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Bonjour et bienvenue chez Naturelle maman !19 avril 2024

Accouchement de Sonia « Mon bébé est né dans sa poche des eaux »

C’est l’histoire d’une naissance rare, comme il n’en arrive qu’une toutes les 80 000 dans le monde entier. Celle de la naissance de Félix – du latin felix qui signifie « heureux, fortuné » – tellement pressé de naître qu’il est arrivé coiffé, dans sa poche des eaux encore intacte. On dit que ces bébés portent chance et ont un destin particulier. Il semblerait qu’une bonne étoile se soit en effet penchée sur sa maman, Sonia, qui nous raconte l’histoire puissante se son premier accouchement, empreinte de confiance et de sécurité.

« Voici le récit de mon accouchement sans péri et je l’ai adoré !

Bébé était prévu pour le 21 avril. Il n’aura pas attendu jusque là.

Nous l’avons accueilli le 23 mars, soit à 36 semaines + 6 jours.

Les contractions ont commencé tout doucement à la tombée de la nuit

Mais je n’y croyais pas. Pour moi, ce n’était que des fausses contractions.

Je n’ai pas veillé trop tard et me suis couchée juste après le dîner.

Mais je n’ai pas réussi à m’endormir.

Et quand monsieur est venu me rejoindre, je me suis relevée en pensant que j’allais subir une énième insomnie et me suis installée devant la télé.

J’ai même pu papoter avec ma meilleure amie qui habite en Australie.

Comme les contractions ne passaient pas, je me suis mise sur le ballon de yoga.

La position m’a bien soulagée mais les contractions ne sont pas passées pour autant.

J’ai ensuite démarré l’application pour mesurer les contractions et au bout de 5 minutes seulement, je reçois une notification pour m’alerter que le travail a commencé et qu’il faut que je me rende à la maternité.

À partir de là, je fais un gros déni et je quitte l’appli en l’insultant et en disant que c’est n’importe quoi !

Je prends alors du spasfon en me disant que s’il s’agit bien de fausses contractions, elles devraient s’arrêter.

Mais rien n’y fait… Vers 4h30 du matin, je me décide alors à prendre un bain avec une pipette de Rescue.

J’y reste environ 45 minutes et les contractions sont toujours présentes et régulières.

Récit d'accouchement physiologique de Sonia sur Naturelle Maman

Mais malgré tout ça, je n’y crois toujours pas… 

Une fois rhabillée, je me dis que je vais tenter de me recoucher.

Et là… je sens une grosse perte dans ma culotte.

Je sais que ce ne sont pas les eaux.

Je file aux toilettes et je me rends compte que c’est le bouchon muqueux. Et il y a quelques filets de sang.

Je sais alors que l’on doit aller à la maternité pour vérifier que tout va bien. Je réveille alors mon conjoint.

Il est presque 6h du matin. Nous ne prenons que le sac destiné à la salle de naissance et vraiment au cas où car je n’y crois toujours pas du tout ! Déni quand tu nous tiens.

Nous arrivons à la maternité vers 6h30.

Monsieur doit rester dans la salle d’attente pendant que l’on m’installe dans une pièce pour me brancher au monitoring + la machine qui mesure le rythme des contractions + le tensiomètre.

La sage-femme en profite pour me faire un test covid, vérifier la dilatation de mon col (ouvert à 1-2), me faire le test du streptocoque B (que j’étais sensée faire le lendemain lors de mon rendez-vous du 9ème mois avec la gynécologue en même temps que la validation de mon projet de naissance…).

Elle décide aussi de faire un test pour voir si la poche des eaux est rompue ou fissurée.

A son retour, elle m’apprend que je suis négative au Covid, que ma poche des eaux est très légèrement fissurée et me montre même la très légère barre bleue du test et me dit : « Bon bah c’est parti ! »

Ce à quoi je réponds : « Mais vu que la poche n’est pas franchement rompue et que le col est si peu ouvert, il n’est pas possible que le travail s’arrête ??? »

Et la sage-femme rit en me disant que non :

Je tiendrai mon bébé dans mes bras d’ici ce soir ou au plus tard le lendemain.

Je suis sidérée ! Pas prête du tout. C’est trop tôt.

Je sais que mon bébé est petit (prévu à 2kg8 max à terme) et qu’il a besoin de profiter au maximum.

Mais voilà qu’il en a décidé autrement.

On m’amène en chambre et monsieur peut me rejoindre.

Il est aussi sidéré que moi.

Vers 11h, il décide d’aller chercher ma valise pour mon séjour à la maternité.

Pendant ce temps-là, je continue à gérer tranquillement mes contractions qui augmentent en intensité, toute seule, dans ma chambre, avec mon ballon de yoga.

Il fait beau et je savoure un grand soleil qui me réchauffe le dos pendant le travail.

Je fais bien fait attention à ne pas crisper ma bouche pour ne pas crisper mon col.

Je dois me rendre à deux reprises en salle de surveillance pour suivre l’évolution du travail.

Et à chaque fois, monsieur doit rester seul dans la chambre.

La dernière surveillance a lieu vers 13h30 : j’apprends que je suis dilatée à 5 centimètres.

