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Bonjour et bienvenue chez Naturelle maman !29 mars 2024

Comment préserver la physiologie en cas de déclenchement

Les femmes qui doivent être déclenchées pour une raison médicale pensent souvent devoir renoncer à leur projet d’accouchement physiologique. Vous verrez dans cet article qu’il est pourtant possible d’accoucher comme vous le souhaitez et nous vous donnerons plein d’outils pour rester actrice de la naissance de votre enfant si vous devez être déclenchée.

Certaines situations à risque nécessitent parfois de déclencher un accouchement.

Une pré-éclampsie, un diabète mal maîtrisé, une infection utérine sévère…

Si c’est votre cas, sachez que même si vous devez être déclenchée, vous pouvez préserver votre projet d’accouchement physiologique si vous en avez envie. 

Je parlerai dans cet article de “déclenchement respecté” pour indiquer que la personne qui enfante reste actrice de son accouchement, que ses choix doivent être respectés et que les processus physiologiques peuvent être favorisés.

Même si on ne peut pas parler de déclenchement “physiologique” au sens propre, puisque le simple fait de déclencher fait passer de la physiologie à la médicalisation.

Mais l’un des enjeux d’un déclenchement respecté est d’éviter une cascade d’interventions qui peut mener à une extraction instrumentale ou à une césarienne.

Comme je vais le montrer, un déclenchement médicalisé ne conduit pas d’emblée à un accouchement surmédicalisé. 

Il est tout à fait possible de favoriser les processus naturels de l’accouchement tout en évitant la multiplication des interventions médicales.

Je vous donne ici des pistes pour bien vivre un déclenchement si celui-ci s’avérait nécessaire, et faire en sorte que, malgré les interventions médicales, la physiologie soit respectée au maximum.

Comprendre pourquoi un déclenchement est parfois nécessaire

Le plus important, si l’on vous propose un déclenchement, est de vous assurer que le motif de déclenchement est valide, qu’il est adapté à votre situation particulière et ne résulte pas d’un simple protocole, ou pire (et malheureusement fréquent), d’un souci d’agenda de votre gynécologue.

Voici quelques exemples de raisons pour lesquelles on vous proposera un déclenchement :

  • La pré-éclampsie
  • Une maladie grave 
  • Des saignements abondants
  • Une infection utérine
  • Une grossesse prolongée ou après terme (+ de 41,6 semaines)
  • Un diabète gestationnel avec des complications
  • Un retard de croissance in utero inquiétant
  • Une hypertension gestationnelle au-delà de 38 semaines de grossesse
  • Une rupture précoce des membranes sans déclenchement spontané du travail ou lorsque la mère est porteuse du streptocoque du groupe B

Parmi les motifs les plus fréquents de déclenchement, on trouve le dépassement de terme (environ 30% des cas).

Ce n’est pourtant pas, la plupart du temps, un motif impérieux et vous pouvez choisir d’attendre ! 

Le terme est une estimation qui non seulement n’est pas toujours fiable, mais surtout n’indique absolument pas quand votre bébé est prêt à naître. 

Vous pouvez tout à fait attendre jusqu’à 41SA+5, voire au-delà. 

Beaucoup de maternités proposent un déclenchement plus précoce, mais c’est à vous de décider.

Vous avez toujours le droit de choisir d’attendre.

Un autre motif contestable, et pourtant souvent invoqué, est la macrosomie (poids de naissance supérieur à 4kg).

La Haute Autorité de Santé (3) reconnaît que les déclenchements pour suspicion de macrosomie ne sont pas associés à une diminution des risques.

Sans compter le manque de fiabilité des estimations de poids permises par les échographies.

Ce n’est donc pas un motif suffisant pour justifier un déclenchement.

Dans 20% des cas, le déclenchement est dû à une rupture des membranes sans mise en travail, c’est-à-dire que la poche des eaux s’est rompue spontanément mais que les contractions ne commencent pas. 

