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Bonjour et bienvenue chez Naturelle maman !28 mars 2024
Témoignage accouchement sans péridurale

Marjolaine « Mon accouchement n’a fait que renforcer notre couple »

Certaines sages-femmes disent qu’on devrait donner naissance à son bébé comme on l’a conçu. Dans l’amour, la sensualité, la liberté : toutes les conditions propices pour que de bonnes doses d’ocytocine soient libérées. Le récit d’accouchement de Marjolaine, soutenue par son mari, portée par son amour jusqu’à la naissance de leur bébé, en est une belle illustration. Je la laisse vous raconter.

« Le choix d’un accouchement physiologique ne s’est pas imposé à moi comme une évidence. Cette idée à fait son chemin tout au long de ma grossesse, comme tout le reste. J’ai vraiment eu la sensation d’avoir besoin de ces 9 mois pour que tout se mette en place dans mon esprit, pour me faire réaliser que j’allais avoir un enfant tout simplement et m’y sentir prête.

C’est après avoir échangé avec une amie ayant elle-même vécu un accouchement sans péridurale que je me suis mise à y réfléchir précisément.

Elle m’en a vanté les bénéfices (on s’en remet mieux, on accompagne mieux le bébé, moins de risque d’interventions médicales pendant etc …) mais aussi le sentiment fort de puissance qu’on en retire.

Se sentir capable en somme.

Témoignage accouchement sans péridurale
Marjolaine dans son dernier mois de grossesse

J’ai donc lu beaucoup sur le sujet, posé des questions à mon entourage, et ai rejoint le programme naissance douce de Naturelle Maman.

En plus de cela, j’ai suivi des cours de préparation à l’accouchement avec une sage-femme libérale.

Un accompagnement classique mais axé sur la volonté de le faire sans péridurale et donc avec les conseils et les informations qui vont avec.

J’ai aimé avoir un accompagnement physique afin d’avoir des échanges en direct et de permettre à mon compagnon d’assister à toutes les séances mais j’ai également beaucoup apprécié avoir le programme naissance douce en complémentarité pour son côté axé sur le naturel, ses astuces mais aussi la possibilité de le consulter à tout moment.

Mon terme est prévu pour le 17 janvier.

Le dernier mois, je commence les infusions de feuilles de framboisier, je prends l’homéopathie conseillée (par le programme et qui rejoint les conseils de ma sage-femme) et je me mobilise tous les jours sur le ballon.

Une fois la nouvelle année passée, je me sens prête à accoucher

C’est dans la nuit du 9 au 10 janvier que les choses se lancent.

Je perds les eaux à 3h15 du matin. La poche se rompt spontanément, j’inonde les draps et cours sous la douche pendant que mon conjoint éponge les dégâts !

A ce moment, je n’ai aucune contraction. Je me sens à la fois excitée de me dire que ça y est, c’est pour très bientôt mais également un peu déçue.

J’avais imaginé un début de travail à la maison à gérer les contractions à 2 avec mon mari, à repousser au maximum l’échéance de notre arrivée à la maternité.

Mais joli rappel à l’ordre de dame nature, on ne décide pas.

Je me laisse donc porter et j’ai presque hâte que les choses sérieuses commencent. Je me sens très prête et j’ai vraiment envie d’expérimenter ce marathon.

Nous prenons notre temps puisque je n’ai aucune contraction.

Je termine les valises, mon conjoint fait un peu de rangement avant notre départ.

Nous prenons un bon petit-déjeuner (au cas où je ne puisse plus manger ensuite) et j’appelle la maternité pour annoncer notre arrivée.

Nous arrivons là-bas vers 6h du matin. On m’examine, je suis seulement à un doigt avec un col encore postérieur. Exactement le même bilan qu’à mon examen du 9ème mois.

Je regarde mon conjoint, nous le savons tous les deux, ça risque d’être très long

On nous a préparés à ça pour un premier enfant.

On m’explique que le travail n’ayant pas commencé, on nous laisse 24h pour que les choses démarrent spontanément avant un potentiel déclenchement.

