit lors de notre entretien pour le projet naissance que cela ne serait pas possible.

Je suis donc agréablement surprise, je ne m’y attendais pas.

Je sais que je vais avoir besoin d’énergie et avant que les contractions ne soient trop fortes et me coupent l’appétit, je mange une compote, 1 banane séchée et quelques amandes que j’avais prévu dans mon sac.

Je ne le sais pas encore mais les 12 prochaines heures vont être les plus intenses de ma vie

Rapidement les contractions se rapprochent, elles sont aussi beaucoup plus intenses.

Mon mari les compte intérieurement. Il me dira par la suite qu’elles étaient rapprochées d’1mn30 à 2 minutes max.

Chaque contraction arrive comme une vague qui m’emporte avec elle, qui vient m’irradier le bas du ventre et bas du dos.

Je les trouve rapidement si puissantes. 

Je me tiens debout appuyée contre la table. Pour les plus intenses je suis suspendue aux cordes ou à quatre pattes sur le canapé, les coussins au niveau du ventre.

Mon mari me masse en bas du dos, cela me soulage. Nous avons utilisé tous les conseils de postures et respirations du programme Naissance douce.

Je souffle et récupère entre chaque contraction

Je serre fort mon peigne pour les plus fortes.

A peine le temps de respirer, une autre revient et m’emporte avec elle.

Comme sur un bateau, je sais que je dois l’accompagner si je ne veux pas me noyer dans la douleur.

« Chaque contraction me rapproche de mon bébé ». J’ai la nausée.

Les heures passent, vu l’intensité des contractions je me dis que le travail est forcément bien avancé. 

Je sais que je peux être déçue à penser cela car je suis dans l’attente d’un résultat.

Je regarde l’horloge numérique dans la chambre, la seule chose que j’aurais voulu rendre discrète et écarter de mon champs de vision.

Positionnée haute pour qu’on la voit bien depuis tous les coins de la chambre, sa taille énorme avec les chiffres en rouge indiquant l’heure et les minutes. 

Je me souviens avoir dit à mon mari après une contraction difficile : « Il faut que j’arrête de regarder cette foutue horloge, c’est l’horreur... » 

Je ne lâche pas encore totalement mon mental, il est temps pour moi de couper avec cette horloge et la notion du temps.

Mon mari me conseille fortement d’arrêter de regarder l’horloge. Il a raison.

J’avais demandé de ne pas avoir un monitoring en permanence si tout allait bien.

Chose que la sage-femme respecte et heureusement car c’est vraiment difficile pour moi de rester immobile et allongée.

 Après plusieurs heures sans voir personne, la sage-femme me dit de la prévenir quand je me sens de contrôler le col et faire un monitoring.

Je lui réponds immédiatement « maintenant ».

Je suis impatiente de connaître l’avancée du travail

Quelques instants d’attente, entre deux contractions, le verdict tombe. 

J’ai alors la sensation que le monde s’écroule sous mes pieds.

Le col n’est pas plus ouvert qu’à mon arrivée à la maternité, je me demande comment c’est possible. 

Mon mari voit dans mes yeux le désespoir, il continue de m’encourager et me répète que j’ai toutes les capacités pour y arriver. 

A ce moment là, je me sens affaiblie psychologiquement.

Je vois mon projet naissance s’envoler en fumée. Les contractions sont douloureuses. Je me dis que je ne pourrai pas tenir encore comme cela des heures.

Voilà les petits démons de découragement qui commencent à pointer leur nez.

Mon mari se rend compte de cette chute de positivité, je m’en rends compte aussi.

Je demande : « Et si je veux poser la péridurale maintenant ? »

La sage-femme me répond que c’est trop tôt ça ne sert à rien car le travail n’est pas encore assez avancé.

Comment est-ce possible que les contractions soient fortes si rapidement ?

La sage-femme me répond que c’est dû aux prostaglandines, des hormones libérées lors de la fissure de ma poche des eaux.

Elle me propose une douche chaude. Elle est située dans le couloir, ça me semble si loin. 

La chaleur de l’eau m’aide un peu.

Le temps passe, je ne sais plus quelle heure il est

Mon mari me dira après l’accouchement que vers 14h/15h j’en ai marre, cela fait bientôt 6h que les contractions sont intenses et rapprochées et je suis fatiguée. 

Je demande à ce qu’on me donne quelque chose pour réduire la douleur car je n’arrive plus à récupérer entre les contractions.

Mon corps reste crispé de fatigue entre les contractions.