Le problème dans ce cas-là est le risque infectieux, qui est cependant minime, surtout si on évite les touchers vaginaux.

Il n’y a pas d’urgence et il est possible d’attendre plusieurs jours pour déclencher artificiellement le travail, et en attendant on peut essayer des méthodes naturelles de déclenchement, comme la stimulation des seins qui peut être efficace en favorisant la sécrétion naturelle d’ocytocine.

Si on vous a parlé de la possibilité d’un déclenchement à la maternité, vous trouverez dans cet article les différentes techniques naturelles à tester pour que votre travail se déclenche naturellement.

Accouchement : Préserver la physiologie malgré un déclenchement
Votre projet de naissance physiologique peut être maintenu malgré la nécessité d’un déclenchement médicalisé.

Faites un choix libre et éclairé pour votre accouchement

Une fois qu’on vous aura bien expliqué les raisons médicales, vous devez également savoir :

• Que vous avez toujours le droit de refuser un déclenchement (comme tout acte médical, comme le stipule la loi Kouchner de 2002).

• Que c’est à vous de donner le feu vert pour le déclenchement, ce n’est pas au gynécologue de vous dire « Allez, on va déclencher ! ».

• Que vous avez le droit de demander pourquoi on vous propose un déclenchement, ce qui vous permet de vous assurer que cette intervention médicale est nécessaire et justifiée.

• Que l’équipe médicale ne doit pas vous faire accepter un déclenchement par pression ou menace, en vous disant « votre bébé risque de mourir », mais vous expliquer clairement et objectivement les risques et les bénéfices.

• Que le déclenchement, comme tout acte médical, comporte des risques (2), qu’il faut mettre en balance avec les bénéfices attendus :

– travail long et douloureux : le travail peut mettre longtemps à se déclencher et les contractions provoquées peuvent être très douloureuses

– échec du déclenchement : absence de dilatation ou stagnation du travail, ce qui conduit à une césarienne

– risques associés à l’usage de l’ocytocine de synthèse (utilisée pour provoquer des contractions artificielles, qui sont plus fortes et rapprochées que les contractions naturelles) : augmentation du risque de souffrance foetale, augmentation du risque d’hémorragie maternelle

– risque d’induire une cascade d’interventions : ocytocine de synthèse → augmentation de l’usage de la péridurale → manque de mobilité → stagnation du travail et/ou souffrance foetale → augmentation du taux d’extraction instrumentale et de césarienne.

Demandez un déclenchement le plus progressif possible pour favoriser la physiologie

Si le déclenchement est nécessaire, vous pouvez demander à ce qu’il soit fait en douceur et de manière progressive.

Vous pouvez commencer par demander un décollement des membranes, et attendre 24h de voir si cela fait effet.

Si vous n’êtes pas trop sensible, vous pouvez même en demander un deuxième, voire un troisième.

Un simple décollement n’est bien souvent pas suffisant. 

La sage-femme insère son doigt dans le col de l’utérus et le passe sur le pourtour supérieur du col pour décoller les membranes (la poche des eaux) qui adhèrent au col. 

Cela induit la production de prostaglandines, qui jouent un rôle dans le déclenchement du travail.

Ce geste n’est pas toujours efficace mais il peut parfois suffire.

Programme Naissance douce : préparation à l'accouchement en ligne de Naturelle Maman

Deux méthodes de déclenchement, selon la maturité du col

Sur un col immature (long, dur, fermé), il faut d’abord faire maturer le col pour qu’il se ramollisse et soit prêt à s’ouvrir. 

Pour cela, il y a deux méthodes : la méthode traditionnelle consiste à utiliser des prostaglandines de synthèse qu’on applique localement dans le vagin. 

Elle a l’avantage d’être efficace, mais peut induire des contractions très fortes et très rapprochées, surtout combinée à l’ocytocine de synthèse, ce qui augmente le besoin de recourir à la péridurale et le risque de détresse fœtale au cours du travail. 