La sage-femme me propose alors de m’amener en salle nature et de me faire couler un bain.

Lorsque je plonge dedans, ça me fait un bien fou.

Elle me dit qu’une de ses collègues va aller chercher monsieur.

Je reste seule pendant ce qui me parait au moins 30 minutes.

Puis elle revient, on fait le point sur mon travail et mes sensations et elle me conseille d’accompagner mes contractions en poussant si j’en ai envie.

Toutefois, elle m’indique qu’il est possible d’accoucher dans la baignoire en temps normal, mais vu qu’il s’agit d’un petit bébé, l’objectif sera de maintenir sa température.

Alors, dans mon cas il ne faut pas que j’accouche dans l’eau.

Je lui réponds que ça me convient et lui demande si elle peut aller chercher mon conjoint.

Elle est étonnée car il aurait du être avec moi depuis longtemps.

Elle appelle sa collègue qui lui dit qu’ayant eu une urgence à gérer, elle n’a pas pu aller le chercher mais qu’elle y va de ce pas.

De son côté, la sage-femme me laisse.

À peine a-t-elle fermé la porte que je sens une contraction arriver.

Alors je me prépare à l’accompagner et je pousse.

Sans crier, mais en poussant des sons graves, presque gutturaux.

Et là, je sens quelque chose qui arrive entre mes jambes et je vois du sang et autres petits « déchets » se répandre dans l’eau du bain.

Mon premier réflexe est de plonger les mains dans l’eau pour accueillir mon bébé tout en continuant de pousser.

Puis je réalise ce qui arrive et c’est le choc.

Mon conjoint n’est pas là, la sage-femme non plus.

Et il ne faut pas que j’accouche dans l’eau pour le bien-être de mon bébé !

Alors je me mets à crier :

« VITE ! Il arrive ! Je vais accoucher !!! »

La sage-femme arrive en trombe et me demande ce qu’il se passe.

Je lui dit qu’il arrive. Elle me dit que ce n’est pas possible ! Il y a à peine 30 ou 40 minutes, j’étais à 5 centimètres.

Elle plonge les mains dans l’eau et là, elle plonge son regard dans le mien et me dit :

« Il ne faut pas que votre bébé naisse dans l’eau ! Arrêtez de pousser !!! »

Puis elle appelle une collègue qui arrive en demandant ce qu’il se passe. Elle lui répond que je vais accoucher.

Sa collègue n’y croit pas non plus. Elle lui répond que si c’est possible, qu’elle tient la poche des eaux dans ses mains et qu’elle n’a même pas eu le temps de mettre des gants.

Sa collègue essaie, tant bien que mal, de me relever de la baignoire pour en sortir et me diriger vers le lit pendant que l’autre sage-femme maintient la poche des eaux entre mes jambes et moi qui me retiens de pousser alors que je n’ai que cette envie primitive de le faire.

C’est une fois à quatre pattes sur le lit que mon conjoint arrive.

J’imagine le choc que ça doit être pour lui.

À la base, il vient pour m’accompagner dans mon travail dans la baignoire et au lieu de ça, il me retrouve à quatre pattes sur le point d’accoucher.

Il se met à genoux au bord du lit, me prend les mains dans les siennes et commence sont « travail » de coach pour m’aider à suivre mon projet de naissance : surtout, pas de péridurale.

Après quelques poussées, je ne parviens pas à comprendre comment bien pousser.

Je lui dis que je ne vais pas y arriver.

Mais il ne me lâche pas et l’équipe des sages-femmes non plus.

Elles me proposent de changer de position pour avoir plus de force.

Elles me proposent aussi de toucher la tête de mon bébé qui est déjà là.

Je la sens ! Et le fait de sentir où il est me permet de savoir où pousser.

J’ai bien senti le cercle de feu. Par deux fois même. Un pour la tête et un pour les épaules. 

Et en deux poussées, il était sur moi.

Il est né coiffé, dans sa poche des eaux. Tout a été si rapide !

Et à ce moment là, tout est à sa place, tout coule de source. C’est le bonheur le plus intense 🙂

Félix est né le 23 mars à 15h19. Il mesure 45 cm pour 2kg350.

Nous avons pu faire le clampage tardif de son cordon ombilical et réaliser une empreinte de son placenta, que j’ai ensuite fait retouchée par une artiste québecoise.

Empreinte placentaire décorée par Fanny, Arbre de vie.

Nous sommes aux anges depuis.

Moi qui ne me sentais pas prête du tout et ayant eu un sacré déni de début de travail, maintenant je ne me pose plus de questions.

J’ai adoré ma grossesse et mon accouchement qui a pu coller au plus prêt de mon projet de naissance alors que l’équipe médicale n’en a pris connaissance que le jour J. »

Sonia

Récit d'accouchement sans péridurale sur Naturelle Maman

2 Comments

  1. Ciara Reply

    Une de mes nièces est aussi née dans sa poche des eaux intactes mais c’était pas césarienne, je ne savais pas que ça pouvait aussi arriver pour les accouchements voie basse. Très beau récit en tous cas merci pour ce nouveau partage d’expérience enrichissant et émouvant !

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