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Bonjour et bienvenue chez Naturelle maman !16 avril 2024
baby boom suite au confinement ?

Conséquences du confinement : Baby boom ou baisse de la natalité ?

Quelles seront les conséquences de la crise du Covid-19 sur la natalité en France ? Les couples ont-ils profité du confinement pour concevoir un bébé ou au contraire, ont-ils remis leur projet à plus tard ? Vous trouverez quelques éléments de réponse dans cet article.

Les indices en faveur d’un pic des naissances à la fin de l’année

Parmi les indices qui peuvent laisser penser qu’un pic des naissances aura lieu vers la fin de l’année, une étude de consommateurs menée par l’observatoire de la consommation Nielsen pendant le confinement a rapporté une hausse spectaculaire des ventes de tests de grossesse dans les supermarchés français :

  • +6 % du 15 au 22 mars
  • +18 % la semaine suivante
  • +28 % la troisième semaine
  • +32% la quatrième semaine de confinement
  • et +37 % la cinquième (du 13 au 19 avril).

L’étude de l’institut Nielsen montre aussi une chute spectaculaire des ventes de préservatifs en France, d’environ – 25 %, au cours de ces semaines de confinement (mais qui pourrait aussi s’expliquer par une pénurie mondiale qui a aussi impacté la France).

Dernier signe réjouissant, une explosion des ventes de champagne (+74%) au moment du déconfinement. Or on sait que la hausse des naissances en septembre est souvent due à la période des fêtes de fin d’année pendant laquelle les couples passent plus de temps réunis et boivent plus d’alcool !

Cette étude italienne annonce au contraire une baisse de la natalité

Mais une seconde étude, menée par des chercheurs italiens sur 1482 hommes et femmes en âge de concevoir a au contraire montré que 82% des participants préféraient attendre la fin de la crise sanitaire pour concevoir un bébé.

Les résultats, publiés dans le Journal of Psychosomatic Obstetrics & Gynecology, confirment un niveau d’inquiétude élevé lié aux conséquences possibles du Covid sur la grossesse et aux difficultés économiques probables à l’issue de la crise.

Pour parvenir à ces conclusions, les scientifiques de l’Université de Florence ont mené au total 1482 entretiens en ligne au cours de la troisième semaine de confinement.

Le panel, composé de 64% de femmes et 36% d’hommes, âgés de 18 à 46 ans, dans une relation hétérosexuelle stable depuis 12 mois au moins, a notamment montré que :

  • sur les participants qui prévoyaient d’avoir un enfant avant la pandémie, plus du tiers (37,3%) avaient abandonné ce projet.
  • en raison des inquiétudes liées aux difficultés économiques futures (58%),
  • et en raison des conséquences possibles de l’infection sur les résultats de grossesse (58%),
  • une réduction du bien-être psychique pendant le confinement explique cette baisse de désir d’enfant ;
  • Seuls 140 participants (11,5%) ont maintenu leur projet d’enfant pendant le confinement ;
  • la plupart des participants n’ont déclare aucune baisse de leur activité sexuelle au sein du couple pendant le confinement ;
  • près de 50% des participants n’ont déclaré aucune interruption de leur activité professionnelle et aucune variation des salaires, probablement en raison de la stratégie d’adaptation du travail ;
  • plus de 40% des participants ont signalé en revanche une réduction inquiétante de leurs revenus mensuels ;

« L‘impact de la quarantaine et du confinement sur la perception en population générale de la stabilité et de la tranquillité est alarmant. Les scores de bien-être de la majorité des participants ont considérablement diminué après le début de la pandémie », écrivent les auteurs.

Ces résultats sont cependant à nuancer car seuls des couples du nord de l’Italie, où la population a été très lourdement frappée par le Covid-19, ont été interrogés. Les conclusions auraient probablement été très différentes si cette même étude avait été menée en France.

Des cycles perturbés à cause du confinement

De nombreuses femmes ont aussi témoigné sur les réseaux sociaux des conséquences du confinement sur leur cycle.

La journaliste Lauren Bastide, créatrice du podcast “La Poudre”, a par exemple partagé dans une story sur Instagram le témoignage d’une gynécologue sur l’arrêt des règles (aménorrhée) qu’ont vécu certaines femmes au cours du confinement.

La réalisatrice féministe Ovidie, auteure de l’excellent documentaire « Tu Enfanteras dans la douleur », a même lancé un sondage sur Twitter qui montre que de nombreuses femmes ont eu des cycles perturbés, voire plus de règles du tout.

Sur 997 femmes, 40% votent pour l’option « décalées » ou « disparues ».

Cette perturbation s’explique notamment par le taux de stress, qui peut perturber l’équilibre hormonal, et donc la fertilité.

En temps normal, le corps produit des oestrogènes pendant le cycle et de la progestérone pour l’ovulation. Mais cette sécrétion de progestérone est soumise à d’autres hormones : les FSH et LH, qui sont responsables de la « commande » d’ovulation.

Ces deux hormones sont produites par l’hypophyse en contact direct avec l’hypothalamus dans le cerveau. 

En cas de fort sentiment de stress, l’hypothalamus peut envoyer des neuromédiateurs qui permettent de produire de l’adrénaline.

C’est une réaction naturelle qui permet au corps de se mettre en conditions pour combattre ou pour fuir face à une situation qu’il estime dangereuse.

Le gynécologue Patrick Cerf explique le lien entre le stress et la perturbation des cycles dans Top Santé :

« En temps de crise, le corps choisit ses priorités ! Les fonctions non essentielles sont mises de côté : comme la reproduction ! Automatiquement, le corps met un frein sur le système reproducteur. Si vous n’avez pas vos règles en période de stress intense c’est parce que votre organisme dit : c’est pas le moment de faire des enfants ! »

Que nous dira l’avenir ? Est-ce que l’accumulation de tous ces facteurs entraînera un pic des naissance à la fin de l’année 2020 et au début de l’année 2021 ? Ou assistera-t-on au contraire à une baisse de la natalité ? Rendez-vous dans environ neuf mois pour le découvrir !

Et vous ? Avez-vous conçu un bébé pendant le confinement ? Avez-vous au contraire préféré attendre ? Partagez votre expérience avec notre communauté dans les commentaires ci-dessous.

Anne-Laure Brunelle

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Sources

One Comment

  1. Teresa Reply

    Je ne sais pas comment les femmes seront accueillies dans les maternités pour accoucher en décembre alors que les salles de naissance sont déjà surchargées en temps normal… Mais comme vous dîtes ! L’avenir nous le dira.

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