Une méthode plus récente, et qui a également fait ses preuves, consiste à insérer un ballonnet dans le col, que l’on gonfle avec du liquide et que l’on garde jusqu’à ce qu’il tombe : le col sera alors ouvert à 3cm. 

Cette méthode mécanique permet d’éviter l’usage des hormones de synthèse, et d’entrer plus progressivement en travail.

Lorsque le col est suffisamment mature, spontanément ou après maturation induite, on va utiliser de l’ocytocine de synthèse pour produire des contractions artificielles et donc permettre la dilatation du col de l’utérus. 

Vous trouverez plus d’informations et des témoignages sur le déclenchement par ballonnet dans cet article d’Anne-Laure Brunelle.

Pour éviter les effets délétères de l’ocytocine de synthèse, vous pouvez demander :

– à n’utiliser l’ocytocine de synthèse qu’en dernier recours (parfois le décollement des membranes et/ou les prostaglandines ou le ballonnet suffisent à déclencher le travail)

– à ce qu’elle soit peu dosée (les risques induits dépendent de la dose utilisée)

– à ce que la perfusion soit retirée une fois que le travail est bien lancé (vers 5cm de dilatation environ) : le corps doit normalement prendre le relais et le travail se poursuivre de lui-même.

On vous proposera généralement une rupture artificielle des membranes assez tôt dans le travail, souvent même au moment où on commence la perfusion d’ocytocine. 

Cela provoque souvent des contractions plus douloureuses et peut induire un risque infectieux. 

Vous pouvez demander à la retarder pour favoriser un travail plus physiologique (lorsqu’on ne les rompt pas artificiellement, les membranes restent généralement intactes presque jusqu’à dilatation complète), et éviter d’instaurer une forme d’urgence (une fois que la poche est rompue, les soignant.e.s préfèrent que l’accouchement s’achève dans les 24h).

Stimulation des mamelons avec un tire lait pour déclencher l'accouchement
La stimulation des seins peut aider à favoriser l’apparition de contractions de travail grâce à la production naturelle d’ocytocine par l’organisme.

Renforcer l’effet avec des méthodes de déclenchement naturelles

Pour limiter le recours aux interventions médicales, vous pouvez accompagner le déclenchement artificiel par des méthodes naturelles de déclenchement pour faciliter la mise en route du travail :

• la stimulation des seins, par massage des aréoles ou à l’aide d’un tire-lait, permet de stimuler la production d’ocytocine, à condition de le faire pendant un long moment, ou par sessions répétées

• faire des câlins avec son.sa partenaire permet aussi de booster la production d’ocytocine

• de l’homéopathie : prendre Actaea racemosa + Folliculinum 9ch, puis 6h après Actaea racemosa + Folliculinum 15ch, puis 6h après Actaea racemosa + Folliculinum 30ch

• des huiles essentielles : 1 goutte d’HE de giroflier + 1 goutte d’HE de palmarosa + 1 goutte d’HE de bois de rose soit par voie orale dans une cuillère d’huile matin et soir, soit en massage dans le bas du dos avec 5 gouttes d’huile végétale.

• on peut également demander si une sage-femme formée à l’acupuncture est présente : l’acupuncture peut être très efficace pour déclencher ou faciliter le travail.

Faciliter le bon déroulement du travail

Se créer un cocon pour rester dans sa bulle

Pour faciliter la production d’ocytocine, vous pouvez demander à ce qu’on vous propose des conditions propices au bon déroulement du travail (4). 