Après un deuxième contrôle, le col n’est pas plus ouvert cependant il s’est complètement effacé.

La sage-femme est positive et voit l’évolution.

Mon mari reste encourageant. Il pense que ça va être compliqué pour moi si je ne retrouve pas ma positivité. Il ne laisse pourtant transparaître aucun doute.

Je me mets à vomir de l’eau car je n’ai plus rien dans l’estomac.

On m’administre un shoot d’anti-douleur à ma demande qui fera effet une vingtaine de minutes plus tard.

La douleur des contractions n’est pas moins forte cependant je suis suffisamment détendue pour récupérer à nouveau entre chaque contraction ce qui est très important pour moi à ce moment là. Je me détends alors.

La sage-femme revient. Elle m’invite à prendre une autre douche chaude et me propose de m’accompagner.

A chaque contraction je m’agrippe à elle comme à un être cher qui m’empêcherait de tomber dans le vide.

Je ne la vois alors plus comme du personnel de la maternité mais comme une femme, Alison, en qui j’ai confiance et qui va aussi m’accompagner pour que je mette au monde notre bébé.

Une nouvelle contraction… Elle me parle, je ne sais plus ce qu’elle me dit mais je la fixe du regard et vais chercher dans son regard toute la force et puissance qu’elle peut me donner et dont j’ai besoin.

De retour dans la chambre, elle regarde l’avancée du travail. Je la vois sourire et faire un signe à mon mari. Je suis à 4/5cm de dilatation.

Une contraction arrive, hop je passe à 6cm de dilatation

Avec la fatigue je me demande si je vais tenir le coup jusqu’au bout sans péridurale, je doute. 

La sage-femme me dit qu’elle m’accompagne, peu importe mon choix.

J’hésite, je suis fatiguée mais je me sens si forte d’être arrivée à accompagner mes contractions jusque là. 

Je suis au sol, à quatre pattes, et hop une nouvelle contraction arrive.

C’est si intense, je ne sais plus comment me mettre !

Je m’excuse de gémir fort, »je risque d’effrayer les autres femmes, me voilà à penser aux autres ! 

Je veux finir ma journée d’anniversaire avec un heureux événement et accueillir notre fille

Il est 19h30, elle me propose de percer complètement la poche des eaux car elle est tendue. Cela pourra accélérer le travail.

Même si cela ne faisait pas partie de mon projet initial j’accepte volontiers.

Je recommence à y croire. Je dis à la sage-femme que je vais avoir besoin d’être soutenue. Elle m’encourage.

Mon mari est là pour me soutenir physiquement et psychologiquement.

A partir de cet instant nous serons 5 dans l’aventure. 

La sage-femme, mon mari, une aide puéricultrice, bébé et moi. 

Ce jour là, le service est calme et Alison la sage-femme a du temps et peut rester avec nous.

Cela fait des heures que je « grogne », les sons m’aident à accompagner les contractions.

Je rentre comme en transe, je suis dans un état second. Je suis passée à 8 en un rien de temps, tout s’accélère.

Je suis entourée et encouragée.

Je suis au sol  à 4 pattes quand elle installe tout et perce complètement la poche des eaux. Je ne sens rien. 

Mon cerveau est focalisé sur la contraction suivante qui arrive, une vague toute puissante m’emporte.

J’ai envie de vomir. Je ne sais plus comment me mettre.

Je sens des poussées naturelles. C’est si intense. Je leur dis que je ne vais jamais y arriver.

La sage-femme me dit que je suis en pleine phase de désespérance.

Je connais cette phase, j’ai appris son existence dans ma préparation.

Cela me rassure, je m’approche du bout ! 

La sage-femme et mon mari m’aident à m’installer sur la table ronde d’accouchement.

Je n’imaginais pas être en position gynécologique mais cela me soulage ! Je commence à pousser à chaque contraction.

Les poussées naturelles sont là, je les sens.

C’est notamment lorsqu’elles sont là que les poussées sont le plus efficaces !

Mon mari est à mes côtés, il m’encourage, il est si important.

J’entends à sa voix qu’il est ému. J’ai chaud et soif, il me pulvérise de l’eau thermale sur le visage.

Je donne tout et me dis que j’y suis !!

Je sens chaque contraction arriver, mais cette fois-ci j’ai la force intérieure qui est présente.

 Je ne pense plus à la douleur, je n’ai plus de douleur, je suis puissante et focalisée sur l’arrivée de bébé.

Tout le monde m’encourage.

