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Bonjour et bienvenue chez Naturelle maman !20 avril 2024
Delphine raconte son accouchement à domicile en plein déménagement

Delphine « Un accouchement à la maison en plein déménagement ! »

Delphine et sa famille ont déménagé dans une nouvelle maison alors qu’elle était enceinte de 37 semaines et qu’elle avait prévu un accouchement à domicile. Une fois installée, elle a eu besoin de créer un environnement propice à la naissance de son fils. Elle nous raconte sa naissance éclair et puissante, en plein déménagement !

« Nous avons déménagé alors que j’étais enceinte de 37 semaines.

Un ÉNORME projet, bien trop tard dans ma grossesse, mais que nous attendions avec impatience et pour lequel nous étions vraiment excités.

Nous avons travaillé sans relâche pour faire les cartons, trier, déménager, déballer et nous installer.

En ayant une chose en tête : nous dépêcher de tout terminer avant la naissance de notre troisième enfant.

À 38 semaines de grossesse, alors que nous étions enfin à peu près installés dans notre nouvelle maison dont j’avais tant rêvé, j’ai commencé à me sentir très angoissée de ne pas avoir créé mon nid.

J’avais rêvé d’un bel espace pour me préparer à la naissance et je me suis donc mise au travail pour essayer de mettre en place toutes les conditions propices à la mise en route du travail.

J’ai commandé une belle chemise de nuit qui s’ouvre sur le devant, loué un tire-lait à la pharmacie, préparé mon mélange d’huiles essentielles de clou de girofle et palmarosa conseillé par la sage-femme dans le programme Naissance douce et écrit des affirmations positives que j’ai collé sur les murs de ma chambre.

J’ai fait tout mon possible pour me sentir « prête » pour la naissance de mon bébé à laquelle je dois l’avouer, je ne m’étais moins préparée que pour la naissance de ses grandes sœurs.

L’effet 3ème enfant, certainement !

On se dit que « tout roule » et que ça ne sert à rien de chercher à tout contrôler.

Vendredi, à 38 semaines +5 jours, l’envie m’a pris de réorganiser l’espace dans le salon et les chambres.

Mon amie Stéphanie est passée pour m’apporter des boutures de plantes de son jardin et elle m’a aidée, un peu stressée à l’idée de me voir bouger autant avec mon énorme ventre !

Nous avons démonté le canapé pour que je puisse laver toutes les housses, déplacé les fauteuils et la table basse pour créer un coin plus cosy et elle m’a aidée à accrocher des tableaux et une suspension que nous n’avions pas encore eu le temps de mettre.

Après son départ, je suis allée acheter un grand tapis, toujours pour satisfaire mon idée fixe d’avoir un petit nid douillet !

Avec le recul, je me rends compte que personne n’aurait pu m’arrêter avant que mon envie soit assouvie !

Ce soir-là, quand mon homme est rentré à la maison, on a commencé à remettre les housses pour pouvoir s’asseoir à nouveau le canapé.

Et pendant qu’on galérait à les remettre en place, j’ai senti un peu de liquide mouiller mon pantalon… étrange parce que je n’avais pas eu envie de faire pipi, mais pas assez pour être certaine que mes membranes s’étaient rompues.

Pendant un petit moment, il ne s’est rien passé d’autre… mais ensuite le liquide chaud a continué à couler et j’ai compris que je perdais les eaux.

Et pourtant… je ne voulais toujours pas me reposer !

Malgré les protestations de mon homme qui voulait se coucher et qui avait l’air de me trouver complètement disjonctée, j’ai continué à installer le salon et à vider les cartons jusqu’au petit matin.

J’ai ensuite dormi quelques heures et passé toute mon samedi à essayer de finir mes installations et à attendre que les contractions commencent.

C’était un samedi tout doux et paisible comme je les aime.

Il ne faisait pas trop chaud mais il y avait un grand soleil qui traversait les fenêtres et qui venait éclairer le salon d’une belle lumière…

Ca y est, j’étais dans mon nid, prête à accueillir mon petit !

Au milieu de l’après-midi, j’ai commencé à ressentir des contractions légères et régulières, espacées d’environ 10 minutes.

Je continuais à m’activer, plus doucement, jusqu’à ce que mon homme m’énerve royalement en me forcant à me reposer alors que je n’en avais pas du tout envie, arrêtant brusquement les contractions qui venaient tout juste de s’installer…

À 21h23, j’ai ressenti un fort déplacement dans mon bassin, comme un bruit sourd, avec une énorme contraction , suivie 3 minutes après par d’autres grosses contractions, et j’ai tout de suite appelé ma sage-femme pour lui dire de partir immédiatement.

J’ai su après qu’elle se préparait à une naissance éclair et qu’elle était dans sa voiture dans les 5 minutes (moins de 20 minutes après cette première contraction).