Vous avez tout à fait le droit d’aménager la salle de travail pour vous y sentir comme chez vous :

lumière tamisée : fermez les volets et utilisez une veilleuse ou une lampe de chevet pour avoir un éclairage le plus faible possible

chaleur : veillez à bien vous couvrir, pour ne surtout pas avoir froid (vous pouvez emmener des chaussettes, un plaid, voire une bouillotte si nécessaire)

confort : vous n’êtes pas obligée de porter la blouse d’hôpital, vous pouvez préférer des vêtements dans lesquels vous êtes à l’aise (plutôt une robe de préférence)

musique ou calme : emmenez de quoi écouter de la musique si vous en ressentez l’envie, demandez à ce qu’on ne vous parle pas trop, qu’on ne vous pose pas trop de questions (tout cela stimule le néocortex, ce qui inhibe la production d’ocytocine)

intimité : vous pouvez demander à éviter au maximum les touchers vaginaux et le monitoring.

Votre partenaire est le.a gardien.ne de votre bulle : son rôle est de veiller à ce que vous vous sentiez en sécurité et à l’aise, iel peut répondre aux questions à votre place.

Favoriser la mobilité

Notamment en début de travail, la mobilité va permettre de faciliter l’apparition des contractions, en favorisant mécaniquement l’appui de la tête du bébé sur le col.

Marcher, et marcher encore, tant que vous le pouvez, aide le bébé à se positionner correctement et à descendre dans le bassin ; et cela peut également stimuler les contractions.

De même, les mouvements asymétriques sont particulièrement indiqués pour faciliter le déclenchement du travail : marcher avec un seul pied sur le trottoir, monter et descendre les escaliers sur le côté.

Vous pouvez aussi danser, si vous en avez l’envie : cela encourage à la fois les contractions, la descente du bébé, et la production d’ocytocine.

Ensuite, il est important de se mobiliser tout au long du travail, même si c’est de manière moins énergique, afin de favoriser un bon positionnement du bébé.

Changer régulièrement de position, utiliser le ballon, s’étirer, se mettre sur la pointe des pieds

Il faut également éviter de rester allongée et favoriser la gravité en recherchant des positions verticales, par exemple debout, suspendue aux épaules de votre partenaire, assise sur le ballon. 

Si vous devez vous allonger pour vous reposer, mettez-vous plutôt sur le côté avec une jambe remontée, pour favoriser la descente du bébé

Mais dans tous les cas, la meilleure position est généralement celle dans laquelle on a envie de se mettre, celle qui nous fait le plus de bien, qui nous soulage : écoutez avant tout vos ressentis !

Garder des forces

D’ailleurs, se mobiliser est une aide précieuse, mais ce n’est pas toujours ce dont VOUS avez besoin : le plus important est d’être à l’écoute de son corps et de ses besoins.

Vous pouvez dormir si vous en ressentez le besoin, surtout au début tant que les contractions ne sont pas trop régulières et que vous pouvez vous assoupir entre chaque.

Mais parfois c’est nécessaire aussi à la fin.

Certaines femmes ressentent le besoin de s’assoupir une fois parvenue à dilatation complète : il peut y avoir une phase de quiétude, avec peu ou plus de contractions, qui permet de reprendre des force avant l’effort final.

Vous pouvez boire et manger, quoi qu’on vous en dise !

L’interdiction de consommer des aliments solides est héritée du XXe siècle, mais l’anesthésie a fait des progrès depuis, et il n’y pas de réelle raison de vous priver de nourriture si vous en avez besoin, surtout si l’accouchement dure longtemps.

Quand à l’interdiction de boire, elle n’est absolument pas justifiée, et personne ne peut vous empêcher de boire si vous en ressentez le besoin.

Personne n’aurait l’idée de priver une sportive qui court un marathon de boire, et un déclenchement ressemble souvent à un marathon…

Enfin, se détendre permet à la fois de faciliter la dilatation du col et de supporter facilement un accouchement qui peut être long : n’hésitez pas à demander si vous pouvez prendre un bain ou une douche (cela dépendra du degré de médicalisation du déclenchement), ou demandez à votre partenaire de vous masser.

Certains exercices de respiration peuvent aussi vous aider à vous détendre.