On nous monte dans notre chambre et je descends pour faire des monitorings de contrôle toutes les 4h.

La journée continue et avance au rythme des monitos.

Tout va bien pour bébé mais toujours pas de travail en route.

On me propose d’aider un peu les choses avec des méthodes naturelles, j’essaie l’acupuncture, le tire lait (pour stimuler les mamelons et donc l’ocytocine), je passe ma vie sur un ballon, nous marchons etc..

Rien ne se passe et nous voilà déjà arrivés a +24h.

Je vois l’échéance du déclenchement se rapprocher et la déception m’envahit.

Je n’avais pas imaginé ça comme ça, je sais qu’un déclenchement risque de rendre le travail beaucoup plus difficile et je vois mon projet d’accouchement sans péridurale s’éloigner.

Je craque.

Heureusement mon mari est d’un soutien sans faille.

Il ne montre pas de signe d’agacement ou d’ennui face à cette situation qui n’avance pas et me rappelle que l’important est que nous allons enfin voir notre bébé.

Vers 12h30 le mardi donc, le monitoring indique toujours que bébé va très bien.

La sage-femme qui nous prenait en charge à ce moment-là m’indique que le médecin propose de me faire prendre des médicaments à base de prostaglandines pour faire maturer le col (en effet, après 24h je suis toujours à un doigt..).

Je suis légèrement soulagée car je craignais avant tout qu’on m’injecte de l’ocytocine de synthèse.

Selon eux, ce n’est pas la priorité, il faut d’abord que le col bouge un peu.

Je fais confiance et prends les 2 petits comprimés, pleine d’espoir que les choses se lancent.

Nous remontons en chambre. Je sens quelques contractions mais sans régularité et d’une intensité plutôt faible.

Je continue néanmoins de me mobiliser au maximum sur le ballon.

Vers 16h30 nous descendons pour un nouveau monito, bébé va toujours très bien.

Examen du col, toujours à 1 doigt. C’est la douche froide.

Nous commençons à trouver le temps long et plus que l’accouchement en lui-même, c’est la hâte de rencontrer mon bébé qui me mène.

2eme prise de médicaments (2 petits comprimés comme à 12h30) puis nous remontons en chambre.

Là, les choses se mettent enfin en route, les contractions arrivent et s’intensifient très rapidement.

Je reste sur mon ballon, il n’y a que là que je me sens bien.

Mon mari me donne les granules d’homéopathie de façon régulière et me masse le bas du dos à chaque contraction avec le mélange d’huiles essentielles proposé dans le programme. Ces massages m’aident beaucoup.

Je souffle et rentre peu à peu dans ma bulle

Vers 20h30, nouveau monito. Je ne me sens pas la force de descendre à pied, on vient me chercher en fauteuil.

Je demande à faire le monito assise sur mon ballon (je ne peux plus le quitter). Les sages-femmes acceptent et m’équipent en fonction.

Les contractions sont très intenses et me laissent assez peu de répit entre chaque.

Mon mari m’aide à rester concentrée, à ne pas m’éparpiller quand je souffle et me masse puissamment le dos.

Nous qui étions descendus pour 30min de monito, nous y restons finalement 2h.

Les contractions sont si intenses que je peine à rester en place.

On nous garde donc dans l’espoir de capter un monito correcte. Vers 21h ou 21h30 (à ce moment je n’ai plus la notion du temps), on m’examine. Je suis à 4cm !

Malgré la douleur, je suis aux anges, enfin il se passe quelque chose.

Nous continuons à gérer tous les 2 pendant une bonne heure et là j’atteins un seuil limite.

Les contractions sont tellement intenses et rapprochées que j’ai du mal à récupérer.

Il est autour de 22h ou 22h30 quand je dis alors à mon conjoint que je laisse tomber, je ne tiendrai pas jusque 10cm comme ça, il me faut la péridurale. Il appelle la sage-femme.