J’ai envoyé mon homme au magasin de l’autre côté de la rue pour m’acheter des bonnes choses à manger et quand il est revenu 15 minutes plus tard, je ne pouvais plus parler ni même gérer mes contractions.

Louise, notre fille de 18 mois, a commencé à pleurer, il était tard, elle était fatiguée, et elle voulait mais ne pouvait pas avoir maman, alors nous avons décidé à la dernière minute d’appeler Stéphanie pour qu’elle vienne la chercher.

Aussi fou que cela puisse paraître, j’étais encore à ce moment-là en train de nettoyer la poussière, de remettre les draps sur le lit, les coussins sur le canapé…

Quand je vous dis que rien ne pouvait m’arrêter !!

Sauf la naissance de mon bébé… qui est arrivée BEAUCOUP plus vite que je ne l’avais imaginée !

Entre les contractions, je n’arrêtais pas de faire des allers-retours entre la salle de bain, le lit, le canapé… Je me suis mise dans toutes les positions possibles et imaginables pour tenter de soulager la douleur.

J’ai enfin trouvé un peu de répit en me balançant en position accroupie et c’est à ce moment-là que j’ai ressenti une pression familière sur mon périnée.

A ce moment-là, j’étais complètement paniquée.

Je me suis dit que ce bébé allait me déchirer en deux en arrivant trop vite.

Mais ce moment de panique n’a pas eu le temps de durer puisqu’une minute après, mon bébé est sorti et j’ai à peine eu le temps de l’attraper !

« Tu es si petit ! » a été la première chose que j’ai dit à Marius, le plus petit de mes bébés de moins de 3kg500 !

Mon petit garçon né à 22h35, dans la plus intense et la plus belle des naissances, dont seul son papa a été témoin.

Un travail de 1 heure et 12 minutes dans le nid que j’ai eu le temps de lui préparer !

La sage-femme est arrivée 10 minutes plus tard.

Elle habite à 35 minutes de chez nous et elle a eu beau se dépêcher, Marius était vraiment trop pressé d’arriver !

Pendant un moment, nous nous sommes tous assis dans la salle de bain, émerveillés par la beauté de Marius et par la rapidité de sa naissance.

Nous avons attendu l’arrivée du placenta.

Une fois sorti, nous avons inspecté le placenta, il était si petit ! et tellement épais ! Comme toujours, tellement beau.

Quand les saignements se sont arrêtés, la sage-femme m’a aidée à enfiler une culotte, des protections propres et ma belle chemise de nuit toute neuve et elle m’a installée sur le canapé pour que tout le monde puisse se détendre plus confortablement.

Ensuite, je me suis blottie tout contre mon homme et mon bébé et je lui ai proposé sa première tétée.

Quand il s’est endormi, mon homme l’a pris en peau à peau pour que je puisse manger le bon déjeuner que ma sage-femme avait préparé. Les meilleurs oeufs brouillés – salade de ma vie !

Voilà l’histoire de la naissance de notre troisième enfant en plein déménagement.

C’était épique, puissant, mais surtout vraiment magnifique et bouleversant.

La naissance peut être toutes ces choses à la fois.

C’est beau, divin, transformateur… mais c’est aussi juste LA VIE !

Avec son lot d’imprévus sur lequel se laisser porter.

C’est un événement normal et quotidien, et c’est exactement ce à quoi ressemblait la naissance de Marius.

C’était le rappel parfait que la naissance est une partie belle, normale et quotidienne de la vie.

Un instant, j’étais enceinte, je rangeais la cuisine, et une heure et demie plus tard, notre famille s’était agrandie d’un nouveau merveilleux petit être. Je n’oublierai jamais à quel point c’est magique !

Merci la vie et merci Marius d’avoir fait ton apparition dans notre nouvelle maison pleine de chaos et d’amour. »

– Delphine


3 Comments

  1. Nolanamama Reply

    Il déménage cet accouchement c’est le cas de le dire !! Il est décoiffant, renversant, drôle, bouleversant… La vie quoi comme vous dîtes, dans tout sa beauté et sa puissance. Merci tellement de nous partager votre expérience.

  2. Sev56420 Reply

    C’est fou comme ce témoignage montre bien à quel point on doit se mettre dans notre bulle pour bien vivre l’accouchement. Bravo Delphine d’avoir su créer la vôtre malgré un déménagement et tant de changements et merci de l’avoir partagé avec nous, c’est si beau et puissant !

  3. Laurence S. Reply

    J’ai tapé accouchement + déménagement sur google parce qu’on déménage la semaine prochaine et que ma DPA est le 2 décembre donc ça m’angoisse à fond et là Wahou… Je tombe sur ce témoignage !!! MERCIIIIII !!!! L’accouchement de Delphine me fait tellement rêver ! C’est un témoignage magnifique, n’oublions jamais de quoi nous sommes capables, même dans les pires moments de chamboulement !! Ca me donne force et confiance pour mon accouchement.

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