Favoriser une poussée physiologique

Un nombre conséquent de césariennes ont lieu à dilatation complète, parce que les efforts expulsifs sont inefficaces et que le bébé ne parvient pas à s’engager correctement dans les voies vaginales.

Il est donc important de savoir également comment favoriser une poussée physiologique afin que celle-ci soit efficace et qu’il ne soit pas nécessaire de recourir à une extraction instrumentale ou à une césarienne.

Attendre le réflexe de poussée

Le plus important est sans doute d’attendre que l’envie de pousser se fasse sentir, car cela signifie que le bébé est suffisamment descendu : si l’on pousse avant la poussée est plus longue, plus difficile, le bébé peut s’engager plus difficilement parce qu’on le pousse vers le bas avant qu’il ne soit correctement positionné, et le bébé comme la personne qui enfante peuvent s’épuiser en vain.

Ce n’est pas parce que vous êtes à dilatation complète, que c’est le moment de pousser !

Il peut se produire une phase de quiétude qui dure parfois plusieurs heures, avant que l’envie de pousser ne survienne, lorsque le bébé est suffisamment descendu et correctement positionné pour sortir.

Sans péridurale, vous sentirez quand c’est le moment de pousser ; cela peut se faire sentir comme une pression dans le bassin, une poussée vers le bas, et fréquemment comme une envie d’aller à la selle (puisque le bébé appuie sur le rectum).

D’ailleurs probablement que votre corps poussera tout seul car, sans péridurale, l’utérus et les abdominaux se contractent simultanément, provoquant un effort musculaire très intense, qui permet d’expulser le bébé : le réflexe d’éjection du fœtus (5).

Tout ce que la personne qui enfante a à faire, c’est d’accompagner en soufflant doucement.

Si vous êtes sous péridurale, l’envie de pousser peut être ressentie aussi si la péridurale est peu dosée ; si elle est trop dosée et que vous ne sentez rien, c’est à la sage-femme de s’assurer que votre bébé est suffisamment descendu, c’est-à-dire qu’il a atteint au moins le détroit moyen du bassin, avant de vous inviter à débuter les efforts expulsifs (6).

La poussée volontaire

Sous péridurale, le réflexe d’éjection du fœtus se produit rarement : il peut être nécessaire de pousser volontairement.

Pour que la poussée soit efficace, il faut éviter de pousser très fort vers le bas en bloquant son souffle et en tirant sur ses jambes.

Il faut au contraire pratiquer une expiration freinée plutôt qu’une poussée bloquée : l’expiration freinée permet d’engager les abdominaux et donc de redoubler l’efficacité des contractions sans pousser vers le bas ; au contraire, on remonte l’utérus vers le haut pour laisser sortir le bébé. Pour faciliter l’expiration freinée, on peut souffler par exemple dans un winner flow ou (comme me l’avait enseigné une sage-femme !) dans un macaroni.

Eviter la position gynécologique

La position gynécologique est la position dans laquelle les efforts expulsifs sont les moins efficaces : le bassin ne peut pas bouger, son ouverture est restreinte et la progression du bébé est entravée, surtout si on écarte les chevilles, ce qui ferme le détroit inférieur du bassin.

Mais même sous péridurale, on n’est pas contrainte d’adopter cette position : on peut pousser allongée sur le côté (avec la jambe supérieure relevée le plus haut possible).

On peut également aménager la position gynécologique, comme le propose de Gasquet : le bassin est en antéversion grâce à un coussin placé sous le bas des fesses qui permet au sacrum d’être dans le vide et de pouvoir s’écarter pour laisser passer le bébé, les genoux sont plus rapprochés que les chevilles pour écarter le détroit inférieur du bassin, la tête n’est pas relevée mais appuyée en arrière pour s’étirer, les mains poussent sur les genoux plutôt que de tirer sur les cuisses, pour permettre l’étirement du dos, l’engagement des abdominaux et libérer la respiration.