Ce soir là, c’est la folie dans le service, il n’y a pas de salle d’accouchement disponible pour m’installer. Je dois donc patienter encore un peu.

Je ne sais pas si c’est l’espoir d’avoir une péri bientôt ou le fait que je n’avais finalement pas le choix mais je tiens bon. Je me rappelle avoir créé mon propre mantra.

A chaque contraction je visualise et me répète « J’accueille et j’accepte cette contraction ». Je pense que ça m’a aidée.

Je ne me projette pas, je les prends les unes après les autres.

Mon mari est là, très présent. Il ne me parle pas, me laisse dans ma bulle.

Je sens qu’il m’observe pour adapter ses massages sans me déranger et pour souffler avec moi quand il sent que je perds pieds.

Il sait parfaitement ce dont j’ai besoin et je le sens à 100% disponible et avec moi.

La sage-femme est de retour avec une place en salle d’accouchement. Je me revois installée sur le lit avec en face de moi l’horloge indiquant 23h30.

Elle m’examine, je suis à 8-10cm ! Je n’y crois pas.

Je regarde mon conjoint et lui dis « déjà ? ». On m’avait expliqué que le col se dilatait d’un centimètre par heure et là en seulement 2h ou peut-être 3, je suis passée de 4cm à presque dilatation complète.

La sage-femme me demande si elle doit appeler l’anesthésiste. Je doute, je regarde mon mari et je pense à la sage-femme qui m’a accompagnée.

Elle me dirait qu’arrivée à 8cm, on peut le faire, on peut y arriver mais je sais également que la descente dans le bassin peut prendre 2 à 3h de plus et je ne suis vraiment pas sûre de tenir.

La sage-femme me voyant douter me propose de revenir dans une heure pour m’examiner à nouveau et me dit qu’il sera encore temps pour une péri. J’accepte.

Nous nous retrouvons tous les deux avec mon conjoint, je me mets sur le côté (je suis très mal à l’aise sur le dos), je m’accroche aux barrières du lit et m’agrippe à lui. Là, ce ne sont plus des contractions que je ressens mais cette envie de pousser très intense. Je ne commande rien du tout, c’est mon corps qui prend les choses en main et m’envoie ces poussées.

Ce n’est pas douloureux finalement c’est juste extrêmement fort.

Mon conjoint m’aide à respirer. Je sens clairement le bébé descendre, j’ai même presque l’impression qu’il va sortir. Je lui demande de rappeler, je ne peux pas attendre une heure, je dois pousser.

La sage-femme est de retour et effectivement en une petite demi-heure, le bébé à fait sa descente dans le bassin.

Elle me propose de m’installer pour l’expulsion.

Je demande à rester sur le côté, elle prépare les étriers en conséquence.

Je n’ai rien à faire, mon corps fait tout.

Il m’envoie ces puissantes contractions qui poussent fort vers le bas.

J’essaie de souffler pour accompagner les choses. Je ressens très clairement le cercle de feu qui accompagne la sortie de la tête du bébé.

Le nom qu’il porte le décrit très clairement ; un cercle de feu !

Le reste du corps du bébé suit très vite et le calme absolue s’installe dans mon corps.

On pose bébé sur mon ventre, il est 00h13.

Témoignage accouchement sans péridurale sur Naturelle Maman

Je répète sans cesse « Je n’y crois pas, c’est un truc de fou, c’est un truc de fou. »

Je regarde mon mari et nous sommes tout deux ébahis, chamboulés, heureux, perdus.

Tout se mélange mais c’est merveilleux.

Finalement, par la force des choses, la rapidité du travail, la saturation des salles d’accouchement ce soir-là, j’ai réussi à accoucher sans péridurale.

Je me sens fière à ce moment là, fière d’avoir réussi, d’avoir pu accompagner mon bébé naturellement, fière d’avoir fait ce cadeau à mon corps et à mon mental.

Les choses semblaient bien mal engagées mais finalement j’ai eu mon accouchement sans péri, sans instruments, sans épisio et dans notre bulle à nous, sans interventions intempestives.

