Bonjour et bienvenue chez Naturelle maman !2 décembre 2024
Simiane nous raconte son accouchement sans péridurale

Récit d’accouchement de Simiane : « Je m’attendais à pire au niveau douleur »

Coach sportive et professeure d’EPS, Simiane avoue avoir vécu son premier accouchement sans péridurale comme un marathon, mais en mieux ! Dans son très beau témoignage, elle nous raconte son long pré-travail et comment elle l’a géré, mais aussi la confiance qu’elle avait placé en sa sage-femme, son lieu de naissance et son compagnon pour la soutenir et la guider.

Jeudi 24 septembre à 4h du matin, des contractions régulières se font sentir.

Elles sont espacées de 10 minutes environ et je dis à mon conjoint :

« Je pense que c’est pour aujourd’hui. On verra où ça en est lorsque ton réveil sonnera à 7h.« 

En attendant, je me lève, prends un bain avec des huiles essentielles comme on me l’avait conseillé, avec mon chronomètre en main en bonne prof de sport que je suis !

A 7h, les contractions sont espacées de 7 min.

Nous nous préparons à partir, mais avant cela je me fais un bon plat de pâtes au petit déjeuner pour prendre des forces pour le marathon qui nous attend !

Vers 9h j’appelle les sages femmes du pôle physiologique par qui j’ai été suivie.

J’avais un rdv à 15h le jour même, elles me disent donc d’attendre jusque là et me conseille de les rappeler s’il y a une évolution d’ici-là.

Quand je suis examinée à 15h, mon col est ouvert à 1cm on me dit que j’ai encore le temps et de m’attendre à avoir des contractions plus fortes et douloureuses.

Et oui, pour un premier accouchement c’est un peu dur de se rendre compte du seuil de douleur… 

On rentre chez nous , les contractions continuent mais maintenant je les sens dans le bas du dos et elles sont espacées de 5 min environ.

On fait les exercices sur le ballon, des exercices qu’on avait vu en haptonomie, mon compagnon me masse le bas du dos et je prends l’homéopathie qu’on m’avait donné pour le travail.

Je regarde la fin d’une série mais je n’arrive même pas à la suivre tellement j’ai mal. 

A 1h du matin (vendredi 25 sept) je dis à mon compagnon que je n’en peux plus. J’ai trop mal au dos et appelle la sage-femme de garde.

On retourne donc à l’hôpital et on la rejoint en salle de naissance. Mais une fois là-bas, les contractions se calment, c’est fou!

Petit monitoring et examen de contrôle, mon col est toujours à 1cm. Bref, encore une fausse alerte !

En rentrant, les contractions continuent bien régulières, on ne dort pas, la fatigue se fait sentir, l’idée de la péridurale me frôle l’esprit quelques secondes tellement les contractions me font mal au dos alors que mon projet était d’accoucher le plus naturellement possible. 

Les contractions ne me laissent aucun répit et durent toute la nuit et la journée qui suit.

Le pré-travail

Samedi 26 sept à 1h du matin, je perds les eaux et je me dis « enfin! » un signe qui me dit que l’accouchement approche…

je n’arrive plus à me lever du lit, j’ai la sensation que si je me lève, mon bébé va sortir.

J’en étais encore loin (rires) !

Nous partons à l’hôpital, le trajet en voiture est mémorable, à 30km/h je demandais à mon compagnon de ralentir 🤣, les trous sur la route, les dos d’ânes et les rond point ont été ma hantise pendant les 10 min de trajet.

Dilatée à 4 cm à mon arrivée je me dis ouf, ça c’est un peu ouvert.

Le travail actif

Je suis installée dans une salle de naissance physiologique, je peux donc profiter de la baignoire et d’un bon bain chaud dans une pièce avec la lumière tamisée et une sage-femme que je connais (elles sont 5 dans le service et nous les côtoyons toutes pendant le suivi de grossesse).

Ces éléments font que je me sens à l’aise et c’est très important à ce moment.

La chaleur du bain me permet de me relaxer entre les contractions qui sont pour le coup très douloureuses mais j’approche du but donc je ne lâche rien. 

La sage-femme et mon compagnon sont là et m’encouragent par des regards, des paroles, des contacts…

Sans eux, je n’y serai pas arrivé ils m’ont vraiment apporté une aide incroyable.

La phase de désespérance

Cette phase tant attendue, je l’ai vécue mais quelques secondes seulement je me suis demandée comment j’allais réussir à faire sortir notre bébé avec la fatigue et la douleur. 

Par contre, j’ai eu une phase où j’ai cru que j’allais mourir et ça, ça fait vraiment peur.

Mais j’y étais préparée on m’en avait déjà parlé. Le fait de connaître les phases par lesquelles on peut passer pendant un accouchement a vraiment été important pour moi afin de mieux gérer sur le moment.