Si vous n’êtes pas sous péridurale, le mieux est d’adopter la position qui vous est la plus confortable, c’est généralement celle dont votre corps a besoin.

Et vous ? Est-ce que vous avez vécu un déclenchement médicalisé ? Que vous a-t-on proposé pour déclencher le travail ? Comment l’avez-vous vécu ? Partagez votre expérience avec la communauté des naturelles mamans dans les commentaires ci-dessous.

Louise Mériaux


Votre accouchement approche et vous avez envie de vous préparer ?

Rejoignez Naissance douce, le programme de préparation à l’accouchement en ligne créé par l’équipe de sages-femmes de Naturelle Maman, en cliquant sur l’image ci-dessous.

Sources

(1) CIANE, « Le déclenchement systématique, une intervention anodine ?« 

(2) Boulvain M, Marcoux S, Bureau M, Fortier M, Fraser W. Risks of induction of labour in uncomplicated term pregnancies. Paediatr Perinat Epidemiol. 2001 Apr;15(2):131-8. doi: 10.1046/j.1365-3016.2001.00337.x. PMID: 11383577.

(3) Cardozo L. Is routine induction of labour at term ever justified? BMJ (Clinical Research ed.). 1993 Mar;306(6881):840-841. DOI: 10.1136/bmj.306.6881.840. PMID: 8490378; PMCID: PMC1677295.

(4) HAS, Recommandations professionnelles : Déclenchement artificiel du travail à partir de 37 semaines d’aménorrhée, Argumentaire

(5) Michel Odent, Le Bébé est un mammifère, Editions L’instant présent, 2014.

(6) HAS, Recommandations de bonne pratique, Accouchement normal : accompagnement de la physiologie et interventions médicales, Argumentaire

Louise Mériaux enseigne la philosophie au lycée et est maman de deux enfants de 4 ans et 18 mois. Pendant sa deuxième grossesse, elle a beaucoup lu pour préparer son AVAC, et s'est prise de passion pour l'accouchement physiologique. Depuis, Louise milite pour un nouveau paradigme de la naissance et pour le respect du choix des femmes concernant leur enfantement.

6 Comments

  1. Julie Yann Reply

    Merci beaucoup pour vos conseils qui me rassurent et me donnent des repères. La gynéco de la maternité que j’ai vue hier m’a proposé un déclenchement dans 4 jours parce qu’apparemment mon bébé ne grandit plus. J’ai eu une super grossesse sans aucun souci et depuis hier j’ai une peur panique du déclenchement, je suis contente de vous avoir lue.

  2. Noan Mom Reply

    Pour mon premier, j’ai été déclenchée à 41sa + 5 pour dépassement de terme. Mon col était favorable et bébé est arrivé dans la journée sans péri avec des douleurs beaucoup plus gérables que ce que j’imaginais (et redoutais) !

  3. Mélanie Reply

    Déclenchée par tampon de propess à terme +6, j’ai sans problème pu me passer de la péri, et j’etais plus qu’heureuse et soulagée d’être déclenchée parce que je commençais à devenir cinglée ! Croyez en vous les mamas, vous êtes tellement fortes, vous allez y arriver quoi qu’il arrive, vous en avez les capacités.

  4. Charline Reply

    J’ai appris la semaine dernière que je devais être déclenchée pour un hydramnios. Votre article et les témoignages que j’ai trouvé sur naturelle maman m’ont beaucoup rassurée et redonner confiance merci !

  5. Bibli34 Reply

    Je suis à 36 SA, j’accouche à la maternité niveau 3 à cause de problèmes de santé antérieurs à ma grossesse. A la dernière consultations, la gynécologue m’a parlé de déclencher l’accouchement bientôt. Je suis sereine vis-à-vis de ça, mais je vous avoue que votre article m’a fait beaucoup de bien merci

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