Ce que je retiens de cette incroyable expérience c’est son intensité.

Je n’ai jamais rien vécu d’aussi fort et intense dans mon corps comme dans ma tête.

Je l’ai fait, on l’a fait et je remercierai jamais assez mon mari pour son soutien indéfectible pendant toute cette aventure qu’a été cet accouchement.

Sans sa présence à mes côtés, sans ses massages intenses, sans son regard encourageant, je ne l’aurai jamais fait.

Mon accouchement n’a fait que renforcer notre couple et nous faire sentir tout l’amour que nous nous portons. 

Je félicite aussi mon petit Marius qui a œuvré pour que les choses se déroulent au mieux.

Lui aussi a ressenti cette intensité et a dû être fort pour mener à terme sa venue au monde.

Les équipes de la maternité de Cholet ont également été supers.

Bien que les sages-femmes n’aient pas toujours eu le temps et la disponibilité qu’elles auraient souhaitée pour nous accompagner, elles ont su nous proposer des choses pour que mon projet d’accouchement physiologique aboutisse, elles nous ont encouragé et soutenu.

La suite de notre séjour n’a fait que renforcer notre gratitude pour ces équipes, pour leur présence et leur bienveillance.

Si vous doutez encore de votre choix ou de vos capacités, je vous invite à foncer.

Prenez cette décision et allez-y pour votre bébé et pour vous-même.

Mes seuls conseils seraient de bien vous préparer (et le programme Naissance Douce est idéal pour cela) et d’être bien accompagnée le jour J si vous le pouvez.

Votre conjoint, votre maman, une amie, peu importe mais ayez près de vous une personne de confiance qui saura vous encourager. »

Marjolaine

6 Comments

  1. Ingrid f. Reply

    On voit tellement d’hommes qui racontent leur passage en salle d’accouchement comme un traumatisme parce qu’il n’étaient pas préparés et parce qu’ils n’ont pas su être utiles que ce témoignage fait du bien, merci à Marjolaine qui l’a partagé et toutes mes félicitations à eux deux pour leur jolie petite famille.

  2. Leila Reply

    Est-ce qu’on peut rêver mieux comme déclaration d’amour pour la saint Valentin ? C’est une de mes peurs que notre bébé nous éloigne avec mon homme, je suis à 27 semaines de grossesse. Le témoignage de Marjolaine prouve que ça peut être l’inverse et ça fait du bien de la lire ! ❤️

  3. Missmelisse Reply

    Pas sûre que ça représente la majorité des couples. C’est pas du tout ce que j’ai vécu en tous cas. Mon mari est resté dans un coin de la piece avec le teint vert et les bras ballants. Mais ces deux là font plaisir à voir en tous cas et j’espère qu’ils donneront l’exemple à pleins de futurs papas qui veulent s’investir parce que ça en vaut tellement la peine.

  4. Laurine Reply

    Mon mari n’a pas pu être présent comme ce papa. Il a la phobie du sang et des hôpitaux et n’a pas réussi à surmonter ça pour la naissance de notre petit Théo en juillet dernier. Je pense que si c’est le cas, il vaut mieux trouver une autre personne de confiance pour être soutenue et aidée comme le dit très justement Marjolaine à la fin de son témoignage. Merci à elle pour ce partage très juste et bien écrit qui fait du bien.

  5. Mina89700 Reply

    Très beau témoignage d’accouchement qui me donne force et courage pour la naissance de ma puce qui approche à vitesse grand v puisque ma dpa est le 4 avril, je n’ai jamais été aussi près !! Et je me nourris de vos beaux récits d’accouchement. Merci naturelle maman !

  6. Rimae Reply

    Merci Marjolaine, votre histoire m’a beaucoup émue. D’ici quelques semaines je serai maman à mon tour et j’espère le vivre aussi entourée d’amour que vous, c’est si beau et rare à entendre. J’ai confiance en mon homme, je sens qu’il sera là, mais est-ce qu’il saura faire ce dont j’ai besoin ? On verra bien !

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