Après plusieurs heures dans la baignoire, la sage-femme me dit que c’est le moment de sortir et d’aller se mettre sur le grand canapé lit.

La phase des poussées est lancée

Je me suis surprise à dire « Je m’attendais à pire au niveau douleur » !

Le fait d’être active,  de pousser lors des contractions m’a donné une impression de facilité.

Les poussées ont été assez nombreuses pour réussir à sortir la tête. Je me suis motivée plus que jamais avant la dernière poussée pour faire sortir la tête en disant :

« Allez, cette fois je donne tout, c’est la bonne ! »

Je me demande encore où est ce que j’ai pu puiser cette énergie alors que je n’avais pas dormi depuis 48h. Le corps est vraiment bien fait.

Une fois la tête sortie le reste, c’est vraiment rapide.

J’entends « Regarde ta fille » et là je vois la moitié de mon bébé sorti.

On me propose de la récupérer pour la sortir complètement mais je ne me sens pas de le faire donc c’est le papa qui l’a sort complètement et la met contre moi. Wahou !

La naissance

Le samedi 26 septembre 2020 à 5h58, notre bébé est là, les yeux grands ouverts, toute calme (elle n’a pas pleuré).

Le papa a coupé le cordon « tardivement» et nous avons passés 2 h en salle de naissance tous les trois ! Quel moment ! Nous n’avons pas vu le temps passer. 

L’accouchement, c’est un moment incroyable malgré la douleur.

On donne la vie à un petit être qu’on ne connaît pas mais qu’on aime déjà.

Le corps est une machine incroyable ! Il sait comment accoucher même si il ne l’a jamais fait.

Il sécrète les hormones indispensables au bon déroulement de l’accouchement et tout cela est possible sans recours à la péridurale, d’ailleurs si vous suivez Naturelle maman, vous le savez déjà ; ) 

Sans péridurale, j’ai été actrice de mon accouchement.

J’ai tout senti, j’ai pu pousser au bon moment et j’ai surtout très bien récupéré.

J’étais vraiment en super forme, malgré le gros effort physique que j’avais pu faire. 

En tant que sportive j’ai vécu mon accouchement comme une épreuve sportive, mais en mieux.

Pour un sportif, l’entraînement est important pour réussir sa compétition.

Même si nous avons des cours de préparation à l’accouchement, la part d’inconnu reste très présente au niveau des sensations et c’est là que notre corps est incroyable.

Et puis on ne va pas se le cacher le résultat est bien plus beau qu’une médaille !

Simiane


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6 Comments

  1. Jeanne H. Reply

    Quelle force et quelle forme, ça m’épate !! Et mention spéciale pour le gros plat de pâtes avant de partir à la maternité, c’est tellement bon de voir vos réflexes de sportive appliqué pour votre grand « marathon » de l’accouchement. C’est inspirant et ma foi assez bluffant !

  2. Jojo Reply

    Wahou !!!! Ton accouchement à l’air juste wahou !!! C’est rassurant quand on voit que c’est ton premier accouchement ! C’est ma premiere grossesse et ce ne se passe pas vraiment bien (stress, nausées, sciatique et maintenant un nouveau confinement…) et j’espère vraiment pouvoir vivre un accouchement comme le tien !

  3. isa200 Reply

    Eh bien! Félicitations!!
    Quelle durée!! Quel marathon en effet!! Je suis plus du genre sprint…

    Il me semble que pour mon premier entre la fissure de la poche des eaux et la délivrance s’est passé 6h maximum(dont 2h30 à partir du pré-travail), 50min pour le 2e, 40 min pour le 3e, 20min pour le 4e. La durée ma surprend à chaque fois…

    1. Anne-Laure Brunelle Post author Reply

      Waouh mais quelle chance incroyable ! Comme j’aurais aimé être du genre sprint moi aussi, mais j’étais comme Simiane, dans le club des marathoniennes !

  4. Mimi Reply

    C’est super d’avoir de tels retours :). Ayant le même projet d’accouchement physio (qui ne devrait plus tarder maintenant avec un terme au 27 novembre) c’est rassurant de savoir que notre corps en est capable même pour un premier, et même sans savoir ce qui nous attend question douleur et gestion de la douleur. Le plat de pâtes avant de partir, beaucoup me me conseille histoire d’avoir le plein d’énergie. Sportive aussi à la base, j’espère avoir tout le courage et les ressources pour aller me plus loin possible comme toi :).

    1. Anne-Laure Brunelle Post author Reply

      Je te souhaite un très bel accouchement. Tu as les ressources en toi, n’en doute pas une seconde. Et vivre un bel accouchement n’est pas une question de courage mais au contraire de lâcher prise. Plus tu te laisseras aller, plus tu feras confiance à ton corps et à ton bébé, et plus tu mets de chances de ton côté pour que ça se passe en douceur et en beauté. Fais toi confiance et reviens vite nous raconter !

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