Le temps de poussée s’éternise un peu. J’entends des chuchotements. Je comprends vite que le temps de poussée est long.

Je leur demande ce qu’il se passe et de tout me dire. Bébé et moi commençons à fatiguer.

Elle appelle la gynécologue pour aider avec une ventouse. Je me vois déjà en césarienne d’urgence mais dans ma tête c’est hors de question.

Je dis à notre bébé que je commence à fatiguer et qu’elle doit venir, on est là pour l’accueillir. « Papa et maman sont là ».

La gynécologue pose une ventouse mais la retire aussi vite en disant que je n’ai pas besoin d’elle, me laissant faire le travail.

Elle m’encourage pour les dernières poussées puis me félicite car notre fille est là, en train de sortir, on me dit de la récupérer, elle est dans mes bras, mon corps tout entier est rempli de bonheur intense. 

La sage-femme attend que le cordon cesse de pulser avant de le couper comme nous avions pu le demander.

Nous échangeons nos premiers regards d’amour en peau à peau ; un peau à peau qui durera 2h.

Nous y sommes arrivés ensemble

Une toute petite déchirure que je n’ai pas senti une seconde sera recousue délicatement par la sage femme. La délivrance du placenta se fait quelques instants après par une petite poussée, le tout sans douleur.

La fatigue s’évanouie en un quart de seconde lorsque j’ai notre fille contre moi, elle est remplacée par une vague d’amour. Je me sens apaisée. Je ne ressens aucune douleur. Je me sens si fière.

Il y a 36 ans jour pour jour, un 29 janvier, je naissais à 20h20.

Il est 20h31, nous sommes le 29 janvier 2022, notre fille Léonie est née.

Le plus beau cadeau d’anniversaire que la vie puisse m’offrir.  

Aujourd’hui notre fille a plus de 3 mois, elle est rayonnante et en bonne santé ! Chaque accouchement est unique. Je suis si heureuse de l’accouchement que nous avons vécu.

Merci au programme Naissance Douce de Naturelle Maman et merci aussi à tous vos témoignages qui m’ont donné la force de croire que « tout est possible », même pour un premier bébé. »

Isabelle


Votre accouchement approche et vous n’êtes pas prête ?

Rejoignez Naissance douce, le programme de préparation à l’accouchement en ligne créé par l’équipe de sages-femmes de Naturelle Maman, en cliquant sur l’image ci-dessous.

4 Comments

  1. Emi Reply

    J’attends bb1 pour octobre et effectivement tout le monde me dit que c’est l’halu d’essayer d’accoucher sans péri… Sans compter que je suis devenue un aimant à horribles histoires d’accouchement. Merci pour votre très beau témoignage, ça met du baume au coeur. ♥️

  2. Jul_ie Reply

    Super récit merci
    J’ai eu moi aussi la chance d’aller au bout de mon projet de naissance tel que je l’avais formulé au départ : un accouchement physio dans une salle nature, avec un accompagnement en or massif. Pour moi cet accompagnement à été la clé, car je pense que ma seule volonté n’aurait pas été suffisante. Elles ont cru en moi plus que moi-même ^^

    Je dirais que je m’étais bien préparée, mais en ne préparant pas grand chose.

    Les évènements de la vie ont même fait en sorte que je déménage et change de maternité en cours de route, vers une très petite maternité labellisée « amie des bébés ». Je leur ai expliqué ma vision des choses, que j’étais réaliste sur la douleur (enfin je pensais haha) et que je l’envisageais comme une randonnée très difficile, une ascension à 3000 uniquement accessible à pied sur un terrain archi difficile. Le joie à l’arrivée est à la mesure du chemin parcouru.
    A partir de là les sages-femmes m’ont soutenu (ainsi que papa) comme j’aurais jamais cru possible.

    Sinon j’avais pris le programme Enceinte et Sereine et après le programme Naissance douce de Naturelle Maman. Ca m’a beaucoup aidée. J’avais les bons repères pour ne pas me sentir stressée.

  3. Roxanna290822 Reply

    Je vais accouché de mon bb1 dans un peu moins de 2 mois maintenant et je commence a me préparer a l’accouchement QUE JE SOUHAITE sans péridurale. Le témoigange d’Isabelle et d’autres mamans que vous publiés me font beaucoup de bien et mn’encouragent dans la voie que j’ai choisi merci

  4. Gaëlle Reply

    J’ai été très émue en vous lisant, merci pour ce partage de récit d’accouchement et toutes mes félicitations

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